Pour son dernier trimestre fiscal, Analog Devices, fabricant américain de semiconducteurs pour applications de traitement du signal, publie un chiffre d’affaires trimestriel de 678 M$, en hausse de 1% par rapport au trimestre précédent et en baisse de 2% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 201,6 M$, contre 176,2 M$ trois mois plus tôt et 179,2 M$ il y a un an …

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Le fabricant de circuits analogiques termine ainsi son année fiscale sur un chiffre d’affaires annuel de 2,634 milliards de dollars, en recul de 2% par rapport à l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 673,5 M$, contre 651,2 M$, un an plus tôt.

« Nos ventes du quatrième trimestre ont progressé de 1% en trois mois, ce qui est un bon résultat étant donné le climat économique incertain. Grâce à notre portefeuille de technologies et à la qualité des relations que nous entretenons avec nos clients, nous sommes confiants pour le futur. Toutefois, à court terme, nous entrons dans une période saisonnière défavorable avec des réductions de stocks et des fermetures chez les clients qui coïncident avec les vacances de décembre et janvier. Nous prévoyons donc un recul séquentiel de nos ventes pour le trimestre », concède Vincent Roche, président et CEO d’Analog Devices.

Pour le trimestre en cours, le fabricant de semiconducteurs pour applications de traitement du signal vise ainsi un chiffre d’affaires en baisse séquentielle de 5% à 10%.

Par rapport à octobre 2012, les prises de commandes en équipements de production de semiconducteurs ont bondi de 51,4% pour les machines d’origine américaine et de 102% pour les machines japonaises. SEMI y voit le signe le signe d’une poursuite de l’amélioration des investissements dans des procédés avancés chez les fondeurs et les fabricants de mémoires flash NAND et de microprocesseurs …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,12 milliard de dollars en octobre 2013, soit 13,3% de plus qu’en septembre 2013, et 51,4% de mieux qu’en octobre 2012. Les facturations ont pour leur part augmenté de 4,9% en un mois, à 1070 M$, et ont été supérieures de 8,7% à celles d’octobre 2012. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est remonté à 1,05 en octobre, contre 0,97 en septembre, 0,98 en août, 1,00 en juillet, 1,10 en juin et 1,08 en mai 2013.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 121,325 milliards de yens en octobre (1213 M$), en hausse de 14,6% par rapport à septembre 2013, et supérieures de 102% à celles d’octobre 2012. Les facturations ont, pour leur part, reculé de 9,8% en un mois, à 76,340 milliards de yens (763 M$) et ont été inférieures de 11,6% à celles d’octobre 2012. Le book-to-bill japonais a ainsi progressé à 1,59 en octobre, contre 1,25 en septembre, 1,15 en août, 1,19 en juillet, 1,40 en juin et 1,17 en mai 2013.

Au vu des résultats des trois premiers trimestres de l’année, le cabinet d’études Bishop & Associates estime que le marché mondial des connecteurs pourrait progresser de 2,7% cette année, à 48,9 milliards de dollars, effaçant ainsi le recul de 2,7% de 2012. En Europe, Bishop table sur une progression des ventes en dollars de 5%, à 10,4 milliards de dollars …

Au cours des neuf premiers mois de l’année, les ventes mondiales de connecteurs ont progressé de 2,2% par rapport à janvier-septembre 2012, à 35,428 milliards de dollars, estime le spécialiste des études en connectique. Par rapport au même trimestre de 2012, Bishop & Associates relève que chaque trimestre a progressé : +1,2% au premier trimestre, +1,8% au deuxième trimestre, +3,6% au troisième trimestre. Le cabinet d’études prévoit une accélération de la croissance au quatrième trimestre (+4,2%).

Pour l’Europe, Bishop & Associates relève que les ventes de connecteurs en Espagne ont progressé au troisième trimestre, ce qui n’était pas arrivé depuis deux ans. Le cabinet d’études y voit une indication que la récession s’achève en Europe du Sud. Globalement, la performance du marché européenne des connecteurs s’améliore au rythme de l’amélioration de l’économie générale.

Le cabinet d’études Semiconductor Intelligence maintient les prévisions de croissance du marché des semiconducteurs qu’il avait données cet été : une croissance de 5% à 6% pour 2013, qui s’amplifiera à +15% en 2014. Depuis la fin de l’été, les statistiques du WSTS sont venus apporter du crédit à sa prévision : les ventes sur les trois premiers trimestres de l’année ont été supérieures de 4% à celles de janvier-septembre 2012 et les prévisions des principaux fabricants de puces convergent vers une croissance séquentielle des ventes mondiales comprise entre 0% et 5% pour le quatrième trimestre …

Pour 2014, la prévision de Semiconductor Intelligence s’appuie sur un modèle économique basé sur la croissance du PIB mondial. Ce modèle a fait ses preuves au cours des 10 dernières années sauf en 2012, concède le cabinet d’études. L’an prochain, la croissance de l’économie mondiale devrait s’accélérer, passant de 2,9% cette année à 3,6% en 2014, selon le FMI. Pour les économies avancées, la croissance devrait passer de 1,2% à 2% (de -0,4% à +1% pour la zone Euro notamment) et la croissance en Chine devrait rester supérieure à 7%.

Pour un PIB mondial de +3,6%, le modèle propriétaire de Semiconductor Intelligence traduit une croissance de 12% pour le marché mondial des semiconducteurs que le cabinet d’études porte à +15%. Une prévision qui se situe dans le haut de la fourchette des prévisions des sociétés d’études.

En septembre, les livraisons de l’industrie allemande des circuits imprimés ont progressé de 10,6% par rapport à celles de septembre 2012, tandis que les prises de commandes ont fait un bond de 27,6% portées notamment par un optimisme retrouvé dans les industries de l’automobile et du solaire, selon les statistiques du Zvei. Sur les neuf premiers mois de l’année, l’industrie allemande des circuits imprimés affiche ainsi des commandes en hausse de 3,2% par rapport à janvier-septembre 2012 et des facturations d’un montant identique à celles des trois premiers trimestres de 2012 …

Globalement, le book-to-bill de la profession a grimpé à 1,15, tandis que l’effectif du secteur a reculé de 3,5% sur un an, impacté notamment par la fermeture d’un fabricant international, souligne l’organisation professionnelle.

Lors de l’ouverture hier du salon Cartes 2013, l’association Eurosmart a publié ses prévisions pour le marché mondial des objets portables sécurisés basés sur un microcontrôleur, qui rassemble les cartes à puce et autres facteurs de forme(*). Ainsi, ce marché devrait atteindre 7,2 milliards d’unités cette année et progresser de 7% en 2014 pour atteindre 7,7 milliards d’unités dont 5,2 milliards de pièces pour des applications télécoms, 1,73 milliard pour des applications bancaires et 410 millions pour des applications gouvernementales. Les plus fortes croissances concernent les technologies sans contact et notamment la technologie de communication en champ proche (NFC), ainsi que les cartes à double interface …

Eurosmart estime ainsi qu’une carte de paiement sur trois expédiée en 2013 est une carte à double interface. Ces cartes allient les technologies de contact et sans contact et sont utilisées par exemple pour des paiements aux terminaux sans contact et pour des retraits standards d’espèces depuis des guichets automatiques de banque.

Une proportion croissante des documents d’identité électroniques, tels que les permis de conduire électroniques ou les passeports électroniques, incluent également des fonctionnalités sans contact. Au total, Eurosmart estime que 930 millions de cartes sans contact auront été expédiées en 2013, soit une hausse de 41 % par rapport à 2012, sans compter les plus de 250 millions d’unités d’éléments sécurisés NFC qui auront été expédiées en 2013.

En 2014, le marché des cartes sans contact devrait progresser de 23%, à 1140 millions d’unités, tandis que celui des éléments sécurisés NFC devrait s’envoler de 64%, à 435 millions d’unités.

Présentation d’Eurosmart


(*) Un objet portable sécurisé contient un microcontrôleur sécurisé qui avec son système d’exploitation et des applications embarquées offrent des garanties du plus haut niveau de sécurité certifiées. Les cartes SIMs et les cartes bancaires mais aussi d'autres facteurs de forme tels que les passeports électroniques, les cartes d’identité et les permis de conduire à puce, et bien d’autres objets tels que les clefs USB sécurisées ou les cartes MicroSD sécurisées sont des objets portables sécurisés.