Selon le bilan annuel de SEMI, le marché mondial des équipements pour la fabrication des semiconducteurs a chuté de 14% l’an passé, passant de 36,93 milliards de dollars en 2012, à 31,58 milliards en 2013. Les dépenses d’équipements ont reculé dans toutes les régions du monde, sauf à Taïwan et en Chine. En Europe, la chute atteint 25%, à 1,91 milliards : le Vieux Continent ne représente ainsi plus que 6% des investissements mondiaux en semiconducteurs …

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Avec 10,57 milliards de dollars d’investissements en équipements pour SC (+11% par rapport à 2012), Taïwan conforte son rang de premier pays pour les investissements de production de semiconducteurs grâce aux dépenses de ses fondeurs. Avec moitié moins d’investissements, l’Amérique du Nord, malgré un plongeon de 36%, reprend le deuxième rang à la Corée du Sud (-41%). Le Japon stagne à 3,38 milliards, bientôt rattrapé par la Chine qui progresse de 30% à 3,27 milliards de dollars d’investissements. Le « reste du monde » passe devant l’Europe : tout un symbole.

Par familles de machines, le marché mondial des équipements de front end aura reculé de 11% en 2011, celui des machines d’assemblage et de packaging aura chuté de 26% et celui des équipements de test aura régressé de 24%. Le marché des autres équipements de front end aura plongé de 34%.

Le Lyonnais Addev, spécialiste des matériaux haute performance, se développe à l’international avec l’acquisition de deux sociétés aux Etats-Unis : Materials Converting et Focused Solutions. Après l’ouverture d’une filiale commerciale à Philadelphie en 2012, Addev renforce ainsi ses activités « adhésifs & colles » (Adhis) et « isolants électriques » (Micel) en Amérique du Nord …

Focused Solutions est spécialisé dans les solutions d’isolation électrique (isolants souples et rigides, résines, vernis, films techniques) pour l’industrie électrotechnique, l’aéronautique, le transport, etc. Focused Solutions développe des activités complémentaires au savoir-faire de Micel.

Materials Converting a développé depuis plus de 25 ans, une expertise dans la transformation de matériaux techniques souples (adhésifs, films, mousses, papiers, plastiques) pour l’industrie.

Cette nouvelle opération, qui apporte près de 10 millions de dollars de chiffre d’affaires supplémentaires, va permettre à Addev d’accélérer son passage au statut d’entreprise de taille intermédiaire (ETI). Addev a réalisé un chiffre d’affaires de 50 M€ en 2013.

L’entreprise lyonnaise se structure autour de 4 activités principales :
• Isolants électriques : Micel, spécialiste des solutions sur mesure d’isolation électrique (isolants souples et rigides, résines et vernis, adhésifs techniques, gaines, câbles et accessoires), pour les applications moteurs, transformateurs, câbles et appareillages électriques.
• Films techniques : Technifilm, spécialisée dans la conception et la fabrication de films techniques aux multiples fonctions (propriétés de surface, d’isolation, de protection, mécaniques et optiques).
• Adhésifs & colles : le réseau Adhis est spécialisé dans la transformation sur mesure et la distribution d’adhésifs techniques (rubans, colles, pièces découpées adhésives), abrasifs et équipements de protection individuelle, et systèmes d’isolation (résines et silicones).
• Composites & plastiques : ICTDP, spécialisée dans l’usinage de matériaux composites et plastiques, (isolants électriques et thermiques).

Pas de surchauffe à craindre dans l’industrie des semiconducteurs pour cette année : selon SEMI, la capacité de production mondiale installée (hors composants discrets) devrait croître de 3% en 2014, puis de 3% à 5% en 2015, soit des montants raisonnables, quoique légèrement supérieures à la progression de 2% de 2013. On soulignera la sagesse des fondeurs dont les investissements en équipements de production pour SC ne progresseront que de 15% cette année, loin derrière les progressions des dépenses des fabricants de microcontrôleurs, de Drams, de circuits analogiques, de circuits logiques et de mems …

Globalement, SEMI estime en en effet que les dépenses en équipements de production de semiconducteurs progresseront de 20% à 30% en 2014, alors qu’ils avaient reculé de 13% en 2013. Ce sont les fabricants de microcontrôleurs qui devraient investir le plus cette année, suivis des fabricants de Drams dont les dépenses d’équipements devraient croître de 30% en 2014, après un modeste +7% en 2013. La hausse des prix des Drams permet à ses fabricants de réinvestir, mais sans surchauffe à attendre. Leur capacité de production installée devrait en effet être stable cette année, alors qu’elle s’était contractée en 2013.

Quant aux fabricants de circuits logiques, de circuits analogiques et de mems, qui avaient peu investi en 2013, leurs dépenses d’équipements devrait progresser chacun de l’ordre de 30% en 2014. Soit à un rythme deux fois plus élevé que les fondeurs.

Concernant les fabricants de circuits optoélectroniques et de DEL, leurs dépenses d’équipements devraient reculer de 1% cette année, après une baisse de 16% en 2013. Pour les seules diodes électroluminescentes, les dépenses d’équipements devraient reculer de 9% en 2014, après une chute de 21% en 2013. Toutefois, les dépenses de constructions de nouvelles usines de circuits opto et de DEL vont bondir de 60% en 2014, explique SEMI. Dans ce contexte, la capacité de production installée de diodes électroluminescentes devrait progresser de 12% en 2014, puis de 14% en 2015.

Plus globalement, SEMI a identifié plus de 190 projets de construction de nouvelles lignes de production de semiconducteurs (y compris pour les discrets et les DEL) ou d’équipements de lignes existantes et 250 projets de ce type pour 2015. Un chiffre à comparer aux plus de 1160 fabs suivies par l’organisation professionnelle. En 2013, SEMI a dénombré le démarrage de la construction le 7 nouvelles fabs et de quatre lignes pilotes et de R&D. En 2014, devrait démarrer la construction de six nouvelles fabs et d’une ligne de R&D.

La société de conception de systèmes clés en main Ausy et le sous-traitant Lacroix Electronics viennent d’annoncer la création d’une société commune à parts égales pour combiner leurs moyens afin de présenter une solution industrielle globale depuis la conception en bureau d'études jusqu'à la production en série d'ensembles et sous-ensembles électroniques. Cette entité donnera accès à une offre portée par près de 7000 salariés pour un chiffre d'affaires cumulé de plus de 650 millions d'euros …

Ausy est un groupe international de conseil & d'ingénierie en hautes technologies proposant des systèmes clés en main et s'appuyant sur ses expertises en mécanique, logiciels et électronique. Lacroix Electronics est un spécialiste de la sous-traitance électronique et offre à ses clients des services sur mesure : développement, industrialisation, production et intégration de cartes électroniques pour les secteurs électronique industrielle, domotique, médical, automobile, aéronautique et défense.

Depuis plus de cinq ans, Ausy et Lacroix Electronics collaborent étroitement pour répondre ensemble à des appels d'offres. Aujourd'hui, les deux entreprises décident d'officialiser cette collaboration, en signant un partenariat qui débouchera sur la création d'une société commune détenue à parts égales. Cette société commune a pour ambition de générer une part significative des ventes d'études et de sous-traitance industrielle de systèmes électroniques des deux groupes dans les années à venir. Cette entité donnera accès à une offre portée par près de 7000 salariés pour un chiffre d'affaires cumulé de plus de 650 millions d'euros.
Les deux entreprises vont combiner leurs moyens afin de présenter une solution industrielle globale depuis la conception en bureau d'études jusqu'à la production en série d'ensembles et sous-ensembles électroniques. Ils proposeront également à leurs clients de conserver l'intégralité de la propriété intellectuelle des produits.

Pour donner vie à cette offre, Ausy et Lacroix Electronics s'appuieront sur des bureaux d'études, des plateformes d'intégration et des usines de production, en France, en Allemagne, en Pologne et en Tunisie. Les partenaires comptent également exploiter leurs implantations dans 11 pays en Europe, en Inde et aux Etats-Unis.

Déjà fortement ancrés dans l'aéronautique, Ausy et Lacroix Electronics souhaitent élargir leur offre à d'autres secteurs (défense, automobile, médical, industriel et domotique.) et proposer aux grands groupes industriels mondiaux de s'appuyer sur une solution « du design au manufacturing ».

Grâce à sa maîtrise en gestion de projets la société commune peut intervenir dès les spécifications fonctionnelles, poursuivre par la conception proprement dite de cartes et de sous-ensembles mécaniques, la fabrication de prototypes, la vérification et la qualification des cartes et sous-ensembles, le développement de solutions de sécurisation FPGA ou logicielle ; et enfin, à la demande, proposer une palette de services allant de l'expertise technique de pannes, à la gestion de l'obsolescence des composants. Son savoir-faire et ses capacités industrielles au niveau international permettront de proposer aux clients de cette alliance des services de production sur-mesure, s'appuyant sur le dispositif industriel des usines de Lacroix en Europe et au Maghreb.

Dans les systèmes industriels, le groupe Ausy intervient pour le compte de grands donneurs d'ordre dans la conception de systèmes clés en main s'appuyant sur ses expertises en mécanique, logiciels et électronique. En 2013, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de près de 324,2M€ et compte près de 4000 salariés sur 19 sites en France et dans 10 pays : Belgique, Luxembourg, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Etats-Unis, Suède, Roumanie, Tunisie et Inde.

Avec ses 4 usines et 5 bureaux d'études, Lacroix Electronics est spécialisé dans la sous-traitance électronique pour les secteurs électronique industrielle, domotique, médical, automobile, aéronautique et défense. Lacroix Electronics constitue l'une des trois branches d'activité du groupe Lacroix qui a réalisé en 2013 un chiffre d'affaires de 328 millions d'euros avec 2900 salariés. Historiquement basée en France, Lacroix Electronics a construit une usine de production à Kwidzyn (Pologne, 1998) puis à Zriba (Tunisie, 2005), et a ensuite fait l'acquisition en 2008 du site de Willich (Allemagne, Production et R&D). En plus de son centre R&D basé en Allemagne, Lacroix Electronics dispose de 4 bureaux d'études en France ; à Vern-sur-Seiche (Rennes), Ramonville (Toulouse), Fontaine (Grenoble) et Quimper.

Spécialisé dans les composants de gestion de puissance, International Rectifier vient démarrer la production dans une nouvelle unité d’amincissement de tranches de semiconducteurs à Singapour. Cette usine, qui emploie 135 personnes, sera utilisée pour la dernière génération de MOSFETs de puissance et d’IGBTs de l’Américain …

L’usine traite des tranches de semiconducteurs déjà diffusées soit en interne soit chez les partenaires fondeurs d’International Rectifier. La tranche est amincie, métallisée et testée, avant d’être expédiée chez les assembleurs à proximité.

Malgré un démarrage poussif, SEMI veut croire que 2014 sera une année de croissance pour le marché mondial des équipements pour la fabrication des semiconducteurs : les fabricants de semiconducteurs s’équipent pour fabriquer des circuits avancés avec le 20nm en ligne de mire et les spécialistes de l’encapsulation et du test investissent dans le flip-chip et le packaging au niveau de la tranche et 3D …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,28 milliard de dollars en janvier 2014, soit 7,2% de moins qu’en décembre 2013, mais 19,1% de mieux qu’en janvier 2013. Les facturations ont pour leur part reculé de 8,3% en un mois, à 1240 M$, et ont été supérieures de 27,9% à celles de janvier 2013. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est remonté 1,04, contre 1,02 en décembre, 1,11 en novembre, 1,05 en octobre, 0,97 en septembre et 0,98 en août 2013.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 100,418 milliards de yens en janvier (980 M$), en baisse de 6,8% par rapport à décembre 2013, et supérieures de 35,1% à celles de janvier 2013. Les facturations ont, pour leur part, progressé de 15,2% en un mois, à 91,675 milliards de yens (895 M$) et ont été supérieures de 45,6% à celles de janvier 2013. Le book-to-bill japonais est descendu à 1,10, contre 1,35 en décembre, 1,39 en novembre, 1,59 en octobre, 1,25 en septembre et 1,15 en août 2013.