Air Liquide vient d’annoncer la signature d’un accord pour acquérir Voltaix, une entreprise américaine spécialisée dans les molécules pour l’électronique, basée aux Etats-Unis. Créé en 1986, Voltaix est un fabricant de matériaux utilisés dans la production des semiconducteurs et des cellules solaires avancées …

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Voltaix possède une expertise dans les matériaux à base de silicium, de bore et de germanium. L’entreprise, qui emploie 185 personnes dispose de trois sites de production aux Etats-Unis, ainsi qu’une usine en Corée du Sud.

Avec sa gamme Aloha, Air Liquide est un spécialiste reconnu des précurseurs avancés. Les précurseurs sont des molécules dotées de propriétés physiques et chimiques spécifiques, utilisées pour le dépôt des couches critiques lors de la fabrication des composants électroniques. Air Liquide s’appuie sur un processus complet comprenant la conception, la sélection et l’industrialisation des précurseurs avancés, en collaborant ses clients. Cette acquisition doit permettre de compléter la gamme Aloha et de créer de nouvelles synergies dans la recherche et l’industrialisation de molécules.

L’activité Électronique d’Air Liquide, qui compte plus de 3500 collaborateurs, a enregistré un chiffre d’affaires de 1 222 millions d’euros en 2012. Ses ventes portent essentiellement sur des gaz ultra-purs, des gaz spéciaux, de nouvelles molécules, des équipements de mise en œuvre de ces produits et des services personnalisés. La direction de la branche électronique est basée en Asie pour renforcer sa proximité avec les clients des secteurs des semiconducteurs, des écrans plats et du solaire photovoltaïque. En 2012, le chiffre d’affaires global d’Air Liquide s’est élevé à 15,3 milliards d’euros dont 82% hors de France.

Mardi prochain un comité d’entreprise extraordinaire consacré à la situation économique doit se tenir chez LFoundry à Rousset. Les 700 salariés du site redoutent l’annonce d’un plan social, croit savoir le quotidien Les Echos. La reconduction d’un contrat de fonderie avec Atmel, l’ancien propriétaire du site, n’a toujours pas été signée …

Or le contrat actuel s’achève fin juin. Selon les syndicats, l’activité du site aurait chuté de 30% depuis avril. La perte de ce contrat, si elle se matérialisait, mettrait en danger la survie du site. D’autant que, selon le quotidien économique, un fonds d’investissement saoudien qui devait nouer un partenariat avec Lfoundry a finalement jeté l’éponge.

Rappelons qu’en début d’année, le fondeur allemand a repris l’unité de production sur tranches de 200 mm de diamètre de Micron Technology, à Avezzano, en Italie. Cet accord, dont les termes financiers n’ont pas été révélés, s’accompagne pour Lfoundry d’un contrat de fonderie de 4 ans. LFoundry fabrique en effet dans l’usine d’Avezzano des imageurs CMOS pour le compte d’Aptina, l’ancienne filiale capteurs d’images de Micron dans laquelle le fabricant de mémoires américain a conservé une participation de 35%.

L’usine de LFoundry à Rousset dispose d’une capacité d'environ 20 000 tranches de 200 mm de diamètre par mois.

Impossible pour IHS de départager Bosch et STMicroelectronics pour le titre de premier fabricant mondial de mems en 2012 : le cabinet d’études leur attribue le même montant de chiffre d’affaires (793 M$) pour un marché qui a représenté 8,34 milliards de dollars en 2012, contre 7,96 milliards en 2011. Quatre fabricants se détachent du lot : outre les deux européens, Texas Instruments et HP complètent le quatuor, même si les deux américains semblent en perte de vitesse …

Les deux premiers fabricants mondiaux de mems ont des profils très différents. Bosch, qui a gagné deux places au classement grâce à une progression de ses ventes de mems de 8% en 2012, est incontestablement le leader des mems pour l’automobile (avec une part de marché de 27%). 82% de ses ventes de mems sont destinées à l’automobile.

Pour sa part, STMicroelectronics, dont les ventes de mems ont bondi de 23% en 2012, lui permettant de gagner trois places au classement, est avant tout le numéro un mondial des mems pour applications grand public et dans les mobiles. ST détient ainsi 32% du marché des mems pour applications grand public et mobiles, soutient IHS.

Avec des ventes en retrait de 3%, à 751 M$, Texas Instruments a perdu, pour sa part, son rang de premier fournisseur mondial de mems, en raison de l’essoufflement du marché des puces à miroirs pour la technologie de projection DLP. Le relais de croissance pour la technologie DLP que pourraient incarner les pico-projecteurs n’a pas été au rendez-vous, explique IHS. Les jeux de circuits DLP sont encore jugés trop chers pour des applications dans les mobiles grand public.

Hewlett-Packard perd aussi deux places, avec des ventes en retrait de 10%, à 677 M$. Son activité dans les mems concerne les têtes d’imprimante à jet d’encre. Or le marché des imprimantes à jet d’encre a chuté de 15% en 2012.

Selon IHS, les vingt premiers fabricants de mems ont accaparé 77% du marché en 2012. A noter qu’IHS exclut les prestations de fonderie de mems dans son étude, pour éviter de comptabiliser deux fois les mêmes activités (ST fabrique des mems pour les têtes d’impression de HP et TI fait de même pour les têtes d’impression de Lexmark, par exemple).

Classement 2012 des 20 premiers fabricants de mems

Le Grenoblois Isorg, spécialiste de l’électronique organique imprimée, et l’entreprise britannique Plastic Logic revendiquent le développement du premier capteur d’image au monde sur plastique en électronique organique (*). Le co-développement a consisté à déposer des capteurs organiques imprimés par Isorg sur une matrice de transistors organiques, sur un support plastique développé par Plastic Logic …

La conception de la matrice de transistors, le procédé de fabrication et le choix des matériaux ont été optimisés pour répondre aux demandes d’Isorg. La matrice obtenue, flexible et translucide, représente une rupture technologique dans la conception et la fabrication de capteurs d’image de grande surface. La technologie de Plastic Logic de transistors sur support flexible permet d’envisager de potentielles utilisations au-delà des écrans plastiques. La combinaison avec la technologie de photodétecteur organique d’Isorg ouvre des opportunités de développements pour de multiples applications basées sur la capture d’image numérique : des emballages intelligents, des capteurs pour les équipements médicaux et l’industrie du diagnostic, la sécurité (capteur biométrique de capture d’empreinte digitale), des capteurs pour l’environnement et le contrôle industriel, surfaces scanner et capteurs pour interfaces homme-machine avec interaction 3D pour l’électronique grand public (photocopieurs-scanners, smartphones, tablettes, etc.).

« Nous sommes ravis de démontrer l’intégration de notre technologie innovante de photodiode organique pour la conception des capteurs d’image de nouvelle génération. La possibilité de créer des capteurs d’image conformables de grande surface, plus fins plus légers pour plus de portabilité, et plus robustes ouvre de nouvelles perspectives pour les marchés de la santé, de l’industrie et de la sécurité », s’enthousiasme Jean-Yves Gomez, p-dg d’Isorg.

« Je suis ravi que Plastic Logic puisse désormais montrer le potentiel de sa technologie pour créer des matrices actives de transistors (backplanes) flexibles et translucides pour le co-développement de capteurs d’image conformables, mais également pour les futurs écrans OLED flexibles et des écrans LCD incassables », ajoute Indro Mukerjee, p-dg de Plastic Logic.

Isorg est un pionnier des photo-détecteurs et capteurs d’image en électronique organique, transformant le plastique et le verre en surfaces capables de vision (voir notre article).Fins, conformables, légers, à très faible consommation, ses capteurs d’images offrent des avantages indéniables par rapport aux capteurs traditionnels en termes de surface de détection, coût par unité de surface et d’intégration mécanique. Isorg est basée à Grenoble avec sa ligne pilote industrielle. Sa future unité de production industrielle sera basée à Sassenage (Isère) pour un démarrage de production en volume planifié fin 2014.

Reconnu pour sa technologie de transistors organiques, Plastic Logic est le pionnier de la recherche et des investissements en électronique plastique depuis la création de la société par les chercheurs du laboratoire de Cavendish de l’Université de Cambridge. La société a industrialisé le procédé et fabrique aujourd’hui des écrans flexibles en plastique (couleur et monochrome) et de différentes tailles. Ces écrans incassables lisibles avec la lumière naturelle sont conformables, fins, légers, et à très faible consommation. Ces écrans flexibles permettent des possibilités de design inédites pour faire évoluer et transformer les marchés de la signalétique, des montres et objets portables, de l’automobile etc.

Le capteur flexible a une surface active de 4cm x 4cm, un pitch de 375 µm (taille de pixel de 175 µm avec 200 µm entre chaque pixel) et une résolution de 94 x 95 = 8 930 pixels.


(*) Les premiers échantillons mécaniques sont exposés au salon LOPE-C 2013 qui se tient du 12 au 13 Juin à Munich, en Allemagne.

Après avoir intégré les capteurs Sensirion et Signal Quest à son catalogue, HDI Electronics, basé à Pérols dans l’Hérault, devient distributeur des marques Silicon Microstructures (SMI), Gas Sensing Solutions, Microrisc ou encore GreenTeg sur le territoire français …

Silicon Microstructures (SMI) est un fabricant américain de capteurs de pression absolue, relative et différentielle à base de mems. Créé en 1991, le Californien SMI fait partie du groupe Elmos. SMI maîtrise l’ensemble de son procédé de fabrication, de la conception de l’élément sensible au packaging du capteur fini.

Gas Sensing Solution est une jeune compagnie innovante basée en Ecosse. Crée en 2006, GSS a pour but de proposer des capteurs de CO2 à forte valeur ajoutée.

Microrisc est une société basée en République Tchèque, fondée en 1991, qui a développé une plateforme technologique de communication radiofréquence brevetée, dénommée IQRF, permettant de cibler des applications à très faible consommation d’énergie.

GreenTeg est une entreprise suisse spécialisée dans la conception de capteurs et de générateurs thermoélectriques.

Element Six, un spécialiste des matériaux en diamant synthétique, filiale du groupe De Beers, vient d’acquérir les actifs et la propriété intellectuelle de Group4 Labs, une entreprise spécialisée dans les technologies de nitrure de gallium (GaN) sur diamant pour la réalisation de composants RF et de forte puissance. Group4 a été le premier à proposer des tranches de semiconducteurs composés en technologies GaN sur diamant …

Le diamant synthétique permet une dissipation de chaleur jusqu’à cinq fois supérieure à celle permise par les matériaux existants (cuivre, carbure de silicium) ouvrant ainsi la voie à des productions de composants plus petits, plus rapides ou de plus forte puissance, avec une durée de vie et une fiabilité améliorées, souligne l’acquéreur.

Avec ce nouveau type de tranches de semiconducteurs, Element Six vise des applications civiles et militaires : stations de base, radars, satellites météo et de communications, convertisseurs pour véhicules hybrides et électriques, etc.

Spécialiste des matériaux en diamant synthétique pour tous types d’applications industrielles, Element Six, dont les ventes progressent de 20% par an, a son siège au Luxembourg, avec des unités de production aux Etats-Unis, en Chine, en Allemagne, en Irlande, en Suède et Afrique du Sud et au Royaume-Uni.

Tranche de nitrure de gallium sur diamant synthétique de 100 mm de diamètre