Parmi les 20 premiers fabricants mondiaux de semiconducteurs, onze entreprises ont vu leurs ventes du premier trimestre progresser par rapport aux trois premiers mois de 2012, selon le classement que vient de publier IC Insights. Les fondeurs et les sociétés fabless ont une fois de plus tiré leur épingle du jeu. Avec des progressions respectives de 28% et 26% sur un an, Qualcomm et TSMC enregistrent les plus fortes croissances …

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Suivent les fabricants de mémoires SK Hynix (+22%) et Samsung (+13%) et NXP (+12%). Si AMD ferme la marche avec des ventes en chute de 31%, les autres contreperformances sont le lot des fabricants japonais (Sony, Fujitsu, Renesas, Toshiba), victimes de la chute du yen face au dollar (exprimée en yens, l’évolution des ventes de Toshiba sur un an est de +5%).

Globalement, les ventes cumulées des 20 premiers fabricants du classement ont progressé de 2% par rapport au premier trimestre 2012, contre une progression de 1% pour l’ensemble du marché des semiconducteurs.

Le Taïwanais TSMC, premier fondeur mondial, a réalisé en avril un chiffre d’affaires de 50,07 milliards de dollars taïwanais (1700 M$), en hausse de 13,5% par rapport à mars 2013, et en progression de 23,5% par rapport à avril 2012. Sur les quatre premiers mois de l’année, TSMC affiche ainsi des ventes en hausse de 25,1%, à 182,83 milliards de dollars taïwanais (6,2 milliards de dollars) par rapport à janvier-avril 2012 …

Selon le quotidien taïwanais DigiTimes, TSMC a réitéré son objectif de construire des lignes pilotes de production sur tranches de 450 mm de diamètre en 2016-2017 (pour des technologies de transistors FinFET avec des géométries 10 nm et 7 nm). Par ailleurs, TSMC devrait consacrer cette année 1,5 milliard de dollars à la recherche et développement dans des procédés technologiques avancés.

De son côté, son compatriote UMC affiche pour le mois d’avril un chiffre d’affaires de 10,28 milliards de dollars taïwanais (349 M$), en baisse de 0,84% par rapport à avril 2012. Sur les quatre premiers mois de l’année, UMC affiche ainsi des ventes en hausse de 3,89%, à 38,06 milliards de dollars taïwanais (1292 M$), par rapport à janvier-avril 2012.

L’an passé, les dix premiers fournisseurs mondiaux de semiconducteurs pour l’industriel ont vu leurs ventes cumulées reculer de 8,9% par rapport à 2011, à 12,19 milliards de dollars, selon IHS iSuppli. Leur part de marché est ainsi tombée à 40,4% d’un marché total des semiconducteurs pour l’électronique industrielle, en baisse de 5,4%, à 30,15 milliards de dollars. Les huit premiers fabricants du classement ont, en fait, enregistré une baisse de leurs ventes l’an passé, selon le cabinet d’études …

Ils ont été pénalisés par un ralentissement de la demande sur les marchés de la sécurité, du test et mesure, des commandes de moteurs, des compteurs, de l’électronique médicale et des énergies renouvelables, commente IHS.

Malgré un recul de ses ventes de SC pour l’industriel de 6,6%, à 2086 M$, Texas Instruments a aisément conservé son rang de premier fournisseur mondial du secteur. Derrière, STMicroelectronics a repris le rang de deuxième fournisseur mondial à Infineon, grâce à un recul de ses ventes moins prononcé : -11,6%, à 1470 M$ pour le fabricant franco-italien, contre -19,3%, à 1455 M$ pour le fabricant allemand.

Suivent Intel, Analog Devices, Renesas, Mitsubishi et Maxim (voir illustration). Les seuls à avoir vu leurs ventes de semiconducteurs pour l’industriel progresser ont été les Japonais Nichia et Panasonic, qui font leur entrée dans le Top10 au détriment de NXP Semiconductors et de Xilinx. Pour Nichia, c’est son exposition sur le marché des DEL qui lui vaut le bond de ses ventes de 24,4% à 822 M$. Pour Panasonic, la hausse de ses ventes de semiconducteurs pour l’industriel de 9,8% à 821 M$, traduit son positionnement sur les marché des caméras de surveillance et des applications médicales, souligne la société d’études.

Selon SEMI, la consommation mondiale de tranches de silicium en surface livrée a reculé de 1,6% au premier trimestre 2013 par rapport au quatrième trimestre 2012, à 1,37 million de m2, soit un recul relativement faible par rapport à la saisonnalité de l’activité. Par rapport au premier trimestre 2012, la consommation de silicium progresse en effet de 4,8% …

Compte-tenu des perspectives d’une croissance modérée pour l’industrie des semiconducteurs cette année, l’organisation professionnelle estime ainsi que la consommation mondiale de tranches de silicium suivra cette même tendance en 2013.

En mars, les ventes mondiales de semiconducteurs ont représenté 23,48 milliards de dollars, soit une hausse de 1,1% par rapport à février 2013 et une hausse de 0,9% par rapport à mars 2012, selon les statistiques mensuelles du WSTS. Globalement, les ventes mondiales de semiconducteurs du premier trimestre ont repris le chemin de la croissance, affichant une progression, certes modeste, de 0,9% par rapport à celles des trois premiers mois de 2012 …

« Les ventes ont progressé pour la plupart des grandes familles de produits, la plus forte croissance incombant aux mémoires. Les récentes indications montrent que les entreprises commencent à regarnir leurs stocks. Nous espérons donc que la croissance va se poursuivre au cours des prochains mois », a commenté Brian Toohey, président et CEO de la Semiconductor Industry Association, l’association américaine des fabricants de semiconducteurs.

Par régions, les ventes exprimées en dollars ont progressé de 5,7% en Europe en mars par rapport à février 2013, soit la plus forte hausse séquentielle sur le Vieux Continent depuis mars 2010. Elles ont été supérieures de 0,7% à celles de mars 2012. A l’heure où nous publions cet article, les statistiques mensuelles de l’ESIA en euros n’étaient pas disponibles.

Dans la zone Asie-Pacifique, la progression atteint 1,7% en un mois et 6,9% sur un an. Sur le marché américain, les ventes ont reculé de 1,9% en un mois, et de 1,5% sur un an. Le marché japonais des semiconducteurs de mars 2013 a, quant à lui, reculé de 1,6% en un mois et chuté de 18% par rapport à mars 2012.

Après un recul séquentiel de 6,79% au troisième trimestre 2012, le chiffre d’affaires des sous-traitants français a reculé de 1,12% au quatrième trimestre par rapport au troisième trimestre 2012, selon l’indicateur de conjoncture du SNESE. Pour autant, la profession termine l’année 2012 sur une progression d’activité de 7,32% par rapport à 2011, chaque trimestre de 2012 ayant été meilleur que le trimestre correspondant de 2011. La croissance de l’activité a permis le quasi maintien du nombre de salariés (-0,48% en 2012) …

« Malgré un contexte économique difficile, la sous-traitance électronique française enregistre ainsi une progression constante de son activité depuis 2006, hormis un recul en 2009. L’année 2012 confirme ainsi la bonne tenue des secteurs des équipements industriels et de l’aéronautique et la place stratégique qu’occupe cette profession dans la chaîne de production de biens complexes », se félicite l’organisation professionnelle. Rappelons que l’activité des sous-traitants français avait progressé de 7,91% en 2011, de 17,25% en 2010 après la chute de 7,88% de 2009, de 1,23% en 2008, de 6,07% en 2007 et de 14,95% en 2006.

Le SNESE souligne par ailleurs la baisse de la part des composants posés manuellement au profit de l’insertion automatique, gage de gains de productivité. « Sous peine de ne pas pouvoir faire face aux investissements nécessaires pour suivre l’évolution technologique et le recours croissant à la sous-traitance, nos entreprises doivent améliorer leurs marges. Elles sont trop faibles aujourd’hui », déplore Michel de Nonancourt, président du SNESE.
Pour aider les entreprises dans cette démarche, le SNESE a présenté lors de son assemblée générale du 23 avril dernier un dispositif d’accompagnement qui sera mis très prochainement à la disposition de ses adhérents. Il s’agit d’abord d’un logiciel de calcul des taux horaires – directs et indirects, d’assemblage, de test, etc. Suivra une formation spécifique à la maitrise des coûts de structure, compétence indispensable pour établir des offres de prix réalistes et mener une négociation équilibrée avec les clients. Ce dispositif sera ultérieurement mis à la disposition des entreprises non-adhérentes.

Au quatrième trimestre 2012, l’activité de la profession a décroché de 1,12% par rapport au trimestre précédent, comme en témoigne l’indice de l’évolution du carnet de commande (-0,03) et s’effectue avec un effectif en baisse (-0,37% en trois mois). L’indice de confiance de la profession remonte légèrement (49,2% contre 48,5% trois mois plus tôt), mais reste sous la barre des 50%.



Le Snese représente les fabricants d'électronique et services associés – environ 550 entreprises, principalement des PME (80% des entreprises du secteur emploient entre 20 et 99 salariés), réalisant un CA de 4300 M € avec un effectif de 23 000 personnes.