Après avoir progressé de seulement 1% en 2012 et 2013, les ventes mondiales de composants optoélectroniques, de capteurs/actuateurs et de discrets (un secteur baptisé O-S-D pour Optoelectronics, Sensors/Actuators, and Discretes) devraient croître de 9% cette année pour atteindre le niveau record de 63,8 milliards de dollars, soit 18% de l’ensemble du marché des semiconducteurs, selon IC Insights …

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L’an prochain, le marché O-S-D devrait progresser de 8%, à 68,9 milliards de dollars. Entre 2013 et 2018, sa croissance annuelle moyenne devrait atteindre 6,8% pour finir à 81,5 milliards de dollars (contre +6,4% en moyenne entre 2008 et 2013), selon le cabinet d’études américain. Seule l’année 2017 devrait marquer un décrochage lié à un ralentissement économique anticipé par IC Insights.

Au troisième trimestre 2014, l’indice trimestriel de conjoncture du SIMTEC -Syndicat de l’Instrumentation de Mesure, du Test et de la Conversion d’Energie dans le domaine de l’Electronique-, est tombé à 945,285, soit son niveau le plus faible depuis le quatrième trimestre 2010 …

« Nous constatons qu’une tendance baissière se confirme, voire s’accélère. Les acteurs de notre communauté conviennent que la situation est sérieuse et qu’elle correspond à une réelle contraction du marché français du test et de la mesure », reconnaît Eric Fauxpoint, président du SIMTEC.

Pour autant, l’organisation professionnelle constate qu’une distinction se dessine entre les clients qui adressent essentiellement les marchés européens (et parfois uniquement le marché français), et qui investissent très difficilement, par rapport aux clients qui adressent les marchés mondiaux et/ou les technologies les plus avancées (5G, objets communicants, énergie…), et qui investissent toujours en France, fort des compétences qu’ils peuvent y trouver.

« Si l’heure est donc au réalisme, il ne faut pas pour autant céder au pessimisme à la française, car les fondamentaux (recherche publique et privé, grands noms de l’électronique mondiale, opérateurs ambitieux…) sont toujours là, se consacrant aux applications les plus prometteuses ; les acteurs du test et de la mesure doivent réagir sans cesse, en proposant des solutions parfaitement adaptées, en matière de technologie comme en matière de coût, à ces marchés dits « de niche » qui se multiplient », poursuit Eric Fauxpoint.

Les actions lancées par les fabricants français de circuits imprimés commencent à porter leurs fruits, selon l’organisation professionnelle Acsiel (Alliance des composants et systèmes pour l’industrie électronique), qui prévoit ainsi que l’année 2014 devrait être meilleure que les années précédentes pour cette profession …

Un rapport commandé par Acsiel à Bernard Bismuth, -grand expert de cette industrie-, sur le futur de la profession face aux attentes de ses donneurs d’ordre souligne plusieurs axes stratégiques qui sont pris en compte dans le plan d’action :
• Une consolidation des acteurs passant par des regroupements d’entités
Le dernier en date, celui du rachat de Systronic par Cimulec, constitue un acteur de taille européenne pour les marchés aérospatiaux et militaires.
• Des partenariats technologiques très en amont
Un exemple est le groupement Meredit constitué par 4 fabricants (Cimulec, Elvia, GTID, Systronic) qui travaille en partenariat avec de grands donneurs d’ordre et sur des programmes européens.
• Des investissements
L’année 2014 a vu des investissements importants de la plupart des fabricants (LDI, AOI, …), souligne l’organisation professionnelle.
• Des embauches
Les effectifs de la profession sont repartis à la hausse, affirme Acsiel, en particulier par l’embauche d’ingénieurs et techniciens pour mener à bien les programmes de développement.
• Une ouverture plus grande à l’export
Pour la première fois la plupart des membres d’Acsiel exposeront à Electronica 2014 avec 2 nouveaux venus Cibel er Cirly.

Les fabricants de circuits imprimés réunis dans Acsiel (Atlantec/ACB, Cibel, Cimulec, Cirly, Elvia, GTID, et Systronic) ont ainsi l’objectif de reconquérir des secteurs du marché français partis à l’étranger, tout en développant une activité plus importante à l’export.

Selon le rapport de B de B Consulting, la production française de circuits imprimés devrait représenter de l’ordre de 150 millions d’euros cette année. Elle est assurée par 22 entreprises répartis sur 30 sites de production. Seulement cinq sites ont plus de 50 employés. Globalement, l’industrie du circuit imprimé en France emploie 4500 salariés, dont 1400 pour la fabrication pure, 200 chez les fournisseurs et les entreprises complémentaires, ainsi que 2900 emplois indirects et partiels.



Acsiel, résultant de la fusion du Gixel et du Sitelesc, compte à ce jour 93 adhérents qui mobilisent 110 000 emplois directs et indirects et réalisent plus de 11 milliards d’euros de chiffres d’affaires. Présent sur tous les marchés irrigués par l’électronique, Acsiel englobe à la fois des fabricants, des concepteurs, des chercheurs, des importateurs de composants et systèmes électroniques ainsi que des fabricants et fournisseurs d’outils de conception, de tests de circuits et d’équipements spécifiques. Un tiers de ses adhérents sont des PMEs, un tiers des grands groupes, un quart provient d’ETI, mais Acsiel accueille également les grands laboratoires de recherche, les écoles, les pôles et associations du domaine de l’électronique en France.

L’an passé le marché des semiconducteurs pour l’automobile a progressé de 5% pour atteindre 26 milliards de dollars, selon IHS, qui souligne qu’un grand nombre de fabricants veulent monter à bord de ce secteur lucratif, dont la croissance est dopée par l’essor rapide de la demande en solutions d’info-divertissement, de fonctionnalités de communications et d’assistance à la conduite. Les récentes fusions-acquisitions, en projet ou finalisées, risquent de mettre à mal la suprématie de Renesas sur ce marché stratégique …

Ainsi le projet de rachat d’International Rectifier par Infineon constitue-t-il la plus sérieuse menace pour le fabricant japonais. L’an passé les ventes de semiconducteurs pour l’automobile d’Infineon et d’International Rectifier ont progressé respectivement de 11,7% et de 15,6%, quand, dans le même temps, le recul du yen face au dollar faisait reculer des ventes de Renesas dans l’automobile de 14,2%. L’avance de Renesas sur Infineon, qui dépassait encore 1,2 milliard de dollars en 2012, a ainsi fondu de 60%, souligne IHS. En ajoutant les ventes d’IR à celles du fabricant allemand, l’écart tombe même à 288 M$.

Autre transaction majeure, celle du fabricant d’imageurs CMOS Aptina Imaging par ON Semiconductor. Elle permet à ON de se rapprocher de la barre du milliard de dollars de ventes dans l’automobile (Aptina lui apporte 183 M$ de revenus dans l’automobile), mais surtout, elle permet à l’Américain de se positionner idéalement sur le marché des systèmes d’aide à la conduite (ADAS), très consommateur d’imageurs CMOS, un marché devrait croître, selon IHS, de plus de 10% par an en moyenne entre 2013 et 2020.

La forte présence d’International Rectifer sur le marché des IGBT, des modules de puissance et des MOSFET va renforcer les parts de marchés d’Infineon en discrets et accroître ses positions sur le marché des véhicules électriques et hybrides, commente IHS. Les commutateurs de puissance intelligents, les convertisseurs de données et les circuits spécifiques d’IR vont également compléter le portefeuille de produits d’Infineon et générer des économies d’échelle. Enfin, dans les circuits analogiques pour l’automobile, l’apport d’IR devrait permettre à Infineon de réduire l’écart avec STMicroelectronics, poursuit le cabinet d’études.

La troisième acquisition décisive concerne celle en cours du Britannique CSR par le géant américain Qualcomm. Avec cette acquisition stratégique, Qualcomm devient ainsi le quatrième fournisseur mondial d’ASIC pour l’info-divertissement automobile, avec une part de marché de 10%, avance IHS. En 2013, Qualcomm ne figurait qu’au onzième rang du secteur, avec une part de marché de 2,7%. Globalement, Qualcomm était le 43e fournisseur de semiconducteurs pour l’automobile en 2013 et CSR le 23e. Le rachat de ce dernier permet à l’Américain de figurer au 19e rang du classement 2013.

Le marché mondial des circuits analogiques devrait dépasser 43 milliards de dollars cette année, selon une étude que vient de publier Semico Research. Pour le cabinet d’études américain, le passage au tout mobile donne un coup de fouet salvateur au marché de l’analogique …

S’interfacer au monde réel avec des caméras, des applications tactiles, de commande-contrôle des gestes, de l’audio-vidéo : tout cela réclame des fonctionnalités analogiques, s’enthousiasme Semico Research. Sans compter les circuits intégrés de gestion de puissance qui sont indispensables pour le succès des terminaux mobiles.

Dans ce contexte, Semico Research prévoit que le marché des circuits analogiques représentera 130 milliards d’unités en 2018. Le seul marché de la gestion de puissance devrait représenter 12 milliards de dollars en 2018. Quant aux circuits analogiques dédiés, le secteur des communications absorbe 49% de ce segment de marché.

Après 11 mois de commandes d’équipements pour la fabrication des semiconducteurs supérieures aux facturations, la tendance s’inverse pour les machines américaines, alors que le book-to-bill pour les équipements japonais n’a été supérieur à l’unité qu’une seule fois au cours des six derniers mois. Pour autant, cette modération des commandes ne remet pas en cause une croissance à deux chiffres pour le marché mondial des équipements pour SC en 2014 …

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 1,17 milliard de dollars en septembre 2014, soit 12,9% de moins qu’en août 2014, mais 18,1% de mieux qu’en septembre 2013. Les facturations ont pour leur part reculé de 3,3% en un mois, à 1250 M$, et ont été supérieures de 22,5% à celles de septembre 2013. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains est descendu à 0,94 contre 1,04 en août, 1,07 en juillet, 1,10 en juin, 1,00 en mai et 1,03 en avril 2014.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 97,002 milliards de yens en septembre (906 M$), en hausse de 1,3% par rapport à août 2014, et inférieures de 8,4% à celles de septembre 2013. Les facturations ont, pour leur part, augmenté de 5,5% en un mois, à 103,876, milliards de yens (970 M$) et ont été supérieures de 22,8% à celles de septembre 2013. Le book-to-bill japonais est ainsi descendu à 0,93, contre 0,97 en août, 0,94 en juillet, 1,05 en juin, 0,82 en mai et 0,83 en avril 2014.