EADS a annoncé une hausse de son chiffre d'affaires et de sa rentabilité pour les neuf premiers mois de l'année 2013, principalement portée par le dynamisme soutenu de son activité avions commerciaux. En 2013, le nombre de commandes brutes d’avions commerciaux devrait dépasser 1200 appareils. En juillet, EADS avait déjà relevé sa prévision de commandes de 800 à plus de 1000 avions commerciaux. Les livraisons d’Airbus devraient atteindre 620 avions commerciaux cette année …

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Au cours des neuf premiers mois de 2013, le chiffre d’affaires d'EADS a augmenté de 7%, à 40,0 milliards d’euros, reflétant le calendrier des livraisons d'appareils chez Airbus Commercial et l'activité en hausse chez Airbus Military (A400M). Dans l'ensemble, le chiffre d’affaires chez Eurocopter, Astrium et Cassidian est demeuré stable. Le bénéfice net du groupe a augmenté à 1195 millions d’euros, contre 880 M€ pour les neuf premiers mois de 2012.

Les prises de commandes ont plus que doublé pour s'élever à 138,2 milliards d'euros, le carnet de commandes atteignant fin septembre une valeur de 642,5 milliards d'euros. Le carnet de commandes des seules activités de défense s’est établi à 47,7 milliards d’euros, contre 49,6 milliards d’euros fin 2012.

En raison de la baisse des livraisons d’A380 et sur la base d’un taux de change de 1 € pour 1,35 $, le chiffre d’affaires d’EADS devrait enregistrer une croissance modérée en 2013.

Après avoir vu ses ventes annuelles reculer de 2% lors de l’exercice précédent, le fabricant de semiconducteurs allemand Infineon Technologies vient de clore son année fiscale fin septembre sur un chiffre d’affaires de 3843 millions d’euros, en recul à nouveau de 2% par rapport à l’exercice précédent. Son bénéfice d’exploitation est passé de 455 M€ à 325 M€, et son bénéfice net annuel est passé de 427 M€ à 272 M€…

Lors du dernier trimestre de l’exercice, Infineon a réalisé un chiffre d’affaires de 1053 M€, en hausse de 3% par rapport aux 1022 M€ du trimestre précédent et en progression de 7% par rapport au dernier trimestre de l’exercice précédent (982 M€). Lors du trimestre, Infineon a affiché un bénéfice net de 142 M€, contre 77 M€ lors du trimestre précédent et 138 M€ lors du même trimestre de l’exercice précédent.

Pour le trimestre en cours, du fait de la saisonnalité des ventes, Infineon vise un CA compris entre 960 M€ et 1 milliard d’euros, avec des baisses séquentielles d’activité dans chacune de ses quatre divisions : automobile (ATV), industriel (IPC), gestion de puissance et circuits multi-applications (PMM), circuits pour cartes à puce et sécurité (CCS). Pour l’ensemble de l’exercice, le fabricant allemand de semiconducteurs qui emploie 26 700 personnes dans le monde, vise néanmoins une progression de son chiffre d’affaires annuel de 7% à 11%. Au cours de l’exercice 2014, Infineon prévoit d’investir 650 M€, contre 378 M€ lors de l’exercice qui vient de s’achever.


Présentation des résultats

Les statistiques publiées par l’IDEA à partir des données du SPDEI montrent que sur les neuf premiers mois de 2013, le marché français de la distribution est en avance par rapport à 2012 dans les semiconducteurs, mais en retard pour les composants passifs et électromécaniques. Ainsi, les commandes du troisième trimestre 2013 ont chuté de 14,7% en trois mois, à 145 M€, mais ont rebondi de 16,9% par rapport au troisième trimestre 2012. Quant aux facturations, elles ont reculé de 4,5% en trois mois, à 148 M€ et ont progressé de 13% sur un an. Pour les trois premiers trimestres de l’année, les facturations des distributeurs en France affichent ainsi une avance de 3,4% par rapport à celles de janvier-septembre 2012 …

Pour le seul marché français de la distribution de semiconducteurs, les commandes du troisième trimestre ont chuté de 17,9% en trois mois et mais ont été supérieures de 18,8% à celles du troisième trimestre 2012. Quant aux facturations, elles ont reculé de 5,5% en trois mois et ont progressé de 17% sur un an. Pour les trois premiers trimestres de l’année, les facturations en semiconducteurs des distributeurs en France affichent ainsi une avance de 6,9% par rapport à celles de janvier-septembre 2012.

Pour le seul marché français de la distribution de composants passifs, les commandes du troisième trimestre ont chuté de 15% en trois mois et de 5,6% par rapport à celles du troisième trimestre 2012. Quant aux facturations, elles ont reculé de 5% en trois mois et ont été stables sur un an. Pour les trois premiers trimestres de l’année, les facturations en passifs des distributeurs en France affichent ainsi un retard de 6,3% par rapport à celles de janvier-septembre 2012.

Pour le seul marché français de la distribution de composants électromécaniques, les commandes du troisième trimestre ont été stables en trois mois et ont fait un bond de 28,6% par rapport à celles du troisième trimestre 2012. Quant aux facturations, elles ont été stables en trois mois et ont progressé de 8,3% sur un an. Pour les trois premiers trimestres de l’année, les facturations en composants électromécaniques des distributeurs en France affichent ainsi un retard de 1,2% par rapport à celles de janvier-septembre 2012.


(*) Ces chiffres publiés par l’IDEA concernent uniquement les statistiques fournies par les adhérents du SPDEI et non pas l’extrapolation à l’ensemble du marché adressable (DTAM). Le marché français de la distribution est estimé à 956 millions d’euros pour 2012, dont 560 M€ pour les membres du SPDEI, soit un taux de représentativité de 59% pour le syndicat. Une actualisation de ces montants est prévue d’ici la fin de l’année, selon l’IDEA.

Les prises de commandes en Europe dans la distribution de composants actifs et passifs ont reculé de 6,8% au troisième trimestre 2013 par rapport au deuxième trimestre 2013, selon les statistiques trimestrielles de l’IDEA, l’association internationale des distributeurs en électronique. Mais elles ont toutefois rebondi de 8,9% par rapport à celles du troisième trimestre 2012. Quant aux facturations, elles ont reculé de 2,8% en trois mois, mais progressé de 4,6% sur un an. Pour les trois premiers trimestres de l’année, les facturations des distributeurs en Europe affichent ainsi une avance de 0,6% par rapport à celles de janvier-septembre 2012…

Pour les seuls semiconducteurs, les prises de commandes en Europe ont reculé de 8,9% au troisième trimestre 2013 par rapport au deuxième trimestre 2013 ; elles ont rebondi de 11,3% par rapport à celles du troisième trimestre 2012. Quant aux facturations, elles ont reculé de 3,4% en trois mois et ont progressé de 5,3% sur un an. Pour les trois premiers trimestres de l’année, les facturations en semiconducteurs des distributeurs en Europe affichent ainsi une avance de 1,3% par rapport à celles de janvier-septembre 2012.

Pour les composants passifs, les prises de commandes en Europe ont reculé de 1% au troisième trimestre 2013 par rapport au deuxième trimestre 2013 (+6,4% par rapport à celles du troisième trimestre 2012). Quant aux facturations, elles ont reculé de 1% en trois mois et ont progressé de 5,2% sur un an. Pour les trois premiers trimestres de l’année, les facturations en composants passifs des distributeurs en Europe affichent ainsi une avance de 1,2% par rapport à celles de janvier-septembre 2012.

Pour les composants électromécaniques, les prises de commandes en Europe ont reculé de 3,6% au troisième trimestre 2013 par rapport au deuxième trimestre 2013 (+3,6% par rapport à celles du troisième trimestre 2012). Quant aux facturations, elles ont reculé de 2% en trois mois et progressé de 1,8% sur un an. Pour les trois premiers trimestres de l’année, les facturations en composants électromécaniques des distributeurs en Europe affichent ainsi un retard de 2% par rapport à celles de janvier-septembre 2012.

Globalement, le book-to-bill de la profession (rapport commandes sur facturations) en Europe a légèrement reculé au troisième trimestre à 0,99, à comparer à 1,03 au deuxième trimestre et à 1,01 au premier trimestre 2012.



Les statistiques de l’IDEA proviennent des données fournies par les associations de distributeurs en France (SPDEI), Allemagne, Grande-Bretagne, Italie et pays nordiques, associations qui représentent entre 34% et 82% de l’activité de distribution dans leurs pays (59% pour la France).

Comme annoncé, l’activité des fondeurs taïwanais commence à décrocher en fin d’année. Le Taïwanais TSMC, premier fondeur mondial, a réalisé en octobre un chiffre d’affaires de 51,8 milliards de dollars taïwanais (1757 M$), en baisse de 6,5% par rapport à septembre 2013, et en progression de 3,6% par rapport à octobre 2012. Sur les dix premiers mois de l’année, TSMC affiche ainsi des ventes en hausse de 18,3%, à 503,01 milliards de dollars taïwanais (17,06 milliards de dollars) par rapport à janvier-octobre 2012 …

De son côté, son compatriote UMC affiche pour le mois d’octobre un chiffre d’affaires de 10,47 milliards de dollars taïwanais (355 M$), en baisse de 3,5% par rapport à septembre 2013 et en hausse de 4,13% par rapport à octobre 2012. Sur les dix premiers mois de l’année, UMC affiche ainsi des ventes en hausse de 6,9%, à 103,56 milliards de dollars taïwanais (3513M$), par rapport à janvier-octobre 2012.

Il faudra cette année dépasser les 3,7 milliards de dollars de ventes pour faire partie du classement des 20 premiers acteurs mondiaux de l’industrie des semiconducteurs, selon le classement annuel préliminaire d’IC Insights. Pour le cabinet d’études américain, le classement va être largement chamboulé cette année, en raison notamment de l’envolée du prix des mémoires et l’essor du marché des smartphones. Avec des croissances supérieures à 30%, SK Hynix, MediaTek, Micron et Qualcomm sont les grands vainqueurs de ce classement 2013 au détriment des fournisseurs japonais …

Collectivement, les 20 premiers fabricants de semiconducteurs devraient voir leur ventes progresser de 7% cette année, soit 2 points de plus que la croissance de 5% envisagée par IC Insights pour l’ensemble du marché des semiconducteurs. Mais qu’y a-t-il de commun entre SK Hynix dont les ventes devraient s’envoler de 44% cette année, à 9057 M$, et Renesas, dont les ventes de semiconducteurs devraient plonger de 16% par rapport à 2012, à 9314 M$ ?

Malgré un incendie dans sa principale usine de mémoires en Chine, SK Hynix bénéficie à plein cette année du rétablissement du marché des mémoires Drams (+29%, selon IC Insights), lui permettant de gagner trois places dans le classement pour atteindre le 5e rang mondial. Micron bénéficie, quant à lui, du rachat du Japonais Elpida pour gagner deux places et se hisser au 8e rang mondial. Mais Samsung ne progresse que de 4%.

Le Taïwanais Mediatek bénéficie, quant à lui, du boom de la demande de smartphones d’entrée de gamme en Chine et dans les autres pays asiatiques, pour pratiquement doubler ses livraisons de processeurs d’applications pour smartphones (de 108 à plus de 200 millions d’unités). En conséquence, ses ventes devraient s’envoler de 34% cette année, lui permettant de faire son entrée dans le top20 en passant de la 22e à la 16e place.

Par contraste, les fournisseurs japonais mordent la poussière : Fujitsu perd cinq places pour sortir du Top 20 ; Renesas passe du septième au onzième rang mondial. Des déclassements qui s’expliquent par les restructurations et les cessions de pans entiers de leurs activités semiconducteurs, mais aussi par la dépréciation du yen face au dollar. Si Sony, Fujitsu et Renesas décrochent respectivement de -14%, -15% et -16% en 2013, à taux de change constants, leurs ventes de semiconducteurs auraient progressé respectivement de 4%, 3% et 2%.

Le Top20 du semiconducteur en 2013 distingue 9 entreprises américaines, trois japonaises, trois européennes, trois taïwanaises et deux coréennes. Trois entreprises sont de « purs » fondeurs (TSMC, Globalfoundries et UMC) et cinq entreprises sont fabless.
Les neufs premières entreprises en terme de croissance incluent trois fabricants de mémoires (SK Hynix, Micron et Toshiba), deux entreprises fabless (MediaTek et Qualcomm) et deux fondeurs (TSMC, Globalfoundries).