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Semiconducteurs-Afficheurs-Composants passifs-Microsystmes/Opto-Sous systmes-Logiciels : 86 actus.
Capteurs d’images : le CCD n’a pas capitulé face à l’imageur Cmos
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Il y a quelques mois encore, il était de bon ton d’affirmer que le capteur CCD allait être balayé par l’imageur Cmos, offrant certes une qualité d’image moindre, mais beaucoup moins cher à produire, parce qu’il reprend les technologies classiques du semiconducteur. D’autant que l’intégration de modules de capture d’images dans les radiotéléphones ne plaidait pas pour une grande résolution des clichés obtenus. Aujourd’hui, les prévisionnistes mangent leur chapeau. « La mort du CCD a été beaucoup exagérée », reconnaît une étude d’In-Stat/MDR, qui affirme au contraire que les capteurs CCD dominent les imageurs Cmos tant en volume qu’en chiffre d’affaires. Globalement, In-Stat évalue à 8,2% par an l’érosion des prix des capteurs d’images, dont le marché mondial devrait progresser de 28,1% par an en volume jusqu’en 2007. Le marché des imageurs Cmos devrait toutefois croître deux fois plus vite que celui des CCD.
Strategies Unlimited va dans le même sens que son confrère. Son étude prévoit que le marché des capteurs d’images passera de 2,6 milliards de dollars cette année, à 4 milliards en 2007. Le prévisionniste estime qu’il faudra plus de temps que prévu pour que l’imageur Cmos supplante le CCD, même dans les radiotéléphones. Contrairement à In-Stat, Strategies Unlimited estime que les prix des imageurs resteront stables. Il a identifié une quarantaine de fournisseurs dans le monde : les adeptes du CCD, dont les principaux acteurs sont Japonais (Sony, Matsushita, Sharp), ainsi que les tenants du capteur Cmos. Ces derniers sont fabricants de semiconducteurs ou fondeurs (Agilent, TSMC, UMC, STMicroelectronics, etc.). L’étude estime que 33% de la production des capteurs Cmos est actuellement réalisée par des fondeurs.
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FCI se redresse et divise ses pertes par quatre
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Hier, Areva a publié ses résultats semestriels. Ils marquent un net progrès pour la filiale connectique du groupe nucléaire. FCI a certes enregistré un chiffre d’affaires semestriel de 689 millions d’euros, en baisse de 15,3% par rapport aux six premiers mois de 2002, mais à périmètre et taux de change constant, les ventes se sont stabilisées (-1%).
La perte d’exploitation de la branche connectique d’Areva a été fortement réduite passant de – 95 M€ à –62 M€. Ce déficit s’explique en grande partie par les coûts des mesures de restructuration qui ont continué d’alourdir les comptes au 1er semestre. Avant coût de restructuration, la perte d’exploitation n’a été en effet que de -18 M€ contre –77M€ au 1er semestre 2003. Si l’on exclut l’activité connectique pour le militaire, l’aéronautique et l’industriel, revendue fin avril à des investisseurs sous le nom de Souriau, et hors coûts de restructuration, FCI affiche même un résultat d’exploitation positif de 0,8 M€ au 2e trimestre, contre une perte de 16,7 millions d’euros pour les trois premiers mois de 2003.
Poursuivant son programme de réduction des coûts, FCI devrait afficher un résultat d’exploitation positif au second semestre, hors coûts de restructuration.
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Epcos va fermer son usine de ferrites de Lormont
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Le fabricant de composants passifs Epcos va fermer son usine de Lormont, près de Bordeaux, qui emploie 115 personnes dans la production de ferrites, annoncent ce matin Les Echos et Le Figaro. La production du site sera transférée en République Tchèque ou une partie des activités de Lormont avait déjà été transférée. L’arrêt de l’usine bordelaise par l’ancienne filiale passifs de Siemens et Matsushita (chacun d’eux possède encore 25% du capital d’Epcos) n’est pas vraiment une surprise. Au terme du dernier exercice fiscal (clos en septembre 2002), l’activité ferrites d’Epcos avait chuté de 52%, à 75 millions d’euros sur un chiffre d’affaires total de 1,3 milliard d’euros. Le fabricant allemand, qui avait déjà transféré sa production de ferrites de Munich vers la république tchèque, parachève aujourd’hui le dispositif. Gerhard Pegam, p-dg d’Epcos annonçait en effet il y a un an que la « relocalisation des activités de production d’Epcos » devait être achevée à 100% fin septembre. On en prend la voie. Le site de Lormont, qui a employé jusqu’à 300 personnes, va arrêter la production de ferrites dès le premier semestre 2004, condamnant 90 emplois. Puis les 25 derniers salariés travailleront dans l’unité de poudre du site jusqu’à sa fermeture à la mi-2005. |
Infineon investit lourdement en Chine
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Ulrich Schumacher, p-dg d’Infineon a inauguré hier, à Shanghaï, les nouveaux locaux de la direction générale du groupe en Chine. Tout un symbole, tant les perspectives offertes par le marché chinois semblent mirifiques. Ce quartier général, qui abritera également un centre de développement de logiciels, devrait employer une centaine de personnes. Mais là n’est pas l’essentiel : en cinq ans, Infineon a pour objectif de doubler sa part de marché en Chine pour la porter à 10%. Or, selon iSuppli, le marché chinois des semiconducteurs devrait tripler en quatre ans pour atteindre plus de 80 milliards de dollars en 2007.
Pour parvenir à ses fins, Infineon devra y mettre les moyens. Le communiqué officiel du groupe ne mentionne aucune indication sur les investissements à venir. Mais selon les différents organes de presse présents à l’inauguration, le fabricant de semiconducteurs aurait été plus prolixe sur place. Associé à Smic pour la fabrication de mémoires, Infineon pourrait investir avec le fondeur chinois 1,2 milliard de dollars sur plusieurs années dans une « fab 300mm ». En mars dernier, le fabricant allemand annonçait en effet qu’il allait transférer sa technologie de production 0,11 µm et son expertise en production sur tranches de 300 mm à son sous-traitant chinois. En retour, Infineon disposerait d’une capacité de production mensuelle dédiée de 15 000 tranches de 300 mm chez Smic, à laquelle il faut ajouter 20 000 tranches de 200 mm de diamètre.
Cet été, Infineon avait également dévoilé d’ambitieux projets dans l’assemblage en Chine. Le 28 juillet, il annonçait en effet la création d’une société commune d’assemblage et de test à 80 km de Shanghai dont il détiendra 72,5% du capital (le solde sera aux mains des autorités chinoises). Au cours des dix prochaines années, 1 milliard de dollars devrait être investi dans cette usine capable de traiter 1 milliard de boîtiers par an. L’usine entrera en production de volume début 2005 et pourrait employer à terme 1000 personnes. Cet investissement entre dans le cadre du plan d’Infineon de capturer 40% du marché chinois des mémoires.
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Intel dessine le PC de demain
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Comme les défilés de haute-couture, l’Intel Developer Forum permet de sentir les tendances des créateurs de la micro-informatique, même si les projets des uns et des autres ne se concrétiseront pas avant plusieurs années. La manifestation pluriannuelle du numéro mondial des semiconducteurs, dont une édition se déroule actuellement aux Etats-Unis, a ainsi permis de mélanger court terme et long terme.
Pour le court terme, Intel commercialisera d’ici 1 à 2 mois un Pentium 4 spécifique pour les jeux vidéo fonctionnant à 3,2 GHz. Après la technologie Centrino pour les communications sans fil, l’heure est donc à la segmentation par application de marché pour l’offre de microprocesseurs du numéro un mondial. A noter également pour le court terme que tous les fournisseurs de mémoires de premier plan ont mis un point d’honneur à présenter lors de la manifestation des Drams DDR2, qui équiperont les futurs PC et serveurs haut de gamme.
Plus intéressantes sont les promesses à long terme du numéro un mondial. Tout d’abord, Intel souligne qu’il se vend chaque jour 76 000 cartes Wi-Fi dans le monde et qu’en 2010, il y aura 2,5 milliards de terminaux mobiles combinant communications et puissance de traitement des PC les plus évolués d’aujourd’hui. Intel ne relâchera donc pas ses efforts sur la technologie Centrino, avec notamment la mise à disposition de jeux de circuits tri-mode 802.11a/b/g dans le courant du 1er semestre 2004.
Ses autres préoccupations ont trait à la sécurité avec la mise à disposition dans deux ou trois ans d’une technologie, baptisée LaGrande, pour protéger les PC de l’attaque de virus. Avec « Vanderpool », Intel fera également une incursion, non pas dans le milieu du cyclisme, mais dans celui du multi-environnement pour faire tourner les PC sous deux OS différents. On n’est pas très loin du dopage. Autre tendance lourde, la mise à disposition de technologies permettant au PC de diffuser, sans fil, des contenus multimédia sur le téléviseur du salon ou la chaîne Hi-Fi.
Côté technologies de production, Intel, qui a présenté ses premiers échantillons de circuits en technologie 65 nm, prévoit d’introduire des puces 45 nm en 2007 et des circuits 22 nm en 2010. D’ici là, bien des modes auront déjà trépassé.
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Services de fonderie : le Chinois SMIC lève 630 millions de dollars
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Le Chinois Semiconductor Manufacturing International Corporation, plus connu sous son diminutif explicite de SMIC, aimerait bien être l’égal de TSMC et UMC, les deux premiers fondeurs mondiaux. Il en est encore loin. Mais le fondeur Chinois, qui possède déjà un carnet de bal prestigieux (Infineon, Toshiba, Fujitsu ou encore Elpida comptent parmi ses clients partenaires), vient tout de même encore de lever 630 millions de dollars.
Un apport obtenu auprès de ses actionnaires existants et de nouvelles sociétés d’investissement. Cet argent servira à augmenter les capacités de production du fondeur sur tranches de 200 mm de diamètre à Shanghaï et de préparer la construction d’une « fab » 300 mm, en projet avec Infineon.
Selon l’agence Dow Jones, SMIC dispose actuellement d’une capacité de production de 40 000 tranches de 200 mm par mois. A l’étude également : une introduction sur les Bourses de New York et de Hong Kong qui permettrait au fabricant chinois de semiconducteurs de lever encore 750 millions de dollars. |
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