Freescale Semiconductor et les Bell Labs, l’outil de recherche industrielle d’Alcatel-Lucent, annoncent l’extension de leur partenariat de recherche pour favoriser l’innovation autour des réseaux virtualisés. En particulier, les deux partenaires vont collaborer pour créer le premier composant d’accès universel, dans l’optique de la convergence des technologies sans fil et filaires …

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La recherche et le développement ciblant l'évolution du réseau d'accès sans fil vers la 5G, et la convergence entre les technologies filaires et sans fil figureront en effet parmi leurs projets de recherche les plus innovants des deux entreprises. Plus précisément, les entreprises vont collaborer pour créer le premier composant d'accès universel qui pourra être utilisé de manière flexible pour toute combinaison de connexions filaires et sans fil.

La collaboration associera les connaissances de Freescale dans les circuits réseau avancés et le logiciel avec l’expertise système de Bell Labs pour définir et établir des solutions de convergence. L’idée est développer une technologie d’accès hautement configurable pour supporter les réseaux filaires et 5G dans une seule architecture pour accélérer et simplifier le déploiement des réseaux prochaine génération, permettant ainsi aux opérateurs de réduire leurs investissements et le coût d’exploitation de leurs réseaux. Les deux entreprises prévoient que leur projet de recherche aura débouché au premier trimestre 2017.

Selon IC Insights, le marché mondial des semiconducteurs (circuits intégrés et composants O-S-D pour composants optoélectroniques, capteurs/actuateurs et semiconducteurs discrets) franchira pour la première fois la barre des 1000 milliards de pièces en 2017, pour atteindre alors 1024,5 milliards de composants …

En 1978, le marché ne représentait que 32,6 milliards d’unités, rappelle le cabinet d’études américain. Il a ainsi progressé en moyenne de 9,2% par an au cours des 39 dernières années. Après la crise financière, la croissance annuelle moyenne est tombée à 7,6% (entre 2009 et 2014). IC Insights estime que le taux annuel moyen va repartir à la hausse entre 2014 et 2019 pour atteindre 8,2%.

Pour 2015, IC Insights prévoit une hausse de 10% des livraisons mondiales de semiconducteurs suivies d’une progression de 11% en 2016. En 2017, la croissance devrait tomber à seulement 3,4%.

Le cabinet d’études note que la répartition des livraisons en volume entre les circuits intégrés d’une part et les composants O-S-D d’autre part a peu évolué au cours du temps. En 1978, la part des circuits intégrés ne représentait que 21% du total des livraisons (contre 79% pour les composants O-S-D). 40 ans plus tard en 2017, elle devrait atteindre 26% contre 74% pour les composants O-S-D.

Maintes fois annoncée, la création de la première unité de production de semiconducteurs en Inde va peut-être enfin se matérialiser. L’IESA, l’association de l’industrie électronique et des semiconducteurs en Inde, vient en effet de publier un communiqué annonçant la signature d’un accord entre le gouvernement de l’Etat de Madhya Pradesh et l’Américain Cricket Semiconductor pour créer sur place une unité de production en fonderie de circuits analogiques représentant un investissement de 1 milliard de dollars …

Plutôt que de se lancer dans des projets coûteux de créations de fabs de circuits numériques à la pointe de l’art, l’Etat de Madhya Pradesh, un État au centre de l’Inde dont la capitale est Bhopal, préfère développer un éco-système autour de circuits analogiques (faisant appel à des technologies plus matures et moins dévoreuses de capitaux) pour irriguer toute l’industrie électronique locale. Les porteurs du projet prévoient que cette fonderie pourrait contribuer à créer 450 000 emplois indirects dans l’économie indienne, avec un impact économique futur de 40 milliards de dollars pour l’industrie électronique indienne dans son ensemble durant la durée de vie de la fab. Ce projet permettra en outre de réduire les importations du pays en électronique.

Cricket Semiconductor est une entreprise américaine créée pour l’occasion, afin de développer une fonderie de spécialité en Inde, avec l’ambition d’une production de grands volumes compétitive. « L’Inde représente un marché de l’électronique important et en forte croissance. Une fonderie de spécialité focalisée sur les circuits analogiques et les semiconducteurs de puissance sera un catalyseur puissant pour développer l’industrie indienne de l’électronique », escompte Lou Hutter, CEO de Cricket Semiconductor.

Les débouchés de la future usine concerneront notamment les applications multiples de l’Internet des objets, l’industriel et l’automobile.

Pour sa part, l’état de Madhya Pradesh fournira le terrain, le remboursement des coûts de construction de l’usine et alimentera le site en électricité et en eau à des prix très compétitifs pendant 10 ans. Le gouvernement de l’état de Madhya Pradesh s’engage même à subventionner au sein de son territoire tout projet de construction d’une unité de production de semiconducteurs de plus de 500 millions de dollars.

Le Coréen Samsung Electronics annonce ce matin avoir lancé la production de masse de son premier processeur d’applications pour mobiles réalisé en technologie FinFET 14 nm, procédé qu’il considère comme le process le plus avancé de l’industrie pour la fabrication de circuits logiques …

« Comparé à notre procédé 20 nm, notre nouveau process FinET 14 nm nous permet de réaliser des circuits intégrés 20% plus rapides, avec une consommation électrique réduite de 35% et des gains de productivité améliorés de 30% », assure le géant coréen. Le process 14 nm de Samsung fait appel à une structure de transistors FinFET 3D, contrairement à la structure planaire des générations précédentes (20 nm et au-delà).

Samsung, qui produit également des mémoires en technologie 3D V-NAND depuis 2013, estime qu’il a désormais toutes les cartes en mains pour produire des mémoires et des circuits logiques les plus avancés, repoussant ainsi les limitations des conceptions planaires des générations précédentes.

Repris en main et redressé par Gregg Lowe, nommé à la tête de l’entreprise à la mi-2012, le fabricant américain de semiconducteurs Freescale Semiconductor serait en quête d’un repreneur, croit savoir le New York Post. Des banques d’affaires auraient été mandatées pour l’accompagner dans cette démarche …

Rappelons que Freescale avait été racheté en 2006 pour 17,6 milliards de dollars par les fonds privés d’investissement Blackstone Group, Carlyle Group, Permira Funds et Texas Pacific Group. En 2011, le fabricant de puces a été réintroduit en Bourse. Depuis un an, le cours de l’action a gagné 72%. Même si les fonds ne retrouveront pas leur mise initiale, il est donc tentant pour eux de solliciter un acquéreur. Le nom de Samsung Electronics est évoqué par la presse américaine, même si l’identité d’un acquéreur semble prématurée.

L’ancienne filiale semiconducteurs de Motorola jusqu’en 2014 se définit aujourd’hui comme un fournisseur de solutions sécurisées de traitement de données pour l’embarqué et l’Internet de demain (microcontrôleurs, circuits réseaux, capteurs et circuits analogiques, microcontrôleurs pour l’automobile, circuits RF, etc.). En 2014, Freescale Semiconductor a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 4,634 milliards de dollars, en progression de 11% par rapport à 2013, pour un bénéfice net de 251 M$, contre une perte annuelle de 208 M$, lors de l’exercice précédent.

« Tous nos indications montrent que nous avons gagné des parts de marché en 2014 », avait alors commenté Gregg Lowe, président et CEO de Freescale, qui se félicitait également de l’amélioration de la profitabilité du groupe. Avant de présider aux destinées de Freescale, Gregg A. Lowe était précédemment en poste chez Texas Instruments en tant de senior vice president, responsable de l’activité circuits analogiques hautes performances.

Au quatrième trimestre, Freescale a réalisé un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars, en baisse de 9% du fait de la saisonnalité des activités et de ventes en baisse sur les marchés de l’industriel et de la distribution. Par rapport au dernier trimestre de l’exercice précédent, ses ventes sont malgré tout en hausse de 2%. Le bénéfice net du trimestre atteint 63 M$, contre 123 M$ il y a trois mois et une perte de 118 M$, un an plus tôt.

Pour le trimestre en cours, Freescale vise un chiffre d’affaires compris entre 1,135 et 1,185 milliard de dollars.

Numéro un mondial des équipements pour la fabrication des semiconducteurs, l’Américain Applied Materials, qui doit fusionner avec le Japonais Tokyo Electron pour donner naissance cette année à Eteris (voir notre article), a réalisé pour son premier trimestre fiscal clos le 25 janvier un chiffre d’affaires de 2,36 milliards de dollars, en hausse de 4% en trois mois et de 8% sur un an. Son bénéfice net a atteint 348 M$, contre 256 M$ lors du trimestre précédent et 253 M$, un an plus tôt …

Au premier trimestre, les prises de commande d’Applied Materials ont augmenté de 1% par rapport au trimestre précédent, à 2,27 milliards, et ont été inférieures de 1% sur un an.

Sa division Silicon Systems Group (machines pour semiconducteurs) a vu ses prises de commande progresser en trois mois de 7%, à 1,43 milliard de dollars, tandis que les facturations ont augmenté séquentiellement de 1%, à 1,45 milliards de dollars. Les prises de commandes ont progressé chez les fabricants de mémoires Drams et Flash NAND, mais elles ont reculé pour celles émanant des fondeurs et des fabricants de circuits logiques. 34% des nouvelles commandes concernent toutefois encore la clientèle des fondeurs, contre 34% pour les fabricants de Drams, 18% pour les fabricants de mémoires flash et 14% les fabricants de circuits logiques et autres.

Pour le trimestre en cours, Applied Materials s’attend à des ventes stables ou en légère hausse par rapport au trimestre qui vient de s’achever.