Spécialisé dans les circuits analogiques et mixtes, l’Américain Skyworks Solutions vient d’annoncer la création d’une société commune avec le géant japonais Panasonic dans les filtres à ondes acoustiques de surface et les filtres SAW compensés en température. En fait, Skyworks va débourser 148,5 M$ en numéraire pour prendre une participation de 66% au capital de la co-entreprise dont Panasonic conservera 34% du capital …

publicité

La création de la société commune s’appuie en effet sur la division filtres de Panasonic qui emploie 590 personnes. La division, qui a son siège à Osaka, possède des centres de conception et des usines au Japon et à Singapour.

Skyworks compte sur cet apport pour se développer sur les marchés de la connectivité mobile et de l’Internet des objets. Lors de son deuxième trimestre fiscal clos fin mars, Skyworks a réalisé un chiffre d’affaires de 481 M$, en hausse de 13% sur un an. Pour le trimestre en cours, Skyworks vise un CA de 535 M$, en hausse de 23% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent.

En restructuration depuis de longs mois, Panasonic vient de clore son exercice fin mars sur un chiffre d’affaires de 7736,5 milliards de yens (54,5 milliards d’euros), en hausse de 6% sur un an, pour un bénéfice net de 120,4 milliards de yens (848 M€), contre une perte de 754,3 milliards de yens (5,3 milliards d’euros) lors de l’exercice précédent.

Annoncée en février 2013, la création d’une société commune fabless rassemblant les activités de Fujitsu et de Panasonic dans les circuits intégrés de type système sur une puce (SoC) sera effective d’ici à la fin de l’année 2014. Fujitsu, Panasonic et la banque de développement du Japon (DBJ) détiendront alors respectivement 40%, 20% et 40% de l’entreprise qui opérera de façon indépendante et aura vocation à être cotée en Bourse par la suite …

Cette répartition des parts a été obtenue en fonction des apports des deux groupes nippons concernant leurs activités dans les circuits systèmes. De son côté, la banque DBJ réalisera un investissement maximal de 20 milliards de yens (195 M$) au capital de l’entreprise et pourra lui accorder une ligne de crédit maximale de 10 milliards de yens.

La nouvelle entreprise va employer environ 3000 personnes pour un chiffre d’affaires annuel de 150 milliards de yens (1,46 milliard de dollars).

L’accord final entre les parties doit intervenir d’ici fin juin et l’intégration et le démarrage des activités de la nouvelle entreprise doit intervenir au cours du troisième trimestre de l’exercice fiscal 2015, soit avant fin décembre 2014. Yasuo Nishiguchi, l’ancien président de Kyocera, dirigera l’entreprise en tant que CEO.

La nouvelle entreprise de type fabless bénéficiera des compétences de ses deux géniteurs dans le développement de circuits systèmes pour les marches de la vidéo, de l’image et des réseaux. Elle visera les marchés en croissance notamment dans les domaines du cloud computing, du Big Data, des réseaux optiques, ainsi que des équipements pour le médical et de l’énergie. Outre sa volonté de devenir rapidement profitable et de se développer à l’export, la nouvelle entreprise aura également l’ambition d’être introduite en Bourse au cours des prochaines années.

Rappelons qu’au printemps 2013, Fujitsu avait également cédé son activité microcontrôleurs et circuits analogiques à l’Américain Spansion, un spécialiste des technologies de mémoires flash embarquées. A l’été 2013, Intel avait également racheté Fujitsu Semiconductor Wireless Products, une entité du groupe japonais implantée en Arizona et spécialisée dans le développement de transmetteurs RF pour le LTE. En décembre dernier, Fujitsu Semiconductor avait aussi annoncé un accord avec l’Américain Transphorm pour intégrer leurs activités respectives dans les circuits de puissance en nitrure de gallium (GaN).

De son côté, Panasonic a signé un accord de partenariat avec le fondeur israélien TowerJazz, dont il devient le principal client. Panasonic apporte ses trois usines japonaises de fabrication de semiconducteurs sur tranches de 200 mm et 300 mm de diamètre (Uozu, Tonami and Arai) à une société commune contrôlée par TowerJazz (51%) et dont il conserver 49% du capital.

Le Japonais NEC affirme ses ambitions dans le domaine de l’énergie intelligente en annonçant le rachat pour environ 100 millions de dollars de la division A123 Energy Solutions d’A123 Systems auprès du Chinois Wanxiang. Avec cette acquisition, NEC revendique le rang de premier fournisseur mondial de systèmes de stockage d’énergie par accumulateurs lithium-ion pour réseaux d’énergie intelligents (smart grids) …

S’appuyant sur ses compétences dans les technologies de l’information et de communications, NEC va créer une nouvelle société en juin prochain baptisée NEC Energy Solutions pour devenir un acteur mondial majeur dans le domaine du stockage d’énergie intelligent.

A123 Systems se recentre ainsi sur l’automobile en conservant ses opérations dans la R&D, la fabrication et les ventes de cellules de batteries. L’entreprise américaine, qui avait été placée fin 2012 sous chapitre 11, la loi américaine de protection contre les faillites, avait finalement été reprise en 2013 par le Chinois Wanxiang, malgré les protestations américaines. Il faut dire que le fabricant américain de batteries avait bénéficié de 249 M$ de subventions du gouvernement fédéral et avait construit deux usines dans le Michigan grâce à ces aides.

NEC précise qu’il va créer une société commune avec Wanxiang pour adresser spécifiquement les besoins du marché chinois de stockage d’énergie pour le smart grid.

696 salariés ont répondu favorablement à l’ouverture au Japon en février d’un guichet de départs anticipés chez le fabricant de semiconducteurs japonais Renesas. Le fabricant nippon, qui va comptabiliser une perte exceptionnelle de 3 milliards de yens (29 M$) pour financer ce plan, estime que cette réduction d’effectif lui permettra d’économiser 5 milliards de yens (49 M$) par an …

Parallèlement, Renesas annonce un accord pour céder une usine à Singapour à son compatriote J-Devices Semiconductor. Fondé en 1970, J-Devices est le principal prestataire externe de services d’encapsulation et de test de semiconducteurs au Japon.

L'Alliance Renault-Nissan annonce la mise en place à compter du 1er avril prochain de plans de convergence dans quatre domaines clés, avec l'objectif d'atteindre au moins 4,3 milliards d'euros de synergies annuelles à l'horizon 2016. Quatre fonctions seront dirigées de manière conjointe par Renault et Nissan sous la responsabilité d'un directeur Alliance nouvellement nommé : l'ingénierie, la fabrication et la logistique, les achats et les ressources humaines …

Au sein de l'ingénierie, les deux constructeurs automobiles réaliseront des synergies grâce aux architectures modulaires (CMF, Common Module Family) ainsi que sur l'ingénierie des systèmes et des composants électriques, la simulation numérique et les essais, l'ingénierie mécanique, la recherche et les avant projets. Autant dire que l’électronique sera partie prenante de ce rapprochement. Tsuyoshi Yamaguchi est nommé directeur du développement des technologies Alliance. L’avenir dira si le centre de gravité de cette mise en commun penchera plus vers le Japon ou vers la France.

La nouvelle direction des fabrications et logistique Alliance couvrira, quant à elle, la stratégie globale industrielle (y compris l'approvisionnement), les processus de fabrication et la supervision des activités de production et de logistique. Shohei Kimura est nommé directeur des fabrications et logistique Alliance.

Renault et Nissan disposent d'une structure intégrée au niveau des achats depuis plus de dix ans. Davantage de synergies peuvent désormais être générées dans les achats compte tenu de la convergence des activités d'ingénierie et de production, souligne le communiqué du groupe. Christian Vandenhende est nommé directeur des achats Alliance.

Cette initiative marque une nouvelle étape dans l'histoire de l'Alliance Renault-Nissan, créée le 27 mars 1999. Depuis la création de l'Alliance, de nombreuses synergies ont été réalisées dans les domaines des achats, des douanes, de la logistique et de l'informatique. L'Alliance s'est depuis étendue de façon significative, devenant ainsi le quatrième groupe automobile en volume de ventes (8,3 millions de véhicules en 2013).

L'organisme de soutien aux PME japonaises, SMRJ, a dévoilé lundi « Japan Tech Finder », un site web promouvant les technologies de pointe des petites et moyennes entreprises japonaises et destiné à stimuler l'activité économique à l'étranger. Au total, 60 petites et moyennes entreprises du secteur industriel à travers le Japon sont répertoriées après avoir été sélectionnées sur leur engagement à évoluer sur le marché international …

L’objectif du portail Japan Tech Finder est d'apporter aux entreprises à l'étranger des informations sur les technologies et produits de pointe proposés par les PME japonaises et de créer de nouveaux partenariats commerciaux.

Les sociétés répertoriées sont divisées en six catégories : machinerie, pièces, moules, outils, travail des métaux et autres. Il y a encore peu d’électronique.