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Semiconducteurs-Afficheurs-Composants passifs-Microsystmes/Opto-Sous systmes-Logiciels : 86 actus.
Intel investit 450 millions de dollars dans Micron
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Contrairement à l’Etat français, Intel peut faire ce qu’il veut de son argent sans craindre les foudres de Bruxelles, remodelant à sa guise le paysage de l’industrie du PC. A la différence des gouvernements, toutefois, cette politique industrielle ne sert pas l’intérêt général mais exclusivement le sien.
Ainsi le numéro un mondial des semiconducteurs vient-il d’annoncer un investissement de 450 millions de dollars dans le fabricant de mémoires Drams Micron Technology dont il détiendra ainsi 5,3% du capital. C’est la deuxième fois qu’Intel vole au secours du seul fabricant américain de Drams. Avant l’été, Intel avait également investi 123 millions de dollars dans le fabricant de Drams nippon Elpida. L’objectif est le même : remettre en selle ces fournisseurs pour s’assurer des sources fiables pour la production des futures mémoires DDR2-Drams. Par ailleurs, dans les deux cas, l’argent investi par Intel servira à développer les moyens de production sur tranches de 300 mm des récipiendaires. Avec Micron, l’accord se double également d’une collaboration dans les futures générations de mémoires.
Micron, qui a publié hier soir des résultats catastrophiques, avait bien besoin de cet apport financier. L’Américain termine en effet l’année sur une perte trimestrielle de 123 millions de dollars pour un CA de 889 M$. En un trimestre, ses ventes ont néanmoins augmenté de 21%, principalement en raison d’une hausse des prix moyenne de 15%.
Sur l’ensemble de son exercice fiscal clos fin août, Micron affiche une perte nette de 1,27 milliard de dollars contre un déficit de 907 M$ lors de l’exercice précédent. Son chiffre d’affaires annuel a, quant à lui, progressé de 19%, à 3091 M$.
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Ecrans LCD : la demande mondiale dépasse l’offre de 3%
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Les acheteurs d’écrans LCD à matrice peuvent commencer à se faire du mouron : les prix vont continuer d’augmenter et un début de pénurie devrait se faire jour au cours du trimestre. Tels sont les enseignements d’une étude que vient de publier DisplaySearch. Selon le cabinet américain, le prix moyen des LCD devraient en effet croît de 7% par trimestre depuis déjà le 2e trimestre. Quant à la production, elle devrait être inférieure de 3% à la demande au cours de ce trimestre.
L’écran LCD est en fait victime de succès, tant dans les PC portables, les moniteurs plats que bientôt dans les téléviseurs. Ainsi DisplaySearch estime que 97,2 millions d’écrans LCD de grande taille devraient être vendus cette année, soit un bond de 42% par rapport à 2002. En valeur, la progression atteint 32% pour un marché de 23,1 milliards de dollars. Plus de 25 entreprises commercialisent actuellement des téléviseurs LCD : ce marché devrait progresser en moyenne de 87% par an pour représenter 31 millions de récepteurs en 2007, soutient DisplaySearch. Quant au marché des LCD pour notebooks, il devrait faire un bond de 25% cette année.
Cette effervescence autour des LCD n’a pas que des désavantages pour les acheteurs. Les fabricants vont en effet avoir les moyens d’investir dans des lignes de production capables de traiter des panneaux plus grands, donc d’abaisser le coût unitaire des LCD. Ainsi, DisplaySearch estime que les investissements en LCD vont progresser de 27% l’an prochain, à 8,3 milliards de dollars, après une hausse de 25% cette année, à 6,5 milliards. Les usines de 5e génération devraient cristalliser 60% des investissements cette année et encore plus de 50% en 2004.
Sur la période 2002-2004, Samsung devrait être le principal investisseur en équipements pour la fabrication des LCD, en concentrant 14,2% des dépenses mondiales. Suivent LG.Philips LCD (12,2%), Chi Mei Optoelectronics (11%) et AU Optronics (10,5%). Au total, les dépenses des fabricants de LCD taïwanais devraient atteindre 49% des investissements mondiaux du secteur en 2003.
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Sony et Samsung négocient une société commune en écrans plats
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« Sony devrait dévoiler une alliance d’envergure dans un de ses métiers de l’électronique, avant fin octobre », soulignait en début de mois Nobuyuki Idei, p-dg du groupe. Pourquoi pas un rapprochement dans les écrans plats, nous interrogions-nous alors dans notre édition du 8 septembre dernier ? VIPress.net a été entendu : ce matin, un porte-parole de Samsung Electronics a confirmé l’existence de négociations entre le groupe coréen et le ténor nippon pour créer une société commune dans les écrans plats. Sony n’a néanmoins pas voulu confirmé l’information dévoilée par le Nihon Keizai Shimbun, indiquant que Samsung constituait un partenaire potentiel pour une alliance dans la production de LCD, mais que Sony discutait également avec d’autres fabricants.
L’écran LCD constitue en effet le nerf de la guerre des futurs appareils numériques (les ventes de téléviseurs à écran plat au Japon pourraient dépasser celles des modèles CRT dès la fin de l’année). Mais, contrairement à Sharp, qui possède ses propres moyens de production de LCD, Sony est en effet obligé d’acheter au prix fort le composant clé des futurs téléviseurs. Une alliance dans la production d’écrans LCD pour téléviseurs, prend donc tout son sens. Selon le quotidien japonais, Sony s’approvisionne actuellement en LCD pour téléviseurs auprès de Hitachi et de LG.Philips LCD. On voit mal Sony s’allier à ce dernier, dont l’un des fondateurs n’est autre que l’un de ses principaux concurrents dans l’électronique de loisirs. Mais après tout, pourquoi pas ?
Toujours est-il que LG.Philips LCD, qui préparait une introduction en Bourse pour la fin de l’année, semble avoir décidé de différer son projet de quelques mois, selon Reuters. Le premier fabricant mondial de LCD projetait en effet de lever 1 milliard de dollars pour financer son programme d’investissement. La part de Philips et de LG dans le capital de leur société commune aurait baissé de 50% à 40%, valorisant ainsi LG.Philips-LCD à 6 milliards de dollars. La volonté de Sony de s’associer un fournisseur de premier plan risque de changer ce calendrier.
Les sommes gigantesques que réclament l’industrie du LCD (Samsung envisage d’investir 17 milliards d’ici 2010) plaident, il est vrai, pour ce type de rapprochement avec les grands clients pour partager les risques.
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Les commandes d’équipements pour SC restent molles
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Le book-to-bill des fournisseurs américains de machines de production de semiconducteurs reste désespérément bloqué en dessous de l’unité. En août, il a en effet péniblement atteint 0,91, contre 0,90 en juillet (il faut remonter à août 2002 pour que le montant des commandes dépasse celui des facturations). Semi, l’association des fournisseurs de l’industrie des semiconducteurs, déplore cette mollesse des commandes à un moment où pourtant le taux d’utilisation des capacités de production des usines s’accroît et où la demande en semiconducteurs redémarre.
Malgré tout, les commandes d’août auprès des fournisseurs américains de machines n’ont pas dépassé 720,6 M$, soit 2% de mieux qu’en juillet, mais 29% de moins qu’en août 2002. Idem pour les facturations : 789,9 M$, soit 21% de moins qu’il y a un an.
A sa manière, le cabinet d’études VLSI Research confirme l’atonie du marché mondial des équipements pour SC : il ne devrait pas dépasser 30,2 milliards de dollars cette année, soit seulement 1,8% de mieux qu’en 2002. Le mois dernier, les commandes et les facturations mondiales d’équipements se sont retrouvées à égalité, à 2,1 milliards de dollars. Mais sur l’ensemble du 2e trimestre , les ventes avaient chuté de 12%, alors qu’elles n’avaient progressé que de 1,4% au 1er trimestre. Il faudra atteindre 2004 pour retrouver une forte croissance (+18%).
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TV interactive : Thomson cède MediaHighway à NDS
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Fin septembre 2002, Vivendi Universal, à la recherche d’argent frais, cédait Canal+ Technologies pour 190 millions d’euros au groupe Thomson. Moins d’un an plus tard, le groupe d’électronique grand public aura totalement revendu son acquisition, empochant au passage une confortable plus-value.
Ce week-end, le groupe français a en effet dévoilé un accord avec NDS, filiale du groupe de médias de Rupert Murdoch, pour lui céder, pour 60 M$, MediaHighway, le moteur d’interactivité qui équipe notamment les décodeurs de Canal +. Début août, c’était au Suisse Kudeklski que Thomson cédait, pour 240 millions de dollars, Mediaguard, l’activité d’accès conditionnel de Canal + Technologies qui emploie 200 personnes. Troisième fournisseur mondial de systèmes d’accès conditionnel, Mediaguard équipe 10 millions de décodeurs pour un chiffre d’affaires qui devrait dépasser 60 millions d’euros cette année.
MediaHighway, l’activité logicielle de Canal + Technologies spécialisée dans les solutions pour la télévision interactive (300 personnes), est encore déficitaire. Ce qui explique un prix de cession beaucoup moins important que celui de Mediaguard. Avec NDS, le moteur d’interactivité accède à un parc potentiel de 13 millions de décodeurs. Thomson souligne d’ailleurs un accord plus large avec NDS : les deux parties tenteront d’exploiter au mieux les synergies entre les décodeurs, les modems et les équipements de diffusion du groupe français et les logiciels de l’Américain.
Par ailleurs, un accord de fourniture d’équipements (réseaux de diffusion, appareils d’enregistrements, services de post-production, etc) signé avec News Corp, la maison-mère de NDS, devrait garantir au groupe français plusieurs centaines de millions d’euros de commandes par an.
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Sharp en grande forme semestrielle
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Rien de surprenant quand on connaît le positionnement du fabricant japonais, présent à la fois sur le marché des téléviseurs à écran plat et sur celui des téléphones mobiles avec capteur d’images intégré, toujours est-il que Sharp vient d’annoncer des prévisions de résultats semestriels remarquées.
Ainsi, son bénéfice net pour la période d’avril à fin septembre devrait-il progresser de 18%, à 27 milliards de yens (près de 210 millions d’euros). Son chiffre d’affaires semestriel a crû, quant à lui, de 12%, à 1090 milliards (8,4 milliards d’euros). Même s’il s’est fait prendre la première place par LG.Philips LCD pour la fourniture d’écrans LCD pour téléviseurs, Sharp contrôle encore plus de la moitié du marché des téléviseurs LCD (évalué à plus de 3 millions d’unités cette année) ; de même, il est très présent sur le marché des photophones, qui pourrait représenter 65 millions d’unités cette année.
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