Pour son dernier trimestre fiscal, Analog Devices publie un chiffre d’affaires trimestriel de 695 M$, en hausse de 2% par rapport au trimestre précédent (683 M$) et en baisse de 3% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 179,2 M$, contre 169,9 M$ trois mois plus tôt et 183,5 M$ il y a un an. Ses clients continuent de réduire leurs stocks…

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Le fabricant de circuits analogiques termine ainsi son année fiscale sur un chiffre d’affaires annuel de 2,7 milliards de dollars, en recul de 9,8% par rapport à l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 651,2 M$, contre 867,4 M$, un an plus tôt.

« Notre chiffre d’affaires annuel a reculé de 9,8%, à 2,7 milliards de dollars, reflétant les difficultés de la situation économique actuelle et l’incertitude globale qui prévaut. Au cours du dernier trimestre, les prises de commandes ont reculé du fait de la prudence accrue de nos clients qui continuent à réduire leurs stocks, dans bien des cas à des niveaux historiquement bas. En conséquence, nous avons commencé à réduire nos niveaux production au quatrième trimestre et nous allons les réduire encore au premier trimestre de notre exercice fiscal 2013 pour garder nos stocks à des niveaux appropriés », concède Jerald G. Fishman, CEO d’Analog Devices.

Pour le trimestre en cours, le fabricant de semiconducteurs pour applications de traitement du signal vise ainsi un chiffre d’affaires en baisse séquentielle de 6% à 12%.

Les acteurs de l’embarqué en France (éditeurs de logiciels et sociétés de services) ont fortement développé leur activité sur les marchés des systèmes et logiciels embarqués depuis 2007. Ainsi, 40% des éditeurs de logiciels et 29% des sociétés de services interrogés réalisent plus de 80% de leurs revenus dans l’embarqué en 2012 contre respectivement 22% et 13% en 2007, selon une étude de Pierre Audoin Consultants dévoilée hier à l’occasion des Assises de l’Embarqué organisées par le Syntec Numérique (*)…

Le marché de l’embarqué bénéficie d’une dynamique importante : ¾ des acteurs interrogés sont en croissance en 2012 et 20% devraient même avoir une croissance supérieure à 20% en 2012. Ces chiffres sont à mettre en parallèle de la croissance du marché logiciels et services informatiques estimés par Pierre Audoin Consultants à -0,6% en 2012.

L’aéronautique et l’automobile restent les deux principaux secteurs utilisateurs de systèmes embarqués. Il est intéressant de noter une forte corrélation entre ces deux secteurs puisque plus de 70% des acteurs qui adressent le secteur automobile sont aussi positionnés sur le secteur aéronautique et 56% des acteurs qui adressent le secteur aéronautique sont aussi positionnés sur le secteur automobile.

L’automobile et le transport (notamment toute la partie fabrication de trains) sont aussi très liés avec 56% des acteurs qui adressent le secteur automobile sont aussi positionnés sur le secteur de transport.



L’étude observe également une croissance dans l’utilisation des outils open source dans les domaines des systèmes embarqués aussi bien pour les éditeurs (65%) que pour les sociétés de services (42%). Les outils libres sont toutefois utilisés majoritairement pour les plateformes de développement ou de test et assez peu dans les logiciels embarqués eux-mêmes sauf pour tout ce qui concerne le grand public (téléphonie mobile entre autres). Le taux de participation et d'affiliation à des communautés Open Source a aussi significativement augmenté, passant de 5% en 2007 à 45% pour les éditeurs et de 10% à 26% pour les SSII.

Cette analyse est basée sur une enquête réalisée en ligne par Pierre Audoin Consultants auprès de 100 acteurs du domaine de l’embarqué (éditeurs et sociétés de services) et d’une dizaine d’entretiens auprès de grands donneurs d’ordre.

(*)La start-up Kalray a remporté l’un des quatre Trophées de l’Embarqué 2012 décernés à l’occasion des Assises de l’Embarqué. Le Trophée des technologies de l’embarqué lui a été décerné pour son environnement de développement intégré MPPA Developer qui permet de concevoir, de développer et d'optimiser les applications logicielles embarquées destinées à son processeur massivement parallèle, basse consommation MPPA Manycore. Les autres prix ont été décernés à Eyes Triple Shut (lunettes actives 3D), Vitirover (robot permettant d’éliminer les désherbants chimiques dans les vignes) et ACSA (planeur autonome sous-marin SeaExplorer).

Le taux d’utilisation des capacités de production des trois principaux fondeurs taïwanais devrait tomber à 84,8% au quatrième trimestre, contre 94,8% au 3e trimestre et 95,5% au deuxième trimestre 2012, selon une étude publiée par DigiTimes Research. Le cabinet d’études justifie ce recul par une augmentation des stocks chez les clients des fondeurs, à cause d’une demande finale moins forte que prévu…

Globalement, le chiffre d’affaires cumulé de TSMC, UMC et Vanguard International Semiconductor (VIS) devrait représenter 5,47 milliards de dollars au 4e trimestre, soit un recul de 6,8% par rapport au trimestre précédent et une chute de 24,9% par rapport au quatrième trimestre 2011.

DigiTimes Research estime que le montant des stocks chez les principaux fournisseurs de semiconducteurs s’élevait à 16,51 milliards de dollars au troisième trimestre. Un montant élevé qui reflète la mauvaise conjoncture de 2012.

Franc succès pour l’European Microelectronics Summit organisé hier à Paris par le Sitelesc : consacré à la santé (la microélectronique au cœur de la santé !), la manifestation a accueilli plus de 160 participants. Le WSTS, qui rassemble 55 entreprises et représente plus de 70% de l’industrie du semiconducteur, a profité de cette tribune pour annoncer ses prévisions d’automne : si le marché mondial des semiconducteurs devrait reculer cette année de 3,2%, à 289,9 milliards de dollars, l’organisation professionnelle prévoit néanmoins un rebond de 4,5% pour 2013. Le marché européen, qui décroche de 10,7% cette année, à 33,4 milliards de dollars, ne devrait regagner que 0,9% l’an prochain, à 35,2 milliards…

Lors de sa présentation, Ulrich Schaefer, représentant européen du WSTS et de l’ESIA, a pointé du doigt que sur la période 2011/2015, l’Europe serait la seule région du monde à afficher croissance annuelle moyenne négative (-0,6%).

Au niveau mondial, après une hausse de 0,4% en 2011, à 299,5 milliards de dollars, le WSTS a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2012 et 2013 par rapport à celles de juin dernier : l’organisation professionnelle table désormais sur un marché un recul de 3,2% en 2011, à 289,9 milliards de dollars, contre une prévision initiale de +0,4%. Un revirement que le WSTS attribue aux incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale et au ralentissement de la croissance en Chine. Le WSTS estime également que la croissance atteindra 4,5% en 2013 (contre une prévision en juin de +7,2%), à 303,1 milliards, puis 5,2%, à 318,8 milliards de dollars en 2014.

Côtés produits, toutes les familles de produits devraient enregistrer un recul de leurs ventes en 2012, à l’exception des circuits logiques (+2,2%) et des circuits optoélectroniques (+12,5%). Les plus fortes baisses devraient concerner les discrets (-9,7%), les mémoires (-7,5%), les microcontrôleurs et microprocesseurs (-7,5%) et les circuits analogiques (-6,3%).



(*) Devant le succès de l’European Microelectronics Summit cette année, le Sitelesc, organisateur de la manifestation, a décidé de reconduire cette rencontre l’an prochain. Rendez-vous a été pris pour le prochain Sommet Européen de la Microélectronique, dont le thème reste à définir, le 28 novembre 2013.

Le marché mondial des semiconducteurs pour l’industriel, l’aéronautique et de la défense, devrait atteindre 31,4 milliards de dollars en 2012, soit une progression de 3% par rapport à 2011, selon IHS iSuppli. En juillet dernier, le cabinet d’études américain tablait encore sur une hausse de 7,7%. Mais depuis, la conjoncture a continué de se dégrader…

On est ainsi bien loin du rebond de 35% de 2010 après la crise de 2008-2009 et de la solide croissance de 9% en 2011. Au cours de quatre prochaines années, la croissance devrait toutefois s’échelonner de 7% à 12%, pour un marché qui atteindrait alors 44,8 milliards d’unités en 2016.

58 millions de téléviseurs ont été vendus dans le monde au troisième trimestre, selon NPD DisplaySearch, soit 12% de mieux que lors du trimestre précédent, mais surtout 7% de moins que lors du troisième trimestre 2011 et le quatrième trimestre de baisse annuel de suite. Un recul qui s’explique par l’effondrement des ventes de téléviseurs au Japon (-70% par rapport au troisième trimestre 2011) et le recul de 15% des ventes en Europe de l’Ouest. A l’inverse, les marchés nord-américain (+3%) et chinois (+13%) se sont plutôt bien comportés…

Les ventes mondiales de téléviseurs LCD ont reculé de 1% sur un an au troisième trimestre, à 51,1 millions d’unités. Pour les autres grands types de téléviseurs, le marché des récepteurs à écran plasma a chuté de 20% sur un an, à 3,33 millions d’unités et celui des téléviseurs à tube cathodique a chuté de 43%, à 3,65 millions de pièces.

Côté constructeurs, le Coréen Samsung domine largement son compatriote LG Electronics avec des parts de marché en valeur respectives de 25,2% et 14% au troisième trimestre. Ils devancent Sony (7%), Sharp (6,5%) et Panasonic (6,2%).