En présence d’Axelle Lemaire, secrétaire d’état au numérique, Alcatel-Lucent a inauguré hier à Villarceaux, dans l’Essonne, sa cité de l’innovation. Le site francilien est devenu le premier centre européen et le deuxième mondial d’expertise en R&D des Bell Labs. Il rassemble plus de 5000 personnes, dont 60% de chercheurs …

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En France, la R&D d’Alcatel-Lucent est désormais concentrée sur deux sites : Villarceaux et Lannion (800 personnes). L’équipementier télécoms consacre 2,2 milliards d’euros à la R&D, mais ne détaille pas la ventilation de ce budget par pays.

En France, les axes de recherche sont notamment les réseaux Internet fixe et mobile de nouvelle génération ; les réseaux optiques et les composants nécessaires à leur optimisation; la sécurité des réseaux; l'algorithmique et les mathématiques avancées appliquées au Big Data.

Concernant la restructuration du groupe, Alcatel-Lucent, qui a réalisé un chiffre d'affaires de 14,4 milliards d'euros en 2013, annonce également ce matin la finalisation de la vente de sa filiale Alcatel-Lucent Entreprise à China Huaxin Post & Telecommunication Economy Development Center. Le produit en espèces pour Alcatel-Lucent s'élève à 202 millions d'euros. Comme annoncé précédemment, Alcatel-Lucent conservera une participation minoritaire de 15% dans l'entreprise cédée. Le siège Alcatel-Lucent Enterprise sera situé à Colombes près de Paris, avec plus de 2700 employés dans le monde et des opérations dans plus de 80 pays.

La cession d'Alcatel-Lucent Entreprise fait partie des engagements pris par Alcatel-Lucent dans le cadre du Plan Shift, lancé en juin 2013, afin de repositionner le groupe comme spécialiste des réseaux IP, du cloud et de l'accès très haut débit, et d'assainir son bilan financier, en vue de réaliser 1 milliard d'euros d'économies sur les coûts fixes et de générer au moins 1 milliard d'euros grâce à la cession d'actifs sélectionnés d'ici la fin 2015.

Cette réorganisation s’inscrit dans le cadre du plan Shift dont la présentation intégrale est disponible ICI.

Dans le cadre du recentrage de sa division électronique, le Grenoblois Soitec, spécialiste de la technologie SOI et du photovoltaïque à concentration, annonce ce matin la cession de l'activité épitaxie d'arséniure de gallium (GaAs) de sa filiale Specialty Electronics à Intelligent Epitaxy Technology, un fournisseur américain de tranches épitaxiées de phosphure d'indium (InP), d'arséniure de gallium (GaAs), et d'antimonide de gallium (GaSb) pour les industries de l'électronique et de l'optoélectronique. La filiale est basée sur le site de Villejust, dans le département de l'Essonne …

L'opération intervient après l'accord de collaboration conclu en 2013 entre Soitec et IntelliEPI.

« La cession à IntelliEPI de notre activité dédiée à l'épitaxie d'arséniure de gallium (GaAs) reflète le recentrage de la division électronique de Soitec sur ses produits clés, conformément à son programme à cinq ans Soitec 2015 », a déclaré Bernard Aspar, senior vice-président et directeur général de l'entité Communication & Power de Soitec.

« Cette transaction permettra à IntelliEPI d'élargir sa base de clientèle et de pénétrer plusieurs marchés critiques pour les applications GaAs, comme la technologie de radar automobile. Elle lui donnera également les moyens de proposer des produits et des services à plus forte valeur ajoutée à l'ensemble de ses clients, en augmentant ses capacités de production situées au Texas, aux États-Unis », a indiqué Yung-Chung Kao, président et CEO d'IntelliEPI.

Intelligent Epitaxy Technology, Inc. (IntelliEPI) a été créé en 1999 à Richardson, au Texas, pour fournir des tranches épitaxiées de semiconducteurs composés aux industries de l'électronique et de l'optoélectronique. Pour fabriquer des plaques épitaxiées sur GaAs et InP, la société utilise une technologie brevetée qui permet la surveillance en temps réel et in situ de la croissance épitaxiale par jets moléculaires (MBE).

Le Français Alpha MOS, spécialiste mondial de la fabrication de systèmes de numérisation des sens humains (nez, langue, œil électroniques), annonce la fin de sa procédure de redressement judiciaire par la mise en place d’un plan de continuation, homologué par le Tribunal de commerce de Toulouse. Ce plan prévoit un rapprochement d’Alpha MOS avec DMS, leader français dans le développement, la conception et la fabrication de systèmes d’imagerie dédiés à la radiologie numérique et conventionnelle ainsi qu’à l’ostéodensitométrie …

A cette occasion, DMS prendra le contrôle d’Alpha MOS en investissant entre 5 et 6 millions d’euros dans le cadre d’augmentations du capital de ce dernier. Les fonds levés seront utilisés pour le développement des métiers historiques d’Alpha MOS (yeux, langues et nez électroniques), de la nouvelle activité (micro-capteurs) mais également pour apurer une quote-part du passif de la société.

A l’issue de ces augmentations de capital, et en cas de souscription à 100% de l’augmentation de capital avec maintien du DPS, DMS devrait détenir environ 65,51% du capital et 61,42% des droits de vote d’Alpha MOS avant exercice des BSA (et 60,07% du capital et 56,62% des droits de vote post exercice des BSA), et la part du flottant devrait représenter environ 21,83% du capital et 20,57% des droits de vote (24,64% du capital et 23,31% des droits de vote post exercice des BSA).

Alpha MOS et DMS vont mettre en commun leurs savoir-faire technologiques et commerciaux pour capitaliser sur les innovations d’Alpha MOS dans le domaine du diagnostic médical. En effet, les deux sociétés ont des équipes de R&D ayant des compétences technologiques communes (électronique, traitement du signal et d’image, micro mécanique, et informatique) mais pour des applications différentes.

Alpha MOS est plutôt positionnée sur les métiers de la sécurité alimentaire et environnementale par l’intermédiaire de ses produits (nez et langue électroniques) alors que DMS est dans le domaine du diagnostic par l’imagerie médicale.

Depuis fin novembre 2013, Alpha MOS. a mis en œuvre un plan de restructuration qui lui a permis tant d’adapter sa structure opérationnelle et financière aux besoins de son activité, que de se recentrer sur ses activités les plus rentables et bénéficier du potentiel de ses technologies dans les micro-capteurs. Grâce à ces évolutions, Alpha MOS, qui avait généré 8,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, en augmentation de 3,3% par rapport à l’année précédente, a réussi, malgré l’arrêt d’une partie de ses activités et l’impact négatif de la procédure de redressement judiciaire, à limiter le recul de son chiffre d’affaires sur les 9 premiers mois de l’année 2013/2014. Ce dernier s’établit à 5,53 millions d’euros en repli de 10% par rapport à l’année précédente.

Le groupe néerlandais Philips a annoncé ce matin son projet de se scinder en deux pour créer deux sociétés indépendantes, l’une consacrée à la santé et au bien-être, l’autre à l’éclairage. Les deux entreprises garderont l’usage de la marque Philips. Le groupe achèvera ainsi sa mue entamée depuis la sortie de ses activités composants, puis de l’électronique grand public …

Philips HealthTech combinera les divisions Healthcare et Consumer LifeStyle du groupe néerlandais, englobant ainsi les équipements médicaux et les produits pour le bien-être et la maison (brosses à dents électroniques, cafetières, rasoirs, etc). L’an passé, cette entité aurait réalisé un chiffre d’affaires de 15 milliards d’euros. Elle sert un marché mondial de plus de 100 milliards d’euros.

Pour sa part, Philips Lighting Solutions, qui rassemble les activités dans l’éclairage, a réalisé un CA de 7 milliards d’euros. La division, qui sert un marché de plus de 60 milliards d’euros, va être transformée en une structure légale séparée qui aura un accès direct aux marchés financiers. Plus de détails sur la forme et la structure du capital de cette nouvelle entreprise seront donnés en 2015.

Cette transformation devrait représenter un coût de restructuration de 50 M€ entre 2014 et 2016. Elle doit conduire à réaliser des économies de 100 M€ en 2015, puis 200 M€ en 2016.
Avec cette nouvelle configuration, Philips estime pouvoir atteindre une croissance de ses ventes de 4% à 6% en 2016, pour une marge (EBITA) de 11% à 12%.

Le Japonais Toshiba vient d’annoncer une profonde restructuration de son activité dans les PC, conduisant à la suppression de 900 emplois, soit 20% de l’effectif hors production de la division. Toshiba va se recentrer sur le marché professionnel (B2B) des technologies PC, réduisant fortement la voilure sur le marché grand public (B2C) …

Sur le marché grand public, très volatile et très dépendant des volumes pour réaliser des économies d’échelle et être compétitif, Toshiba va se retirer des marchés géographiques où il est déficitaire, pour optimiser ses forces de ventes dans les régions et les pays où sa profitabilité peut être améliorée. Cela doit conduire à réduire cette année de 32 à 13, le nombre de ses bases commerciales à travers le monde. Cette restructuration doit le conduire à réduire ses coûts d’exploitation annuels de 20 milliards de yens (143 M€).

Sur le marché professionnel (B2B), Toshiba compte étendre sa gamme de produits, depuis les stations de travail jusqu’aux tablettes, en passant par les PC portables. L’objectif est notamment de répondre aux attentes de l’Internet des objets. Toshiba compte ainsi utiliser toute sa palette de technologies dans les PC (BIOS, sécurité, sans fil et packaging haute densité) pour offrir des produits et des services estampillés IoT pour des applications dans les infrastructures de réseaux publics, la santé, le résidentiel connecté et le cloud. Cette réorientation, qui émancipe la division de la dépendance des seules ventes de PC, pour la tourner vers le développement de technologies PC afin d’offrir des solutions et des services avancés, doit conduire Toshiba à augmenter les ventes B2B de la division de plus de 50% d’ici à l’exercice fiscal 2016.

Ericsson a annoncé en fin de semaine sa décision de stopper les développements futurs dans les modems et notamment les modems LTE issus de ST-Ericsson. Ce désengagement conduit à la suppression de 1582 emplois, dont 689 en Suède, 216 en Allemagne, 122 en Finlande, 235 en Inde et 206 en Chine …

Cette activité de développement de modems LTE était issue du rapatriement en août 2013 des activités dans ce domaine de sa co-entreprise ST-Ericsson, qui a été dissoute depuis. Le 2 août 2013, Ericsson avait en effet repris la conception, le développement et les ventes des solutions du modem fin LTE multimode incluant l'interopérabilité 2G, 3G et 4G. Au total, environ 1800 employés et sous-traitants avaient alors rejoint Ericsson (voir notre article).

Cette réintégration a conduit à commercialiser depuis le mois dernier le modem LTE M7450 que le Suédois continue à vendre à ses clients. Mais Ericsson estime que les conditions de marché ont changé sur ce segment de marché, conduisant à une concurrence exacerbée, des prix à la baisse et à une accélération de l’innovation technologique qui réclame des ressources de R&D de plus en plus importantes que le Suédois ne veut plus consentir.

L’équipementier suédois va consacrer les ressources ainsi dégagées à la R&D dans les infrastructures de réseaux mobiles, notamment dans les mini-stations de base (small cells), l’efficacité énergétique et le M2M (machine-to-machine). Ce redéploiement doit conduire à l’augmentation de son effectif de R&D dans ces domaines d’environ 500 personnes. Ces embauches contribueront ainsi à alléger les suppressions de poste dans les modems.

Présentation d’Ericsson