En début d’année, la France a notifié son projet d'octroyer une aide de 34 millions d'euros sous la forme d'une subvention et d'une avance récupérable à STMicroelectronics pour la réalisation du projet Tours 2015. Ce projet, qui rassemble les moyens de 15 laboratoires, vise la conception et la production de composants améliorant l'efficacité énergétique des appareils électriques, de composants passifs de nouvelle génération et de micro-batteries solides en film mince visant des modules autonomes d'énergie …

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La Commission européenne a conclu que cette aide octroyée par la France à STMicroelectronics pour le développement de nouvelles technologies dans le secteur nanoélectronique était conforme aux règles de l'Union européenne relatives aux aides d'État. La Commission considère, en particulier, que le projet contribuera à la réalisation des objectifs de l'UE en matière scientifique et environnementale sans fausser la concurrence de manière indue. L'enquête de la Commission a démontré que l'aide était à la fois nécessaire et suffisante pour inciter STMicroelectronics à réaliser ce projet de R&D qu'elle n'aurait pas mené spontanément.

« Le contrôle des aides d'Etat par la Commission européenne laisse toute sa place à des politiques industrielles modernes et intelligentes. Le projet Tours 2015, qui vise des avancées ambitieuses dans le domaine de la nanoélectronique afin de produire, à terme, des appareils plus économes en énergie, contribuera, grâce à la mise en place d’un grand partenariat de recherche, à structurer la filière. Ses apports scientifiques et environnementaux sont indéniables tandis que les distorsions de concurrence seront limitées », commente Joaquín Almunia, vice-président de la Commission chargé de la concurrence.

Pour développer ces nouvelles technologies, les travaux de R&D envisagés porteront sur trois axes majeurs : l’efficacité énergétique, l’intégration nomadique et les micro-sources d’énergie et rassembleront les moyens scientifiques et humains de 15 laboratoires.

Le projet « Tours 2015 » pourrait apporter une contribution importante à la préservation par l’Europe de la maîtrise des technologies et de la production les plus avancées dans le domaine du « More Than Moore » (c'est-à-dire l'intégration d’éléments hétérogènes utilisant des architectures et des techniques d’assemblage innovantes pour former de nouveaux micro et nano-composants), estime la Commission.

Le projet de recherche et développement Tours 2015, porté par le site de production de STMicroelectronics à Tours en lien avec le CEA et 13 laboratoires du CNRS, avait été sélectionné par la France en 2012 dans le cadre du premier appel à projets « Nanoélectronique » du programme économie numérique. Le coût de ce projet, d’une durée de 5 ans, est de 164 millions d’euros, et l’aide versée par l’Etat au titre du soutien aux travaux de R&D est de 69 millions d’euros, dont 34 millions d’euros pour STMicroelectronics.

Le projet Tours 2015, d’une durée de 5 ans (2012 – 2016), vise l’étude et le développement de composants nouveaux destinés à la maitrise avancée de l’énergie dans les dispositifs électroniques. Il porte en particulier sur :
• des composants innovants pour la conversion de l’énergie utilisant de nouveaux matériaux semiconducteurs tels que le nitrure de gallium ;
• des composants passifs aux performances accrues et à très faibles pertes grâce à l’emploi de nouveaux matériaux isolants ;
• l’intégration de micro-batteries et de circuits de récupération de l’énergie dans les composants électroniques.

Premier fondeur mondial, le Taïwanais TSMC affiche pour le mois de mars un chiffre d’affaires de 49,96 milliards de dollars taïwanais (1663 M$), en hausse de 6,7% par rapport à février 2014, et en progression de 13,2% par rapport à mars 2013. Sur les trois premiers mois de l’année, TSMC affiche ainsi une progression de ses ventes de 11,7%, à 148,22 milliards de dollars taïwanais (4933 M$) par rapport au premier trimestre 2013 …

De son côté, son compatriote UMC publie pour mars un chiffre d’affaires de 11,29 milliards de dollars taïwanais (376 M$), en hausse de 9,19% par rapport à février 2014 et en hausse de 17,61% par rapport à mars 2013. Sur les trois premiers mois de l’année, UMC affiche ainsi une progression de ses ventes de 14,08%, à 31,69 milliards de dollars taïwanais (1055 M$) par rapport au premier trimestre 2013.

Le distributeur en ligne et par catalogue Mouser Electronics annonce la signature d’un accord de distribution mondial avec l’Allemand Bosch Sensortec, un spécialiste des capteurs de type mems. Bosch Sensortec développe notamment des accéléromètres, des gyroscopes, des capteurs de pression et autres compas électroniques pour des applications grand public …

Ses produits sont destinés aux smartphones, tablettes, portables, montres communicantes, applications dans l’automobile, etc. Avec des ventes annuelles en progression de 26,1% en 2013, Bosch a dépassé le milliard de dollars de chiffre d’affaires dans les mems, selon IHS. Bosch tire 74% de ses ventes de mems de l’automobile (capteurs de pression, de débit, accéléromètres, gyroscopes, etc). Toutefois, l’essentiel de sa croissance est venu l’an passé de sa filiale Bosch Sensortec pour les ventes de mems pour applications grand public et mobiles, assure IHS. Non seulement Bosch Sensortec a dominé le marché des accéléromètres pour les smartphones des fabricants chinois, mais il a également remporté le marché des accéléromètres pour l’iPhone 5 et l’iPad Air. Bosch fournit également des capteurs de pression pour les tablettes et les mobiles de Samsung, ainsi que des capteurs inertiels 6 axes pour Sony, Samsung et HTC.

Filiale de TTI, Mouser propose plus de 4 millions de références de produits en ligne émanant de plus de 500 fournisseurs. Le distributeur revendique plus de 400 000 clients dans 170 pays.

NXP Semiconductors vient d’annoncer un investissement dans Senseg, une start-up finlandaise spécialisée dans les technologies tactiles, qui privilégie les textures de toucher et les contours dans le développement d’interfaces tactiles pour les marchés des smartphones, des consoles de jeux portables, des terminaux de navigation et des outils de commande dans l’automobile …

La technologie développée par Senseg (spatial haptic feedback technology) permet d’ajouter des sensations de toucher aux écrans tactiles standards. « C’est particulièrement important pour des applications dans l’automobile, où le conducteur, tout en effectuant des commandes, doit avoir les yeux constamment rivés sur la route », explique NXP pour justifier cet investissement.

Créée en 2006, Senseg a développé une technologie tactile brevetée électrostatique, entièrement « commandable » par logiciel et sans pièces en mouvement. Sa solution s’adapterait à n’importe quelle taille d’écran, sans accroissement de la complexité de production.

La start-up francilienne Kalray, spécialisée dans le développement de processeurs massivement parallèles appelés MPPA (Multi Purpose Processor Arrays), vient de lever 8 millions de dollars auprès d’ACE Management, de CEA Investissement et d’investisseurs privés, afin de développer sa présence sur le marché international et de préparer sa prochaine génération de puces …

Parallèlement, Joël Monnier, l’ancien vice-président corporate de STMicroelectronics en charge de la R&D de 1989 à 2004 qui a fondé Kalray en 2008, cède son poste de CEO de la start-up française à Eric Baissus. Joël Monnier conservera toutefois chez Kalray, une fonction non exécutive.

Eric Baissus a passé huit ans chez Texas Instruments avant de co-fonder en 2002 Open-Plug, une entreprise spécialisée dans le développement logiciel pour applications dans les téléphones mobiles. Open-Plug a été revendu à Alcatel-Lucent en 2010.

Par ailleurs, Kalray muscle son conseil d’administration avec la nomination de deux figures de l’industrie électronique : Gilles Delfassy, qui a été un temps à la tête de ST-Ericsson après avoir effectué l’essentiel de sa carrière chez TI, ainsi qu’Eric Bantegnie, p-dg d’Esterel Technologies, un entreprise spécialisée dans les logiciels et les outils de développement pour l’embarqué.

Fondée en 2008, Kalray est une société de semiconducteurs « fabless » et de logiciels qui conçoit et commercialise une nouvelle génération de processeurs massivement parallèles intégrés sur puce pour des applications à haute performances de petits et moyens volumes (voir notre article). Les domaines applicatifs couverts par Kalray sont typiquement : le traitement de l’image, de l’audio et du signal, le calcul scientifique, les infrastructures de communication et le contrôle industriel.

En février 2013, Kalray a débuté la commercialisation de son premier processeur MPPA (Multi Purpose Processor Arrays), basé sur une architecture parallèle et intégrant un réseau de 256 processeurs sur une seule puce de silicium. Les premiers clients de l’entreprise appartiennent aux mondes du calcul intensif basse consommation, de la vidéo, de l’industrie du pétrole et du gaz, et plus généralement de l’embarqué.

Malgré la hausse de 5% du marché mondial des semiconducteurs en 2013, à plus de 300 milliards de dollars, pour la seconde année de suite, le marché des matériaux pour la fabrication des semiconducteurs a reculé, diminuant de 3% en 2013, à 43,5 milliards de dollars, selon SEMI. Pour la sixième année de suite, le marché des matériaux a ainsi été supérieur à celui des équipements de production pour SC, qui a, quant à lui, chuté de 14%, à 31,6 milliards de dollars …

Selon l’organisation professionnelle, le marché des matériaux au niveau de la tranche a reculé de 23,44 milliards de dollars à 22,76 milliards entre 2012 et 2013, tandis que celui des matériaux pour le packaging a diminué de 21,36 à 20,7 milliards de dollars. Pour la seconde année de suite, ce sont les marché du silicium, des substrats avancés et des fils de bonding qui ont entraîné le recul du marché des matériaux pour semiconducteurs.

Pour 2014, bon nombre d’analystes tablent sur une croissance du marché des semiconducteurs de 5% à 10%. Dans ce contexte, SEMI estime que le marché des matériaux pourrait renouer avec la croissance (+2%) et celui des équipements pour SC progresser de 20% ou plus.

Par régions, pour la quatrième année de suite, Taïwan a été le principal consommateur de matériaux pour semiconducteurs, malgré une croissance nulle de sa consommation en 2013. L’Europe a représenté, pour sa part, 7% de la consommation mondiale, soit trois moins que Taïwan.