Le groupe britannique TT Electronics, un fournisseur de solutions de capteurs et de commande/contrôle, de composants et de prestations de sous-traitance, annonce que le transfert d’une partie de ses lignes de production à Werne, en Allemagne, principalement vers la Roumanie, conduira à une réduction de 45% de l’effectif du site allemand. Le site de Werne devrait ainsi conserver entre 300 et 325 emplois …

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Le site Werne continuera néanmoins d’être développé en tant que centre d’ingénierie et de développement de produits. La restructuration devrait s’achever à la mi-2017.
Cette restructuration concerne la branche « Sensing and Control » du groupe Britannique. Son coût devrait être de 24 M£, et permettre de réaliser, en année pleine, une économie annuelle de 3,5 M£.

Dans son avis financier, TT Electronics souligne par ailleurs que la fermeture de ses bureaux de ventes en France, en Italie et au Japon a été finalisée en juin dernier, lui permettant d’espérer une économie annuelle de 1,3 M£. Enfin, le transfert d’une production en Californie (Fullerton) vers le Mexique se déroule comme prévu.

TT Electronics est spécialisé dans la conception et la fabrication de composants passifs tels que résistances, hybrides, potentiomètres, trimmers, capteurs, connecteurs, systèmes d'interconnections, semiconducteurs discrets, modules de puissance pour environnements sévères, composants de puissance hyperfréquence, composants optoélectronique pour fibre optique, capteurs optiques, capteurs réflectifs et transmissifs, optocoupleurs, DELs visibles haute luminosité et DELs de puissance.

« Contraint d’adapter sa stratégie à un marché dynamique avec de nouveaux entrants, afin de maintenir sa compétitivité », Samsung a annoncé au personnel de son centre de recherche de Sophia-Antipolis qu’il allait supprimer 90 postes sur 110 emplois. Cette restructuration dans les semiconducteurs ferait partie d’un plan mondial. A l’occasion de la publication de résultats trimestriels en retrait, Samsung, dont les ventes de semiconducteurs hors mémoires ont chuté de 31,5% en trois mois, reconnaît ce matin un affaiblissement de la demande en processeurs d’application et une correction de stocks de composants chez sa clientèle …

Directeur du Samsung France Research Center, Moussa Belkhiter a annoncé lundi en comité d'entreprise que 90 des 110 postes de l’entité de Sophia-Antipolis seraient supprimés, soit plus de 80% de l’effectif du site, qui sera malgré tout conservé, nous apprend le site d’informations local Sophianet.com. Une première réunion avec les syndicats est prévue le 4 novembre.

Le Coréen s'était installé sur la technopole de Sophia-Antipolis en juillet 2012 en reprenant une équipe de 40 ingénieurs de conception du Britannique CSR. Samsung avait en effet racheté des opérations de développement concernant les technologies de localisation et de connectivité sans fil du fabricant britannique de semiconducteurs pour applications mobiles pour 310 M$, reprenant au niveau mondial 300 salariés de CSR. Puis, il avait embauché 70 salariés de Texas Instruments, quand l’Américain avait décidé fin 2012 de fermer son centre de R&D dédiés aux communications sans fil de Villeneuve-Loubet. L’histoire se répète donc, semant la consternation chez le personnel azuréen.

Mais le mal serait plus profond et cette mesure s’inscrirait dans un plan de restructuration global de l’activité semiconducteurs du groupe, qui toucherait d’autres pays d’Europe et les Etats-Unis. Dans la presse locale, le dirigeant de Sophia fait état d’une nécessaire adaptation à un marché dynamique avec de nouveaux entrants. Même s’ils ne sont pas cités, on pense aux circuits pour téléphones mobiles du Taïwanais MediaTek et des Chinois Spreadtrum Communications et RDA Microelectronics.

Ce matin, à la faveur de la publication de ses résultats trimestriels, Samsung n’officialise pas de plan de restructuration dans les semiconducteurs. Mais dans son communiqué, le Coréen indique que son activité circuits LSI a vu ses bénéfices reculer, en raison de la combinaison d’un affaiblissement de la demande de processeurs d’applications et d’une correction de stocks chez ses clients. Plus globalement, Samsung fait les frais d’une baisse des prix moyens des smartphones, les clients se tournant de plus en plus vers des terminaux d’entrée et de moyenne gamme. Selon Strategy Analytics, le Chinois Xiaomi est ainsi devenu au troisième trimestre, le troisième fournisseur mondial de smartphones avec 18 millions de terminaux écoulés, contre 39,3 millions pour Apple et 79,2 millions pour Samsung. Or ces concurrents n’ont pas recours aux puces du Coréen.

Chute de 31,5% des ventes de semiconducteurs hors mémoires
Globalement, les ventes de semiconducteurs du trimestre ont représenté 9890 milliards de wons (9,43 milliards de dollars de dollars), soit davantage qu’au trimestre précédent (9790 milliards) et qu’au troisième trimestre 2013 (9740 milliards). Mais cette stabilité en trois mois (+1%) incombe uniquement à la progression de 15% des ventes de mémoires (à 7930 milliards de wons). Hors mémoires, les ventes de semiconducteurs de Samsung ont ainsi chuté de 31,5%, passant de 2860 à 1960 milliards de wons (1,87 milliard de dollars). Elles atteignaient encore 3370 milliards de wons au troisième trimestre 2013.

Pour le quatrième trimestre, Samsung s’attend à une stabilité de l’équilibre entre offre et demande pour les mémoires, et à une amélioration de la performance de son activité circuits LSI grâce à une augmentation des ventes et un accroissement des processeurs d’applications réalisés en technologie 20 nm.

La présentation des résultats de Samsung dans son ensemble (écrans, téléphones mobiles, électronique grand public) est disponible ICI

Constatant un affaiblissement de la demande vers la fin du trimestre, en particulier sur le marché de masse et dans les microcontrôleurs et afin de maintenir le cap du retour à la rentabilité de ses activités numériques, STMicroelectronics vient d’engager une série de mesures visant à réduire ses coûts d'exploitation d'environ 100 millions de dollars. En particulier, ST met fin à son activité de production de modules de capteurs d’images standards, va regrouper dans un seul et même segment les groupes de produits DCG et IBP afin d'en extraire des synergies et va réduire de 450 emplois l’effectif du segment Solutions de Traitement Embarquées (EPS)…

« Enfin, nous étudions les implications des récentes annonces de nos partenaires de la Research Alliance pour nos process technologiques », affirme Carlo Bozotti, Président et CEO de ST, faisant référence à la décision d’IBM de se retirer de la production de semiconducteurs au profit de Globalfoundries.

A compter du quatrième trimestre 2014, le groupe DCG (Digital Convergence Group) et le groupe IBP (Imagerie, Bi-CMOS et Photonique sur silicium) seront ainsi regroupés dans une seule et même organisation, appelée DPG (Digital Product Group). DPG se concentrera sur les circuits dédiés ASSP (produits standard pour applications spécifiques) destinés aux décodeurs numériques, box et gateways ; les ASIC en technologie FD-SOI destinés aux applications grand public ; et les ASIC FD-SOI et en technologies mixtes, dont la photonique sur silicium, destinés aux infrastructures de communication, et les produits différenciés pour l'imaging.

Les réductions de coûts annoncées de 100 millions de dollars dans le courant du troisième trimestre 2015 viendront en partie des synergies issues du regroupement des groupes de produits DCG et IBP. Elles proviendront également d'autres initiatives, dont le désengagement de l'activité modules d’imageurs standards lié au repositionnement stratégique de l'activité de ST dans l'imaging, ainsi que d'une réduction des effectifs au sein du périmètre du segment Solutions de Traitement Embarquées (EPS) qui devrait affecter environ 450 personnes dans le monde. En France, selon le Collectif des salariés de STMicroelectronics (CAD-ST), ce plan concernerait 150 postes sous forme de départs volontaires.

Au terme du plan d’économies mondial, les coûts totaux de restructuration devraient s'élever à environ 50 millions de dollars, dont 13 millions de dollars comptabilisés au troisième trimestre 2014.

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires net de ST est ressorti à 1,89 milliard de dollars, la marge brute, à 34,3%, la marge opérationnelle, à 4,0% (hors coûts de restructuration et provisions pour dépréciation), le résultat net, à 72 millions de dollars et le free cash flow a été positif à 140 millions de dollars. Le chiffre d'affaires du troisième trimestre est en hausse de 1,2% par rapport au deuxième trimestre. Dans la zone EMEA, les vents ont reculé de 0,9% en trois mois. Par rapport au troisième trimestre 2013, le chiffre d'affaires mondial ressort en baisse de 6,3% essentiellement du fait de l'arrêt planifié des ventes de produits hérités de ST-Ericsson.

Persistaance d’une faiblesse relative du marché
« Pour le quatrième trimestre, nous voyons la relative faiblesse des conditions de marché persister, et retenons comme point médian de notre fourchette de prévisions une baisse séquentielle du chiffre d'affaires d'environ 3,5%. Les ventes devraient reculer dans tous les groupes de produits à l'exception du groupe AMS (Produits analogiques, MEMS et capteurs) », commente Carlo Bozotti.

La marge brute du quatrième trimestre devrait s'établir autour de 33,8%. Cette baisse est principalement liée à un niveau plus élevé de charges de capacités inutilisées alors que les capacités de production en technologies numériques devraient être à un niveau d'utilisation bas, reconnaît le fabricant franco-italien.

Nouvelle phase de turbulences pour AMD : après avoir changé de CEO en début de mois, une semaine avant la publication de ses résultats trimestriels, le fabricant américain de semiconducteurs annonce cette fois-ci un plan de restructuration qui va conduire à une réduction d’effectif de 7% …

C’est donc à Lisa Su, fraîchement nommée à la tête de l’entreprise, qu’a incombé l’annonce de cette restructuration, pour cause de mauvais résultats dans la branche « computing and graphics » (processeurs pour PC et circuits graphiques), alors que la division « entreprises, embarqué et semi-custom » se porte bien (+6% en trois mois ; +21% sur un an). La division « computing and graphics » a en effet vu ses ventes trimestrielles reculer de 6% en trois mois et de 16% sur un an. L’essentiel de la réduction d’effectif devrait intervenir avant la fin de l’année.

Globalement, AMD a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 1,43 milliard de dollars, contre 1,44 milliard lors du trimestre précédent et 1,46 milliard un an plus tôt, pour un bénéfice net de 17 M$, contre une perte de 36 M$ au deuxième trimestre 2014 et un bénéfice de 48 M$ au troisième trimestre 2013.

Pour le quatrième trimestre, AMD anticipe un chiffre d’affaires en baisse séquentielle de 13% (+/- 3%).

Début octobre, Michel Mathieu, p-dg de Thales Avionics, a présenté lors d’un CCE la décision de l’entreprise de regrouper d’ici à 2017 les opérations de R&D de la filiale avionique de Thales sur quatre sites au lieu de deux actuellement, afin d’être plus compétitif et de réduire les coûts. Les sites de Meudon et de Vendôme feraient les frais de cette restructuration, même si la direction exclut leur fermeture …

L’éclatement des sites de Thales Avionics est issu de son histoire : anciennement Sextant Avionique, la société est née en 1989 de la fusion des sociétés Crouzet, EAS et SFENA avec la division aéronautique de Thomson-CSF.

Selon le syndicat CFE-CGC, le projet de la direction est de regrouper la R&D de Thales Avionics sur quatre sites d’ici à 2017 en les spécialisant :
• Un site spécialisé dans les systèmes de cockpits (ingénierie système, plateforme de calcul et interfaces hommes/système) à Bordeaux (nouvel établissement de Mérignac prévu pour 2017)
• Un site principal pour les fonctions complexes (logiciel de gestion de vol) à Toulouse
• Un site spécialisé dans les systèmes de navigation à Valence
• Un site spécialisé dans les centrales inertielles à Châtellerault La Brelandière

Pour l’organisation syndicale, cette restructuration aboutit mécaniquement à la suppression du site de Meudon (580 salariés) et de la R&D de Vendôme (60 salariés concernés).

Toutefois, le p-dg de Thales Avionics a affirmé à Reuters qu’aucun site ne sera fermé. Le site de Vendôme poursuivra ses autres activités, tandis que les activités de Meudon déménageront dans quelques semaines sur le nouveau site de Thales à Vélizy. A suivre.

A l’instar d’Agilent, -son ancienne filiale test et mesure devenue indépendante et qui vient à son tour d’externaliser son activité test et mesure en électronique sous le nom de Keysight Technologies-, le groupe informatique HP compte se réinventer en se scindant en deux entreprises indépendantes. D’un côté, HP Inc. se focalisera sur les PC et les imprimantes ; de l’autre, Hewlett-Packard Enterprise se focalisera sur les services informatiques, les logiciels, le stockage et les serveurs …

Les deux entreprises, qui devraient être indépendantes à la fin de l’exercice fiscal 2015, ont sensiblement la même taille : 57,2 milliards de dollars de chiffre d’affaires pour la partie PC et imprimantes ; 58,4 milliards pour les autres activités orientées entreprises. La marge d’exploitation est sensiblement meilleure chez Hewlett-Packard Enterprise (10,2%) que chez HP Inc. (9,4%).

Parallèlement à l’officialisation de cette scission (voir présentation), HP a annoncé que 36 000 personnes ont quitté le groupe au troisième trimestre et que le nombre de suppressions de postes dans le cadre de cette restructuration, indépendante du projet de scission, atteindrait finalement 55 000 personnes.