A en croire le quotidien taïwanais DigiTimes généralement très bien informé, le Taïwanais TSMC, premier fondeur mondial, n’aurait déjà pratiquement plus de capacités de production disponibles pour de nouvelles commandes au quatrième trimestre, alors que la situation est également déjà tendue au troisième trimestre. Selon le quotidien, cette situation conjoncturelle est en fait la résultante structurelle du fait qu’Apple soit devenu client (et bientôt le principal client) de TSMC …

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Toujours selon DigiTimes, TSMC aurait même décidé d’avancer de trois mois, au premier trimestre 2015, la production de volume en technologie 16 nm. Le fondeur mettrait ainsi en place une capacité de production mensuelle de 50 000 tranches en technologie 16 nm pour faire face aux besoins d’Apple pour la production de ses processeurs A9. Initialement, cette production en 16 nm était prévue pour le deuxième trimestre 2015. Espérons que les rendements seront au rendez-vous, sinon le report des commandes d’Apple sur des technologies plus matures pourrait désorganiser toute la chaîne d’approvisionnement.

Selon le quotidien taïwanais, ce sont les capacités de production sur tranches de 200 mm de diamètre qui seront le plus tendues chez TSMC au quatrième trimestre, devant celles en 300 mm et celles en 150 mm. Cette situation plonge les « petites » sociétés fabless du pays dans la perplexité : faut-il s’inscrire sur les listes d’attente ou se tourner vers d’autres fondeurs ? Le quotidien relève que depuis 2003-2004, il est devenu rare que les clients aient des difficultés pour trouver des capacités de production en fonderie pour un quatrième trimestre. Un signe qui devrait inciter les acheteurs de composants à la plus grande vigilance.

TSMC sert de plus 440 clients à travers le monde pour produire plus de 8600 circuits différents pour couvrir les marchés de l’informatique, des télécoms et des produits grand public. Le fondeur, dont le chiffre d’affaires a atteint 20,11 milliards de dollars l’an passé, disposait en 2013 d’une capacité de production de 16,4 millions de tranches (en équivalent 200 mm), avec en propre trois fabs 300 mm, quatre fabs 200 mm et une fab 150 mm.

Au premier semestre, les commandes de l’industrie allemande des circuits imprimés ont progressé de 5,8% par rapport à celles des six premiers mois de 2013, tandis que les facturations ont progressé dans le même temps de 3,2%, selon le Zvei. Le book-to-bill de juin (rapport commandes sur facturations) est descendu à 0,95, contre 1,04 le mois précédent …

Selon l’organisation professionnelle allemande, en juin, les facturations ont été supérieures de 0,2% à celles de juin 2013 (+6,5%, selon la moyenne à long terme). Les prises de commandes ont, pour leur part, été inférieures de 5,5% à celle de juin 2013.

L’effectif de la profession a progressé de 2,9% sur un an, en particulier grâce aux fabricants de grande taille.

En juillet, les prises de commandes et les facturations en équipements de production de semiconducteurs d’origine américaine et japonaise ont marqué marquer le pas par rapport au mois précédent, mais les montants restent largement supérieurs à ceux de juillet 2013. SEMI confirme ainsi sa prévision d’une forte croissance pour 2014 …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,41 milliard de dollars en juillet 2014, soit 2,8% de moins qu’en juin 2014 et 17,1% de mieux qu’en juillet 2013. Les facturations ont pour leur part reculé de 0,7% en un mois, à 1320 M$, et ont été supérieures de 9,4% à celles de juillet 2013. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est descendu à 1,07, contre 1,10 en juin, 1,00 en mai, 1,03 en avril, 1,06 en mars, et 1,01 en février 2014.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 98,384 milliards de yens en juillet (946 M$), en baisse de 7,5% par rapport à juin 2014, et supérieures de 6% à celles de juillet 2013. Les facturations ont, pour leur part, progressé de 3,4% en un mois, à 104,361 milliards de yens (1004 M$) et ont été supérieures de 33,9% à celles de juillet 2013. Le book-to-bill japonais est descendu à 0,94, contre 1,05 en juin, 0,82 en mai, 0,83 en avril, 0,82 en mars, et 1,10 en février 2014.

Selon SEMI, la consommation mondiale de tranches de silicium en surface livrée a progressé de 9,5% au deuxième trimestre 2014 par rapport au premier trimestre 2014, à 1,67 million de m2. Par rapport au deuxième trimestre 2013, la consommation de silicium a augmenté de 8,2% …

SEMI souligne que cette forte hausse a permis d’établir un nouveau record pour la consommation de silicium, dépassant ainsi le précédent record du troisième trimestre 2010. Elle confirme aussi la forte croissance des ventes de semiconducteurs enregistrée depuis le début de l’année (voir article dans cette édition).

Au deuxième trimestre, selon les statistiques de l’IDEA, l’association internationale des distributeurs en électronique, les facturations sur le marché européen de la distribution des composants électroniques ont progressé de 0,2% en trois mois et de 6,6% par rapport au deuxième trimestre 2013, à 1554 M€. En France, selon les chiffres du SPDEI (qui représente 60% de la profession), les facturations ont reculé de 0,6% en trois mois et progressé de 3,9% sur un an, à 161 M€ …

Les prises de commandes du deuxième trimestre en Europe (à partir des données fournies par les associations de distributeurs en France, Allemagne, Grande-Bretagne, Italie et pays nordiques, associations qui représentent entre 35% et 82% de l’activité de distribution dans leurs pays) ont représenté 1506 M€, en baisse de 5,7% en trois mois et en hausse de 0,3% sur un an. Le book-to-bill (rapport des commandes sur les facturations) est ainsi passé de 1,03 au premier trimestre à 0,97 au deuxième trimestre. Au niveau européen, les ventes de semiconducteurs ont représenté 1040M€ (pour des commandes de 997 M€) ; celles de composants passifs 206 M€ (pour des commandes de 202 M€) et celles de composants électromécaniques 308 M€ (pour des commandes de 307 M€).

En France, les prises de commandes du deuxième trimestre ont reculé de 7,8% en trois mois et de 10% sur un an, à 153 M€. Dans l’Hexagone, les ventes de semiconducteurs ont représenté 111 M€ (pour des commandes de 106 M€) ; celles de composants passifs 21 M€ (pour des commandes de 19 M€) et celles de composants électromécaniques 29 M€ (pour des commandes de 28 M€).

Le marché européen de la distribution de semiconducteurs a représenté 1,6 milliard d’euros au deuxième trimestre, soit une stabilité par rapport au premier trimestre 2014 et en progression de 5,3% par rapport au deuxième trimestre 2013, selon la DMASS, Distributors’ and Manufacturers’ Association of Semiconductor Specialists. Le premier semestre affiche ainsi une progression de 6,6% par rapport aux six premiers de 2013, à 3,2 milliards d’euros …

Au deuxième trimestre 2014, le marché français de la distribution de semiconducteurs a reculé, quant à lui de 2,6%, à 122 millions d’euros, par rapport au deuxième trimestre 2013. Quant au marché allemand de la distribution de semiconducteurs, il poursuit sa remontée engagée depuis plusieurs mois pour progresser de 11% sur un an, à 514 M€. L’Europe de l’Est (hors Russie) a progressé, pour sa part, de 10,2%, à 183 M€. Le marché italien a progressé de 3,7%, à 161 M€ ; au Royaume-Uni, les ventes trimestrielles ont progressé de 7,3% sur un an, à 131 M€. Le marché des pays nordiques a reculé de 8,7%, à 141 M€, souligne l’association professionnelle.

Par types de produits, les composants optoélectroniques se sont particulièrement bien comportés (+13,5% sur un an, à 164 M€), ainsi que les discrets (+13,6%, à 89 M€). Les composants de puissance ont progressé de 8,2% sur un an, à 162 M€, tandis que ventes européennes de circuits analogiques ont crû de 9,5% à 472 M€ et celles de circuits MOS Micro ont augmenté de 6,4%, à 336 M€. A l’inverse, les ventes de mémoires du deuxième trimestre ont reculé de 1,8% sur un an, à 122 M€ et celles de circuits logiques programmables ont chuté de 6,9%, à 118 M€.