L’association AENEAS (Association for European NanoElectronics ActivitieS), qui rassemble les industriels, les universités et les entités de recherche parties prenantes de l’initiative commune européenne en nanoélectronqiue ENIAC, vient d’annoncer le lancement d’ENI2 (European Nanoelectronics Infrastructure for Innovation). Cette initiative, qui rassemble des multinationales, des PME et des instituts de recherche de 15 pays européens, va établir des feuilles de route à moyen et long terme pour canaliser et optimiser les efforts de R&D en nanoélectronique sur des périodes de 3 à 9 ans …

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L’initiative ENI2 compte rapprocher les vues entre la recherche académique et les impératifs des entreprises pour favoriser notamment les transferts de technologie.

Cinq thèmes ont été définis : la technologie CMOS avancée, l’énergie intelligente (smart grid, véhicules électriques), les capteurs intelligents (Internet des objets, e-Santé), l’intégration hétérogène et les nouveaux équipements et procédés de fabrication des semiconducteurs.

« Aujourd'hui, la R&D est de plus en plus complexe et coûteuse, ENI2 contribuera à une exploitation plus efficace des forces et des infrastructures disponibles dans toute l'Europe. De cette façon, cette initiative vise à faciliter le transfert des résultats de recherche des universités et des instituts de recherche vers l'industrie, y compris les PME », commente Marcel Annegarn, directeur général de l’AENEAS.

Le Premier ministre a annoncé lundi la réorientation de 2,2 milliards d’euros de fonds du Programme d’investissements d’avenir (PIA), actuellement libres d’emploi, annoncée lors de la présentation du pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Destiné à développer la recherche et l’innovation, à amplifier la mise au point de technologies d’avenir, à accroître la compétitivité des entreprises et l’emploi, le PIA permet notamment à l’Etat d’investir dans des projets créateurs de valeur pour le pays …

Après consultation des ministres concernés et sur proposition du Commissaire général à l’investissement, chargé de la mise en œuvre du PIA, le Premier ministre a ainsi réorienté des fonds libres d’emplois du PIA, soit 2,2 milliards d’euros, vers les priorités définies par le gouvernement dans le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi.

Les principaux axes de cette réorientation concernent le développement et la diffusion des technologies dites "génériques" (dont le numérique) pour 600 millions d’euros, le soutien à l’innovation de rupture et à la l’industrialisation des produits innovants pour 250 millions d’euros, l’accompagnement des PME des filières émergentes, notamment en capital-risque, pour près de 600 millions d’euros, et le lancement de nouveaux appels à projets en matière de transition énergétique pour 300 millions d’euros. De nouveaux appels à projet pourront également être lancés dans l’éducation, la santé, l’économie sociale et solidaire ou la formation, et certaines actions existantes seront renforcées, notamment dans le domaine aéronautique.

Ces réorientations devront respecter les principes essentiels du PIA (sélectivité, transparence, suivi et évaluation).

L'entreprise commune ENIAC (European Nanoelectronics Initiative Advisory Council), créée par le Conseil des ministres de l'union européenne afin de rassembler la recherche européenne dans le domaine de la nanoélectronique, a engagé en 2012 le financement de projets de R&D représentant un coût total de 1,8 milliard d’euros, soit quatre fois plus que le volume atteint deux ans plus tôt, grâce à l’implication des état membres dans le financement des technologies clés (KET pour Key Enabling Technologies). Pour 2013, l’organisation s’attend à un budget permettant de financer des projets de R&D représentant un coût éligible de près de 1 milliard d’euros …

Rappelons la nanoélectronique représente l’une des six technologies clés (KET) identifiée par l’Europe pour alimenter sa croissance, booster sa compétitivité et créer des emplois.
Les projets pilotes KET mobilisent ainsi plus de 730 millions d’euros, dont 59% pour renforcer l’infrastructure industrielle de l’Europe dans le 300 mm, 13% pour accompagner les développements dans la diversification des technologies sur des tranches de 200 mm de diamètre et moins et 28% pour préparer la transition vers la production sur tranches de 450 mm de diamètre.

Ces projets sont portés par plus de 530 participants dont 26% sont des grandes entreprises, 41% des PME et 33% des universités et des instituts de recherche.

L'entreprise commune ENIAC est un partenariat public et privé sur la nanoélectronique qui rassemble les États membres de l'ENIAC, l'Union européenne et l'AENEAS (une association représentant les acteurs de R&D en Europe). L'ENIAC a été mise en place en février 2008 et attribuera des subventions tout au long de l'année 2013. Les projets sélectionnés pour un financement devront être exécutés jusqu'au 31 décembre 2017. La valeur totale des activités de R&D générée à travers l'ENIAC est estimée à 3 milliards d'euros.

Pour leur part, les Etats-Unis viennent d’allouer un budget de 194 M$ sur cinq ans pour la seule recherche universitaire en microélectronique. Financé par la DARPA, l’agence de la recherche avancée de la défense, et par le consortium de recherche universitaire SRC (Semiconductor Research Corporation), ces projets seront portés par 6 universités américaines. Applied Materials, Globalfoundries, IBM, Intel, Micron Technology, Raytheon, Texas Instruments et United Technologies sont les partenaires industriels de la SRC.

L’institut Fraunhofer pour la recherche appliquée dans les polymères de Potsdam-Golm vient d’inaugurer une ligne pilote pour préparer l’industrialisation de productions dans la filière électronique organique. La ligne pilote devrait servir notamment à la mise au point de procédés pour la réalisation d’afficheurs Oled et de cellules photovoltaïques organiques …

Cette ligne pilote de 15 mètres de long est installée dans une salle blanche. L’investissement a été consenti en partenariat avec Mbraun, un spécialiste des technologies de gaz inertes et de l’automatisation de procédés industriels.

Netgem, fournisseur français de technologies et solutions pour la maison connectée, a réalisé au quatrième trimestre un chiffre d'affaires de 22,9 millions d’euros, en baisse de 9% par rapport au quatrième trimestre 2011. Pour l’ensemble de l'année 2012, ses ventes atteignent ainsi 81,2 millions d’euros (dont près des deux tiers réalisées à l'international), soit un recul de 4% par rapport à 2011 …

Netgem a pris la décision d'augmenter significativement son effort de recherche & développement, afin d'étendre rapidement sa gamme de produits, en particulier dans les domaines de l'accès et la distribution multi-écrans au sein du foyer.

Pour conduire de façon optimale ces chantiers, le groupe a décidé de faire évoluer sa gouvernance : Christophe Aulnette devient président de Netgem International, et continuera ainsi de conduire le développement international du groupe, et Joseph Haddad prend les fonctions de directeur général.

Le fabricant suisse de circuits et cartes de commande pour modules IGBT CT-Concept Technologie, une société du groupe Power Integrations, ouvre un centre de conception à Ense, en Allemagne. Cet établissement développera des conceptions semi-spécifiques de commande de grille à partir de ses cœurs IP, et fournira pour de grands projets des commandes de grille conçues sur mesure à l’aide de sa plate-forme SCALE-2 …

Le nouvel établissement est doté d’une équipe de spécialistes prêts à répondre aux demandes de concepteurs de systèmes de puissance confrontés à la nécessité d’innover et à de courts délais. « De nouveaux défis posés par les fréquences élevées de commutation et les topologies multi niveau, et aussi par l’arrivée de nouveaux matériaux, créent une pression concurrentielle qui oblige nos clients à créer des solutions à l’état de l’art dans de très courts délais. Ce nouveau centre de conception nous permettra de développer des relations encore plus étroites avec nos clients, ce qui nous aidera à mieux répondre à leurs besoins avec nos futurs produits », commente Wolfgang Ademmer, président de Concept.

L’Américain Power Integrations, spécialisé dans les circuits analogiques haute tension pour la conversion d’énergie, avait finalisé en mai dernier le rachat du Suisse CT-Concept Technologie, pour environ 105 millions de francs suisses en numéraire, soit 115 millions de dollars. Fondé à Bienne en 1986, CT-Concept développe des circuits de commande pour modules IGBT qui sont utilisés dans diverses applications de conversion de puissance haute tension (commande de moteurs industriels, génération d’énergies renouvelables, trains et tramways, transmission haute tension, véhicules électriques, équipements médicaux). CT-Concept, qui emploie environ 65 personnes, adresse un marché de près de 500 millions de dollars.

Basé dans la Silicon Valley, Power Integrations est un fournisseur de circuits intégrés de puissance et autres composants haute tension utilisés dans les systèmes de conversion d’énergie à haut rendement. Les technologies de la société sont au cœur d’alimentations AC-DC compactes destinées à un éventail de produits électroniques incluant des dispositifs mobiles, des téléviseurs, des PC, des appareils domestiques, des compteurs intelligents et des lampes à DEL.