Gartner vient d’abaisser à 5,4% (contre +5,8% il y a trois mois), sa prévision de croissance pour le marché mondial des semiconducteurs qui atteindrait alors 358 milliards de dollars cette année …

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En 2014, le marché des puces a crû de 7,9%, tiré selon Gartner par les Drams dont la consommation a crû de 31,7%, à 46 milliards de dollars (soit 13,5% du total mondial). Mais pour 2015, Gartner estime que l’offre et la demande vont s’équilibrer dans les mémoires Drams, entraînant une baisse des prix par bits de 16,8%, rognant ainsi la croissance du marché des Drams à « seulement » +7,7%.

Globalement, Gartner prévoit que la croissance en semiconducteurs sera tirée cette année par les circuits dédiés (ASSP) pour smartphones, ainsi que les mémoires Drams et les flash NAND pour les PC ultramobiles et les disques SSD.

Ainsi, en 2015, l’informatique, les communications sans fil et l’électronique grand public devraient constituer, dans l’ordre, les trois premiers débouchés pour la consommation de puces, absorbant plus de 66% de la consommation totale.

En terme de croissance, c’est toutefois le marché de l’industriel qui devrait fanfaronner cette année (+9,5%), en raison de l’essor de l’éclairage à DEL pour l’industriel et le résidentiel et des projets de villes intelligentes. L’Internet des Objets (IoT) constituera également un moteur performant.

Le deuxième secteur d’applications en terme de croissance sera les communications sans fil, grâce aux smartphones qui évoluent vers la 4G. Toutefois, Gartner anticipe des ventes moins élevées que prévu pour les autres catégories de produits électroniques dont les stocks s’empileront au cours du premier trimestre pour faire baisser les ventes de semiconducteurs sur les trois premiers mois de l’année.

Annoncé le 20 août dernier, le projet d’Infineon de racheter l’Américain International Rectifier vient d’être finalisé. La transaction de 3 milliards de dollars donne naissance à un groupe de 34 000 personnes, avec 32 centres de R&D, 20 unités de production et un chiffre d’affaires annuel pro-forma de 5,15 milliards d’euros (soit 6,95 milliards de dollars) …

« L’acquisition d’International Rectifier constitue une étape importante dans la stratégie d’Infineon de renforcer sa position de leader mondial dans les semiconducteurs de puissance », a commenté Reinhard Ploss, CEO d’Infineon. Il dirigera le groupe élargi tandis que Robert LeFort, président d’International Rectifier, prend la direction d’Infineon North America.

Outre la complémentarité géographique des deux entreprises, cette acquisition permet également à Infineon de renforcer son expertise dans les technologies de semiconducteurs de puissance.

International Rectifier présente une expertise dans les IGBT basse consommation de faible puissance, les modules de puissance intelligents, les MOSFETs de puissance et les circuits intégrés de gestion de puissance qui s’intègreront avec l’offre d’Infineon en composants et modules de puissance.

Avec International Rectifier, Infineon acquiert également un fabricant de semiconducteurs de puissance en technologie GaN (nitrure de gallium), qui accélérera et solidifiera la position du fabricant allemand dans les discrets GaN et les solutions GaN.

Plus généralement, la réunion des deux entreprises crée un acteur de poids dans circuits intégrés et les composants de puissance dans les trois filières technologiques : silicium, carbure de silicium (SiC) et nitrure de gallium (GaN).

Pour son exercice annuel clos fin septembre 2014, Infineon avait réalisé un CA de 4,3 milliards d’euros avec un effectif de 29 800 personnes. De son côté, International Rectifier avait clos son exercice annuel le 29 juin 2014 sur un CA de 1,1 milliard de dollars pour un effectif de 4200 employés.

Deux ans après la finalisation de l’acquisition, Infineon estime que la marge d’International Rectifier sera en ligne avec son objectif d’une marge de 15%.

Présentation du nouvel Infineon

Spécialisé dans les capteurs pour l’environnement, l’Américain CoorsTek Sensors, annonce l’acquisition du fabricant de capteurs finlandais Pegasor. Créé en 2008, Pegasor est spécialisé dans les technologies de captage des particules fines et nanométriques …

Selon l'Organisation mondiale de la santé des Nations Unies (OMS), la pollution atmosphérique en dehors et à l'intérieur des habitations est responsable de millions de décès prématurés chaque année. Le dernier rapport de l'OMS sur la qualité de l'air dans 1 600 villes dans 91 pays montre que seuls 12% des personnes qui habitent dans ces villes bénéficient d'une qualité de l'air conforme aux normes fixées par l'OMS pour la qualité de l'air.

Grâce à l'acquisition de Pegasor, CoorsTek Sensors élargira le champ de ses activités au-delà de ses solutions actuelles destinées au marché des capteurs automobiles et accédera au marché en plein croissance des solutions permettant de contrôler la qualité de l'air, y compris des capteurs destinés aux réseaux de contrôle de la qualité de l'air dans les villes, le contrôle de la qualité de l'air à l'intérieur des locaux commerciaux et industriels, et les systèmes de contrôle des émissions des cheminées.

CoorsTek Sensors développe des capteurs destinés à des marchés divers, qu'il s'agisse du marché de l'automobile, du conditionnement de l'air, de la fabrication ou de la santé et de la sécurité publiques.

Selon SEMI, si actuellement la conjoncture est favorable aux fabricants de mémoires Drams avec une demande qui progresse en nombre de bits et des prix à la hausse en 2013 et 2014, la capacité de production mondiale installée devrait reculer de 25 000 tranches par mois entre 2014 et 2016 …

En fait, l’organisation professionnelle explique qu’à chaque transition vers un nœud technologique plus avancé, il y a une perte mécanique des capacités de production disponibles du fait de l’accroissement des difficultés de production. L’accroissement de la complexité de production et l’augmentation du nombre des étapes du procédé de fabrication réduisent de 10% à 20% le nombre de tranches produits à surface de salle blanche équivalente. Selon SEMI, ce constant s’applique à partir des nœuds technologiques 30/28 nm. C’est pourquoi, si rien n’est fait, la capacité de production mondiale installée en Drams devrait reculer de 25 000 tranches par mois entre 2014 et 2016.

En 2007, il y avait encore onze fabricants « majeurs » de mémoires Drams, qui opéraient alors dans une quarantaine d’unités de production. Entre 2003 et 2007, la capacité de production installée avait même progressé de 40% à 50% par an. Mais tout cela appartient à l’histoire : aujourd’hui, SEMI ne dénombre pas plus de six fabricants de Drams opérant dans une vingtaine de fabs.

Pour répondre à l’accroissement de la demande, trois ou quatre nouvelles lignes de production devraient démarrer cette année. Mais leur montée en puissance devrait prendre du temps et SEMI n’entrevoit pas d’inversion de la tendance de l’évolution des capacités installées avant 2016 (+3%).

Actuellement, les fabricants de Drams ont recours aux procédés 21/20 nm (15 nm pour les plus avancés). L’organisation professionnelle considère qu’à ce stade les procédés traditionnels ont atteint leurs limites et présenteront de moins en moins d’opportunités. Les fabricants devront alors se tourner vers d’autres technologies pour remplacer les Drams conventionnelles, conseille l’organisation profesionnelle : MRAM (Ram magnétique), FeRAM (RAM ferro-électrique) ou ReRAM (RAM résistive).

Premier fondeur mondial, le Taïwanais TSMC affiche pour le mois de décembre un chiffre d’affaires de 69,51 milliards de dollars taïwanais (2175 M$), en recul de 3,8% par rapport à novembre 2014, mais en progression de 39,9% par rapport à décembre 2013. Pour l’ensemble de 2014, TSMC affiche ainsi une progression de ses ventes annuelles de 27,8%, à 762,81 milliards de dollars taïwanais (23,87 milliards de dollars) par rapport à 2013 …

De son côté, son compatriote UMC publie pour le mois de décembre un chiffre d’affaires de 12,2 milliards de dollars taïwanais (382 M$), en baisse de 9,6% par rapport à novembre 2014, et en progression de 23,2% par rapport à décembre 2013. Sur l’ensemble de l’année, UMC affiche ainsi une progression de ses ventes de 13,08%, à 140 milliards de dollars taïwanais (4,38 milliards de dollars) par rapport à 2013.

Exprimées en euros, les ventes de semiconducteurs en Europe sur les onze premiers mois de l’année ont été supérieures de 7% à celles de janvier-novembre de 2013, selon les chiffres du WSTS relayés par l’ESIA. Pour le seul mois de novembre, le marché européen a représenté 2508 M€, en hausse de 1,4% par rapport à octobre 2014 et de 9,9% vis-à-vis de novembre 2013 …

Exprimés en dollars, les ventes de SC en Europe ont ainsi représenté 3,18 milliards de dollars en octobre, en hausse de 3,4% sur un an et en retrait de 0,7% en un mois. L’ESIA souligne la bonne tenue des ventes de composants optoélectroniques, de microcontrôleurs pour cartes à puce, de microprocesseurs MOS et des mémoires.

Rappelons que les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté 29,7 milliards de dollars en novembre, soit une hausse de 9,1% par rapport à novembre 2013 et un recul de 0,1% par rapport à octobre 2014, selon les statistiques du WSTS communiquées par la SIA. Sur les onze premiers mois de l’année, le marché mondial des semiconducteurs affiche ainsi un hausse de 10% par rapport à janvier-novembre 2013.