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Semiconducteurs : 56 actus.
R&D en semiconducteurs : Philips supprime 239 postes en France
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Vendredi, Scott Mc Gregor, président de l’activité semiconducteurs de Philips, promettait un retour aux bénéfices de la division pour le 4e trimestre, après une perte d’exploitation de 139 millions de dollars au 2e trimestre. La fermeture de deux usines aux Etats-Unis, nécessitant un plan de restructuration de 150 millions d’euros (soit 30 millions de plus que lors de l’annonce du projet), doit en effet mécaniquement faire remonter l’utilisation des capacités de production du Néerlandais. Un retour aux bénéfices qui passe également par un resserrement de son budget de R&D, qui devrait passer de 20% à 17% du CA.
La France n’est pas épargnée par ce deuxième volet de mesures. L’AFP révélait en effet, en fin de semaine, un projet de suppression de 239 postes présenté lors d’un comité central d’entreprise qui s’est tenu jeudi dernier.
Les activités de R&D en semiconducteurs de Philips s’exercent actuellement sur plusieurs sites : Caen (1250 personnes), Sophia-Antipolis (300 employés), Le Mans (150 salariés), Crolles (150 personnes), Suresnes (80 employés) et Rennes (69 employés). Selon l’AFP, Philips va fermer son unité à Rennes, qui développe des circuits pour la TV numérique, et supprimer 122 postes à Caen où l’activité de Rennes sera rapatriée. 15 emplois vont également disparaître à Sophia-Antipolis et 33 à Suresnes.
Un porte-parole du groupe a confirmé l’existence d’un projet de réorganisation à l’agence de presse, projet qui devrait être soumis au Comité central d’entreprise le 25 septembre prochain.
Au niveau mondial, l’activité semiconducteurs de Philips au 3e trimestre devrait croître séquentiellement en dollars de quelques points au dessus de 3% (la prévision initiale du groupe). Une hausse des ventes entre le 3e et le 4e trimestre est également attendue.
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Le marché des étiquettes électroniques va tripler en quatre ans
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Véritable serpent de mer de l’industrie électronique, le marché de l’identification RF va-t-il enfin décoller ? Si l’on en croit une étude publiée par WDRG (Wireless Data Research Group), le marché mondial des matériels, logiciels et services RFID devrait croître de 23% par an en moyenne entre 2003 et 2007. En quatre ans, il passerait ainsi de 1 à 3 milliards de dollars, dont plus de 40% pour le seul marché américain. L’étude américaine souligne que la gestion des stocks et de la chaîne d’approvisionnement constituent les débouchés les plus prometteurs de l’identification électronique.
Dans le détail, le marché des transpondeurs devrait croître de 18% par an pour atteindre près de 1 milliard de dollars en 2006. Celui des services de développement et d’implantation d’applications RFID devrait atteindre 986 M$ en 2007. Enfin, WDRG souligne qu’en dépit de la baisse des prix des étiquettes électroniques liée à l’adoption de standards ouverts et à l’amélioration des procédés de fabrication, le marché des transpondeurs UHF devrait croître de 23% jusqu’en 2007.
Ajoutons que lors d’une conférence sur les semiconducteurs organiques qui s’est tenu récemment en Grande-Bretagne, Tetra Pak, le spécialiste du conditionnement des boissons, a indiqué étudier des étiquettes électroniques polymères, rapporte notre confrère Electronics Weekly. Réalisées par impression directement sur le carton de l’emballage, elles permettraient d’abaisser le coût de gestion des stocks de 5 à 10%.
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La pile à combustible, chevalier blanc de l’électronique mondiale
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Il fallait oser : Semico Research l’a fait. Lors d’une conférence sur l’avenir des semiconducteurs qui s’est tenue hier aux Etats-Unis, le cabinet d’études américain a désigné la pile à combustible comme la prochaine « killer application », qui allait remettre en selle l’électronique mondiale. Semico considère en effet que les accumulateurs constituent un goulet d’étranglement dans l’essor des appareils électroniques et que la mise à disposition d’une source d’énergie capable de porter l’autonomie des PC portables à 15 jours ou celles des radiotéléphones à 1 mois relancera le marché. A voir.
Dans un futur plus proche, le cabinet d’études a dressé un tableau de ses prévisions à court et moyen terme. Selon lui, le marché mondial des PC de bureau devrait atteindre 112 millions d’unités cette année et 124 millions de pièces en 2004. Celui des PC portables devrait passer de 42 millions à 52,8 millions entre 2003 et 2004. Côté électronique de loisirs, la demande est tirée par la TV numérique et les décodeurs associés, les enregistreurs DVD dont le marché devrait passer de 3,5 millions en 2003 à 13,3 millions d’unités en 2004, ainsi que par les appareils photo numériques (32,3 millions de pièces cette année ; 40,2 millions l’an prochain). Quant au marché des téléphones mobiles, il devrait passer de 448,6 millions d’unités cette année à 499,5 millions l’an prochain.
Ces prévisions concernant les applications permettent à Semico Research d’affirmer que le marché mondial des circuits intégrés passera de 137 milliards de dollars cette année, à 175 milliards l’an prochain et pourrait atteindre 259 milliards en 2007. Entre temps, Semico a déjà prévu un retournement de conjoncture en 2005 (marché en baisse de 5%) en raison d’une surcapacité de production liée à l’essor du « 300 mm ».
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Vers une hausse de 3,1% de l’électronique mondiale en 2003
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Le métier de prévisionniste est un art délicat, dans ces périodes charnières entre dépression et reprise. iSuppli vient d’en apporter la preuve en affinant ses prévisions sur l’électronique mondiale par rapport au mois précédent. La propagation de l’épidémie de Sras a été stoppée et la rentrée scolaire s’est plutôt bien passée (même Luc Ferry pourrait en témoigner) en terme d’achats de PC. Globalement, le cabinet d’études prévoit désormais pour cette année une croissance de 3,1% de l’industrie électronique mondiale (au sens des équipements qui intègrent des composants). Son pronostic diffère peu de sa prévision précédente (+3%), mais les nuances sont dans le détail.
Ainsi, iSuppli prévoit que la production mondiale de PC va croître de 11% cette année (contre +9,8% lors de sa précédente analyse). Quant aux marchés mondiaux des équipements de communications mobiles (+11,6% pour les seuls terminaux), de traitement de données, de l’automobile ou de l’électronique industrielle, ils devraient chacun progresser d’au moins 5% en 2003. En fait, ce sont toujours les télécoms filaires qui plombent la profession. En dépit d’une amélioration de trimestre en trimestre, ce marché devrait reculer de 12% par rapport à 2002.
Pour iSuppli, cette amélioration globale de la conjoncture va conduire à une progression de 10% du marché des semiconducteurs, qui devrait atteindre 171,9 milliards de dollars sur l’ensemble de l’année. La consommation mondiale de circuits devrait s’élever à 50 milliards de dollars au 3e trimestre, puis 52,3 milliards sur les trois derniers mois.
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Le marché mondial des semiconducteurs a crû de 4% en août
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Les statistiques de ventes publiées hier par la SIA, l’association des fabricants américains des semiconducteurs, confirment la reprise du marché mondial des circuits intégrés. Mieux, l’Europe n’est plus tenue à l’écart de cette embellie, comme en témoignent les chiffres fournis par l’EECA et ESIA, les organisations professionnelles européennes des industries de l’ensemble des composants et des seuls semiconducteurs.
En août, les ventes mondiales de semiconducteurs ont en effet atteint 13,42 milliards de dollars. Ce montant marque un hausse de 4% par rapport à juillet et de 12,5% par rapport à août 2002. Sur les huit premiers mois de l’année, le marché mondial des SC a ainsi progressé de 12,4% par rapport à la même période de 2002. La SIA met en avant la santé retrouvée du marché du PC : les ventes de microprocesseurs et de Drams ont crû respectivement de 7,8% et de 11% par rapport à juillet. De leur côté, les ventes de circuits dédiés pour l’électronique grand public et les mémoires flash ont progressé séquentiellement de 5,3% et de 6,9%. Quant aux ventes de DSP, elles ont augmenté de 4,7%.
Le marché européen prend part à ces bonnes nouvelles : exprimées en euros, les ventes d’août (2244 M€) ont progressé de 5% par rapport à celles de juillet. Toutefois, les variations monétaires dessinent un portrait moins glorieux sur un an. Les ventes d’août sont en effet inférieures de 1,1% à celles d’août 2002 et sur les huit premiers mois de l’année, la consommation européenne reste en retrait de 5,7% par rapport à la même période de l’an dernier. Exprimées en dollars, les ventes de semiconducteurs en août ont crû séquentiellement de 1,6% au Japon, de 6,4% dans la zone Asie-Pacifique et de 2,5% en Amérique du Nord.
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Intel investit 450 millions de dollars dans Micron
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Contrairement à l’Etat français, Intel peut faire ce qu’il veut de son argent sans craindre les foudres de Bruxelles, remodelant à sa guise le paysage de l’industrie du PC. A la différence des gouvernements, toutefois, cette politique industrielle ne sert pas l’intérêt général mais exclusivement le sien.
Ainsi le numéro un mondial des semiconducteurs vient-il d’annoncer un investissement de 450 millions de dollars dans le fabricant de mémoires Drams Micron Technology dont il détiendra ainsi 5,3% du capital. C’est la deuxième fois qu’Intel vole au secours du seul fabricant américain de Drams. Avant l’été, Intel avait également investi 123 millions de dollars dans le fabricant de Drams nippon Elpida. L’objectif est le même : remettre en selle ces fournisseurs pour s’assurer des sources fiables pour la production des futures mémoires DDR2-Drams. Par ailleurs, dans les deux cas, l’argent investi par Intel servira à développer les moyens de production sur tranches de 300 mm des récipiendaires. Avec Micron, l’accord se double également d’une collaboration dans les futures générations de mémoires.
Micron, qui a publié hier soir des résultats catastrophiques, avait bien besoin de cet apport financier. L’Américain termine en effet l’année sur une perte trimestrielle de 123 millions de dollars pour un CA de 889 M$. En un trimestre, ses ventes ont néanmoins augmenté de 21%, principalement en raison d’une hausse des prix moyenne de 15%.
Sur l’ensemble de son exercice fiscal clos fin août, Micron affiche une perte nette de 1,27 milliard de dollars contre un déficit de 907 M$ lors de l’exercice précédent. Son chiffre d’affaires annuel a, quant à lui, progressé de 19%, à 3091 M$.
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