STMicroelectronics vient de publier un chiffre d’affaires annuel de 8,08 milliards de dollars, en baisse de 4,8% par rapport à 2012, reflétant la baisse des ventes de produits sans fil (anciennement ST-Ericsson). En excluant, les ventes liées à ST-Ericsson, le fabricant de semiconducteurs franco-italien a accru ses ventes de 3,2%, à 7,38 milliards de dollars, principalement grâce à la croissance de ses ventes de microcontrôleurs et de circuits pour l’automobile …

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« En 2013, si l'on exclut les anciens produits de ST-Ericsson, notre chiffre d'affaires a progressé de 3,2%, une performance meilleure que nos marchés cibles, les contributions majeures provenant des microcontrôleurs et des produits pour l'automobile. Nous avons également bien progressé sur le plan de la diversification de notre clientèle et des initiatives touchant à la distribution et au marché de masse. De plus, nos produits pour décodeurs numériques avancés et nos circuits intégrés pour applications spécifiques (ASIC) fondés sur la technologie FD-SOI nous ont permis de remporter de nombreuses qualifications et de susciter de l'intérêt auprès de grands équipementiers et opérateurs du monde entier. Nous avons fait de sérieux progrès dans la mise en œuvre du plan stratégique annoncé en décembre 2012 mais nous avons encore beaucoup à accomplir. Le démantèlement de ST-Ericsson a respecté le calendrier prévu et nos équipes chargées du développement des produits se sont enrichi de nouvelles compétences. De plus, nous avons réduit nos charges d'exploitation trimestrielles d'environ 25% par rapport au quatrième trimestre 2012 et ramené les coûts d'exploitation nets du quatrième trimestre à l'intérieur de notre fourchette cible. Nous avons engagé une modification structurelle progressive de notre empreinte industrielle qui aura des retombées positives sur notre marge brute et nous avons signé avec l'état français un accord-cadre majeur visant à soutenir nos efforts de R&D dans les technologies dérivées CMOS », a déclaré Carlo Bozotti, Président et CEO de STMicroelectronics.

En 2013, STMicroelectronics a ainsi réussi à réduire sa perte nette de plus de moitié : - 500 M$, contre -1,16 milliard de dollars en 2012.

Pour le quatrième trimestre 2013, ST a réalisé un chiffre d’affaires de 2,015 milliards de dollars (dont 27% réalisé via la distribution), en hausse de 0,1% en trois mois et en baisse de 6,8% par rapport au quatrième trimestre 2013. Par rapport au troisième trimestre, la ventilation géographique montre que les ventes ont progressé de 4,1% dans la zone Chine-Asie du Sud alors qu'elles ont reculé de 5,6% dans la zone Japon-Corée, de 2,8% dans les Amériques et de 1,0% dans la zone EMEA. En excluant les ventes liées à ST-Ericsson, les ventes de ST ont progressé de 0,2% en trois mois et de 3,9% sur un an, à 1882 M$. Sa perte nette trimestrielle atteint 36 M$.

Pour le premier trimestre 2014, ST prévoit de réaliser des ventes en baisse séquentielle de 9,5% (+/- 3,5 points), reflétant la saisonnalité des ventes et la baisse des ventes de produits de l’ex ST-Ericsson de plus de moitié par rapport au quatrième trimestre 2013.

« Nous allons poursuivre notre objectif d'atteindre une marge d'exploitation proche de 10% d'ici à la mi-2015, basé sur une combinaison de la croissance de notre chiffre d'affaires, l'amélioration de notre marge brute et la réduction du montant net de nos dépenses vers la partie basse de notre fourchette cible », poursuit Carlo Bozotti. Il reste encore beaucoup de chemin pour atteindre cet objectif : la marge d'exploitation du quatrième trimestre 2013, avant dépréciations et charges de restructuration ressort à 0,9%, avec une marge de 7,7% pour le segment SP&A (composants de détection et de puissance + composants pour l'automobile) et une marge négative de 8,5% pour le segment EPS (solutions de traitement embarquées).

Samsung Electronics vient de publier pour le quatrième trimestre 2013 un chiffre d’affaires de 59 280 milliards de wons (40,6 milliards d’euros), en hausse de 0,3% par rapport au troisième trimestre 2013 et de 5,7% par rapport au quatrième trimestre 2012. Par ailleurs, son bénéfice d’exploitation du trimestre a atteint 8310 milliards de wons (5,7 milliards d’euros), en baisse de 18% en trois mois et de 6% sur un an. Son bénéfice net recule de 11,4% en trois mois et progresse de 3,7% sur un an, à 7300 milliards de wons (5 milliards d’euros) …

Globalement, le géant sud-coréen aura réalisé un chiffre d’affaires record de 228 690 milliards de wons (156,5 milliards d’euros) en 2012, en hausse de 13,7% par rapport à 2012. A 30 470 milliards de wons (20,85 milliards d’euros), son bénéfice net annuel augmente de 28% par rapport à 2012, tandis que son bénéfice d’exploitation augmente de 27%, à 36 790 milliards de wons.

Au quatrième trimestre 2013, l’activité semiconducteurs du Coréen a représenté un chiffre d’affaires de 10 440 milliards de wons, en hausse de 7% par rapport au troisième trimestre 2013, dont 6520 milliards dans les mémoires (+2%). Le bénéfice d’exploitation trimestriel de la division a reculé séquentiellement de 3%, à 1990 milliards de wons.

Dans les afficheurs, Samsung a réalisé un CA trimestriel de 6460 milliards, en recul de 20% en trois mois, pour un bénéfice d’exploitation de 110 milliards, en chute de 89%.
L’activité du Coréen a progressé de 18% en trois mois dans les produits grand public (téléviseurs, etc.) à 14 270 milliards, avec un bénéfice d’exploitation en hausse de 88%, à 660 milliards de wons. La division communications mobiles et produits IT affiche des ventes trimestrielles en recul de 7%, à 33 890 milliards, pour un recul de 18% des bénéfices, à 5470 milliards.

Les prises de commandes et les facturations en équipements de production de semiconducteurs d’origine américaine ont continué d’augmenter en décembre, ouvrant la voie un rebond des investissements en 2014 ; pour les machines japonaises, le book-to-bill reste très élevé …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,38 milliard de dollars en décembre 2013 (le meilleur niveau depuis juin 2012), soit 11,1% de plus qu’en novembre 2013, et 48,3% de mieux qu’en décembre 2012. Les facturations ont pour leur part augmenté de 20,8% en un mois, à 1110 M$, et ont été supérieures de 33,8% à celles de novembre 2012. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est descendu à 1,02, contre 1,11 en novembre, 1,05 en octobre, 0,97 en septembre, 0,98 en août, et 1,00 en juillet 2013.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 107,799 milliards de yens en décembre (1035 M$), en baisse de 4,5% par rapport à novembre 2013, et supérieures de 49,1% à celles de décembre 2012. Les facturations ont, pour leur part, reculé de 2,2% en un mois, à 79,578 milliards de yens (764 M$) et ont été supérieures de 35% à celles de décembre 2012. Le book-to-bill japonais reste très élevé, à 1,35, contre 1,39 en novembre, 1,59 en octobre, 1,25 en septembre, 1,15 en août et 1,19 en juillet 2013.

Comme en 2012, Apple et Samsung ont dominé les achats de semiconducteurs en 2013, selon deux études publiées séparément par Gartner et IHS. Selon que l’on comptabilise uniquement les achats externes ou également les achats internes aux groupes, Samsung occupe le deuxième ou le premier rang mondial en achats de semiconducteurs …

Pour Gartner, qui comptabilise les achats internes, Samsung et Apple ont ainsi acheté pour 53,7 milliards de dollars de semiconducteurs en 2013 (+17% par rapport à 2012). Leur part de marché combinée dans les achats mondiaux de semiconducteurs est passée de 12% à 17%. Les dix premiers acheteurs mondiaux ont totalisé 114 milliards de dollars d’achats de semiconducteurs, soit 36% de la consommation mondiale et des achats en hausse de 8,4% par rapport à 2012.

Globalement, le marché des achats externes définis par IHS atteint 237, 2 milliards de dollars, contre 226,7 milliards en 2012 et 231,7 milliards en 2011. Le « sans fil » a représenté 31% des achats de semiconducteurs l’an passé, contre 22% pour l’informatique et 16% pour les produits grand public. Les plus fortes progressions d’achats par rapport à 2012 ont été le fait du secteur du « sans fil » (+20%), suivi de l’électronique industrielle (+7%), selon IHS.

Le Coréen Samsung Electronics vient de céder sur le marché la participation de 4,9% qu’il avait prise en juillet 2012 au capital du fabricant britannique de semiconducteurs pour applications mobiles CSR. Cette participation était intervenue dans un cadre plus large d’un accord stratégique qui avait vu Samsung acquérir les opérations de développement concernant les technologies de localisation et de connectivité sans fil du fabricant britannique pour 310 M$ ; plus de 300 salariés de CSR avaient alors rejoint le Coréen …

Les analystes expliquent ce retrait par la décision du géant coréen de délaisser le marché des appareils-photos numériques autonomes, de plus en plus boudés par les consommateurs, au profit des smartphones évolués avec fonction photo.

Selon IC Insights, le marché mondial des services de fonderie de circuits intégrés a progressé de 14% en 2013, à 42,8 milliards de dollars, soit six points de plus que l’ensemble du marché des circuits intégrés. Dans ce secteur, les prestations des purs fondeurs (TSMC, Globalfoundries, UMC, SMIC, etc.) ont crû de 16%, à 36,2 milliards de dollars, alors que celles des fabricants de puces qui proposent également des services de fonderie (Samsung, IBM, Fujitsu notamment) n’ont progressé que de 2%, à 6,6 milliards de dollars …

En 2014, ce marché des services de fonderie à deux vitesses devrait se poursuivre : +14%, à 41,2 milliards pour les purs fondeurs ; +3% à 6,8 milliards pour les fabricants-fondeurs. Une performance à comparer à la croissance de 7% prévue par IC Insights pour l’ensemble du marché des circuits intégrés.

En moyenne sur la période 2013-2018, le marché des purs fondeurs devrait croître de 12% par an en moyenne pour atteindre 64,6 milliards en 2018, soit le double de la croissance de 6% prévue par IC Insights pour l’ensemble du marché des circuits intégrés.