L’EPCIA, l’association européenne de l’industrie des composants passifs vient de rendre publiques ses prévisions d’évolution du marché européen des composants passifs : après une hausse de 7% en 2011, le marché européen des composants passifs (condensateurs, résistances, composants électromagnétiques et filtres) devrait reculer de 6% en 2012, à 4,2 milliards d’euros. Pour 2013, l’EPCIA, qui tablait encore au printemps sur un rebond de 2%, anticipe désormais un nouveau recul évalué à –2%, en raison de la poursuite de la crise de l’Euro et de la perte de confiance des ménages en Europe…

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L’étude rappelle que le marché européen des passifs a commencé à reculer depuis la fin de 2011 et estime que cette chute s’est amplifiée au cours du premier semestre 2012, à cause de la crise financière en Europe.

Le marché européen des condensateurs, qui avait progressé de 12% en 2011,
devrait notamment chuter lourdement de 11% cette année, à environ 1,618 milliard d’euros. Pour 2013, la consommation européenne de condensateurs devrait juste se maintenir : +1%, à 1,63 milliard d’euros.

La consommation européenne de résistances qui avait progressé de 2% en 2011, à 720 M€, devrait reculer de 2% cette année, avant de rebondir de 3% en 2013, à 744 millions d’euros. Quant au marché des composants électromagnétiques et des filtres RF, il devrait reculer de 3% cette année, à 1854 M€, avant de chuter de 6% en 2013.

Par secteurs d’application, la consommation de composants passifs dans l’automobile, qui avait progressé de 13% en 2011, devrait se comporter encore mieux en 2012, avec une progression de 14%, grâce aux voitures allemandes haut de gamme. En 2013, toutefois, ce marché devrait reculer de 4%, en raison du ralentissement des marchés de l’automobile en Europe.

Le marché des passifs pour l’industriel devrait plonger de 20% cette année, à cause de la faiblesse du secteur des énergies renouvelables. Il devrait se reprendre d’un modeste +3% en 2013.

Le marché européen des passifs pour les télécoms devrait plonger de 15% cette année, avant de se stabiliser en 2013. L’essor des smartphones et le déploiement du LTE plaident pour une hausse de la consommation de passifs, mais les fabricants européens de téléphones mobiles et de stations de base perdent du terrain au profit de la concurrence internationale.

Quant au marché européens des composants passifs pour l’électronique grand public, il devrait reculer de 11% en 2012, après un retrait de 9% en 2011. La production de matériels d’électronique grand public continue d’être délocalisée en Asie, déplore l’EPCIA, qui table au mieux sur une stabilité de ce segment de marché pour 2013.

Après un excellent mois d’octobre, le Taïwanais TSMC, premier fondeur mondial, a réalisé en novembre un chiffre d’affaires de 44,25 milliards de dollars taïwanais (1520 M$), en baisse de 11,4% par rapport à octobre 2012 et en hausse de 23,4% par rapport à novembre 2011. Sur les onze premiers mois de l’année, les ventes du fondeur sont toutefois en hausse de 18,5%, à 469,13 milliards de dollars taïwanais (16,11 milliards de dollars), par rapport à janvier-novembre 2011…

De son côté, son compatriote UMC a publié pour le mois de novembre un chiffre d’affaires de 9,01 milliards de dollars taïwanais (309 M$), en baisse de 2,92% par rapport à octobre 2012 et en hausse de 11,72% par rapport à novembre 2011. Sur les onze premiers mois de l’année, les ventes du fondeur sont en hausse de 0,44%, à 98,2 milliards de dollars taïwanais (3373 M$), par rapport à janvier-novembre 2011.

A l’occasion de la soirée de remise des Trophées du SPDEI cette semaine à Paris, François Kurek, président de l’organisation a fait le point sur la conjoncture du marché français de la distribution des composants électroniques. Depuis le début de l’année, les prises de commandes sont en recul de 12% par rapport à 2011 et les facturations sont en retrait de 15%. Mais les prises de commande ont actuellement tendance à se redresser, ce qui devrait réduire la baisse du marché pour l’ensemble de l’année 2012…

Le président du SPDEI veut croire à une reprise à la fin du premier semestre 2013, même si « le début de 2013 sera encore compliqué ». Son discours a été précédé d’une présentation des tendances du métier de la distribution par Pascal Fernandez, vice-président du SPDEI. La distribution en France, ce sont aujourd’hui 3000 clients, 500 fournisseurs, plus de 200 000 références de produits en stock et plus de 1 million de référence sur catalogue, a-t-il rappelé.

« Alors que la complexité, la volatilité, et le besoin de rapidité sont devenus la nouvelle norme, les distributeurs de composants sont, plus que jamais, les relais indispensables pour assurer le support technique et logistique de l’industrie Hi-Tech », a développé Pascal Fernandez, qui vient d’être nommé à la direction Europe du Supply Chain Council, une organisation à but non lucratif dont l’objectif est de permettre aux entreprises d’améliorer les performances de leur chaîne logistique. Il a rappelé ensuite les mauvaises statistiques du troisième trimestre pour le marché de la distribution en France et en Europe, à l’appui des données de l’IDEA et du SPDEI (voir notre article). Si les perspectives sont contrastées en Europe, la distribution en France adresse toutefois des secteurs d’activité en croissance : l’industriel, le transport et la défense (39,4% du marché français des semiconducteurs), ainsi que l’automobile (31,5% du TAM).

En 2011, le marché français de la distribution de composants a représenté 750 M€, soit 29% du marché des composants dans l’Hexagone, dont 450 M€ dans les semiconducteurs (soit 26% du marché français des semiconducteurs) et 300 M€ dans les composants passifs et électromécaniques (soit une part de 33% du marché des passifs). Pour sa part, le SPDEI représente 62% de la profession, soit un poids de 465 M€, dont 298 M€ dans les semiconducteurs (hors CPU/Drams), 81 M€ dans la connectique et câbles, 68 M€ dans les passifs et 18 M€ dans les composants électromécaniques.

Après avoir rebondi de 151% en 2010, puis progressé de 9% en 2011, le marché mondial des équipements pour la fabrication et le test des semiconducteurs devrait chuter de 12,2% cette année, à 38,2 milliards de dollars, avant de reculer à nouveau de 2,1% en 2013, selon SEMI. En Europe, les investissements en équipements pour SC devraient chuter de 36,4% cette année, à seulement 2,68 milliards de dollars (soit 7% des investissements mondiaux), avant de reculer de 3% en 2013…

A noter que les investissements en équipements pour SC en Chine devraient dépasser en 2013 les dépenses d’équipements pour SC en Europe (2,86 milliards contre 2,6 milliards). 2012 devrait être une année de croissance uniquement pour les dépenses d’équipements à Taïwan (+12,7%) et en Corée du Sud (+10,7%). L’an prochain, si le marché des équipements pour SC progressera à nouveau à Taïwan, il devrait décrocher de 10% en Corée.

Globalement, cette année, les dépenses mondiales en équipements de traitement de la tranche devraient reculer de 14,8%, à 29,27 milliards de dollars, avant de se stabiliser en 2013 (+0,3%). Les ventes mondiales d’équipements d’assemblage devraient reculer de 4,8% en 2012, à 3,59 milliards et chuter à nouveau en 2013 (-9,7%, à 3,24 milliards). Enfin, le marché mondial des équipements de test de semiconducteurs devrait reculer de 5,1% cette année, à 3,17 milliards et reculer de 7,6% en 2013.

L’organisation professionnelle table sur une reprise du marché de 12,5% en 2014, à 42 milliards de dollars.

Exprimées en euros, les ventes de semiconducteurs en Europe ont représenté 2,191 milliards d’euros en octobre, en baisse de 1,5% par rapport à septembre 2012 et de 1% par rapport à octobre 2011, selon les statistiques du WSTS que vient de publier l’ESIA. Sur les dix premiers mois de l’année, le marché européen du semiconducteur réduit ainsi son retard à 3,8% par rapport à janvier-octobre 2011…

Exprimées en dollars, les ventes européenne ont progressé séquentiellement de 0,2%. Dans son communiqué, l’association européenne des fabricants de semiconducteurs souligne la bonne tenue des ventes de discrets, de capteurs et d’actuateurs et d’imageurs CMOS. Les ventes de microcontrôleurs et de microprocesseurs d’octobre se sont également bien comportées. Concernant les ventes de circuits dédiés, le marché européen a été tiré par les circuits pour applications dans le grand public et le sans fil.

Rappelons que les ventes mondiales de semiconducteurs en octobre ont représenté 25,22 milliards de dollars, en hausse de 1,7% par rapport à septembre 2012 et en recul de 2,3% par rapport à octobre 2011. Sur les dix premiers mois de l’année, les ventes mondiales de semiconducteurs affichent ainsi un recul de 3,7% par rapport à la même période de 2011, soit le retrait le plus faible depuis le début de l’année.

Avec une croissance de 27,2% de ses ventes en 2012, à 12,98 milliards de dollars, l’Américain Qualcomm devrait devenir dès cette année le troisième fournisseur mondial de semiconducteurs, repoussant Texas Instruments au quatrième rang mondial, selon le classement préliminaire que vient de publier IHS. Le fournisseur fabless de circuits pour téléphones mobiles, qui équipent notamment l’iPhone 5, ne figurait encore qu’au dixième rang mondial en 2010 et au sixième rang en 2011. Globalement, les vingt premiers fournisseurs mondiaux, qui représentent 64,8% du marché mondial, devraient voir leurs ventes reculer de 2,3% cette année…

Parmi les vingt premiers fabricants de semiconducteurs en 2012, sept entreprises devraient enregistrer cette année une chute de leurs ventes supérieure à 10% (de –11,4%, à – 17,7%) : AMD, Freescale Semiconductor, Texas Instruments, Toshiba, STMicroelectronics, Elpida Memory et Renesas Electronics.

Plus globalement, sur les 157 fournisseurs de semiconducteurs suivis par IHS, 59% devraient enregistrer un recul de leurs ventes cette année. Au total, le marché mondial devrait enregistrer un baisse de 2,3%, à 303 milliards de dollars.

Si l’on tient compte de la nationalité des entreprises, seuls les fournisseurs dont le siège mondial est implanté en Asie-Pacifique verront leurs ventes progresser collectivement cette année (+2,5%). Les entreprises américaines, qui représentent 50,7% du marché total, devraient enregistrer un recul de 2,7%. Les fabricants de semiconducteurs européens, dont la part du marché mondial tombe à 8,8%, devraient, pour leur part, voir leurs ventes reculer de 4,3%. La palme de la décroissance revient aux fournisseurs japonais avec un recul de 5,8%. Et cela malgré la bonne performance de Sony dont les ventes de semiconducteurs devraient progresser de 20,1% cette année, grâce à son positionnement sur le marché des imageurs CMOS.