Sur les quatre premiers mois de l’année, les facturations de l’industrie allemande des circuits imprimés ont été inférieures de 1,5% à celles de janvier-avril 2012, tandis que les prises de commandes ont été supérieures de 3,9% par rapport à celles des quatre premiers mois de 2012, rapporte le ZVEI …

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L’organisation professionnelle allemande souligne en effet les bonnes performances du mois d’avril 2013, avec des facturations en progression par rapport au mois précédent pour le troisième mois de suite et en hausse de 5,7% par rapport à avril 2012 et des prises de commandes en progression de 18,5% par rapport à mars 2013.

Dans ce contexte, le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) s’est légèrement redressé (0,99 en avril, contre 0 ,98 mars, 0,97 en février et 0,95 en janvier).

Le nombre d’employés de la profession a reculé de 5,7%, en raison « d’ajustements structurels », souligne pudiquement le Zvei.

Même si elles restent encore loin de leur niveau d’il y a un an, les commandes des équipements pour la fabrication des semiconducteurs poursuivent leur remontée en mai, tant pour les machines américaines que japonaises. Elles ont de plus été supérieures aux facturations, signe que l’amélioration devrait continuer. SEMI souligne notamment la poursuite des investissements des fondeurs, tandis que ceux des fabricants de mémoires flash devraient reprendre prochainement …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,32 milliard de dollars en mai 2013, soit 12,5% de plus qu’en avril 2013 et 18,1% de moins qu’en mai 2012. Les facturations ont pour leur part augmenté de 12,6% en un mois, à 1220 M$, et ont été inférieures de 20,5% à celles de mai 2012. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est demeuré stable à 1,08, contre 1,08 en avril, 1,11 en mars, 1,10 en février, 1,11 en janvier et 0,92 en décembre 2012.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 101,850 milliards de yens en mai (1046 M$), en hausse de 4,9% par rapport à avril 2013, mais restent inférieures de 5,8% à celles de mai 2012. Les facturations ont, pour leur part, reculé de 0,5% en un mois, à 87,03 milliards de yens (894 M$) et ont été inférieures de 26,9% à celles de mai 2012. Le book-to-bill japonais a légèrement progressé à 1,17 en mai, contre 1,11 en avril, 0,96 en mars, 1,17 en février, 1,18 en janvier et 1,23 en décembre 2012.

Selon Gartner, l’amélioration des investissements en équipements de production de semiconducteurs dans le reste de l’année ne suffira pas à effacer le mauvais premier trimestre et pour l’ensemble de 2013, le marché mondial des équipements pour SC devrait reculer de 5,5%, à 37,8 milliards de dollars. Globalement, les investissements des fabricants de semiconducteurs dans de nouveaux équipements et de nouvelles installations devraient ainsi reculer de 3,5% cette année, à 56,7 milliards de dollars …

Tous les fabricants ne seront pas logés à la même enseigne. Les investissements des fondeurs devraient en effet progresser de 14,3% cette année, tandis que devraient reculer ceux des fabricants verticalement intégrés (IDMs) et ceux des prestataires de services d’assemblage et de test. Par type de produits, les investissements des fabricants de circuits logiques devraient moins reculer que la moyenne (-2%, contre -3,5%), grâce aux dépenses de la poignée de leaders pour accroître leurs capacités de production dans des technologies inférieures à 30 nm. Dans les mémoires, les investissements devraient rester à la baisse, avec des dépenses de maintenance dans les Drams et une baisse dans les Flash le temps de gommer la surcapacité de production.

Pour 2014, Gartner prévoit un retour à la croissance des investissements (+14,2%), qui se poursuivra en 2015 avant de s’inverser en 2016.

Au premier trimestre, les stocks détenus par les fabricants de semiconducteurs ont fondu de 4,6% par rapport au quatrième trimestre 2012, à 37,7 milliards de dollars, nettoyant ainsi les surstocks accumulés en 2012, selon IHS iSuppli. Dans le même temps, les distributeurs, les sous-traitants et les fabricants OEM (fabricants de téléphones mobiles et de PC en tête) regarnissent leurs stocks pour se préparer à une augmentation de la demande de produits finis grand public dans la seconde moitié de l’année …

IHS souligne que la baisse des stocks du premier trimestre chez les fabricants de semiconducteurs a été en ligne avec le recul saisonnier de 5,1% de leurs ventes en trois mois. Le cabinet d’études estime que la maîtrise du contrôle des capacités de production des fabricants de puces a permis cette réduction des stocks.

Chez les clients, les plus fortes hausses de stocks concernent les fabricants de téléphones et de PC. Les premiers ont augmenté leurs stocks (y compris de produits finis de type smartphones) de 7,2% au premier trimestre ; les seconds ont augmenté leurs de stocks de 6% (y compris de PC portables et de bureau).

Pour le deuxième trimestre qui s’achève, IHS estime que les fabricants de semiconducteurs ont dû à nouveau augmenter leurs stocks pour répondre à la demande qui se profile, alors que le niveau de stocks chez les clients devrait se stabiliser.

Constatant une amélioration des “fondamentaux” sur le marché des mémoires Drams et flash, l’Américain Micron Technology indique que lors de son troisième trimestre fiscal clos le 30 mai, ses ventes de mémoires Drams ont été supérieures de 23% à celles du trimestre précédent, en raison d’une hausse de 6% des livraisons en volume et surtout d’une progression de 16% du prix moyen de ventes. Dans les mémoires flash NAND, les ventes de l’Américain ont été supérieures de 7% à celles du trimestre précédent, principalement en raison d’une hausse du prix moyen de ventes de 8% …

Pour son troisième trimestre fiscal, le fabricant de mémoires américain Micron Technology, qui compte finaliser la reprise du Japonais Elpida Memory avant fin août, a ainsi enregistré un bénéfice net de 43 M$ sur un CA de 2,318 milliards. A comparer à une perte de 286 M$ sur un CA de 2078 M$ lors du trimestre précédent et à une perte de 320 M$ sur un CA de 2172 M$ lors du troisième trimestre fiscal de l’exercice précédent.

Cette année, les ventes totales de circuits intégrés pour PC standards, tablettes et pour ordinateurs sous Google Chrome OS devraient progresser de 4%, à 77,6 milliards de dollars, après avoir chuté de 6% en 2012, selon IC Insights. Mais pour les seuls circuits pour PC standards avec clavier, le marché devrait reculer de 2%, à 62,5 milliards de dollars, après des baisses respectives de 12% en 2012 et 7% en 2011 …

La faute aux préférences de plus en plus marquées des clients pour les tablettes. Ainsi, le marché des circuits intégrés pour les tablettes devrait faite un bond de 17% cette année, à 14,7 milliards de dollars, après des envols respectifs de 77% en 2012 et de 190% en 2011.
190 millions de tablettes devraient être vendues cette année, contre 117 millions d’unités en 2012, estime IC Insights. A l’inverse, le marché des PC traditionnels ne devrait progresser cette année que de moins de 1%, à 347 millions d’unités (dont 150 millions de PC de bureau). En 2014, 253 millions de tablettes devraient être vendues contre 210 millions de PC portables.

Pour autant ce passage de témoin n’est pas sans conséquence pour les fabricants de semiconducteurs, car le contenu « circuits intégrés » d’un PC traditionnel est, selon IC Insights, près de 2,3 fois supérieur à celui d’une tablette, estimé par le cabinet d’études à en moyenne 77,5 dollars.

Entre 2012 et 2016, le marché des circuits intégrés pour les tablettes devrait croître en moyenne de 25% par an, pour atteindre 26,6 milliards de dollars en 2016. Celui des circuits pour PC traditionnels devrait se contenter d’une croissance de 2% par an en moyenne pour atteindre alors 68,5 milliards. Enfin, celui des circuits pour les ordinateurs bas coût fonctionnant sous cloud (type Chrome OS) devrait passer de 500 M$ en 2012, à 1,8 milliard en 2016. Les ventes de ce type de terminaux devraient rester marginales (5 millions d’unités en 2012 ; 27 millions en 2016).