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Industriel : 11 actus.
Le marché des étiquettes électroniques va tripler en quatre ans
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Véritable serpent de mer de l’industrie électronique, le marché de l’identification RF va-t-il enfin décoller ? Si l’on en croit une étude publiée par WDRG (Wireless Data Research Group), le marché mondial des matériels, logiciels et services RFID devrait croître de 23% par an en moyenne entre 2003 et 2007. En quatre ans, il passerait ainsi de 1 à 3 milliards de dollars, dont plus de 40% pour le seul marché américain. L’étude américaine souligne que la gestion des stocks et de la chaîne d’approvisionnement constituent les débouchés les plus prometteurs de l’identification électronique.
Dans le détail, le marché des transpondeurs devrait croître de 18% par an pour atteindre près de 1 milliard de dollars en 2006. Celui des services de développement et d’implantation d’applications RFID devrait atteindre 986 M$ en 2007. Enfin, WDRG souligne qu’en dépit de la baisse des prix des étiquettes électroniques liée à l’adoption de standards ouverts et à l’amélioration des procédés de fabrication, le marché des transpondeurs UHF devrait croître de 23% jusqu’en 2007.
Ajoutons que lors d’une conférence sur les semiconducteurs organiques qui s’est tenu récemment en Grande-Bretagne, Tetra Pak, le spécialiste du conditionnement des boissons, a indiqué étudier des étiquettes électroniques polymères, rapporte notre confrère Electronics Weekly. Réalisées par impression directement sur le carton de l’emballage, elles permettraient d’abaisser le coût de gestion des stocks de 5 à 10%.
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Alstom sauvé ! … mais avec des commandes en chute de 25%
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Les dirigeants d’Alstom ne doivent finalement pas être si mécontents des remontrances de la Commission européenne, même si l’intransigeance de Mario Monti, en charge de la concurrence, a failli faire capoter le plan de sauvetage du groupe. Le plan de refinancement d’Alstom a en effet été augmenté, passant de 2,8 à 3,2 milliards d’euros. Le renforcement des fonds propres du groupe va s’élever à 1,2 milliard d’euros, réparti entre 900 millions par émission d’obligations remboursables en actions et 300 M€ d’augmentation de capital souscrite par l’Etat, du moins si Bruxelles l’y autorise. S’y ajoutent 500 M€ d’obligations à long terme et 1500 M€ de prêts.
Pour autant, Alstom n’est pas tiré d’affaire. Tout d’abord parce que la publicité autour de ce feuilleton politico-financier a nui à la crédibilité du conglomérat face à ses clients. Les prises de commandes du groupe industriel ont en effet chuté de 25%, à 7 milliards d’euros, lors de son premier semestre fiscal (avril à fin septembre) par rapport à il y a un an. Partant, Alstom précise que sa marge opérationnelle devrait à peine dépasser 1% de son chiffre d’affaires pour une perte nette d’environ 500 millions d’euros.
Le p-dg du groupe a par ailleurs prévenu que la restructuration de l’entreprise risquait d’être douloureuse, avec son lot de suppressions d’emplois à la clé (déjà 5000 suppressions de postes en Europe avaient été programmées avant l’été). Quant à la vente de l’activité Transmission & Distribution à Areva, elle devrait être finalisée prochainement pour 950 millions d’euros. Ce désengagement portera à 2,5 milliards d’euros le total des cessions conclues depuis un an. D’autres actifs à céder devraient porter ce total à 2,7 milliards d’euros, indique Alstom dans le communiqué qu’il a publié hier soir.
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Plus que cinq jours pour sauver Alstom
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La commission européenne a rejeté hier le plan de sauvetage d’Alstom et a lancé un ultimatum aux pouvoirs publics français pour proposer une solution alternative d’ici au 22 septembre. Dans un communiqué peu chaleureux, la Commission souligne une « dernière chance pour la France avant de faire face à une injonction de suspension ». De son côté, le ministère des finances a répliqué par une déclaration moins belliqueuse, indiquant « qu’il poursuivra ses négociations avec le souci de trouver une solution qui permette de sauver une grande entreprise européenne et ses emplois ».
Que reproche Bruxelles au plan de sauvetage d’Alstom ? Pour qui n’est pas familier du dialecte bruxellois, difficile d’y voir clair. En fait, la Commission interdit à la France de « mettre à exécution des mesures qui impliqueront automatiquement et de manière irréversible une participation de l’Etat aux fonds propres du groupe Alstom sans approbation préalable de la Commission selon les règes en matière d’aides d’Etat ». Autrement dit, Bruxelles a voulu sanctionner le passage en force du gouvernement français. Rappelons que plan de sauvetage d’Alstom, dévoilé début août pour éviter le dépôt de bilan d’un groupe industriel qui emploie 26 000 salariés en France, prévoyait une prise de participation de l’Etat à hauteur de 31,5%, grâce à un injection de 300 M€, pour un plan de refinancement total de 3,5 milliards, plus ou moins cautionné par les pouvoirs publics.
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Altsom cède T&D à Areva pour 950 M€
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Dernière minute : sans surprise, Alstom vient d’annoncer officiellement ce matin la cession de sa division Transmission & Distribution au groupe Areva (maison-mère de FCI) pour 950 millions d’euros. La division, spécialisée dans les équipements électriques moyenne et haute tension, emploie 25 000 personnes pour 3,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’activité conversion de puissance de T&D reste chez Alstom. |
LEA rachète un spécialiste des courants porteurs
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LEA, le spécialiste français des filtres ADSL (8 millions de lignes téléphoniques équipées depuis sa création en 1999), vient de racheter les produits et les brevets de la société anglaise Lanergy, spécialisée dans les technologies de CPL (Courant Porteur en Ligne). Ces produits viendront en complément de ceux de LEA pour offrir un solution complète (voix, données, vidéo) sur courants porteurs en ligne. La PME de Cesson-Sévigné, qui emploie aujourd’hui 40 personnes, vise un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros pour 2003. Au premier semestre, ses ventes ont déjà atteint 19 M€ (contre 4,5 M€ sur les six premiers mois de 2002). LEA a également atteint l’équilibre d’exploitation (1,1 M€ contre –328 k€ un an plus tôt). |
Résultats semestriels décevants pour Ingenico
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Malgré des résultats semestriels décevants, le groupe Ingenico estime que ses fondamentaux restent solides. Le leader mondial de la monétique vient en effet d’afficher une perte nette semestrielle (part du groupe) de 23,1 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 161,2 millions. Cela contraste fortement avec ses résultats du 1er semestre 2002 : une perte nette de 0,2 M€ pour un CA de 220,5 M€. Ingenico, qui a réduit son effectif de 219 personnes, affiche un résultat d’exploitation négatif (-10,8 M€) que le groupe justifie en invoquant le maintien de ses dépenses de R&D (11,5% du CA) dans une période difficile ainsi qu’une activité « logiciels et services » en perte. Le fabricant de terminaux de paiement, qui, sous la houlette de Jean-Marie Descarpentries, a annoncé cet été l’externalisation complète de sa production, espère parvenir avant la fin de l’année à un retour à la croissance interne et à la profitabilité. |
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