Spécialisé dans les circuits analogiques et mixtes pour une large gamme d’applications, l’Américain Cirrus Logic vient d’annoncer son intention de racheter le Britannique Wolfson Microelectronics, le spécialiste écossais des circuits mixtes pour l’électronique grand public, notamment pour les applications audio. La transaction, approuvée par Wolfson, représente une valeur d’entreprise de 278 millions de livres, soit environ 467 millions de dollars …

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« Cette acquisition renforce le cœur d’activité de Cirrus Logic en tant que leader des composants de traitement du signal audio, nous permettant de nous différentier par le logiciel et l’apport de nouveaux produits comme les microphones mems », a déclaré Jason Rhode, président et Chief Executive Officer de Cirrus Logic. L’opération, qui étend la base de clientèle de Cirrus Logic et son portefeuille de solutions pour applications audio portables, sera financée en partie par la trésorerie de l’entreprise et par un emprunt de 225 M$.

Implanté à Edimbourg, Wolfson a été fondé en 1984. L’entreprise emploie aujourd’hui 437 personnes et a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 179 millions de dollars. Fondé également en 1984, le Texan Cirrus Logic emploie 751 personnes et a réalisé lors de son exercice fiscal 2014 clos fin mars un chiffre d’affaires de 714 M$.

Cirrus Logic anticipe 12 M$ d’économies annuelles un an après la finalisation de l’acquisition qui devrait intervenir au deuxième semestre.

Xilinx vient de clore son exercice fiscal 2014 sur un chiffre d’affaires annuel de 2,38 milliards de dollars, en progression de 10%. Ses ventes de circuits en technologie 28 nm ont représenté 380 M$ dont 140 M$ pour le dernier trimestre. Son bénéfice net annuel a progressé de 29%, à 630 M$ …

Pour son dernier trimestre, les ventes du fabricant der FPGA ont progressé de 5% en trois mois et de 16% sur un an, à 618 M$, pour un bénéfice net de 156 M$ (-11% en trois mois ; +19% sur un an). Lors du dernier trimestre, Xilinx a réalisé 21% de ses ventes en Europe, contre 27% en Amérique du Nord, 43% dans la zone Asie-Pacifique et 9% au Japon. Ses ventes européennes ont progressé de 3% en trois mois, mais ont reculé de 6% sur un an. Pour le trimestre en cours, Xilinx vise des ventes mondiales en hausse de 0% à 4% séquentiellement.

Son challenger Altera publie, pour sa part, un chiffre d’affaires trimestriel de 461,1 M$, en progression de 1% en trois mois et de 12% sur un an. Son bénéfice net a atteint 116,5 M$, contre 98,9 M$ il y a trois mois et 120,2 M$ il y a un an. Lors du trimestre, Altera a réalisé 26% de ses ventes en Europe, contre 15% en Amérique du Nord, 43% dans la zone Asie-Pacifique et 16% au Japon. Ses ventes européennes ont progressé de 11% en trois mois, et de 11% également sur un an. Pour le trimestre en cours, Altera vise des ventes mondiales en hausse de 2% à 6% séquentiellement.

Après avoir progressé de seulement 1,1% en 2013, la production mondiale de systèmes électroniques devrait croître de 3,9% cette année, à 1551 milliards de dollars, puis de 5% en 2015, selon Gartner. Dans ce contexte, la consommation mondiale de semiconducteurs qui a crû de 5,2% en 2013, devrait progresser de 5,4% cette année, puis de 4,8% en 2015 …

Quant aux investissements des fabricants de semiconducteurs, ils devraient croître de 5,5% cette année, à 60,9 milliards de dollars, puis de 10% en 2015, après avoir reculé de 1,6% l’an dernier. Notamment, les investissements dans les équipements de production de semiconducteurs devraient croître de 12,2% cette année, à 37,5 milliards de dollars (dont +13%, à 30,8 milliards pour les seuls équipements de traitement de la tranche).

Selon Gartner, l’accroissement des stocks à la fin de l’année 2013 a conduit les fabricants de puces à utiliser leurs capacités de production dans la fourchette basse des 80%. En 2014, l’accroissement de la demande devrait permettre un retour à des niveaux « normaux » concernant les stocks de composants et, partant, à un taux d’utilisation des capacités de production de près de 90% à la fin de l’année. Pour les composants les plus avancés, le taux d’utilisation des capacités de production devrait rester autour de 95% tout au long de l’année, un niveau propice au déclenchement des investissements, souligne le cabinet d’études.

Au premier trimestre, Texas Instruments a réalisé un chiffre d’affaires de 2,98 milliards de dollars, en hausse de 3% par rapport au premier trimestre 2013 (+11% en excluant les ventes de produits sans fil courants). Les circuits analogiques et les processeurs pour l’embarqué ont représenté 84% des ventes, contre 77% un an plus tôt. Son bénéfice net a progressé de 35%, à 487 M$, contre 362 M$ il y a un an …

L’amélioration de la conjoncture permet à l’Américain d’espérer un chiffre d’affaires compris entre 3,14 et 3,4 milliards de dollars pour le deuxième trimestre, soit une hausse médiane de 7% (+13% en excluant les ventes de produits sans fil courants).

Le fabricant de semiconducteurs néerlandais NXP Semiconductors publie un chiffre d’affaires trimestriel de 1,246 milliard de dollars, en hausse de 15% par rapport au premier trimestre 2013 et en recul de 4% sur un an (soit mieux que la saisonnalité habituelle des ventes). Ses seules ventes de produits ont progressé de 14% sur un an, à 1207 M$ (-4% en trois mois), dont +18% pour son activité HPMS (circuits mixtes hautes performances), à 912 M$ …

Son activité circuits standards a progressé de 6% sur un an, à 295 M$. Lors du trimestre, NXP a dégagé un bénéfice net de 110 M$, contre 96 M$ lors du trimestre précédent et une perte de 14 M$ au premier trimestre 2013.

Au premier trimestre, NXP a fait tourner ses usines à 93% de leur capacité, contre 95% trois mois plus tôt et 83% au premier trimestre 2013.

Pour le deuxième trimestre 2014, NXP s’attend à un chiffre d’affaires compris entre 1301 M$ et 1350 M$.

Annoncée en février 2013, la création d’une société commune fabless rassemblant les activités de Fujitsu et de Panasonic dans les circuits intégrés de type système sur une puce (SoC) sera effective d’ici à la fin de l’année 2014. Fujitsu, Panasonic et la banque de développement du Japon (DBJ) détiendront alors respectivement 40%, 20% et 40% de l’entreprise qui opérera de façon indépendante et aura vocation à être cotée en Bourse par la suite …

Cette répartition des parts a été obtenue en fonction des apports des deux groupes nippons concernant leurs activités dans les circuits systèmes. De son côté, la banque DBJ réalisera un investissement maximal de 20 milliards de yens (195 M$) au capital de l’entreprise et pourra lui accorder une ligne de crédit maximale de 10 milliards de yens.

La nouvelle entreprise va employer environ 3000 personnes pour un chiffre d’affaires annuel de 150 milliards de yens (1,46 milliard de dollars).

L’accord final entre les parties doit intervenir d’ici fin juin et l’intégration et le démarrage des activités de la nouvelle entreprise doit intervenir au cours du troisième trimestre de l’exercice fiscal 2015, soit avant fin décembre 2014. Yasuo Nishiguchi, l’ancien président de Kyocera, dirigera l’entreprise en tant que CEO.

La nouvelle entreprise de type fabless bénéficiera des compétences de ses deux géniteurs dans le développement de circuits systèmes pour les marches de la vidéo, de l’image et des réseaux. Elle visera les marchés en croissance notamment dans les domaines du cloud computing, du Big Data, des réseaux optiques, ainsi que des équipements pour le médical et de l’énergie. Outre sa volonté de devenir rapidement profitable et de se développer à l’export, la nouvelle entreprise aura également l’ambition d’être introduite en Bourse au cours des prochaines années.

Rappelons qu’au printemps 2013, Fujitsu avait également cédé son activité microcontrôleurs et circuits analogiques à l’Américain Spansion, un spécialiste des technologies de mémoires flash embarquées. A l’été 2013, Intel avait également racheté Fujitsu Semiconductor Wireless Products, une entité du groupe japonais implantée en Arizona et spécialisée dans le développement de transmetteurs RF pour le LTE. En décembre dernier, Fujitsu Semiconductor avait aussi annoncé un accord avec l’Américain Transphorm pour intégrer leurs activités respectives dans les circuits de puissance en nitrure de gallium (GaN).

De son côté, Panasonic a signé un accord de partenariat avec le fondeur israélien TowerJazz, dont il devient le principal client. Panasonic apporte ses trois usines japonaises de fabrication de semiconducteurs sur tranches de 200 mm et 300 mm de diamètre (Uozu, Tonami and Arai) à une société commune contrôlée par TowerJazz (51%) et dont il conserver 49% du capital.