Hier soir à Paris, fabricants de composants, représentants, distributeurs, présidents de syndicats et personnalités de la filière électronique, ont assisté à la 18e édition des Trophées du SPDEI, cérémonie conviviale qui récompense les meilleurs fabricants de composants durant l’année écoulée. Cette année, les Trophées décernés par les distributeurs ont été remis à 30 fabricants. Plusieurs lauréats ont été en effet récompensés dans chacune des neuf catégories de produits, alors qu’un prix spécial du jury a été décerné à TE Connectivity, pour sa nomination dans quatre catégories de produits …

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Pour cette dix-huitième édition, les distributeurs franchisés adhérents du SPDEI, qui représentent désormais 75% du marché français de la distribution (notamment grâce au retour d’Arrow au sein du SPDEI), ont décerné leurs trophées dans neuf catégories de produits. Les fabricants de composants sont notés de 0 à 5 sur cinq critères : partenariat avec le distributeur ; innovation, prix, qualité et pérennité des produits ; rentabilité pour le distributeur ; ressources allouées pour le support du distributeur ; protection et traçabilité des designs.

Pour cette 18e édition, il y a eu 82% de votants, 185 suffrages exprimés et 100 fabricants de composants notés.

Voici les résultats dans les quatre familles de semiconducteurs :

• Optoélectronique, écrans, LED : 2 lauréats : Philips Lumileds, Brightek
• Semiconducteurs standards : 3 lauréats : Littelfuse, Semtech, Linear Technology
• Analogique, RF, Microwave : 3 lauréats : NXP, Avago Technologies, Maxim Integrated
• High and Digital, processeurs, FPGA, circuit dédiés ASSP : 3 lauréats : Microsemi, Microchip, Freescale

Pour les cinq familles de composants passifs et produits d’énergie :

• Composants passifs : 5 lauréats : Kemet, Bourns, AVX, TDK, Vishay
• Connectique : 4 lauréats : Glenair, Amphenol, Samtech, Molex
• Câbles et accessoires : 3 lauréats : PMA, Alpha Wire, Nexans
• Composants électromécaniques (relais, boutons-poussoirs, commutateurs, claviers, etc) : 3 lauréats : Schaffner, Honeywell, Apem, Omron
• Energie (alimentations, piles, batteries, panneaux PV, etc.) : 3 lauréats : Saft, Bull Power Supply, Meanwell

• Prix spécial du jury : TE Connectivity

Lundi, lors d’un comité d’entreprise extraordinaire, a été annoncé un plan de suppression de 153 emplois sur un effectif de 700 salariés pour le site de Rousset du fondeur LFoundry, placé en redressement judiciaire au début de l’été. Cette solution, qui selon les syndicats devrait se faire sur la base du volontariat, n’exonère toutefois pas l’entreprise de trouver un repreneur pour assurer sa survie …

Les problèmes de sous-charge de l’usine cédée par Atmel à l’Allemand LFoundry en 2010 sont connus et sans reconduction d’une commande d’Atmel, l’ancien propriétaire du site, on voit mal comment ils pourraient être résolus à court terme. Mais, dans un entretien à L’Usine Nouvelle début novembre, Alfredo Vadillo, directeur général d’Atmel France, s’exonérait de toute responsabilité dans les difficultés actuelles du site, pointant la mauvaise gestion de LFoundry depuis la reprise de l’usine, et jugeant l’offre de fonderie de l’unité de production non compétitive.

Le Grenoblois Soitec et le fabricant américain de tranches de silicium SunEdison (anciennement MEMC) annoncent la conclusion d’un accord de licences croisées relatif à leurs brevets liés aux substrats de silicium-sur-isolant (SOI). L'accord permet à chaque entreprise un accès au portefeuille de l'autre en matière de brevets pour les technologies SOI et il met fin à tous les litiges en suspens entre elles …

L'accord, donne accès à un portefeuille de brevets des deux sociétés, couvre la fabrication de substrats existants tels que le SOI partiellement déplété (PD- SOI), le SOI totalement déplété (FD- SOI) et le SOI pour applications radiofréquence (RF- SOI) ainsi que les produits avancés FinFET.

Outre les technologies actuelles inclues dans l'accord, Soitec et SunEdison ont convenu de s'accorder mutuellement le droit d'utiliser leurs brevets respectifs en propriété exclusive à des fins de recherche et de développement pour des applications au-delà du noeud 10 nm. Cela permettra aux deux entreprises de développer des produits dans lesquels la couche active (dans laquelle les dispositifs sont fabriqués) est constituée d'un matériau semiconducteur autre que du silicium simple et non contraint, tel qu'un composé de silicium-germanium, du germanium ou des matériaux III-V. Ces matériaux semi-conducteurs avancés permettent la fabrication de transistors à canal à haute mobilité pour les applications numériques de prochaines générations.

Les autres conditions de l'accord ne sont pas divulguées.

Basée à Rosheim en Alsace, la société Altrics spécialisée dans la sous-traitance en électronique bas coût, annonce la création d’un site de production à Braga, au Portugal. Cette nouvelle entité « Altrics PT » va permettre au groupe de se développer sur la moyenne série de haute technicité. Les productions visées sont les produits à fortes concentration CMS et boîtiers BGA avec une part achat matière importante …

Le choix du Portugal s’explique par de nombreux avantages concurrentiels. Ce pays est très bien positionné par rapport aux pays de l’Est en termes de compétitivité, sans droit de douane pour les produits intégrés, et une facilité de communication linguistique et routière. « Nous sommes dans la zone Euro, ce pays offre un environnement logistique efficace, dispose d’un réseau autoroutier neuf, et un audit client peut se faire dans la journée via l’aéroport de Porto » déclare Damien Rossignon, p-dg de l’entreprise. Dans la pratique, cette nouvelle unité s'appuie sur les moyens généraux situés à Rosheim (France) pour la partie administration des ventes, achats, approvisionnements et industrialisation.

Le sous-traitant Altrics s’adresse principalement aux marchés de l’industriel, du médical, de la sécurité, de l’éclairage, de la puissance et du rechargement d’énergie. De plus, la société Altrics dispose de 2 départements spécialisés dans la fabrication d’alimentations d’énergie et dans la fabrication de solution LED. Le groupe emploie 410 salariés répartis sur les sites de Rosheim et Montauban (France), de Soliman (Tunisie) et Braga (Portugal). Confiante, l’entreprise prévoit 20% de croissance en 2014.

Pour son dernier trimestre fiscal, Analog Devices, fabricant américain de semiconducteurs pour applications de traitement du signal, publie un chiffre d’affaires trimestriel de 678 M$, en hausse de 1% par rapport au trimestre précédent et en baisse de 2% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 201,6 M$, contre 176,2 M$ trois mois plus tôt et 179,2 M$ il y a un an …

Le fabricant de circuits analogiques termine ainsi son année fiscale sur un chiffre d’affaires annuel de 2,634 milliards de dollars, en recul de 2% par rapport à l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 673,5 M$, contre 651,2 M$, un an plus tôt.

« Nos ventes du quatrième trimestre ont progressé de 1% en trois mois, ce qui est un bon résultat étant donné le climat économique incertain. Grâce à notre portefeuille de technologies et à la qualité des relations que nous entretenons avec nos clients, nous sommes confiants pour le futur. Toutefois, à court terme, nous entrons dans une période saisonnière défavorable avec des réductions de stocks et des fermetures chez les clients qui coïncident avec les vacances de décembre et janvier. Nous prévoyons donc un recul séquentiel de nos ventes pour le trimestre », concède Vincent Roche, président et CEO d’Analog Devices.

Pour le trimestre en cours, le fabricant de semiconducteurs pour applications de traitement du signal vise ainsi un chiffre d’affaires en baisse séquentielle de 5% à 10%.

Microsemi, fournisseur américain de semiconducteurs pour des applications de puissance, de sécurité, de fiabilité et de performance, pour les marchés des communications, de l’industriel, de la sécurité, de la défense et de l’aéronautique, vient de finaliser le rachat de son compatriote Symmetricon, un spécialiste des technologies temps-fréquence. Le montant total de la transaction est d’environ 230 millions de dollars …

Avec cette acquisition, Microsemi escompte créer le portefeuille de solutions temps-fréquence le plus large et le plus complet de l’industrie, avait déclaré le fabricant californien, lors de la présentation du projet de reprise en octobre.

Symmetricom fournit des composants et des solutions temps fréquence pour les marchés des télécoms, de l’aéronautique et de la défense, des infrastructures de technologies de l’information et des industries de métrologie. On retrouve ses produits dans les satellites GPS, les références de temps nationales, les réseaux d’énergies et les réseaux civils et militaires.

Microsemi emploie environ 3000 personnes pour un chiffre d’affaires de l’ordre du milliard de dollars. Le groupe s’est beaucoup développé par acquisitions au cours de ces derniers années (Actel, Zarlink, notamment). Sa gamme de produits est aujourd’hui très diversifiée : circuits analogiques et mixtes, FPGA, systèmes sur une puce, circuits spécifiques, circuits de gestion de puissance, circuits d’horloge, circuits RF, semiconducteurs discrets, etc.

Le Californien Microsemi réalise 28% de ses ventes sur le marché des télécommunications, 19% sur le marché de l’aéronautique, 31% sur les marchés de la défense et de la sécurité, et 22% sur le marché de l’industriel (voir présentation).