Le marché mondial des semiconducteurs pour les objets de l’électronique que l’on porte sur soi (wearables) devrait progresser en moyenne de 30% par an entre 2015 et 2019, pour représenter 9 milliards de dollars à la fin de la période, selon une étude publiée par The Information Network. Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les montres intelligentes qui alimenteront l’essentiel de ce marché en plein essor …

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En effet, la société d’études américaine estime que ce sont les objets pour applications médicales qui concentreront 50% de la consommation de puces pour le prêt-à-porter numérique, suivis des lunettes intelligentes (25% de la consommation). Viennent ensuite, dans l’ordre, les montres intelligentes, les appareils de prise de vue et les caméras que l’on porte sur soi, les « trackers » d’activité, notamment pour le sport, les vêtements intelligents et, enfin, les dispositifs de suivi de déplacement 3D (pour la surveillance des seniors notamment). Ce sont d’ailleurs ces derniers dont le marché progressera le plus vite pour représenter 14 millions d’appareils de suivi 3D en 2019, soit alors moins de 4% de l’ensemble des objets du wearable, marché qui sera dominé par les dispositifs de santé.

Par type de composants, ce sont les circuits de connectivité (Wi-Fi, Bluetooth, NFC) qui représenteront la première famille du marché, suivis des microcontrôleurs, les deux familles de produits représentant plus de 50% du marché des semiconducteurs pour le prêt-à-porter numérique, selon The Information Network.

Selon NPD Displaysearch, 85 millions d’écrans LCD pour les systèmes d’affichage dans l’automobile devraient être vendus dans le monde en 2014, soit une croissance annuelle de 30%. Ainsi, la barre des 100 millions d’afficheurs pour l’automobile devrait être franchie dès 2016, soit avec un an d’avance par rapport à la prévision initiale de Displaysearch …

Avec les tendances actuelles d’une conduite plus sûre et de réduction de la consommation dans l’industrie automobile, les moniteurs LCD à l’intérieur des véhicules ont de beaux jours devant eux, soutient l’étude.

Concernant les fabricants, NPD Displaysearch estime que Japan Display sera le premier fournisseur d’écrans pour l’automobile en 2014, avec une part de marché de 20%. Il précède Sharp (17%) et AU Optronics (14%). Le Taïwanais Innolux, qui était le premier fournisseur mondial de ce segment de marché l’an passé, a réduit cette année ses ventes d’écrans d’entrée de gamme sur le marché chinois, afin d’améliorer ses marges. Il vise désormais en priorité le marché des moniteurs automobiles haut de gamme en Europe et en Amérique du Nord pour améliorer sa profitabilité, analyse NPD Displaysearch.

Selon IHS, le marché mondial des compteurs d’eau intelligents, permettant une communication bidirectionnelle entre le réseau et l’usager, devrait dépasser le milliard de dollars en 2019. A cette échéance, ce marché atteindrait en effet 1,1 milliard de dollars, contre 575 M$ fin 2013 …

En 2020, IHS prévoit que les compteurs communicants représenteront 29% du marché mondial des compteurs d’eau, contre 18% en 2013.

L’Amérique du Nord représente encore actuellement le plus grand marché en matière de compteurs d’eau communicants, mais c’est en Europe que ce marché progressera le plus rapidement. En particulier, c’est la France, qui, selon IHS, enregistre la croissance la plus vive, avec un taux de pénétration approchant les 50%. Derrière la France, le Royaume-Uni, l’Irlande et l’Allemagne enregistrent les taux de déploiement les plus importants pour une transition rapide vers les compteurs d’eau communicants bidirectionnels. Ces compteurs permettent de nouveaux services à l’usager pour mieux suivre leur consommation, mais également de détecter les fuites et d’optimiser la gestion du réseau.

Coup de tonnerre dans le landerneau du semiconducteur : vendredi, le cours de Bourse de Microchip a plongé de plus de 12% suite à la publication de ses résultats trimestriels préliminaires. Plus que l’ampleur de la baisse du chiffre d’affaires du fabricant américain,-somme toute limitée-, c’est l’analyse du p-dg de l’entreprise spécialisée dans les microcontrôleurs, les circuits analogiques et mixtes et les solutions à base de blocs d’IP de mémoire flash, qui a glacé le sang des investisseurs. Steve Sanghi évoque, sans détours, un retournement de conjoncture en Chine …

Le fabricant de semiconducteurs se déclare déçu par le niveau d’activité au troisième trimestre. « Septembre est traditionnellement un mois fort pour nos ventes, après le creux de l’été. Mais cette année, septembre n’a pas répondu à nos attentes. Ce décrochage incombe au marché chinois, alors que le troisième trimestre est traditionnellement le plus fort en Chine. Mais cette année, en excluant ISSC (entreprise récemment acquise par Microchip), nos ventes en Chine seront en retrait par rapport à celles du deuxième trimestre », avertit le p-dg.

Ce phénomène serait-il isolé, incombant aux seuls produits de Microchip ? Steve Sanghi n’y croit pas. Le p-dg rappelle que Microchip, du fait de sa façon de comptabiliser ses ventes aux distributeurs et de sa palette de plus de 80 000 clients (souvent des PME capables d’ajuster leur demande en temps réel), a souvent été l’un des premiers à déceler les retournements de conjoncture de l’industrie des semiconducteurs.

« Nous pensons qu’un nouveau cycle de correction a débuté et que cette correction s’étendra plus largement dans l’industrie des semiconducteurs dans un futur proche », avance Steve Sanghi, qui note un niveau de stocks important de ses composants dans son réseau de distribution.

Dans cette optique, Microchip a réduit ses niveaux de production pour s’adapter à la demande et permettre un retour à la normale des délais de livraison au quatrième trimestre. « Après chaque correction, il nous fait généralement deux trimestres pour retrouver une croissance séquentielle de nos ventes ; nous pensons qu’il en sera encore de même cette fois-ci », tempère le p-dg de Microchip.

Pour le trimestre clos fin septembre, Michrochip, qui publiera ses résultats définitifs le 30 octobre, prévoit un chiffre d’affaires de 546,2 M$, dont 16,9 M$ provenant de sa récente acquisition d’ISSC. Fin juillet, Microchip tablait encore se des ventes de 560 M$ à 575,9 M$ dont 18 M$ d’ISSC. Cet avertissement a provoqué vendredi un vif décrochage de son cours de Bourse, entraînant d’autres valeurs du semiconducteur dans sa chute.

La croissance obtenue sur les marchés matures liée au remplacement des PC sous Windows XP n’a pas suffi à endiguer la baisse des ventes de PC sur les marchés émergents. Ainsi, selon Gartner les ventes mondiales de PC au troisième trimestre ont décroché de 0,5%, à 79,4 millions d’unités par rapport à celles du troisième trimestre 2013. Pour IDC, le recul atteint 1,7%, à 78,5 millions de pièces …

Gartner souligne que le décrochage des marchés émergents et la résistance des marchés matures s’étaient déjà manifestés au deuxième trimestre. Voyant le verre à moitié plein, le cabinet d’études voit néanmoins dans les résultats positifs enregistré en Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord le signe d’un redressement graduel de l’industrie du PC.

Ainsi, dans la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique), 24 millions de PC ont été vendus lors du troisième trimestre, soit une hausse de 9,1% par rapport au troisième trimestre 2013. Depuis le début de l’année, la zone EMEA regagne ainsi des parts de marchés, après deux années de recul. Pour Gartner, la fin du support de Windows XP a contraint les entreprises à remplacer leurs vieux PC, expliquant ce regain d’activité. Dans les pays émergents, en revanche, les arbitrages concernant les premiers achats des consommateurs vont plutôt aux tablettes d’entrée de gamme qu’aux micro-ordinateurs.

Pour IDC, même si les ventes mondiales de PC n’ont pas reculé autant qu’il l’avait redouté (une prévision de -4,1%), le troisième trimestre 2014 est l’un des plus faibles enregistré au cours des dernières années. Traditionnellement, le troisième trimestre bénéfice de la rentrée scolaire et du renouvèlement des PC dans les entreprises pour enregistrer une forte croissance séquentielle qui ne s’est pas matérialisée cette année.

Source IDC

Premier fondeur mondial, le Taïwanais TSMC affiche pour le mois de septembre un chiffre d’affaires de 74,85 milliards de dollars taïwanais (2460 M$), en hausse de 8% par rapport à août 2014, et en progression de 35,1% par rapport à septembre 2013. Sur les neuf premiers mois de l’année, TSMC affiche ainsi une progression de ses ventes de 19,7%, à 540,29 milliards de dollars taïwanais (17,76 milliards de dollars) par rapport aux trois premiers trimestres de 2013 …

De son côté, son compatriote UMC publie pour le mois de septembre un chiffre d’affaires de 12,26 milliards de dollars taïwanais (403 M$), en hausse de 7,5% par rapport à août 2014, et en progression de 13% par rapport à septembre 2013. Sur les neuf premiers mois de l’année, UMC affiche ainsi une progression de ses ventes de 10,4%, à 102,78 milliards de dollars taïwanais (3,38 milliards de dollars) par rapport à janvier-septembre 2013.

Une étude récente d’IC Insights montre l’emprise croissante de TSMC sur le marché des services de fonderie. Son chiffre d’affaires ramené à la tranche atteint 1328 dollars, soit 27% de plus que celui de Globalfoundries et 42% de plus que celui d’UMC (770 dollars).
Cette différence est liée au positionnement de TSMC sur les technologies les plus avancées : une tranche 300 mm de circuits intégrés réalisés en technologie 28 nm “rapporte” 5850 dollars, soit 14 fois le prix d’une tranche 200 mm pour des circuits 0,5 µm (430 dollars). Or, cette année, 60% des revenus de TSMC concerneront des circuits produits en technologie 45 nm et moins, souligne IC Insights.

En outre, la croissance dans les services de fonderie se concentre pratiquement uniquement sur les circuits les plus avancés. Selon IC Insights, le marché des services de fonderie en technologies de plus 28 nm devrait représenter 29,8 milliards de dollars cette année, soit seulement 1 milliard de plus qu’en 2013. A contrario, le marché des services de fonderie en technologies 28 nm et moins devrait croître de 72% cette année, à 12,3 milliards de dollars, soit 5,1 milliards de plus qu’en 2013.