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Accords : 20 actus.
Intel investit 450 millions de dollars dans Micron
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Contrairement à l’Etat français, Intel peut faire ce qu’il veut de son argent sans craindre les foudres de Bruxelles, remodelant à sa guise le paysage de l’industrie du PC. A la différence des gouvernements, toutefois, cette politique industrielle ne sert pas l’intérêt général mais exclusivement le sien.
Ainsi le numéro un mondial des semiconducteurs vient-il d’annoncer un investissement de 450 millions de dollars dans le fabricant de mémoires Drams Micron Technology dont il détiendra ainsi 5,3% du capital. C’est la deuxième fois qu’Intel vole au secours du seul fabricant américain de Drams. Avant l’été, Intel avait également investi 123 millions de dollars dans le fabricant de Drams nippon Elpida. L’objectif est le même : remettre en selle ces fournisseurs pour s’assurer des sources fiables pour la production des futures mémoires DDR2-Drams. Par ailleurs, dans les deux cas, l’argent investi par Intel servira à développer les moyens de production sur tranches de 300 mm des récipiendaires. Avec Micron, l’accord se double également d’une collaboration dans les futures générations de mémoires.
Micron, qui a publié hier soir des résultats catastrophiques, avait bien besoin de cet apport financier. L’Américain termine en effet l’année sur une perte trimestrielle de 123 millions de dollars pour un CA de 889 M$. En un trimestre, ses ventes ont néanmoins augmenté de 21%, principalement en raison d’une hausse des prix moyenne de 15%.
Sur l’ensemble de son exercice fiscal clos fin août, Micron affiche une perte nette de 1,27 milliard de dollars contre un déficit de 907 M$ lors de l’exercice précédent. Son chiffre d’affaires annuel a, quant à lui, progressé de 19%, à 3091 M$.
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Sony et Samsung négocient une société commune en écrans plats
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« Sony devrait dévoiler une alliance d’envergure dans un de ses métiers de l’électronique, avant fin octobre », soulignait en début de mois Nobuyuki Idei, p-dg du groupe. Pourquoi pas un rapprochement dans les écrans plats, nous interrogions-nous alors dans notre édition du 8 septembre dernier ? VIPress.net a été entendu : ce matin, un porte-parole de Samsung Electronics a confirmé l’existence de négociations entre le groupe coréen et le ténor nippon pour créer une société commune dans les écrans plats. Sony n’a néanmoins pas voulu confirmé l’information dévoilée par le Nihon Keizai Shimbun, indiquant que Samsung constituait un partenaire potentiel pour une alliance dans la production de LCD, mais que Sony discutait également avec d’autres fabricants.
L’écran LCD constitue en effet le nerf de la guerre des futurs appareils numériques (les ventes de téléviseurs à écran plat au Japon pourraient dépasser celles des modèles CRT dès la fin de l’année). Mais, contrairement à Sharp, qui possède ses propres moyens de production de LCD, Sony est en effet obligé d’acheter au prix fort le composant clé des futurs téléviseurs. Une alliance dans la production d’écrans LCD pour téléviseurs, prend donc tout son sens. Selon le quotidien japonais, Sony s’approvisionne actuellement en LCD pour téléviseurs auprès de Hitachi et de LG.Philips LCD. On voit mal Sony s’allier à ce dernier, dont l’un des fondateurs n’est autre que l’un de ses principaux concurrents dans l’électronique de loisirs. Mais après tout, pourquoi pas ?
Toujours est-il que LG.Philips LCD, qui préparait une introduction en Bourse pour la fin de l’année, semble avoir décidé de différer son projet de quelques mois, selon Reuters. Le premier fabricant mondial de LCD projetait en effet de lever 1 milliard de dollars pour financer son programme d’investissement. La part de Philips et de LG dans le capital de leur société commune aurait baissé de 50% à 40%, valorisant ainsi LG.Philips-LCD à 6 milliards de dollars. La volonté de Sony de s’associer un fournisseur de premier plan risque de changer ce calendrier.
Les sommes gigantesques que réclament l’industrie du LCD (Samsung envisage d’investir 17 milliards d’ici 2010) plaident, il est vrai, pour ce type de rapprochement avec les grands clients pour partager les risques.
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Toshiba et Samsung créent une JV dans le stockage optique
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Samsung a décidément une passion pour les groupes japonais : à l’heure où il négocie une alliance avec Sony dans les écrans plats, le Coréen en profite pour créer une société commune avec Toshiba. Ensemble, les deux entreprises vont créer une joint venture qui rassemblera leurs activités de sous-systèmes de stockage optique par CD (lecteurs CD-Rom, DVD-Rom, etc). La co-entreprise sera détenue à 51% par Toshiba et à 49% par Samsung.
Pour les deux partenaires, cette alliance se justifie par l’érosion des prix qui ne peut être compensée que par de plus grands volumes. Sur le marché des dispositifs de stockage optique , les tendances sont à la miniaturisation, à l’augmentation des vitesses de lecture et à la transition vers des lecteurs-enregistreurs de DVD. Le chiffre d’affaires de la co-entreprise devrait être de 200 milliards de yens (1,56 milliard d’euros). Selon la presse nippone, elle se situerait ainsi d’emblée au deuxième rang mondial avec environ 20% du marché.
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Hitachi enrôle un Turc pour assembler ses téléviseurs plasma
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Ce week-end, le Nihon Keizai Shimbun a révélé un projet de réaménagement de la stratégie d’Hitachi concernant la production à l’étranger de ses téléviseurs à écran plasma. Actuellement, Hitachi réalise lui-même l’assemblage de ces téléviseurs à partir d’écrans fournis par Fujitsu Hitachi Plasma Display. Mais le Japonais aurait décidé de confier cette tâche à des partenaires étrangers. Ainsi, pour le marché européen, Hitachi va externaliser sa production de téléviseurs plasma à un fabricant turc de produits bruns, dont le nom n’a pas été révélé. Le Japonais ambitionne de vendre 50 000 récepteurs de ce type cette année sur le Vieux Continent.
En Chine, Hitachi va également s’appuyer sur un partenaire local, avec l’objectif d’écouler 5000 téléviseurs plasma. Pour le marché américain (30 000 unités escomptées), Hitachi fera appel à une filiale au Mexique. Au total, y compris au Japon, Hitachi compte vendre 200 000 téléviseurs à écran plasma d’ici à la fin de son exercice fiscal annuel.
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L’industrie automobile allemande veut un standard ouvert pour l’électronique
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BMW, DaimlerChrysler, Volkswagen, Bosch, Continental, Siemens VDO : n’en jetez plus ! Tout le gratin de l’industrie automobile allemande, qu’ils soient constructeurs ou équipementiers, a répondu présent en signant fin septembre un accord pour créer AUTOSAR, AUTomotive Open System Architecture, une alliance industrielle destinée à développer et à promouvoir une architecture ouverte pour l’électronique automobile. AUTOSAR englobe tous les aspects de l’électronique automobile : contrôle moteur, châssis, sécurité, systèmes multimédia, services télématiques et interfaces homme-machine. En standardisant le plus possible l’électronique dans les véhicules, en réutilisant des modules logiciels standards, les membres de l’alliance visent à réduire la facture de l’électronique dans les voitures, afin d’en démocratiser l’usage. |
Microsoft s’allie à des Japonais dans les OS pour l’embarqué
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Infatigable Microsoft : il y a quelques semaines, un front commun semblait se dessiner entre le Japon, la Corée et d’autres pays asiatiques pour s’affranchir de Windows dans les PC, jugé trop sensible aux virus, en développant un Linux adapté. Aujourd’hui, Microsoft revient par la grande porte, en signant un accord avec un consortium de 250 entreprises nippones pour travailler main dans la main à une offre de systèmes d’exploitation pour le monde de l’embarqué (des téléviseurs, aux automobiles, en passant par les équipements télécoms et industriels). Le Forum T-Engine va en effet combiner le meilleur de Windows CE.Net et du système d’exploitation japonais basé sur Tron pour relever ce défi.
Pour autant Linux n’est pas écarté du monde de l’embarqué : en milieu de semaine, l’opérateur de télécommunications nippon NTT annonçait son ralliement au consortium Open Source Development Labs, qui réunit 30 membres dont IBM, NEC, Fujitsu ou Toshiba, dans le but d’améliorer l’adaptation de Linux aux applications télécoms.
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