Selon IHS iSuppli, la demande de semiconducteurs sera tirée cette année par les tablettes, les smartphones, les PC portables ultrafins de type ultrabook et les téléviseurs connectés pour services interactifs. Ainsi, le cabinet d’études américain table sur croissance de 6,4% du marché des semiconducteurs en 2013, à 322,3 milliards de dollars …

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Cette croissance effacerait ainsi le recul de 2012, année où la consommation de semiconducteurs est descendue à 303,02 milliards de dollars, contre 310,21 milliards en 2011.

La baisse des revenus de 2012 a été la conséquence d’un recul de la consommation des ménages de produits électroniques grand public, un secteur qui représente environ 60% de la consommation de semiconducteurs et de la consommation de silicium. Cette année, le climat économique mondial est meilleur et, en dépit d’une capacité de production excédentaire, l’industrie électronique semble parvenue à réduire ses stocks (à la fois de puces et de produits finis), prélude à un redémarrage des commandes. Ce regain d’activité devrait se matérialiser à la fin du trimestre, avec également un redémarrage des commandes de silicium au cours de ce mois de mars, selon IHS.

La croissance de 6,4% du marché des puces devrait en effet s’accompagner cette année d’une augmentation de 4,6% de la surface de tranches de silicium livrée à 6,16 millions de m2.

Les livraisons de PC en Chine en février ont été moins bonnes que ne l’avait anticipé IDC. En conséquence, le recul des ventes mondiales de PC pour le premier trimestre devrait ainsi atteindre pratiquement 10%, alors que le cabinet d’études tablait jusqu’ici sur une baisse de 7,7% …

Pour le deuxième trimestre, la baisse devrait être autour de 5%, avant un retour à la croissance dans la seconde moitié de l’année « quand des modèles avec des innovations plus attractives et des prix plus compétitifs par rapport aux tablettes électroniques apparaîtront sur le marché », souligne IDC.

Le marché chinois ayant représenté 21% des livraisons mondiales en 2012, IDC estime que le mauvais mois de février en Chine et l’impact négatif sur mars amputeront de 2 points l’évolution du marché mondial prévue jusqu’ici pour le premier trimestre.

En janvier, les ventes de l’industrie allemande des circuits imprimés ont été supérieures de 50% à celles de décembre 2012, selon le Zvei. Ce bon démarrage est supérieur à la saisonnalité des ventes, puisque, selon l’organisation professionnelle, le mois de janvier est traditionnellement supérieur d’un quart à d’un tiers à celui de décembre. Les prises de commandes ont été supérieures de 13% par rapport à décembre, mais restent inférieures de 3,5% à celles de janvier 2012 …

Dans ce contexte, le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) est repassé en dessous de l’unité (0,95 en janvier, contre 1,25 en décembre et 1,20 en novembre).
Le nombre d’employés de la profession a été réduit de 4%, du fait principalement des adaptations d’effectif chez les fabricants de taille moyenne, souligne le Zvei.

A l’occasion d’une conférence organisée début mars par le Moci sur la Tunisie avec pour thème « construction politique, opportunités d’investissement et partenariats », Patrick Guérinel, directeur commercial d’Altrics, sous-traitant implanté en Tunisie depuis 1994, a témoigné de la réalité du quotidien d’un industriel dans le pays dans le contexte politique actuel. Loin de vouloir quitter le pays où le sous-traitant réalise 95% de sa production, Altrics a la ferme intention de continuer à embaucher et à investir sur place …

« Depuis début 2012, nous sommes en forte augmentation de nouveaux clients, due à l’émergence d’un retour de marchés venant d’Asie. En trois années, notre CA a progressé de de 32%, et cette année nous prévoyons entre 10 et 15% de plus. Cela serait mal venu de notre part de vouloir partir sans de vraies raisons », a déclaré le directeur commercial d’Altrics, qui emploie 430 personnes en Tunisie. Le sous-traitant déclare également que le système logistique qu’il a mis en place le préserve de toute perturbation.

Il reconnaît néanmoins que l’assassinat de l'opposant tunisien, Chokri Belaïd, et le battage médiatique (à notre sens parfaitement justifié) qui en a découlé, ont nourri les craintes de nouveaux prospects. « J’ai des prospects qui sont en standby, ils hésitent à venir auditer nos sociétés pour valider leur choix de changement de partenaire. Alors que nos devis ont été validés, et que nous devrions déjà avoir les commandes ». « Nous sommes prêts à ouvrir les portes de nos sociétés afin que chacun puisse se rendre compte par lui-même de la situation effective du pays », souligne-t-il.

Sa présentation de la page 64 à 72, est disponible ICI.

Pour s’adapter à une demande atone au quatrième trimestre 2012, les fabricants de semiconducteurs ont réduit leurs stocks de puces plus vite que prévu, faisant montre ainsi d’une grande agilité pour réagir à la baisse de la demande, selon IHS iSuppli. A ce jeu, c’est Intel qui a été le plus réactif, diminuant ses propres stocks de composants de 11% en trois mois, soit une réduction de 585 M$ …

Globalement, pour l’ensemble des fabricants de semiconducteurs (à l’exclusion des fabricants de mémoires non pris en compte dans l’étude), le nombre de jours de jours de stocks (DOI) a reculé de 5% entre le troisième et le quatrième trimestre 2012, et en valeur, le montant de leurs stocks a été réduit de près de 5% en dollars, estime IHS iSuppli.

Cette réactivité est de bonne augure pour la suite de 2013. En évitant le gonflement des stocks, l’industrie des semiconducteurs se prémunit contre l’inflation des surcapacités de production et l’écroulement des prix. Pour se préparer à une demande qui se raffermit, les fabricants de semiconducteurs devraient même voir leurs stocks remonter dans les premiers mois de 2013, anticipe iSuppli.

Au quatrième trimestre, tous les fabricants n’ont pas été logés à la même enseigne : pour ceux qui sont parvenus à baisser leurs stocks, la réduction a été comprise entre 60 M$ et près de 600 M$. Dans ce lot, outre Intel, on soulignera la baisse des stocks de 25% chez AMD et de 9% chez STMicroelectronics (dans l’optique de son retrait de ST-Ericsson). Texas Instruments et ON Semiconductor ont également réduit leurs stocks de manière significative (voir illustration).

D’autres ont, en revanche, ont vu leurs stocks augmenter entre le troisième trimestre et le quatrième trimestre (entre 40 M$ et 250 M$). Mais il faut distinguer MediaTek, NXP et Infineon de Qualcomm. Pour Qualcomm, qui a augmenté ses stocks de 24% (soit 247 M$), ce n’est pas lié à une mauvaise appréciation de la demande, mais au contraire, selon IHS, à une augmentation volontaire pour faire face à la popularité de ses puces, qui équipent notamment l’iPAD et l’iPhone.

Le marché des infrastructures de réseaux mobiles (2G/3G, LTE et WiMAX) a progressé de 6% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre, à 10,8 milliards de dollars, porté par la Chine, l’Amérique du Nord et des projets de modernisation de réseaux en Europe, selon une étude d’Infonetics Research. Pour le cabinet californien, le seul marché des infrastructures LTE devrait pratiquement doubler en 2013, dépassant ainsi allégrement la barre des 10 milliards de dollars …

En 2012, les revenus tirés du LTE avaient déjà progressé de 115% par rapport à 2011 et en janvier 2013, on recensait 145 lancements commerciaux de réseaux LTE dans 66 pays.
Globalement, le nombre de clients à un service de téléphonie mobile dans le monde devrait passer de 6 milliards en 2012, à 7 milliards en 2017, dont alors 569 millions d’abonnés à un service 4G LTE, soutient Infonetics.

Côté constructeurs d’équipements de réseau LTE, le Suédois Ericsson garde la tête, mais Nokia Siemens Networks a réduit l’écart au quatrième trimestre et Alcatel-Lucent a été le deuxième fournisseur mondial sur l’ensemble de 2012, réalisant son meilleur trimestre au quatrième trimestre 2012.