En juillet, les facturations de l’industrie allemande des circuits imprimés ont enregistré leur meilleur niveau depuis juillet 2011, grâce à la demande de l’industrie automobile, selon les statistiques du Zvei. Avec un rapport commandes sur facturations (book-to-bill) de 1,17, -soit le plus haut niveau depuis 18 mois-, juillet 2014 laisse augurer un bon cru pour l’ensemble de l’année 2014 …

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L’effectif de la profession a progressé de 2,1%, la période estivale étant favorable à l’embauche d’intérimaires, note le Zvei.

Au deuxième trimestre 2014, le marché français des semiconducteurs affiche en euros une hausse de 1,2% sur le trimestre précédent, à 450,9 M€, selon les statistiques d’Acsiel. De ce fait, les ventes du premier semestre 2014 avec un total de 897 M€, s’avèrent sensiblement supérieures à celles du premier semestre 2013 (890 M€). L’automobile, la distribution et les puces pour encarteurs continuent de tirer la croissance du marché français (TAM France) pour ce deuxième trimestre 2014 …
La répartition des ventes du deuxième trimestre en France entre les « ventes directes aux OEMs » et les « ventes de la distribution » a été respectivement de 72,9% et de 27,1%, chacun enregistrant une légère hausse voire un maintien par rapport au trimestre précédent. En particulier, bien qu’enregistrant une certaine stabilité sur le trimestre précédent, le canal de vente que représente la distribution continue sa progression et se place juste derrière le segment automobile en affichant pour ce deuxième trimestre, un total de 122 M€ s’alignant ainsi sur son meilleur chiffre depuis le deuxième trimestre 2011.

Pour ce qui concerne les prises de commandes OEMs déclarées par les membres du club semiconducteurs d’Acsiel (156,0 M€), le book-to-bill s’établit à 0,96. « Après un premier trimestre assez exceptionnel réalisé essentiellement grâce aux MOS Micro et aux produits analogiques, il convient toutefois de noter que ce deuxième trimestre reste supérieur aux 3ème et 4ème trimestres 2013 », souligne l’organisation professionnelle.

Les principaux facteurs explicatifs de cette croissance du marché proviennent des secteurs d’application les plus représentatifs des ventes directes aux OEMs, dont le premier reste encore pour ce trimestre l’automobile (29,1% du total). Les nouvelles fonctionnalités de la voiture passant par l’électronique et les logiciels embarqués, celles-ci continuent de jouer un rôle moteur pour l’automobile du futur avec notamment la gestion de la recharge électrique, le contrôle moteur, la connectivité du véhicule à son environnement extérieur ou encore les systèmes d’assistance à la conduite.

Le secteur des puces pour encarteurs reprend la seconde place en augmentant sa représentativité à 21,1% du marché total (contre 19 % au trimestre précédent) et en enregistrant la plus forte hausse d’un trimestre sur l’autre, soit +12,5%. L’expansion de ce domaine « très français » est principalement due au développement des smartphones et des tablettes auxquels il convient désormais d’ajouter le marché des phablets, ainsi qu’à l’élargissement des moyens de paiements « sans contact » (bancaire, transports, passeport, etc) auprès des populations.

Le segment regroupant l’industriel et l’aéronautique-défense voit sa part de marché passer de 20,4% à 18,8%. Cependant, malgré des fluctuations dues aux programmes initiés dans les domaines de l’aviation civile, du spatial ou de la défense – et après une excellente année 2013 -, ce secteur reste un domaine « phare » pour l’industrie du semiconducteur français.

A l’heure de la méga-fusion entre TTM Technologies et Viasystems (voir article dans cette édition), l’association professionnelle IPC sort opportunément son étude annuelle sur le marché mondial des circuits imprimés. On y apprend que ce marché a reculé de 2,2% l’an passé, à 59,4 milliards de dollars …

L’étude montre que le marché des circuits imprimés rigides a reculé, tandis que celui des circuits flexibles a augmenté. Par pays, la croissance de la production de circuits imprimés en Chine a ralenti en 2013, tandis que la production japonaise est passée du deuxième au quatrième rang mondial. Les plus fortes croissances pour la production de circuits imprimés ont été enregistrées en Thaïlande et au Vietnam, souligne l’étude de l’IPC.

Le rapport montre également que les entreprises implantées en Chine, à Taïwan, au Japon et en Corée du Sud sont responsables de plus des deux-tiers de la production mondiale de circuits imprimés, une part de marché à comparer à celle de 10% des fabricants américains (et moins de 5% si l’on considère uniquement leur production sur le sol américain).

En août, les facturations en équipements de production de semiconducteurs d’origine américaine et japonaise restent largement supérieures à ceux d’août 2013. SEMI confirme ainsi sa prévision d’une forte croissance pour 2014, en soulignant que le book-to-bill américain n’est pas descendu en dessous de l’unité depuis onze mois …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,35 milliard de dollars en août 2014, soit 5% de moins qu’en juillet 2014, mais 26,5% de mieux qu’en août 2013. Les facturations ont pour leur part reculé de 2% en un mois, à 1290 M$, et ont été supérieures de 19,5% à celles d’août 2013. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est descendu à 1,04, contre 1,07 en juillet, 1,10 en juin, 1,00 en mai, 1,03 en avril et 1,06 en mars 2014.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 95,780 milliards de yens en août (878 M$), en baisse de 2,6% par rapport à juillet 2014, et supérieures de 1,6% à celles d’août 2013. Les facturations ont, pour leur part, reculé de 5,7% en un mois, à 98,441 milliards de yens (903 M$) et ont été supérieures de 20,4% à celles d’août 2013. Le book-to-bill japonais est remonté à 0,97, contre 0,94 en juillet, 1,05 en juin, 0,82 en mai, 0,83 en avril et 0,82 en mars 2014.

Selon IC Insights, le marché européen devrait représenter cette année 11,1% de la consommation mondiale de circuits intégrés (285,9 milliards de dollars), loin derrière la zone Asie-Pacifique, qui absorberait 58,8% du total. Si l’Europe est encore en tête pour le marché des circuits pour l’automobile, le boom des ventes de voitures en Asie-Pacifique lui ferait perdre sa pole-position dès 2016 …

Selon IC Insights, l’Europe devrait représenter cette année 2,6% de la consommation mondiale de circuits intégrés pour l’automobile, soit un marché de 7309 M$ (voir illustration), contre 2,3% pour l’Asie-Pacifique. Globalement, le marché mondial des circuits intégrés pour l’automobile, qui était tombé à 10,6 milliards en 2009, devrait atteindre 21,4 milliards cette année, puis 28,8 milliards en 2017.

Cette année, l’automobile représentera ainsi au niveau mondial 7,5% de la consommation de puces, devant l’industriel (6%), la défense et les marchés gouvernementaux (0,7%), mais derrière l’électronique grand public (11,8%) et bien de loin de l’informatique (36,4%) et du marché des télécommunications (37,5%), qui est devenu le premier débouché pour les semiconducteurs à partir de 2013.

Sur la période 2013-2017, les plus fortes croissances annuelles moyennes pour les circuits intégrés devraient concerner l’automobile (+11% par an en moyenne) et les communications (+7,4%).

En 2014, les télécoms et l’informatique devraient concentrer 73,9% de la consommation mondiale de circuits intégrés. Une part qui devrait rester identique (73,7%) en 2017.
La domination de l’Asie–Pacifique ira croissante : la zone devrait absorber 60,9% de la consommation de puces en 2017, contre 58,8% cette année. A contrario, les parts de marché de l’Europe et du Japon continueront de s’effriter sur la période, avance IC Insights. Ainsi, le Japon ne devrait représenter que 7,7% de la consommation mondiale de puces en 2017, un marché qui atteindrait alors 330,2 milliards de dollars.

Répartition de la consommation mondiale de circuits intégrés en 2014 par applications et par pays (source IC Insights)

Président du cabinet d’études britannique Future Horizons, Malcolm Penn n’est jamais avare d’une prévision optimiste pour le marché des semiconducteurs. Le consultant britannique ne déroge pas à la règle et vient d’annoncer une croissance de 10,8% pour 2014, à 338,2 milliards de dollars, puis de 15% pour 2015, à 390,8 milliards …

Selon Future Horizon, dont les prévisions sont reprises par la presse Outre-Manche, la croissance de 1,5% au premier trimestre s’est amplifiée à 5% au deuxième trimestre ; elle devrait atteindre 8,8% au troisième trimestre, avant que le marché ne se rétracte de 1,5% au dernier trimestre. Il en résulterait ainsi une croissance de 10,8% sur l’année, même si Malcolm Penn n’écarte pas un scénario encore plus optimiste de 13% à 14%, au vu notamment de la croissance phénoménale de TSMC (+17,6% depuis le début de l’année). En nombre de circuits intégrés livrés, on assiste au neuvième trimestre de hausse de suite et le prix moyen des circuits aurait retrouvé la croissance depuis le début de 2013, soutient le cabinet d’études.

Pour l’an prochain, l’augure britannique avance un recul de 0,5% au premier trimestre, suivi d’un rebond de 5,5% au deuxième trimestre, puis d’une augmentation de 11,5% au troisième trimestre, avant un quatrième trimestre stable.

Quant aux prévisions de Cowan, elles font état d’une croissance de 9,5% en 2014, à 335 milliards de dollars, suivie d’une hausse de 4,6% l’an prochain, à 351 milliards. Si un consensus semble se dégager pour dire que 2014 sera une bonne année pour les ventes de semiconducteurs, nous verrons au cours des prochains mois si les prévisions affinées des analystes convergent pour 2015.