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: 235 actus.
La SNCF commande un réseau GSM pour les trains à Nortel
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200 millions de dollars sur 15 ans : le contrat que vient de remporter l’équipementier télécoms Nortel Networks auprès du Réseau Ferré de France (RFF) associé à la SNCF est loin d’être anodin. L’équipementier canadien va en fait fournir à son client un réseau GSM privé adapté aux communications sans fil à bord des trains sur 15 000 km de voies ferrés. Le système remplacera le réseau analogique en place actuellement. Baptisé GSM-R, le réseau repose sur la technologie GSM/GPRS et permettra de s’ouvrir vers des applications de type WLAN (réseaux locaux sans fil). Capable d’établir des communications avec une bonne qualité de service à 300 km/h, le réseau sera utilisé par la SNCF pour des fonctions de service (appels d’urgences, fonctions télématiques, etc.). Les premières voies équipées devraient l’être fin 2005. Nortel revendique 43 000 km de rails équipés de sa technologie GSM-R dans divers pays dont l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou l’Italie. |
Alstom sauvé ! … mais avec des commandes en chute de 25%
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Les dirigeants d’Alstom ne doivent finalement pas être si mécontents des remontrances de la Commission européenne, même si l’intransigeance de Mario Monti, en charge de la concurrence, a failli faire capoter le plan de sauvetage du groupe. Le plan de refinancement d’Alstom a en effet été augmenté, passant de 2,8 à 3,2 milliards d’euros. Le renforcement des fonds propres du groupe va s’élever à 1,2 milliard d’euros, réparti entre 900 millions par émission d’obligations remboursables en actions et 300 M€ d’augmentation de capital souscrite par l’Etat, du moins si Bruxelles l’y autorise. S’y ajoutent 500 M€ d’obligations à long terme et 1500 M€ de prêts.
Pour autant, Alstom n’est pas tiré d’affaire. Tout d’abord parce que la publicité autour de ce feuilleton politico-financier a nui à la crédibilité du conglomérat face à ses clients. Les prises de commandes du groupe industriel ont en effet chuté de 25%, à 7 milliards d’euros, lors de son premier semestre fiscal (avril à fin septembre) par rapport à il y a un an. Partant, Alstom précise que sa marge opérationnelle devrait à peine dépasser 1% de son chiffre d’affaires pour une perte nette d’environ 500 millions d’euros.
Le p-dg du groupe a par ailleurs prévenu que la restructuration de l’entreprise risquait d’être douloureuse, avec son lot de suppressions d’emplois à la clé (déjà 5000 suppressions de postes en Europe avaient été programmées avant l’été). Quant à la vente de l’activité Transmission & Distribution à Areva, elle devrait être finalisée prochainement pour 950 millions d’euros. Ce désengagement portera à 2,5 milliards d’euros le total des cessions conclues depuis un an. D’autres actifs à céder devraient porter ce total à 2,7 milliards d’euros, indique Alstom dans le communiqué qu’il a publié hier soir.
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La reprise se confirme aux Etats-Unis et au Japon
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Selon la Jeita, association japonaise des industries de l’électronique et des technologies de l’information, la production japonaise en électronique au 1er semestre a crû de 4,7% par rapport aux six premiers mois de 2002. Tant et si bien qu’une progression de 3,6% est désormais envisagée pour l’ensemble de 2003. Les plus fortes hausses ont été enregistrées par les téléviseurs à écran plat (LCD, plasma), ainsi que les enregistreurs de DVD. La production semestrielle japonaise de composants (semiconducteurs, LCD, etc.) affiche, pour sa part, une progression de 11%.
Aux Etats-Unis aussi, les bonnes nouvelles se succèdent. Selon une étude de Reed Business Information, la production américaine de composants a crû séquentiellement de 2,2% en juillet et de 15,9% par rapport à juillet 2002. Dans les matériels informatiques (PC, stockage, périphériques, etc.), la hausse atteint 1,6% en un mois et 21,9% sur un an, rapporte l’étude, publiée par Electronic News, une publication du groupe Reed. Seules les télécommunications souffrent, avec des productions d’équipements en baisse séquentielle de 2,2% et de 8,8% sur un an.
Globalement, le cabinet d’études iSuppli prévoit, de son côté, une hausse de 3% de la production électronique mondiale pour cette année, effaçant ainsi deux années de baisse. Mieux, la hausse devrait être de 7,3% en 2004, selon [I]EBN[/I], qui rapporte les propos du vice-président d’iSuppli. Sans surprise, l’électronique de loisirs (photo numérique, enregistreurs de DVD) tire la croissance. Ce secteur devrait progresser de 4% cette année et de 6% en 2004. La production mondiale de téléphones mobiles devrait également croître de 3,6% par an entre 2002 et 2007. Cette année, 480 millions de terminaux devraient être produits, soit 9,5% de plus qu’en 2002, souligne iSuppli.
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Infineon investit lourdement en Chine
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Ulrich Schumacher, p-dg d’Infineon a inauguré hier, à Shanghaï, les nouveaux locaux de la direction générale du groupe en Chine. Tout un symbole, tant les perspectives offertes par le marché chinois semblent mirifiques. Ce quartier général, qui abritera également un centre de développement de logiciels, devrait employer une centaine de personnes. Mais là n’est pas l’essentiel : en cinq ans, Infineon a pour objectif de doubler sa part de marché en Chine pour la porter à 10%. Or, selon iSuppli, le marché chinois des semiconducteurs devrait tripler en quatre ans pour atteindre plus de 80 milliards de dollars en 2007.
Pour parvenir à ses fins, Infineon devra y mettre les moyens. Le communiqué officiel du groupe ne mentionne aucune indication sur les investissements à venir. Mais selon les différents organes de presse présents à l’inauguration, le fabricant de semiconducteurs aurait été plus prolixe sur place. Associé à Smic pour la fabrication de mémoires, Infineon pourrait investir avec le fondeur chinois 1,2 milliard de dollars sur plusieurs années dans une « fab 300mm ». En mars dernier, le fabricant allemand annonçait en effet qu’il allait transférer sa technologie de production 0,11 µm et son expertise en production sur tranches de 300 mm à son sous-traitant chinois. En retour, Infineon disposerait d’une capacité de production mensuelle dédiée de 15 000 tranches de 300 mm chez Smic, à laquelle il faut ajouter 20 000 tranches de 200 mm de diamètre.
Cet été, Infineon avait également dévoilé d’ambitieux projets dans l’assemblage en Chine. Le 28 juillet, il annonçait en effet la création d’une société commune d’assemblage et de test à 80 km de Shanghai dont il détiendra 72,5% du capital (le solde sera aux mains des autorités chinoises). Au cours des dix prochaines années, 1 milliard de dollars devrait être investi dans cette usine capable de traiter 1 milliard de boîtiers par an. L’usine entrera en production de volume début 2005 et pourrait employer à terme 1000 personnes. Cet investissement entre dans le cadre du plan d’Infineon de capturer 40% du marché chinois des mémoires.
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Intel dessine le PC de demain
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Comme les défilés de haute-couture, l’Intel Developer Forum permet de sentir les tendances des créateurs de la micro-informatique, même si les projets des uns et des autres ne se concrétiseront pas avant plusieurs années. La manifestation pluriannuelle du numéro mondial des semiconducteurs, dont une édition se déroule actuellement aux Etats-Unis, a ainsi permis de mélanger court terme et long terme.
Pour le court terme, Intel commercialisera d’ici 1 à 2 mois un Pentium 4 spécifique pour les jeux vidéo fonctionnant à 3,2 GHz. Après la technologie Centrino pour les communications sans fil, l’heure est donc à la segmentation par application de marché pour l’offre de microprocesseurs du numéro un mondial. A noter également pour le court terme que tous les fournisseurs de mémoires de premier plan ont mis un point d’honneur à présenter lors de la manifestation des Drams DDR2, qui équiperont les futurs PC et serveurs haut de gamme.
Plus intéressantes sont les promesses à long terme du numéro un mondial. Tout d’abord, Intel souligne qu’il se vend chaque jour 76 000 cartes Wi-Fi dans le monde et qu’en 2010, il y aura 2,5 milliards de terminaux mobiles combinant communications et puissance de traitement des PC les plus évolués d’aujourd’hui. Intel ne relâchera donc pas ses efforts sur la technologie Centrino, avec notamment la mise à disposition de jeux de circuits tri-mode 802.11a/b/g dans le courant du 1er semestre 2004.
Ses autres préoccupations ont trait à la sécurité avec la mise à disposition dans deux ou trois ans d’une technologie, baptisée LaGrande, pour protéger les PC de l’attaque de virus. Avec « Vanderpool », Intel fera également une incursion, non pas dans le milieu du cyclisme, mais dans celui du multi-environnement pour faire tourner les PC sous deux OS différents. On n’est pas très loin du dopage. Autre tendance lourde, la mise à disposition de technologies permettant au PC de diffuser, sans fil, des contenus multimédia sur le téléviseur du salon ou la chaîne Hi-Fi.
Côté technologies de production, Intel, qui a présenté ses premiers échantillons de circuits en technologie 65 nm, prévoit d’introduire des puces 45 nm en 2007 et des circuits 22 nm en 2010. D’ici là, bien des modes auront déjà trépassé.
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Recul du marché français du téléphone fixe
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« Même si le parc français de téléphones fixes dépasse à nouveau à la fin du premier trimestre 2003 les 34 millions de lignes, la décroissance continue du secteur de la téléphonie fixe est manifeste tant au niveau du chiffre d’affaires (-4% sur un an) qu’en volume de trafic (-4,6% sur un an) », souligne une étude publiée hier par l’ART, l’Autorité de régulation des télécoms en France. Cette radiographie du paysage français des télécoms montre sans surprise, un marché total en croissance de 4,7% sur an, grâce aux services Internet (+28,9%) et à la téléphonie mobile (+13,4%).
Dans le fixe, les Français ont néanmoins découvert les vertus de la concurrence entre opérateurs. le nombre de connexions indirectes par sélection du transporteur est en effet en expansion avec près de 10 millions de lignes concernées. Le parc d’abonnés actifs à la sélection appel par appel croît de près de 9 % sur un an, tandis que le parc d’abonnés à la présélection enregistre une croissance de près de 43% sur l’année. On compte près 500 000 nouveaux abonnés à la présélection pour le seul premier trimestre 2003.
Depuis la fin de l’année 2002, le dégroupage de la boucle locale se développe, notamment le dégroupage partiel utilisé pour la constitution d’offres ADSL. Le parc de lignes dégroupées (partiellement ou totalement) s’élevait ainsi à 18 000 lignes à la fin du premier trimestre.
Porté par les nouvelles offres lancées par plusieurs opérateurs en fin d’année 2002 et au cours du premier trimestre 2003, le marché du haut débit est incontestablement le moteur de la croissance du secteur Internet. Le parc d’abonnés au haut débit atteint les deux millions d’abonnés dont 1,8 million d’abonnés ADSL ; quant au chiffre d’affaires du haut débit, il représente désormais 44% des recettes Internet contre 22% il y a un an.
Le secteur des mobiles représente toujours le principal vecteur de la croissance du marché des télécommunications. Avec un chiffre d’affaires de 3,1 milliards d’euros au premier trimestre 2003, il constitue plus du tiers du marché total des télécommunications. Le parc total de mobiles continue pour sa part de croître et atteint presque 39 millions à la fin du trimestre soit un taux de pénétration de 64,5% de la population.
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