Le marché français de la mesure en électronique a progressé de 5,1% en 2012, à 333,1 millions d’euros (*), selon les chiffres dévoilés hier par le Simtec, syndicat de l’instrumentation de mesure, du test, de l’énergie et des communications dans le domaine électronique ; la profession enregistre une troisième année de croissance de suite, le marché français ayant déjà progressé de 9,4% en 2011 et de 7,2% en 2010. 2013 s’annonce plus délicat …

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Pour cette année, la profession espère au mieux une stabilité, alors qu’elle a constaté un ralentissement de la marche des affaires fin 2012 qui s’est poursuivi au premier trimestre 2013, selon le cabinet Décision qui a conduit une enquête pour le compte du syndicat. La profession estime manquer de visibilité, des projets subissant un décalage dans le temps. Reste que trois secteurs continuent de bien marcher en France pour les achats de test et mesure : l’aéronautique et défense, les radiocoms et le haut débit, ainsi que la recherche.
La bonne tenue de 2012 vaut surtout pour les services (calibration, location, réparation, gestion des parcs d’appareils de mesure, …). Les services ont ainsi représenté 36% du marché français de la mesure en électronique en 2012, affichant une insolente croissance de 7,7%, à 119,9 M€. Il faut y voir une externalisation croissante de ces tâches vers des prestataires de services externes, mais également une répercussion d’une conjoncture moins florissante. En période de vaches maigres, les clients font plus de réparation et plus de location.

Les résultats par familles de produits sont très contrastés. A 51,77 M€, le marché de l’instrumentation modulaire et des logiciels associés, a progressé de seulement 1,1% l’an passé. Le marché des testeurs de radiocommunications recule de 2,6%, à 19,78 M€. Le marché de l’instrumentation pour les télécoms filaires et optiques a reculé de 9,9%, à 18,2 M€. Le marché du test en production a, quant à lui, reculé de 7,7%, à 14,3 M€. Le marché de l’instrumentation d’énergie, des alimentations de laboratoire et de test a fait un bond de 27,3%, à 14,7 M€. Le marché des analyseurs de spectre a progressé de 12,9%, à 15,7 Me ; celui des analyseurs de réseaux RF et micro-ondes a reculé de 0,9%, à 9,95 M€ ; celui des générateurs de signaux RF et micro-ondes a progressé de 22%, à 10,4 M€.


(*) Ce marché de 333,1 M€ correspond en fait uniquement aux ventes des adhérents du Simtec et non pas à l’ensemble des acteurs présents sur le marché. Le Simtec estime représenter environ 80% du marché total de la mesure électronique en France.

Au premier trimestre, Texas Instruments a réalisé un chiffre d’affaires de 2,89 milliards de dollars, en baisse de 3% en trois mois et de 8% par rapport au premier trimestre 2012. Son bénéfice net est remonté à 362 M$, contre 264 M$ il y a trois mois et de 265 M$ il y a un an …

Malgré cette baisse de chiffre d’affaires, Texas Instruments se félicite d’annoncer des résultats dans le haut de la fourchette de ses prévisions, et met en avant son repositionnement sur les circuits analogiques et les processeurs embarqués. Ces deux divisions ont ainsi représenté 77% de ses revenus au premier trimestre, soit 5 points de plus qu’il y un an. « Nos clients continuent d’opérer sur un mode temps réel, en maintenant chez eux un stock au niveau minimal et en ne passant commande qu’au fur et à mesure de leurs besoins. Nos capacités de production disponibles, notre maîtrise des stocks et nos délais de livraisons rapides nous permettent de répondre à ces changements brusques de la demande », commente Rich Templeton, p-dg de TI.

L’amélioration de la conjoncture permet à l’Américain d’espérer un chiffre d’affaires compris entre 2,93 et 3,17 milliards de dollars pour le deuxième trimestre.

Pour l’ensemble de 2013, TI prévoit de dépenser 1,5 milliard de dollars dans la R&D (soit 100 M$ de moins que sa prévision initiale) et 500 M$ dans son outil industriel.

Au premier trimestre, STMicroelectronics a réalisé un chiffre d’affaires de 2,01 milliards de dollars, contre 2162 M$ lors du quatrième trimestre 2012 et 2017 M$ au premier trimestre 2012. Sans ST-Ericsson, le chiffre d'affaires du premier trimestre n'a baissé que de 3% par rapport au quatrième trimestre 2012. Du fait de la quote-part de 50% dans la perte opérationnelle de ST-Ericsson et des coûts de restructuration, la perte nette attribuable à ST ressort à 171 millions de dollars, contre une perte de 176 M$ un an plus tôt et une perte de 428 M$, trois mois plus tôt …

« Sans ST-Ericsson et en dépit d'un environnement macroéconomique encore fragile, nos activités ont moins souffert que d'habitude de l'effet de saisonnalité, grâce à la forte performance des microcontrôleurs et de l'électronique de puissance et de puissance intelligente pour les applications industrielles et automobiles. Nous avons également remporté des qualifications importantes auprès de clients majeurs pour des produits de technologie FD-SOI (silicium sur isolant - entièrement déplété) de 28 nm et des passerelles multimédia domestiques », commente Carlo Bozotti, Président et CEO de ST.

Et la conjoncture semble s’améliorer, permettant d’améliorer le plan de charge des usines. Au deuxième trimestre, STMicroelectronics attend dans tous ses segments d'activité, sauf dans celui de la ligne des produits Wireless (WPS), une croissance du chiffre d'affaires tirée par les produits pour l'imagerie, les microcontrôleurs, les MEMS et les produits analogiques. Cela devrait déboucher sur une performance de chiffre d'affaires supérieure à la saisonnalité des ventes, avec une croissance d'environ 7% par rapport au premier trimestre 2013 au point médian des prévisions. Si l'on inclut le segment de la ligne des produits Wireless (WPS), le chiffre d'affaires total devrait augmenter séquentiellement d'environ 3% (+/- 3,5%).

Lors du deuxième trimestre, les coûts d'exploitation de ST devraient diminuer de manière plus ostensible à mesure que le processus de sortie de la co-entreprise ST-Ericsson se concrétisera. ST-Ericsson a réalisé au premier trimestre 2013 un chiffre d'affaires net de 256 millions de dollars, soit une baisse de 28% par rapport au quatrième trimestre 2012. Cette baisse est la conséquence de la détérioration continue des ventes de produits d'ancienne génération à Nokia, des effets saisonniers, de l'absence de revenus de licences et des conditions de marché fragiles. Au premier trimestre 2013, la perte d'exploitation de ST-Ericsson, qui exclut l'amortissement d'éléments incorporels liés à des acquisitions et des charge de restructuration, s'élève à 158 millions de dollars, à comparer à une perte de 133 millions au quatrième trimestre 2012 et de 297 millions au premier trimestre 2012.

Au premier trimestre 2013, Radiall a enregistré un chiffre d'affaires de 53,9 millions d'euros, inférieur de 1,1% celui réalisé au premier trimestre 2012 et légèrement supérieur à celui du quatrième trimestre 2012 (+0,1%). A taux de change et périmètre constants, la croissance est de 1,5%, par rapport au premier trimestre de l'exercice précédent. Sur l'ensemble du trimestre, le chiffre d'affaires réalisé à l'international s'élève à 83,4% de l'activité globale …

« Le secteur aéronautique civile conserve sa forte dynamique et le marché industriel poursuit sa croissance, tandis que les autres segments de marchés sont en retrait par rapport à 2012. Par rapport au dernier trimestre 2012, l'activité des marchés militaire et spatial, télécoms et automobile ressort toutefois en amélioration », selon l’avis financier du fabricant de connecteurs.

Fort d'un niveau de commande en progression, Radiall maintient sa prévision de croissance modérée en 2013, « même s'il restera vigilant aux signes de la conjoncture générale et à de nouvelles possibles évolutions défavorables de la parité euro/dollar ».

Pour le premier trimestre 2013, l’Américain Amphenol, deuxième fabricant mondial de connecteurs, annonce un chiffre d’affaires de 1088 M$, en hausse de 10% par rapport aux 982 M$ du premier trimestre 2012, pour un bénéfice net de 153 M$, contre 126,6 M$ un an plus tôt. Les prises de commande du trimestre ont atteint 1,12 milliard de dollars, soit un book-to-bill (rapport commandes sur facturations) de 1,04 …

Confiant, Amphenol souligne que la croissance des ventes du trimestre incombe pratiquement à tous les marchés sur lequel il présent, notamment pour les terminaux mobiles, l’aéronautique civile, les communications large bande et l’industriel. Ces progressions résultent à la fois de sa croissance interne et de son programme d’acquisitions de PME.

En raison de l’environnement économique qui reste incertain, le fabricant de connecteurs vise un CA compris entre 1115 M$ et 1140 M$ pour le deuxième trimestre. Pour l’ensemble de 2013, l’Américain vise désormais un chiffre d’affaires compris entre 4,58 et 4,655 milliards de dollars, soit une hausse de 7% à 8% par rapport à 2012. Il tablait précédemment sur une progression de 6% à 8%.

Même si elles sont encore très loin de leur niveau d’il y a un an, les commandes et les facturations des équipements pour la fabrication des semiconducteurs poursuivent leur remontée en mars, tant pour les machines américaines que japonaises. Pour les équipements pour SC américains, les commandes du premier trimestre 2013 ont ainsi regagné 23% par rapport au dernier trimestre de 2012 …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,14 milliard de dollars en mars 2013, soit 5,9% de plus qu’en février 2013 et 21,3% de moins qu’en mars 2012. Les facturations ont pour leur part augmenté de 2,8% en un mois, à 1001,6 M$, et ont été inférieures de 22,2% à celles de mars 2012. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est remonté à 1,14, contre 1,10 en février, 1,11 en janvier, 0,92 en décembre, 0,79 en novembre et 0,75 en octobre 2012.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 88,302 milliards de yens en mars (900 M$), en hausse de 11,1% par rapport à février 2013, mais restent inférieures de 10,2% à celles de mars 2012. Les facturations ont, pour leur part, fait un bond de 35% en un mois, à 92,087 milliards de yens (938 M$) et ont été inférieures de 27% à celles de mars 2012. Le book-to-bill japonais est repassé en dessous de l’unité, à 0,96, contre 1,17 en février, 1,18 en janvier, 1,23 en décembre, 0,89 en novembre et 0,70 en octobre 2012.