Après avoir progressé de 4,9% en 2012, à 16,62 milliards d’euros, le marché allemand des composants électroniques (semiconducteurs, circuits imprimés, composants passifs et électromécaniques) devrait faire du surplace en 2013, progressant d’un modeste 0,3%, à 16,7 milliards d’euros, selon le Zvei. Quant au marché de l’assemblage de ces composants sur carte (à la fois chez les sous-traitants et en interne), il devrait croître de 0,4%, à 24 milliards d’euros, après une hausse 4,5% en 2012 …

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Dans le détail, le marché allemand des semiconducteurs devrait progresser de 0,5% cette année, à 9,9 milliards d’euros, tandis que le marché des circuits imprimés Outre-Rhin devrait croître de 1,3%, à 1,3 milliard d’euros, souligne l’organisation professionnelle.

Après deux ans de croissance supérieure à 10%, le marché mondial des relais électromécaniques et à état solide s’est contracté de 125 M$ en 2012, soit une baisse de 3,6%, à 3,35 milliards de dollars, selon une étude récente d’IMS Research, qui appartient désormais au groupe IHS. Ce fut ainsi la première baisse depuis 2009, année où le marché des relais avait perdu plus d’un quart de sa valeur …

2013 devrait toutefois marquer un retour à la croissance dans toutes les grandes régions du monde, avec une progression des ventes mondiales de 5,2%, à 3,54 milliards de dollars.
En 2012, IMS Research estime que le marché des relais dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) a reculé de 6,2%, -soit le plus fort recul au niveau mondial-, tandis que le continent américain se rétractait de 2,9% et que la zone Asie-Pacifique cédait 2% (il est vrai après une croissance de plus de 24% en 2011).

A plus long terme, IMS Research estime que la demande de relais dans la zone EMEA et sur le continent américain devrait croître en moyenne de 2% à 3% par an, tandis que le marché asiatique devrait progresse de 6% à 8% par an. Dans ce contexte, le marché mondial des relais devrait pratiquement atteindre 4,5 milliards de dollars en 2017.

Impossible pour IHS de départager Bosch et STMicroelectronics pour le titre de premier fabricant mondial de mems en 2012 : le cabinet d’études leur attribue le même montant de chiffre d’affaires (793 M$) pour un marché qui a représenté 8,34 milliards de dollars en 2012, contre 7,96 milliards en 2011. Quatre fabricants se détachent du lot : outre les deux européens, Texas Instruments et HP complètent le quatuor, même si les deux américains semblent en perte de vitesse …

Les deux premiers fabricants mondiaux de mems ont des profils très différents. Bosch, qui a gagné deux places au classement grâce à une progression de ses ventes de mems de 8% en 2012, est incontestablement le leader des mems pour l’automobile (avec une part de marché de 27%). 82% de ses ventes de mems sont destinées à l’automobile.

Pour sa part, STMicroelectronics, dont les ventes de mems ont bondi de 23% en 2012, lui permettant de gagner trois places au classement, est avant tout le numéro un mondial des mems pour applications grand public et dans les mobiles. ST détient ainsi 32% du marché des mems pour applications grand public et mobiles, soutient IHS.

Avec des ventes en retrait de 3%, à 751 M$, Texas Instruments a perdu, pour sa part, son rang de premier fournisseur mondial de mems, en raison de l’essoufflement du marché des puces à miroirs pour la technologie de projection DLP. Le relais de croissance pour la technologie DLP que pourraient incarner les pico-projecteurs n’a pas été au rendez-vous, explique IHS. Les jeux de circuits DLP sont encore jugés trop chers pour des applications dans les mobiles grand public.

Hewlett-Packard perd aussi deux places, avec des ventes en retrait de 10%, à 677 M$. Son activité dans les mems concerne les têtes d’imprimante à jet d’encre. Or le marché des imprimantes à jet d’encre a chuté de 15% en 2012.

Selon IHS, les vingt premiers fabricants de mems ont accaparé 77% du marché en 2012. A noter qu’IHS exclut les prestations de fonderie de mems dans son étude, pour éviter de comptabiliser deux fois les mêmes activités (ST fabrique des mems pour les têtes d’impression de HP et TI fait de même pour les têtes d’impression de Lexmark, par exemple).

Classement 2012 des 20 premiers fabricants de mems

Le Taïwanais TSMC, premier fondeur mondial, a réalisé en mai un chiffre d’affaires de 51,79 milliards de dollars taïwanais (1732 M$), en hausse de 3,4% par rapport à avril 2013, et en progression de 17,2% par rapport à mai 2012. Sur les cinq premiers mois de l’année, TSMC affiche ainsi des ventes en hausse de 23,3%, à 234,61 milliards de dollars taïwanais (7,85 milliards de dollars) par rapport à janvier-mai 2012 …

De son côté, son compatriote UMC affiche pour le mois de mai un chiffre d’affaires de 10,86 milliards de dollars taïwanais (363 M$), en hausse de 5,18% par rapport à mai 2012. Sur les cinq premiers mois de l’année, UMC affiche ainsi des ventes en hausse de 4,17%, à 48,93 milliards de dollars taïwanais (1636 M$), par rapport à janvier-mai 2012.

Au premier trimestre, les investissements mondiaux dans les équipements de production de semiconducteurs ont représenté 7,31 milliards de dollars, soit 8% de plus que lors du trimestre précédent, mais 32% de moins que lors du premier trimestre 2012, selon SEMI. Mais on retiendra surtout la poursuite du décrochage du Vieux Continent. A 380 millions de dollars, les investissements en Europe en équipements pour la fabrication de semiconducteurs ont chuté de 26% en trois mois et de 54% en un an …

Sans un sursaut énergique, la volonté de la Commission européenne de doubler la part de la production de l’Europe pour la porter à 20% du total mondial risque que de n’être qu’un vœu pieux.

SEMI indique également que les prises de commande mondiales en équipements pour SC ont représenté 7,78 milliards de dollars au premier trimestre, soit 14% de plus qu’il y a trois mois et 23% de moins qu’il y a un an.

Ventes trimestrielles d’équipements de production de semiconducteurs

Au premier trimestre 2013, le marché français des semiconducteurs, établi à partir des facturations OEM des membres du Sitelesc et des facturations du réseau de distribution français, affiche en euros une hausse de 13,6% par rapport au quatrième trimestre 2012, mais une baisse de 2,4% par rapport au premier trimestre 2012. Ce rebond séquentiel provient, en ce qui concerne l’OEM, d’une forte augmentation en trois mois des ventes trimestrielles de circuits intégrés (+18,5%), alors que les ventes de semiconducteurs discrets, optos & capteurs ont nettement régressé (-16,6%) …

La répartition des ventes en France entre les deux canaux OEM et distribution est de 75,1% et 24,9% et l’analyse montre un marché OEM et de la distribution qui ont augmenté respectivement de +12,3% et + 17,6% par rapport au trimestre précédent, souligne le Sitelesc.

L’analyse par segment de marché montre une forte croissance en trois mois du secteur des circuits pour cartes à puce (+65,9%) tirant en grande partie la progression globale enregistrée pour ce premier trimestre 2013. La performance sur ce segment confirme la demande soutenue de puces pour les marchés de l’identification, de la carte bancaire et des applications mobiles (tablettes 3G et smartphones).

Le segment automobile affiche une légère croissance par rapport au trimestre précédent (+3,6%) et ce, grâce à la pervasion croissante des équipements électroniques dans les véhicules qui compense la baisse de la production d’automobiles. L’Industriel-Mil-aero est en retrait sur ce trimestre (-20,2%). Quant à la distribution, après un décrochage en fin d’année 2012, elle retrouve le niveau moyen des trois premiers trimestres de l’année précédente.

Les secteurs d’application les plus représentatifs du marché OEM sont les puces pour encarteurs (31,4%), l’automobile (23,8%) et l’industriel & milaero (15,0%). Quant aux lignes de produits exprimées en part de marché, les CI MOS Micro ont représenté 44, 8% des ventes, suivis par les circuits logiques MOS (16,4%) et les circuits analogiques (15,9%).