L’an passé, le marché mondial des capteurs et actuateurs a fait du surplace, affichant une progression de 0,3%, à 8,7 milliards de dollars, selon IC Insights. En cause, des ajustements de stocks chez les fabricants de téléphones mobiles, des prix moyens de vente à la baisse et des achats différés chez les fabricants de systèmes que la crise rend prudent. Mais 2014 devrait être l’année du rebond …

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L’atonie du marché en 2013 a été causée par l’érosion des prix et le ralentissement de la croissance en volume pour deux catégories de capteurs : les accéléromètres / gyroscopes (-2%, à moins de 2,5 milliards de dollars) et les capteurs de champ magnétique (-1%, à 1,4 milliard), ainsi que par la faiblesse persistante du marché des actuateurs (-4%, à 3,3 milliards, après le recul de 10% de 2012). Globalement, en 2013, le marché des capteurs a progressé de 3%, à 5,4 milliards de dollars, tiré par le marché des capteurs de pression (+16%, à 1,3 milliard).

Cette année, l’ensemble du marché des capteurs & actuateurs devrait croître de 14%, à 9,9 milliards de dollars, puis de 16% en 2015, à 11,4 milliards. Cette nouvelle vague de croissance devrait conduire à un marché de 15,1 milliards en 2018, soit une croissance annuelle moyenne de 11,7%. De nouvelles plateformes multi-capteurs pour les smartphones, l’essor de l’électronique sur soi (montres, dispositifs médicaux sans fil, systèmes de suivi de l’activité personnelle), les applications de l’Internet des objets, les actuateurs pour filtres RF, les micro-projecteurs de poche, les applications de santé (laboratoire sur une puce, test ADN, etc.), les puces microphones, les capteurs d’empreintes digitales et la prolifération des capteurs dans l’automobile devraient tirer ce marché, détaille IC Insights.

Ainsi, toutes les grandes familles de produits devraient enregistrer une croissance à deux chiffres dès cette année : +18%, à 1,6 milliard pour les capteurs de pression ; +14%, à 2,9 milliards pour les accéléromètres et gyroscopes ; +13%, à 1,6 milliard pour les capteurs de champ magnétique ; +11%, à 3,6 milliards pour les actuateurs.

Le quotidien Les Echos nous apprend ce matin qu’une quarantaine de salariés de LFoundry Rousset, en liquidation judiciaire depuis décembre, ont l’intention de déposer une projet de SCOP ((société coopérative de production) financée par leurs indemnités de licenciement pour reprendre le site de fonderie. Ils compteraient rallier à leur projet 300 anciens employés autour de la production de petites séries pour des applications dans les secteurs médical, militaire et spatial. Mais le temps presse …

Le projet de SCOP s’appuie sur une production initiale en services de fonderie de 100 tranches par semaine, qui serait portée à 3500 tranches d’ici un an.

Par ailleurs, le groupe californien General Vision, qui avait accepté il y a quelques jours de s'associer au projet de SCOP, a finalement retiré son offre, a annoncé aux « Echos » le représentant syndical CFDT, Jean-Yves Guerrini. On ne sait si une offre autonome de General Vision, telle qu’elle avait été évoquée en janvier et qui nécessitait un investissement de l’ordre de 20 millions d’euros, est toujours d’actualité.

En tout cas, le temps presse : le liquidateur judiciaire a conservé une quarantaine de salariés pour préserver le site jusqu’à fin avril.

Le Grenoblois Movea, l'un des premiers fournisseurs de technologies de fusion de données et de traitement des mouvements pour appareils d'électronique grand public, vient de prendre la tête d’un projet de R&D baptisé ASIMUT (pour Advanced and Smart Inertial Measurement Unit) de 8,5 millions de dollars. Ce projet associe également les Grenoblois Tronics, EASII IC et les laboratoires Léti et List du CEA pour développer un système de positionnement sans GPS à l’intérieur des bâtiments …

Le but de la plateforme ASIMUT est d’effectuer une mesure précise de la localisation et des mouvements de personnes à l’intérieur des bâtiments, même quand une localisation par GPS n’est pas disponible. Les applications concernent les pompiers, policiers, services de sécurité et autres opérateurs dont on pourrait suivre la progression et leurs mouvements à l’intérieur des bâtiments pour veiller à leur sécurité en cas de situation d’urgence. La plateforme pourrait également concerner des usages de réalité augmentée dans des musées notamment.

Les partenaires comptent ainsi développer un dispositif de type « wearable » intégrant capteurs et algorithmes de fusion de données avancés connecté à un smartphone via Bluetooth. Les premières démonstrations sont prévues pour la mi-2015.

En tant que chef de file, Movea apporte son expertise dans les technologies de traitement avancé des mouvements qui fournissent des informations précises et fiables de localisation.

Fabricant de mems, Tronics développera et fabriquera les accéléromètres et les gyroscopes de haute précision nécessaires au projet.

Centre de conception en électronique, informatique embarquée et temps réel et microélectronique, EASII IC va construire les prototypes du dispositif “wearable” depuis les spécifications jusqu’à sa production mécatronique.

Enfin, au travers de ses laboratoires de R&D Léti et List , le CEA contribuera à l’élaboration d’algorithmes innovants pour la localisation grâce à son expertise dans les techniques de traitement de données des capteurs.

Digi-Key annonce la signature d’un contrat de distribution mondial avec l’Américain SiTime pour ses circuits d’horloge silicium et ses oscillateurs à base de technologie mems, qui remplacent les produits à quartz conventionnels …

SiTime est une entreprise californienne spécialisée dans les circuits analogiques qui déjà livré plus de 200 millions de circuits d’horloge silicium et d’oscillateurs à base de technologie mems. Elle s’attaque ainsi marché des circuits temps-fréquence qui représente 5 milliards de dollars. Ses composants mems en silicium seraient plus performants, plus fiables et moins chers que les composants à quartz.

Selon le bilan annuel de Gartner, le marché mondial des équipements pour la fabrication des semiconducteurs a reculé de 11,5% en 2013, à 33,8 milliards de dollars. Le marché des équipements pour SC au niveau de la tranche s’en est mieux tiré que l’ensemble du marché, grâce à la lithographie, tandis que la baisse du marché des équipements pour l’assemblage en boîtier a été supérieure à celle de l’ensemble du marché …

Dans cette année de disette, on a assisté à un resserrement autour des lead ers : les cinq premiers fournisseurs ont totalisé près de 57% du marché, soit un gain de 5 points, tandis que les dix premiers se sont adjugés 70% des ventes, contre 68% en 2012.

Parmi les dix premiers fournisseurs, seuls Lam Research et ASLM ont vu leurs ventes progresser en 2013, tandis qu’Applied Materials a limité la casse. Les fournisseurs japonais, dont Tokyo Electron qui doit fusionner avec Applied Materials, enregistrent de fortes baisses dues au décrochage du yen face au dollar, et à une baisse des achats de la part de leurs clients.

Porté par l’essor du LTE, des circuits 64 bits et multicœurs et des avancées technologiques au niveau des technologies de production, le marché mondial des processeurs d’applications pour smartphones devrait croître en moyenne de 10,8% par an entre 2013 et 2018, pour atteindre 30 milliards de dollars à la fin de la période, selon Strategy Analytics. Intel devrait effectuer une percée …

Globalement, près de 100% des processeurs d’applications pour smartphones étaient à base de cœur ARM en 2012 ; mais la part de marché de la société britannique devrait baisser à 83% en 2018. Cette baisse devrait être due aux efforts d’Intel pour s’imposer dans ce domaine avec des produits 3G/4G et grâce à son expertise dans les technologies de production les plus fines (14 nm et au-delà), soutient Strategy Analytics.

Le cabinet d’études estime également que la pénétration des processeurs 64 bits dans les smartphones devrait passer de 3% en 2013 à 75% en 2018. Apple, Intel, Qualcomm et Samsung tireront parmi d’autres cette croissance. Le taux de pénétration des processeurs multicoeurs devrait passer, quant à lui, de 50% en 2012 à près de 100% en 2018. Enfin, la part des processeurs de type « stand-alone » devrait tomber de 38% en 2012 à 28% en 2018, grâce à l’offre de circuits multifonctions proposés en particulier par Qualcomm, MediaTek, Spreadtrum, Broadcom et Marvell.