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cott McGregor, p-dg du fabricant de circuits télécoms Broadcom, a déclaré à EE Times vouloir ajouter SemIndia à sa liste de fournisseurs, non seulement pour les besoins du marché indien, mais également sur une base mondiale. Des discussions ont été engagées avec celui qui compte investir 3 milliards de dollars dans la première usine de semiconducteurs en Inde. Il est prématuré de savoir si Broadcom, à l’instar d’AMD, entrera ou non au capital de SemIndia.

Et de sept ! Intel a annoncé hier le démarrage de la construction de sa septième unité de production de semiconducteurs sur tranches de 300 mm de diamètre. Implantée en Israël, l’usine produira des microprocesseurs en technologie 45 nm à partir du second semestre 2008. Au passage, Intel aura alors deux usines 45 nm en service, avec celle qu’il construit en Arizona. L’usine israélienne va nécessiter un investissement de 3,5 milliards de dollars et devrait créer 2000 emplois. Pour ce projet, Intel va recevoir une aide publique de l’ordre de 525 M$.

A la faveur de la publication de son classement annuel des principaux fournisseurs de semiconducteurs dans le monde, le cabinet d’études américain a relevé à 4,4% sa prévision de croissance pour 2005, à 237,3 milliards de dollars. En septembre, iSuppli ne tablait encore que sur une hausse de 2,4%. Le troisième trimestre a en fait été meilleur que prévu, avec des ventes mondiales en hausse de 9,3% en trois mois et de 4,5% par rapport au 3e trimestre 2004. Sur sa lancée, iSuppli estime d’ailleurs que les ventes mondiales de semiconducteurs devraient croître séquentiellement de 5,3% au 4e trimestre.

Le Top25 d’iSuppli sacre le même trio que l’an dernier : Intel, Samsung et Texas Instruments. Avec une hausse de ses ventes de 14,4%, Intel se paie toutefois le luxe de distancer encore un peu plus ses poursuivants. Mais les plus fortes progressions de ventes ont été réalisées par IBM Microelectronics (+30%), nVidia (+22,8%) et Hynix (+18,5%). A contrario, NEC Electronics décroche la palme de la plus forte baisse d’activité (-12,2%), devant Infineon (-8,7%), Sanyo (-8,5%) et Renesas (-7%).

Globalement, ce sont donc les fabricants japonais qui sont cette année les grands perdants du classement, à l’exception notable de Toshiba qui, grâce à des ventes en hausse de 7%, grimpe de trois rangs pour occuper la 4e place du classement devant ST, Infineon, Renesas, Philips, AMD/Spansion et NEC Electronics.

Top25 iSuppli

C’est fait : Agilent a finalisé hier la cession de son activité semiconducteurs aux investisseurs financiers KKR et Silver Lake Partners pour 2,66 milliards de dollars. 6500 personnes, dont plus de 1000 ingénieurs de conception en analogique, vont ainsi changer d’employeur dans le cadre d’une cession annoncée le 15 août dernier.

La nouvelle société vient d’être baptisée Avago Technologies ; elle devrait réaliser un chiffre d’affaires annuel de 1,8 milliard de dollars pour l’exercice fiscal 2005. Disposant d’une gamme de plus de 5500 produits et d’un porte-feuille de plus de 2000 brevets, Avago réalise 36% de ses ventes dans l’informatique (circuits spécifiques pour imprimantes, commandes de souris optiques, notamment), 34% dans les télécoms (RF, hyper et filaire), 19% dans le militaire, l’industriel et l’automobile et 11% dans l’électronique grand public. Le fabricant de circuits analogiques et mixtes et de composants optoélectroniques revendique une place parmi les trois premiers fournisseurs mondiaux d’optocoupleurs, de transmetteurs infrarouge, de capteurs pour souris optiques, de circuits spécifiques pour imprimantes, etc.

Comme prévu, les investisseurs vont revendre les activités semiconducteurs de stockage à PMC-Sierra. Spécialisé dans les circuits intégrés pour applications télécoms large bande et stockage, l’Américain va débourser 425 M$ en numéraire pour reprendre l’activité circuits de stockage de SPG. L’activité emploie 240 personnes avec des centres de conception en Californie et à Singapour.

Le WSTS publie ce matin de bons résultats pour les ventes de semiconducteurs en octobre. Une fois n’est pas coutume, les marchés européen et américain font mieux que l’Asie.

Globalement, les ventes mondiales de semiconducteurs, portées par la demande en électronique grand public numérique, ont représenté 20,05 milliards de dollars en octobre, soit 2,5% de mieux qu’en septembre et 6,8% de plus qu’en octobre 2004. Sur les 12 derniers la croissance atteint ainsi 6,1%.

Fait inhabituel, les ventes n’ont progressé séquentiellement que de 0,8% au Japon et 2,1% dans le reste de l’Asie, alors qu’elles ont augmenté de 4% en Europe et de 4,3% sur le marché américain.

En Europe, la croissance atteint ainsi 4% en dollars et 4,5% pour les seuls circuits intégrés. Par produits, les ventes européennes de mémoires ont progressé séquentiellement de 3% (+5% pour les mémoires flash). Dans les microprocesseurs, la croissance atteint 8,6%, alors que celle des circuits logiques standards atteint 6,9%.

Exprimé en euros, le marché européen a représenté 2,8 milliards d’euros en octobre, soit 4,1% de mieux qu’en septembre, mais 0,5% de moins qu’en octobre 2004. Sur les douze derniers mois, le marché européen marque encore un recul de 1,3%.

« Notre activité téléphones mobiles a été dans le rouge au premier semestre 2005, sans générer pour autant des pertes désastreuses. A partir du mois de septembre, nous sommes sortis du rouge. Cependant, notre projet est une consolidation avec les activités correspondantes de la société chinoise Bird, notre partenaire depuis plusieurs années. L'objectif, atteindre une taille critique, en mettant nos travaux de développement de nouveaux produits en commun, nos achats de composants en commun, et en harmonisant nos gammes produits. Existe déjà depuis plusieurs années une JV de fabrication qui emploie 3000 personnes à Ningbo. L'activité téléphones mobiles ne représente que 10% de l'activité du groupe Safran. Nous avons certes un problème de taille que nous sommes en train de traiter. Mais les perspectives de Safran ne sont pas conditionnées par cette ligne de produits. »


Jean-Paul Béchat, président du directoire de Safran, dans un entretien publié par Boursorama. Relançant les rumeurs sur une éventuelle cession de la branche de téléphonie mobile, Jean-Paul Béchat a par ailleurs déclaré au journal allemand Handelsblatt ne pas exclure cette option, à condition que le prix proposé soit intéressant. « Il n'y a aucune volonté de notre part de conserver à tout prix ces activités », déclare-t-il au quotidien économique, qui évalue les activités de Safran dans les téléphones portables à près de 200 millions d'euros.