L’Américain Applied Materials, numéro deux mondial des équipements pour la fabrication des semiconducteurs et également fournisseur de machines pour les écrans plats et le photovoltaïque, vient de publier un chiffre d’affaires annuel de 8,72 milliards de dollars, en recul de 17% par rapport à l’exercice précédent. Ses prises de commandes atteignent 8,04 milliards. Son bénéfice net tombe à 109 M$ contre 1926 M$ lors de l’exercice précédent…

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Au dernier trimestre, l’Américain a réalisé un chiffre d’affaires de 1,65 milliard de dollars en chute de 30% en trois mois et de 24,6% sur un an, pour une perte d’exploitation de 499 M$, alourdie par une perte exceptionnelle de 545 M$ liée à une charge de restructuration de 124 M$ et à un amortissement de survaleurs de 421 M$ pour sa branche énergies renouvelables. Rappelons que durant le trimestre, l’Américain a annoncé un plan de suppression de 900 à 1300 emplois, soit une réduction de son effectif de 6% à 9%.

Sa perte nette du trimestre atteint ainsi 515 M$, contre un bénéfice de 218 M$ lors du trimestre précédent et 456 M$ lors du dernier trimestre de l’exercice précédent. Ses prises de commande du trimestre n’ont pas dépassé 1,47 milliard de dollars.

Applied Materials vise, pour le trimestre en cours, une baisse séquentielle de ses ventes de –15% à 0%. Pour autant, le p-dg du groupe estime que les conditions de marché vont s’améliorer à l’entrée de 2013, avec des prises de commande qui vont renouer avec la croissance après le point bas du 4e trimestre.

Selon SEMI, la consommation mondiale de tranches de silicium en surface livrée a reculé de 2% au troisième trimestre 2012 par rapport au deuxième trimestre 2012, à 1,54 million de m2 ; par rapport au troisième trimestre 2011, la consommation de silicium progresse toutefois de 1%…

Le bond de 20% de la consommation enregistré au deuxième trimestre n’a donc pas eu de suite, comme s’y attendait SEMI. « Les incertitudes persistantes concernant la conjoncture entravent une reprise en semiconducteurs, et notre industrie rencontre des difficultés plus importantes que celles anticipées en début d’année », souligne l’organisation professionnelle.

Soitec a réalisé un chiffre d'affaires de 130,2 millions d'euros pour le premier semestre de son exercice 2012-2013, en baisse de 19,9% par rapport à la même période de l'exercice précédent. La forte baisse de la demande en tranches SOI de 300 mm de diamètre, l'accélération des efforts de R&D et le renforcement des moyens alloués aux activités solaires ont conduit à une perte opérationnelle courante de 70,2 millions d'euros. La perte nette (part du groupe) est ressortie à 132,3 millions d'euros contre une perte de 12,9 millions d'euros sur la même période de l'exercice précédent…

Pour la division électronique, les ventes totales de tranches sur les six premiers mois sont en chute de 35,8% à 95,2 millions d'euros (- 43% à taux de change constants) par rapport aux six premiers mois de l'exercice précédent. Les ventes de tranches en 300 mm, qui ont représenté 72% des ventes totales de tranches sur le premier semestre, ont baissé de 42,7% (-49,1% à taux de change constants) sur la même période.

Pour restaurer sa profitabilité, la division électronique a initié un programme de réduction des coûts à hauteur de 20 millions d'euros en base annuelle. Dans le cadre de ce programme, les négociations sur la mise en place de moyens concourant à des économies sur la masse salariale du site de Bernin sont en cours. Les autres sites de la division électronique sont également en train de mettre en œuvre des mesures de réduction des coûts.

Sur le secteur électronique, les principaux clients historiques de Soitec en tranches 300 mm ont annoncé leur intention de proposer des solutions nouvelles basées sur les technologies sur silicium standard. Compte tenu de l'environnement économique incertain, l'industrie électronique reste prudente vis-à-vis d'une adoption rapide de nouvelles technologies. En conséquence, l'activité de la division électronique devrait demeurer faible sur les prochains trimestres avec une visibilité limitée au second semestre de l'exercice en cours.

Globalement, le groupe anticipe que son résultat opérationnel restera négatif sur l'ensemble de l'exercice 2012-2013.

Après avoir vu ses ventres annuelles progresser de 21% lors de l’exercice précédent (et de 51% il y a deux ans) le fabricant de semiconducteurs allemand Infineon Technologies vient de clore son année fiscale fin septembre sur un chiffre d’affaires de 3904 millions d’euros, en recul de 2% par rapport à l’exercice précédent. Son bénéfice sur les opérations poursuivies a été fortement réduit passant de 744 M€ à 432 M€, et son bénéfice net annuel est passé de 1119 M€ à 427 M€…

Sur l’année, le ralentissement économique mondial a surtout affecté la demande de semiconducteurs de puissance pour des applications dans l’industriel, l’informatique et le grand public. Les ventes annuelles de ses divisions PMM (Power Management & Multimarket) et IPC (Industrial Power Control) ont reculé respectivement de 7% et de 9% par rapport à l’exercice précédent, alors qu’elles ont augmenté de 7% pour ses divisions automobile et cartes à puce.

Lors du dernier trimestre de l’exercice, Infineon a réalisé un chiffre d’affaires de 982 M€, pratiquement stable par rapport aux 990 M€ du trimestre précédent et en recul de 5% sur un an. Lors du trimestre, Infineon a affiché un bénéfice net de 138 M€, contre 82 M€ du trimestre précédent et 125 M€ lors du même trimestre de l’exercice précédent.

Pour le trimestre en cours, Infineon vise un CA en baisse séquentielle de 0 à 5%, du fait de la conjoncture morose. Pour son exercice fiscal 2013, Infineon vise un recul de ses ventes annuelles entre 5% et 10%. Ses investissements devraient être réduits à 400 M€ au lieu de 500 M€ budgétés initialement, soit une chute de plus de moitié par rapport à ceux de 890 M€ de l’exercice qui vient de s’achever. Sur l’ensemble de l’exercice, Infineon compte réduire ses coûts de plus de 100 millions d’euros. En production, Infineon compte réduire ses coûts en réduisant son effectif d’emplois temporaires, le recours au temps partiel, etc. Par ailleurs, les projets de R&D qui ne sont pas prioritaires seront repoussés ou annulés. Certaines augmentations de salaires seront différées, etc. La présentation des résultats annuels du groupe est disponible en cliquant sur l’image ci-dessous.

Stable au deuxième trimestre, le chiffre d’affaires des sous-traitants français a reculé en trois mois de 6,79% au troisième trimestre 2012, selon l’indicateur de conjoncture du SNESE. L’activité de la profession décroche, comme en témoigne l’indice de l’évolution du carnet de commande (-0,1) et s’effectue avec un effectif en baisse (-0,56% en trois mois). L’indice de confiance de la profession passe sous la barre des 50% (48,5%), ce qui n’était plus arrivé depuis le deuxième trimestre 2009…

« L’observatoire du deuxième trimestre constatait une baisse des commandes. Le mouvement se poursuit et prend de l’ampleur. Pour 2013, le signe le plus important est, pour le moment, l'attentisme des clients. Certains semblent tétanisés au point de suspendre toute prévision, même à court terme. Il ne faut pas négliger le fait que des secteurs bien portants aujourd'hui, comme l'aéronautique, qui restent très sensibles aux indicateurs sociaux-économiques mondiaux peuvent très rapidement connaître des revers sévères. Il ne faut pas céder à la panique et s’organiser dès maintenant pour passer ce cap difficile et dangereux », commente le SNESE.

L’organisation professionnelle propose à ses adhérents un plan en 4 points.

1- Maintenir un lien constant avec les clients et prospects. D'une part pour se tenir informé de leur situation et de l'évolution de leurs marchés, et d'autre part pour les informer des mesures que vous prendrez ou que vous prévoyez de prendre, notamment celles qui préserveraient vos capacités de production et d'achat, dans l'objectif de pouvoir répondre efficacement à leurs demandes.
2- Rester très attentif à vos fournisseurs, et essayer d'anticiper les risques d’allongement des délais d’approvisionnement. tout en veillant à ne pas augmenter inutilement vos stocks.
3- Gagner et garder la confiance de vos financiers, notamment celle des assureurs crédits.
4- Verrouiller dès maintenant vos crédits de trésorerie et crédits d'investissement afin de garder toute votre capacité financière.



Le SNESE représente les fabricants d'électronique et services associés – 550 entreprises, principalement des PME (80% des entreprises du secteur emploient entre 20 et 99 salariés), réalisant un CA de 4,3 milliards d’euros avec un effectif de 23 600 personnes (source : INSEE 2010 - NAF 2612 Z).

Très bon mois d’octobre pour le premier fondeur mondial : le Taïwanais TSMC publie en effet pour le mois dernier un chiffre d’affaires de 49,938 milliards de dollars taïwanais (1721 M$), en hausse de 15,2% par rapport à septembre 2012 et de 32,8% par rapport à octobre 2011. Sur les dix premiers mois de l’année, les ventes du fondeur sont ainsi en hausse de 18%, à 424,882 milliards de dollars taïwanais (14,65 milliards de dollars), par rapport à janvier-octobre 2011…

Rappelons que son compatriote UMCa publié pour le mois d’octobre un chiffre d’affaires de 9,280 milliards de dollars taïwanais (318 M$), en hausse de 1,84% par rapport à septembre 2012 et de 12,42% par rapport à octobre 2011. Sur les dix premiers mois de l’année, les ventes du fondeur sont en recul de 0,58%, à 89,19 milliards de dollars taïwanais (3056 M$), par rapport à janvier-octobre 2011.