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br> La réjouissante et bienvenue « révolution du jasmin » aura-t-elle des répercussions sur l’industrie électronique française, bon nombre de sous-traitants ayant notamment investi dans des unités d’assemblage dans ce pays à bas coût de main-d’œuvre ? Après des premières déclarations individuelles lénifiantes de certains sous-traitants dans la presse niant toute perturbation dans le déroulement de leurs activités, le SNESE annonce aujourd’hui la mise en place d’une cellule d'information destinée à informer sans langue de bois ses adhérents entretenant des relations commerciales avec des entreprises tunisiennes.

« Le SNESE suit avec attention l'évolution de la situation en Tunisie. En fait la situation est préoccupante dans tout le Maghreb, la Tunisie ayant été le premier pays à s'être engagé sur la voie d'un changement sociétal radical, qui aura immanquablement des répercussions sur l'économie de ce pays et sur les échanges internationaux », écrit le syndicat.

Les informations recueillies lundi dernier par l’organisation professionnels auprès de contacts institutionnels et privés ne laissaient pas entrevoir une reprise « normale » des activités industrielles et commerciales avant au moins deux semaines. « La productivité sera donc forcément affectée, ainsi que l'environnement administratif et douanier », souligne sans ambiguïtés le syndicat.

Pour l’heure, le ministre de l'industrie et le secrétaire d'état aux investissements extérieurs du pays ont été maintenus à leur poste. Mais la situation est bien entendu loin d’être figée.

Le SNESE en appelle à ses adhérents et se déclare preneur de cas concrets de blocages en douane, tant côté français que côté tunisien, pour faire circuler l’information. Nous ne manquerons pas de relayer cette volonté de transparence, tout en saluant une fois encore le courage et la détermination du peuple tunisien.

Rappelons que le SNESE représente les fabricants d'électronique et services associés – Près de 750 entreprises, principalement des PME (80% des entreprises du secteur emploient entre 20 et 99salariés), réalisant un CA de 3 milliards d’euros avec un effectif de 22 000 personnes. Présentes aujourd'hui sur pratiquement tout le territoire national ainsi qu'à l'étranger (principalement au Maroc, en Tunisie et en Chine) ces entreprises se sont adaptées aux nouvelles exigences des donneurs d'ordre et interviennent très en amont de la fabrication (conception, co-conception, industrialisation, achats) et en aval vers le produit fini par la maîtrise des tests, l'intégration, le support logistique et la maintenance - réparation.

Début novembre, le Russe Rusnano avait annoncé vouloir réaliser un investissement stratégique non précisé au sein de Plastic Logic, pour permettre au fabricant d’écrans souples de construire une usine en Russie ; aujourd’hui, Rusnano abat ses cartes : l’investissement s’élèvera à 700 millions de dollars et l’usine sera implantée à Zelenograd.

L’usine de Zelenograd devrait employer plus de 300 personnes et démarrer sa production en 2013-2014 avec une capacité de production mensuelle de plusieurs centaines de milliers d’écrans sur support plastique.

L’investissement initial dans ce projet sera de 300 millions de dollars : 150 M$ apporté par Rusnano au capital de Plastic Logic, 50 M$ apportés par Oak Investment Partners, le principal investisseur de Plastic Logic, ainsi que 100 M$ sous forme de garanties d’emprunt. Les 400 M$ restants devraient être apportés au cours des cinq prochaines année.

Créée en 2000 en Grande-Bretagne par des chercheurs du Cambridge University Cavendish Laboratory, la société Plastic Logic, qui possède depuis 2008 une usine d’afficheurs sur support plastique à Dresde, en Allemagne, a son siège en Californie. Rappelons que Plastic Logic avait annoncé en 2007 avoir levé 100 millions de dollars pour déployer ses projets. A pleine capacité, son usine de Dresde devait disposer d’une capacité de production annuelle de plus de 1 million d’afficheurs flexibles à matrice active, des écrans souples qui se rapprochent du confort de lecture du papier. Plastic Logic indique simplement aujourd’hui qu’il poursuivra ses activités à Dresde, ainsi qu’à Cambridge.

Créé en 2007, Rusnano doit servir les ambitions de la Russie de se développer sur les marchés des nanotechnologies. Le pays vise à l’horizon 2015 un volume d’affaires de 900 milliards de roubles (plus de 21 milliards d’euros) dans ce domaine.
Rusnano est également impliqué dans Optogan dont il est l’un des premiers actionnaires. Fondé en 2004 par trois scientifiques russes et des entrepreneurs finlandais, le groupe Optogan, spécialisé dans le développement et la production de diodes électroluminescentes, vient récemment d’inaugurer une unité de production de DEL à Saint-Pétersbourg en Russie ; l’usine, qui a nécessité un investissement de 3,35 milliards de roubles (environ 80 millions d’euros), est la plus grand unité de production de DEL en Europe de l’Est et dans les pays de la CEI.

Vincent Bolloré, président du groupe Bolloré, a posé lundi la première pierre de la nouvelle usine de fabrication de batteries Lithium Métal Polymère pour véhicules électriques, à Ergué-Gabéric en Bretagne, en présence d’Eric Besson, ministre de l’industrie ; cette nouvelle usine représente un investissement de 250 millions d'euros, 300 créations d'emplois et entrera en production à l'été 2012.

Le gouvernement a choisi d’accompagner le groupe Bolloré dans ce projet, à travers un prêt « véhicule décarboné » d’une durée de 10 ans et d’un montant de 50 M€. Ce prêt vient compléter un prêt de 130 M€ qui a été accordé la semaine dernière par la Banque Européenne d’Investissement.

Grâce à cette nouvelle usine, l'ensemble du site disposera d'une capacité de production de 20 000 batteries par an, pour des applications mobiles (voitures et bus électriques) ou stationnaires (hôpitaux, relais télécoms, stockage d’énergie solaire par exemple).
Les batteries Lithium Métal Polymère (LMP) mises au point par la filiale Batscap du groupe, stockent - à poids équivalent –4 à 5 fois plus d’énergie qu’une batterie traditionnelle. Elles se rechargent en quelques heures et ont une durée de vie pour permettre à un véhicule de parcourir plus de 200 000 km, assure l’industriel.

Le site d'Ergué-Gabéric rassemble déjà plusieurs unités de production dédiées au stockage d'énergie électrique : une usine de supercondensateurs qui a une capacité de production d'un million d'éléments par an, une unité de films et de métallisation pour condensateurs qui a une capacité de 6000 tonnes par an et, enfin, la première unité de fabrication de batteries construite en janvier 2002, et qui peut fabriquer 2500 batteries par an, et dont l'extension a permis d'y porter l'emploi à une centaine de personnes, le tout représentant un investissement de 150 millions d'euros.

Enfin, le groupe Bolloré dispose depuis 2007 d'une unité importante de fabrication de batteries, près de Montréal, utilisant la même technologie Lithium Métal Polymère.
Bolloré disposera ainsi à terme d’une capacité de production de 40 000 batteries par an, réparties à part égales entre la France et le Canada.

En 2010, 8,5 millions de téléviseurs ont été commercialisés en France, soit une hausse de 13,3% par rapport à 2009 et en 2011 les ventes devraient approcher les 9 millions, selon le bilan dressé hier par le Simavelec, l’organisation professionnelle des fabricants d’électronique grand public.

« Ces niveaux historiques sont à mettre principalement en relation avec les opérations d’extinction de la télé analogique et le basculement vers le tout numérique », a déclaré Philippe Citroën, président du Simavelec et directeur général de Sony France. Ajoutons-y la tenue de la coupe du monde de football en Afrique du Sud en dépit du fiasco de l’équipe de France.

Pour autant, si le marché français des téléviseurs a progressé de 13% en volume, il a reculé de 2% en valeur, à 4,25 milliards d’euros. A titre de comparaison, si le marché allemand des téléviseurs a également progressé de 13% en volume, il a en revanche progressé de 8% en valeur Outre-Rhin. Les hausses ont encore été plus fortes en Espagne et en Italie.

En 2010, 70% du parc installé français de téléviseurs était constitué de modèles à écran plat, soit encore 30% (ou 15 millions d’unités) de modèles à tube cathodique.

Les tendances technologiques à l’œuvre sont connues : le rétroéclairage à DEL qui réduit la consommation des téléviseurs et devrait équiper 90% des modèles LCD en 2013, la 3D qui devrait équiper 2,5 millions de téléviseurs sur huit millions en 2013 et, enfin, la télévision connectée à Internet (6,2 millions de modèles connectables en 2013).
En raison de ces apports technologiques, le prix moyen d’un téléviseur pourrait ralentir sa décroissance ; celle-ci conjuguée à un ralentissement des ventes devrait conduire le chiffre d’affaires de la profession à se rétracter pour atteindre 4,15 milliards d’euros en 2011 et 3,6 milliards en 2013.