Le mois d’août a été difficile pour les fabricants de machines pour la production de semiconducteurs. Pour les équipements américains, commandes et facturations ont reculé en un mois et sur un an. SEMI se console en espérant que les fondeurs et les fabricants de mémoires flash NAND tireront les investissements pour la fin de l’année et en 2014 (un optimisme partagé par Gartner). Pour les machines japonaises, les commandes ont progressé moins vite que les facturations en juillet …

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Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,06 milliard de dollars en août 2013, soit 11,9% de moins qu’en juillet 2013, et 2,7% de moins qu’en août 2012. Les facturations ont pour leur part reculé de 10,1% en un mois, à 1080 M$, et ont été inférieures de 18,7% à celles d’août 2012. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est descendu à 0,98 en août, contre 1,00 en juillet, 1,10 en juin, 1,08 en mai, 1,08 en avril, et 1,11 en mars 2013.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 95,652 milliards de yens en août (968 M$), en hausse de 3% par rapport à juillet 2013, et supérieures de 39,9% à celles d’août 2012. Les facturations ont, pour leur part, augmenté de 5,4% en un mois, à 82,11 milliards de yens (831 M$) et ont été inférieures de 11,6% à celles d’août 2012. Le book-to-bill japonais a reculé à 1,16 en août, contre 1,19 en juillet, 1,40 en juin, 1,17 en mai, 1,11 en avril et 0,96 en mars 2013.

A l’occasion de l’actualisation de ses prévisions de marché pour les investissements des fabricants de semiconducteurs, Gartner souligne que la production mondiale en équipements électroniques devrait croître de 2,5% cette année, à 1512 milliards de dollars, avant de progresser de 4,2% en 2014. Parallèlement, la consommation mondiale de semiconducteurs, qui a flanché de 2,6% en 2012, devrait croître de 5,2% cette année, à 315,4 milliards de dollars, puis de 5,6% en 2014 …

Ce contexte relativement positif explique l’optimisme de Gartner qui prévoit que les investissements des fabricants de semiconducteurs se ressaisiront de +14,1% en 2014, à 62,5 milliards de dollars, après un recul estimé à -6,8% pour 2013. Pour les seules dépenses en équipements de production de semiconducteurs, cela se traduit par une croissance de 15,8% l’an prochain, à 40,1 milliards de dollars, après un décrochage de 8,5% cette année, à 34,6 milliards.

Gartner estime en effet que le mauvais premier trimestre pour les ventes de semiconducteurs a freiné les ardeurs d’investissements des fabricants de puces et pointe également la faiblesse de la demande dans les téléphones mobiles qui a pénalisé les ventes d’équipements pour la fabrication en technologie 28 nm au troisième trimestre.

Pour autant, la situation devrait s’améliorer au cours des prochains mois. Globalement, le taux d’utilisation des capacités de production des fabricants de semiconducteurs, qui se situait entre 75% et 80% au premier semestre, devrait grimper aux alentours de 85% à partir de début 2014. Pour les circuits les plus avancés, ce taux devrait atteindre de l’ordre de 90% à la fin de l’année, une situation propice au déclenchement des investissements.

Stelvio Kontek, fabricant italien de connecteurs, qui conçoit et fabrique des borniers et connecteurs pour circuits imprimés, des portes fusibles et des capteurs, vient de rebaptiser les marques de ses quatre lignes de produits. Dorénavant les borniers seront unifiés au travers de la marque BLOCKS&go ; les connecteurs KONN&go, les portes-fusible HOLD&go et les capteurs SENS&go …

« La terminaison commune &go exprime l’âme du groupe Stelvio Kontek : l’innovation constante, à l’avant-garde et toujours prête au changement », commente avec emphase le fabricant italien, adepte de l’intégration verticale. « De la conception du produit selon les besoins du client ou non jusqu’à sa fabrication ; du design des machines de production à leur assemblage… tout est fait maison ! », souligne le groupe transalpin dont la filiale française est implantée à Santeny (94).

Spécialisé dans les services de production de mems, le Grenoblois Tronics vient de nommer Pascal Langlois au poste de Chief Executive Officer. Il remplace Peter Pfluger, qui a pris sa retraite après avoir dirigé le fabricant de microsystèmes au cours des 10 dernières années …

Pascal Langlois bénéficie d’une expérience de plus de 25 ans dans le management dans l’industrie des semiconducteurs. Il était récemment responsable des ventes et du marketing chez ST-Ericsson, et a pris précédemment part à la création de NXP Semiconductors en tant que responsable des opérations commerciales. Il a travaillé auparavant chez Philips Semiconductors, National Semiconductors et VLSI Technology.

Implanté à Grenoble et à Dallas, aux Etats-Unis, Tronics a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 16,7 millions d’euros, pour un bénéfice net de 1,8 M€.

Selon IC Insights, le marché mondial des services de fonderie devrait passer de 31,7 milliards de dollars en 2012, à 36,3 milliards cette année. Pour autant, la totalité de croissance devrait concerner la production de circuits intégrés réalisés en technologie 28 nm et moins : ce segment de marché devrait en effet tripler en 2013, passant 2,7 à 8,1 milliards de dollars. En revanche, le marché de la fonderie pour les circuits aux géométries supérieures à 28 nm, devrait reculer de 3%, à 28,2 milliards, soutient le cabinet d’études …

Cette dichotomie consacre encore un peu plus la suprématie de TSMC face à ses concurrents : le premier fondeur mondial, qui a réalisé 2,1 milliards de dollars de chiffre d’affaires dans le 28 nm en 2012, devrait tripler ses ventes dans ce domaine cette année, à 6,33 milliards. Autrement dit, seulement 22% du marché des services de fonderie sera en croissance cette année, et sur cette part, 78% ira à TSMC.

Si l’on étend l’analyse aux circuits réalisés en technologies 45 nm et moins, TSMC réalisera cette année 51% de son chiffre d’affaires sur ce segment de marché, contre 50% pour Globalfoundries, 22% pour UMC et 11% pour SMIC. En millions de dollars, l’écart est encore plus criant : 10,33 milliards de dollars de CA pour TSMC en technologie 45 nm et moins, contre 2,53 milliards pour Globalfoundries, 890 M$ pour UMC et 220 M$ pour SMIC.

Cela explique pourquoi TSMC est beaucoup plus rentable que ses poursuivants et qu’il a donc infiniment plus de moyens pour investir et accroître son avance.

Spécialisé au départ dans les technologies de mémoires flash embarquées, l’Américain Spansion vient de prendre une licence pour une vaste gamme de processeurs du Britannique ARM pour sa ligne de circuits actuels et futurs destinés à des applications embarquées dans l’automobile, l’industriel et le grand public. Cet accord de licence s’inscrit dans la continuité du rachat cet été des activités microcontrôleurs et circuits analogiques du Japonais Fujitsu, qui faisait appel aux cœurs de processeurs ARM …

Les cœurs de processeurs faisant l’objet d’un contrat de licence sont : Cortex-M0+, Cortex-M4, Cortex-M3, Cortex-R5, Cortex-R4, ARM9 et ARM7.

Avec le rachat des activités de Fujitsu, Spansion propose désormais une gamme étendue de semiconducteurs incluant les mémoires flash, les microcontrôleurs, les circuits analogiques et mixtes et les solutions de type systèmes sur une puce.

Rappelons que le montant de l’acquisition des microcontrôleurs de Fujitsu a été d’environ 110 millions de dollars, sans compter un stock de composants évalué à 38 M$. Au deuxième trimestre, Spansion a réalisé un chiffre d’affaires de 195,1 M$, pour une perte nette de 3,2 M$.