Après deux années de baisse respective de 8% en 2012 et de 6% en 2013 due à l’attentisme des clients et à la baisse des prix liée à des surcapacités de production, le marché mondial des transistors de puissance va retrouver la croissance cette année, affichant une hausse de 8%, à 12,5 milliards de dollars, selon IC Insights …

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L’an prochain, ce marché devrait établir un nouveau record, à 13,7 milliards de dollars, porté par la demande de produits alimentés par batterie, d’alimentations de plus grande efficacité énergique et des besoins dans les véhicules électriques et hybrides, sans compter le photovoltaïque et l’éolien. Le marché des transistors de puissance devrait ainsi progresser en moyenne de 6,4% entre 2013 et 2018, année où il représenterait alors 15,7 milliards de dollars.

En 2018, les ventes mondiales de semiconducteurs de puissance devraient ainsi représenter 59% de l’ensemble du marché des semiconducteurs discrets (qui atteindrait alors 26,7 milliards de dollars), contre une part de 56% d’un marché des discrets de 20,7 milliards en 2013.

Cette année, le rebond du marché des transistors de puissance sera porté par la demande de MOSFET basse-tension (moins de 40 V) qui progressera de 9%, à 2,8 milliards de dollars, par la demande de MOSFET haute-tension (plus de 400 V) qui atteindra 1,8 milliard de dollars, et par les modules IGBT (2,7 milliards de dollars). Même le marché des transistors de puissance à jonction bipolaire devrait croître de 6% cette année, à 854 M$, après avoir chuté de 10% en 2013, avance IC Insights.

Spécialisé dans les solutions de stockage à base de mémoires flash, l’Américain Sandisk annonce l’acquisition de son compatriote Fusio-io, un spécialiste des cartes flash accélératrices au format PCIe et des solutions logicielles pour améliorer les performances des applications de stockage en entreprise et dans les centres de données. Le montant de l’acquisition en numéraire atteint 1,1 milliard de dollars, net de la trésorerie reprise …

« Fusion-io va accélérer nos efforts pour permettre de transformer les centres de données grâce au stockage à mémoire flash, et d’aider les entreprises à mieux gérer leurs flux de données de plus en plus massif tout en abaissant leur coût total de possession », a commenté Sanjay Mehrotra, président and CEO de Sandisk.

Inside Secure, société d’Aix-en-Provence spécialisée dans les solutions de sécurité embarquées pour les appareils mobiles et connectés, vient de finaliser le contrat de licence portant sur la technologie NFC signé avec Intel début avril. A la réalisation de l’accord, Inside Secure a perçu 19,2 millions de dollars en numéraire d’Intel …

Selon les termes de l’accord conclu, Inside Secure a étendu la licence actuelle, mondiale et sans limitation de durée, en une licence plus large, sans redevances dont la contrepartie financière a été intégralement acquittée par Intel à la réalisation de l’accord, Inside Secure demeurant détenteur de la plupart des actifs et droits de propriété intellectuelle associés.

La PME français a également transféré à Intel la technologie modem NFC semiconducteur et logicielle de son produit MicroRead-v5 de prochaine génération actuellement en cours de développement, ainsi que différents actifs corporels et incorporels qui y sont liés, notamment certains droits de propriété intellectuelle.

Dans le cadre de l’accord, des employés d’Inside Secure basés en France et en Californie ont rejoint Intel.

Cet accord s’inscrit dans la stratégie d’Inside Secure axée sur les solutions de sécurité embarquées pour les appareils mobiles et connectés et sur la monétisation de sa technologie et de ses droits de propriété intellectuelle liés au NFC.

Toutes les résolutions proposées ont été adoptées par l'assemblée générale annuelle des actionnaires de STMicroelectronics, qui s'est tenue le 13 juin 2014 à Amsterdam. En particulier, le mandat de Carlo Bozotti en tant que membre unique du directoire et président et Chief Executive Officer de la société, pour une durée de trois ans expirant lors de l'assemblée générale annuelle de 2017 a été renouvelé …

Par ailleurs, les membres du Conseil de surveillance ont nommé Maurizio Tamagnini en tant que Président (Chairman) et Didier Lombard comme Vice-Président (Vice-Chairman) du Conseil de surveillance, pour une période de trois ans expirant lors de l'assemblée générale annuelle de 2017.

A l’exception de novembre, le prix moyen des mémoires Drams a augmenté chaque mois en 2013 et en février 2014, le prix moyen des Drams a atteint 3,19 dollars, soit un niveau jamais atteint depuis février 2007, selon IC Insights. Mais le prix moyen est retombé à 2,98 dollars en mars et 2,96 dollars en avril, soit les deux premiers mois de baisse depuis 2011 …

Ainsi, IC Insights prévoit que le prix moyen des mémoires Drams au deuxième trimestre devrait être légèrement inférieur à celui du premier trimestre 2014, même s’il reste supérieur de 24% à celui du deuxième trimestre 2013 (et 74% par rapport à il y a deux ans !).

La hausse des prix des dernières années s’explique par la part croissance des Drams mobiles (des mémoires basse consommation pour smartphones et tablettes plus coûteuses que les Drams traditionnelles pour PC, dont le marché s’essouffle). Mais désormais, le fait que le nombre de fournisseurs majeurs ait été ré duit à trois (Samsung, Hynix et Micron) rend le marché plus mature et plus stable.

Quant au marché des Drams en volume, il a reculé de 4% par rapport au record de 16,2 milliards de pièces de 2011, puis a chuté de 11% en 2013. Il devrait demeurer stable en 2014 et 2015 et se situer entre 13,5 et 13,9 milliards de pièces d’ici à 2018, la hausse des Drams pour mobiles compensant le recul des Drams pour PC, avance IC Insights.

En volume, les livraisons de Drams du deuxième trimestre devraient atteindre 3,4 milliards d’unités, soit une stabilité par rapport à aux trois premiers de l’année, une baisse de 5% par rapport au deuxième trimestre 2013 et un recul de 15% par rapport au deuxième trimestre 2012.

Vendredi, le Tribunal de commerce de Paris a attribué pour 18 millions d’euros à un broker brésilien la reprise de LFoundry Rousset en liquidation judiciaire depuis décembre. La société brésilienne Six Semicondutores, qui hérite des machines et des brevets, va démanteler l’usine, pour revendre les équipements, peut-être pour créer une unité de production de semiconducteurs au Brésil …

Chez les partisans du projet industriel de General Vision, c’est l’incompréhension et la colère de voir s’éteindre un savoir-faire technologique développé en France, alors que le projet déposé par Guy Paillet, -le p-dg de General Vision-, et auquel participe notamment Philippe Lambinet, un ancien haut dirigeant de STMicroelectronics, visait à concevoir et à produire sur le site des mémoires « neuromorphiques », une technologie développée à partir des brevets de Guy Paillet, qui associée à des capteurs devait permettre des applications d’inspection et d’identification (inspection visuelle, domotique, sécurité, biotechnologies, etc.). Moins-disante financièrement, l’offre de General Vision était de 9,5 millions d’euros, mais elle permettrait au départ la reprise d’une centaine de salariés et conservait une activité de prestations de de fonderie pour d’anciens clients de LFoundry.

Selon l’AFP, Six Semicondutores devrait prendre possession des lieux le 20 juin prochain. A moins qu’un ultime recours, déposé au nom de 158 ex-salariés du site, de faire appel de la décision du tribunal de commerce, ne soit accepté. Une manifestation est prévue jeudi pour soutenir ce recours.

Dans les colonnes de La Provence, le gouvernement, par la voix de Patrick Maddalone, commissaire au redressement productif, semble donner du crédit à cette hypothèse. Rappelant que l’attribution du site au broker brésilien n’était pas le choix du gouvernement, le commissaire au redressement productif déclare : « C'est une décision forcément décevante puisque nous avons travaillé longtemps, bien avant la liquidation en décembre, et tous azimuts pour que General Vision puisse disposer des capitaux nécessaires. Il est facile aujourd'hui de dire que l'État aurait pu apporter l'argent mais l'État n'abonde que dans le cadre de cofinancement, il est là pour soutenir, pas pour investir. Il y a encore une action juridique possible qui est en train d'être étudié. Mais nous avons d'ores et déjà identifié des dossiers qui méritent notre attention pour se projeter dans la revitalisation du site de Rousset ».

Quant aux actions en justice menées par les salariés, elles courent toujours. Notamment le recours collectif ou action de groupe (class action) déposée devant la Cour fédérale de New York contre Atmel, pour faire admettre que la vente du site en 2010 à LFoundry était frauduleuse pour permettre à Atmel de ne pas avoir à supporter le coût de la fermeture du site. A suivre …


L’usine de LFoundry à Rousset dispose d’une capacité d'environ 20 000 tranches de 200 mm de diamètre par mois.