Le marché des microcontrôleurs pour applications intelligentes (un vocable fourre-tout qui recouvre aussi bien les villes intelligentes, les compteurs intelligents que l’intelligence apportée au résidentiel, au transport ou à la santé) devrait représenter près de 10 milliards de dollars en 2020, soit 40% de l’ensemble du marché des microcontrôleurs, selon une étude publiée par The Information Network …

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En 2014, ce segment de marché n’a pas dépassé 10% de l’ensemble de la consommation mondiale de microcontrôleurs, rapporte le cabinet d’études américain.

L’an passé, les applications de villes intelligentes (smart cities) ont représenté 54% du marché des microcontrôleurs pour “smart” applications. Au fur et à mesure de la montée en puissance des autres applications, cette part de marché des villes intelligentes devrait tomber à 48% en 2020. Ce sont les applications résidentielles qui devraient progresser le plus vite : +35% par an en moyenne d’ici à 2020.

Au départ, ce sont les microcontrôleurs 8 bits qui devraient représenter l’essentiel de la consommation de microcontrôleurs pour applications intelligentes.

Records de ventes annuelles et trimestrielles. Records de ventes annuelles en nombre de pièces de circuits pour PC, serveurs, tablettes, smartphones et applications IoT (Internet des Objets). La publication des résultats annuels d’Intel serait parfaite sans cette perte de 4,2 milliards de dollars de la branche « Mobiles et Communications ». Intel paie le prix fort pour imposer ces processeurs qui ont équipés 46 millions de tablettes en 2014 …

Comme le reconnaît son p-dg, Brian Krzanich : « il y a encore beaucoup à faire en 2015 pour améliorer notre profitabilité dans les mobiles et s’imposer dans toutes les applications nouvelles de traitement des données ».

Intel a ainsi terminé son exercice 2014 sur un chiffre de 55,9 milliards de dollars, en hausse de 6% par rapport à 2013, pour un bénéfice d’exploitation de 15,3 milliards (+25%) et un bénéfice net de 11,7 milliards, en hausse de 22% par rapport à 2013.

Après un recul de 4% en 2013, les ventes de sa division « PC client » ont progressé de 4% en 2014, à 34,7 milliards de dollars, confirmant la meilleure santé du marché des PC traditionnels. Les ventes de sa division Data Center (essentiellement des serveurs) ont crû de 18%, à 14,4 milliards de dollars.

La branche Internet des objets a vu ses ventes progresser de 19%, à 2,1 milliards de dollars. La division logiciels et services a progressé de 1%, à 2,2 milliards.

Seul ombre au tableau, la branche « Mobile et Communications » a vu ses ventes s’effondrer de 85%, à 202 M$, enregistrant une perte d’exploitation de 4,2 milliards de dollars contre un déficit de 3,15 milliards en 2013. Notons que le chute du chiffre d’affaires de la branche s’explique par la décision d’Intel annoncée en novembre dernier de loger ses activités circuits pour smartphones et tablettes dans sa division circuits pour PC. Au dernier trimestre, les ventes de la branche « Mobile et Communications » sont d’ailleurs négatives de 6 M$.
Pour le premier trimestre 2015, Intel vise un chiffre d’affaires de 13,7 milliards (+/- 500 M$), contre 14,7 milliards pour le quatrième trimestre 2014.

Pour l’ensemble de l’année, Intel devrait investir 10 milliards de dollars (+/- 500 M$).

A la faveur de la publication de ses résultats trimestriels, Soitec, fabricant grenoblois de tranches de SOI, annonce un revirement stratégique en se recentrant sur l’industrie électronique au détriment d’une diversification aventureuse dans l’énergie solaire. Ce recentrage sur l'électronique, cœur de métier du groupe, s'accompagne de la nomination de Paul Bourde au poste de directeur général. André-Jacques Auberton-Hervé demeure président du conseil d'administration …

Paul Boudre (voir photo), qui était directeur général délégué depuis juin 2008, s'est consacré, au cours des dernières années, à la restructuration et au développement de la division électronique. A lui donc de prendre la direction opérationnelle de l’entreprise.

Soitec confirme également que sa perte opérationnelle courante du second semestre de l'exercice en cours ne sera pas significativement réduite par rapport au premier semestre. L’entreprise prévoit aussi qu'une charge importante pour dépréciation d'actifs sera enregistrée au second semestre de l'exercice 2014-2015 afin de refléter le scénario envisagé pour l'activité énergie solaire et les mesures de restructuration mises en œuvre.
Soitec a en effet déjà engagé plusieurs actions visant à réaliser la valeur de la division Energie solaire associées à d'importantes mesures de restructuration à venir. La société examinera le scénario le plus approprié pour extraire la valeur de ses actifs liés à l'énergie solaire.

Suite à la révision des prévisions de ventes de la division Energie solaire, Soitec a lancé une première série de mesures de réduction des coûts, portant entre autres sur le gel ou l'annulation de nombreuses charges d'exploitation et sur une réduction des effectifs concernant environ 100 personnes aux Etats-Unis. « D'autres mesures de réduction des coûts seront mises en œuvre en tenant compte des prévisions fermes de la demande à court terme, de même que des mesures de restructuration appropriées », souligne l’entreprise, sans plus de précisions.

Le chiffre d'affaires consolidé de Soitec au troisième trimestre s'est élevé à 48 millions d'euros, en hausse de 45% par rapport au troisième trimestre 2013-2014 grâce à la croissance persistante des marchés de la mobilité dans la division électronique. Le chiffre d'affaires de la division électronique a en effet augmenté de 36,3% par rapport au troisième trimestre de l'exercice précédent à 44,3 millions d'euros.

Les tendances constatées au premier semestre demeurent inchangées. Les marchés dédiés aux produits de mobilité et aux smartphones poursuivent leur croissance, contribuant à améliorer la diversification des revenus. Hors effet de change favorable, les ventes de plaques en 200 mm ont quasiment doublé à 29,4 millions d'euros contre 15,1 millions d'euros l'année dernière, représentant 75,6% des ventes totales de tranches SOI. Les ventes de tranches en 300 mm ont progressé de 16,1% à taux de change constant, atteignant un total de 10,3 millions d'euros. Les revenus de licence s'établissent à 0,8 million d'euros et les ventes d'équipements (Altatech) à 1,3 million d'euros au troisième trimestre.

Au quatrième trimestre de l'exercice 2014-2015, le chiffre d'affaires de la division électronique devrait s'élever à environ 65 millions de dollars à la faveur d'une poursuite de la croissance des marchés liés à la mobilité, comme celui des smartphones, ainsi que celle du marché de l'automobile. « La demande relative aux plaques RF-SOI pour smartphones va continuer à augmenter avec une croissance du marché de 30% en rythme annuel, tandis que les solutions basées sur la technologie « fully-depleted » de Soitec (FDSOI) 28 nm devraient connaître une montée en charge initiale chez les fonderies clientes au second semestre 2015 », promet la PME grenobloise.

L’Américain Semtech, spécialisé dans les circuits analogiques et mixtes, annonce le racaht des actifs de la start-up EnVerv, spécialisée dans les circuits pour courants porteurs (Power Line Communications) et les solutions pour des applications de smart grid, de gestion des compteurs intelligents, de gestion de la consommation d’énergie des foyers et d’Internet des objets. Le montant de l’acquisition n’a pas été révélé …

Rappelons qu’en 2013, Semtech avait racheté Gennum, un fournisseur de semiconducteurs et de blocs de propriété intellectuelle pour la connectivité grand public, les produits de communications de données et vidéo. Début mars 2013, l’Américain avait également acquis la start-up grenobloise Cycleo, spécialisée dans le développement de blocs de propriété intellectuelle (IP) de semiconducteurs pour liaisons sans fil longues distances destinées aux applications de compteurs intelligents et d’autres marchés industriels et grand public.

L’accroissement des dépenses d’investissements des fabricants de semiconducteurs ne devrait pas dépasser 0,8% pour atteindre 65,7 milliards de dollars cette année, selon Gartner. Les dépenses d’équipements pour SC ne devraient progresser que de 5,6% en 2015, à 41,1 milliards de dollars, loin de la prévision de +11,3% du cabinet d’études à la fin du troisième trimestre 2014 …

Gartner justifie cette révision en forte baisse du fait la prudence affichée par les plus grands fabricants de puces dans leurs dépenses d’investissement. « La prudence prévaut chez les grands fabricants, à l’exception des fabricants de mémoires qui accroissent leurs capacités de production pour répondre à la demande », commente Gartner, moins pessimiste que SEMI concernant les fabricants de mémoires (voir notre article du 13 janvier).

Pour Gartner, les fabricants de puces hors mémoires vont plutôt retarder la construction de nouvelles usines afin de concentrer leurs ressources à l’augmentation des capacités de production dans les usines existantes.

Par type de produits, Gartner prévoit ainsi que les fabricants de mémoires vont accroitre leurs dépenses d’investissement de 13,5% cette année, soit une croissance près de trois fois supérieure à celles des fondeurs (+4,8%), tandis que les fabricants verticalement intégrés (IDMs) de circuits logiques devraient réduire leurs investissement de 5,3% en 2015.

Pour les fabricants de mémoires, Gartner a néanmoins réduit de 1,4 milliard de dollars, la prévision de leurs investissements en 2015 par rapport à il y a trois mois : -3,6 milliards de dollars pour les flash NAND ; -0,2 milliard pour les flash NOR, mais + 2,4 milliards pour les Drams. Pour autant, après 2015, Gartner prévoit un retour à une surcapacité de production pour les Drams. Pour les flash NAND, les fabricants continueront d’accroître les investissement en 2016, 2017 et 2018 pour répondre à l’accroissement de la demande, notamment pour les disques de stockage SSD.

Premier fondeur mondial, le Taïwanais TSMC se joue de la saisonnalité des ventes. Il prévoit en effet un chiffre d’affaires compris entre 221 et 224 milliards de dollars taïwanais pour le premier trimestre 2015, soit une évolution de -/+0,7% par rapport à ses excellents résultats du quatrième trimestre, où 51% de ses ventes ont concerné des circuits réalisés en technologies 28 nm et moins …

Cette absence de saisonnalité des ventes, TSMC l’explique par des parités monétaires plus favorables au premier trimestre. Une autre explication vient peut-être de l’attitude de ses petits clients. Fin 2014, le quotidien taïwanais DigiTmes rapportait en effet que TSMC avait conseillé à ses petits clients de ne pas tarder à effectuer leurs prises de commande pour être sûrs d’être livrés à temps. En réservant de la capacité face à la crainte d’être lésés par la concurrence des grands clients du fondeur, ces petits clients prennent néanmoins le risque de désorganiser la demande réelle et d’alimenter des tensions sur les approvisionnements (voir notre article du 5 janvier).

TSMC a réalisé un quatrième trimestre un chiffre d’affaires de 222,52 milliards de dollars taïwanais (6,99 milliards de dollars), en hausse de 52,6% par rapport au quatrième trimestre 2013, pour un bénéfice net de 79,99 milliards (2,51 milliards de dollars), en progression de 78,5%. Par rapport au troisième trimestre 2014, ses ventes ont progressé de 6,4% et son bénéfice net de 4,8%.

Lors du trimestre, les ventes de TSMC pour des circuits intégrés réalisés en technologie 20 nm ont représenté 21% de son CA total (contre 9% trois mois plus tôt) et celles de circuits en technologie 28 nm ont représenté 30% de ses ventes. Ainsi, son activité en circuits avancés (28 nm et moins) a représenté 51% de son CA trimestriel.

Dans son avis financier, TSMC indique qu’in compte investir cette année entre 11,5 et 12 milliards de dollars dans ces usines.

TSMC jette l’éponge dans les DEL

Seule ombre au tableau, TSMC jette l’éponge dans les solutions pour l’éclairage à DEL. Le Taïwanais avait en effet créé TSMC Solid State Lighting (TSMC SSL), une filiale rassemblant ses technologies dans l’épitaxie et le packaging de DEL. Faute d’une taille critique suffisante et devant la situation de surcapacité de production dans l’industrie des DEL, TSMC vient de revendre sa participation dans TSMC SSL à son compatriote Epistar pour 25,8 M$. Epistar, grand spécialiste du secteur, détient désormais 94% du capital de TSMC SSL. Epistar est considéré comme l’un des premiers fabricants mondiaux de tranches épitaxiées et de puces DEL, avec un portefeuille de brevets dans le domaine reconnu par les leaders du secteur et des accords de licences croisés avec notamment Philips et Toyoda Gosei. L’an passé, Epistar avait racheté son compatriote Formosa Epitaxy.