En octobre, les facturations de l’industrie allemande des circuits imprimés ont progressé de 4% par rapport à octobre 2013 et de 1% par rapport au mois précédent, tandis que les prises de commande ont reculé de 3,2% sur un an, mais ont été supérieures de 12% à celles de septembre 2014, selon les statistiques du Zvei …

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Sur les dix premiers mois de l’année, les facturations outre-Rhin sont ainsi supérieures de 3,4% par rapport à janvier-octobre 2013, et les prises de commandes ont été supérieures de 5% à celle de la même période de l’an passé.

Du fait du faible niveau des commandes d’octobre, le book-to-bill de septembre est resté inférieur à l’unité, remontant légèrement à 0,84, contre 0,75 en septembre.

Selon ABI Research, la téléphone mobile 5G mettra deux ans de plus que la 4G pour s’imposer. La prochaine norme de communications mobiles franchira en effet les 100 millions d’abonnés en 2025, soit plus de cinq après le démarrage de son déploiement, contre seulement trois ans pour la 4G …

Pour le cabinet d’études, c’est la complexité accrue des cellules 5G et des réseaux d’infrastructure qui explique ce retard au démarrage. Les pays qui iront le plus vite dans le déploiement de la 5G seront ceux qui ont une population importante, avec un pourcentage élevé dans les zones urbaines, ainsi qu’un tissu industriel avide de stratégies de développement de l’Internet des objets. Et ABI Research de citer les Etats-Unis, la Chine, le Japon, la Corée du Sud et le Royaume-Uni. Pas la France ?

Selon IC Insights, l’Internet des objets est bien l’application phare des prochaines années, mais aussi des années passées puisque depuis 2006, il a y plus de systèmes embarqués, d’équipements industriels, de capteurs d’instruments, de compteurs, de caméraux, d’animaux et d’autres objets connectés à Internet que d’humains reliés à la Toile avec leurs ordinateurs ou leurs smartphones. Côté consommation de puces, en revanche, la montagne accouche d’une souris …

Ainsi, selon l’étude américaine, la consommation de circuits intégrés utilisés pour la connexion à Internet des objets ne devrait pas dépasser 1% des totales de circuits intégrés cette année et atteindre au plus 3% d’un marché des circuits intégrés de 348,1 milliards de dollars en 2018. Pas de quoi se relever la nuit.

Si l’on élargit la focale en considérant l’ensemble des semiconducteurs nécessaires à l’IoT (circuits intégrés et composants O-S-D pour composants optiques, capteurs/actuateurs et semiconducteurs discrets), ce marché a représenté 3,9 milliards de dollars en 2013 (dont 71% de circuits intégrés, soit 2,7 milliards de dollars) et 29% de composants O-S-D (1,1 milliard de dollars, essentiellement des capteurs). En 2015, le marché des semiconducteurs pour l’Internet des objets devrait croître de 19%, à 5,6 milliards de dollars, et progresser en moyenne de 24,3% par an entre 2013 et 2018, pour atteindre 11,5 milliards à la fin de la période. En 2018, 65% de ce marché concernera les circuits intégrés et 35% les composants O-S-D.

Côté systèmes, si, en 2010, 71% des 7,7 milliards des connexions à Internet concernaient les objets, le ratio devrait grimper à 85% de 29,5 milliards de connexions à Internet en 2020. En considérant la valeur des systèmes liés à l’IoT (la part des sous-systèmes pour réaliser les fonctions de capteurs et de communications Internet), ce marché atteindrait 48,3 milliards de dollars cette année, avant de progresser de 19% en 2015, à 57,7 milliards. En 2018, le marché des sous-systèmes IoT devrait grimper à 103,6 milliards de dollars, soit une croissance annuelle moyenne de 21% depuis 2013 (39,8 milliards). La fonction IoT deviendra la norme pour pratiquement la moitié de tous les systèmes électroniques d’ici à la fin de la décennie.

Par applications, la ville connectée au sens large (réseaux électriques intelligents, routes et feux de circulation et autres infrastructures publiques) sera le premier débouché pour la consommation de semiconducteurs pour l’IoT, représentant un marché de 4,2 milliards de dollars en 2018 (soit une croissance annuelle moyenne de 15% depuis 2013). L’Internet industriel (dans les usines, pour la logistique et les applications de systèmes médicaux) consommera pour sa part 36% des semiconducteurs de l’IoT en 2018. L’automobile connectée devrait consommer 1,5 milliard de dollars en 2018 (+43,8% par an en moyenne). Les ventes de semiconducteurs pour le résidentiel connecté devraient, quant à elles, progresser en moyenne de 32,8% par an passant de 275 M$ en 2013 à plus de 1 milliard en 2018. Enfin, le marché des semiconducteurs pour l’électronique portée sur soi (wearables) devrait passer de 76 M$ en 2013, à 528 M$ en 2018 (+46,9% par an en moyenne).

Selon DigiTimes Research, le marché mondial des PC portables devrait reculer de 2,7% cette année, à 170 millions d’unités, avant de diminuer de 1,7% en 2015, à 167 millions d’unités. Pour autant, le Chinois Lenovo, premier fabricant mondial de PC, figurera l’an prochain au deuxième rang mondial pour la fourniture de terminaux informatiques mobiles (notebooks et tablettes), s’intercalant entre Apple et Samsung, grâce à son positionnement sur les PC portables …

Pour la suite, la situation ne devrait pas changer fondamentalement. Si même les professionnels sont de plus en plus attirés par les tablettes face aux notebooks, le déclin du marché des PC portables sera très lent. Ainsi, DigiTimes Research estime qu’en 2018, le marché mondial des PC portables atteindra encore 154,7 millions d’unités

Le marché allemand des semiconducteurs devrait croître de 7,2% cette année, à 11,3 milliards d’euros, selon le Zvei. Pour l’organisation professionnelle, le marché d’Outre-Rhin retrouve ainsi son niveau d’avant la crise de 2008. Pour 2015, le Zvei table sur une progression de près de 5%, à 12 milliards d’euros …

Par comparaison, le marché européen des semiconducteurs, qui avait progressé de 5,2% en 2013, devrait croître de 6,5% cette année, à 36 milliards de dollars, puis de plus de 3% l’an prochain, à 37 milliards. Quant au marché mondial, le Zvei estime que les prévisions initiales d’une croissance de 8% pour 2014 seront dépassées (+9% à +10%). L’an prochain, une croissance de 4% à 5% est attendue pour un marché des puces atteignant alors 345 milliards de dollars. L’Europe devrait voir sa part de marché se stabiliser autour de 10% de la consommation mondiale de semiconducteurs, escompte l’organisation professionnelle germanique.

L’automobile va représenter cette année 43% de la consommation allemande de semiconducteurs. Ce segment de marché devrait en efffet progresser de plus de 10% en 2014, à 4,9 milliards d’euros. L’industriel prendra cette année la deuxième place (+6%, à 2,8 milliards d’euros), devançant le traitement de données d’ingénierie (+6%, à 2,7 milliards). Suivent les télécoms (+7%, à 0,7 milliard d’euros) et l’électronique grand public (+1%, à 200 M€).

Selon l’association professionnelle GSMA, en Europe, le nombre de connexions mobiles, à l’exclusion de la M2M, s’établit actuellement à 688 millions et devrait atteindre 762 millions d’ici 2020. Il est prévu que la 4G représente 53% des connexions mobiles en Europe à cette date, par rapport à seulement 5% début 2014 et 10% début 2015. Cette migration technologique rapide est stimulée par une couverture des réseaux 4G en augmentation et l’adoption croissante des smartphones, tablettes, dongles et autre dispositifs de données 4G …

En ne comptant que les abonnés uniques, l’Europe devrait compter 431 millions d’abonnés uniques à la téléphonie mobile d'ici la fin de l’année, représentant 79% de la population de la région – le plus haut taux de pénétration de toutes les régions de la planète. Les abonnés uniques devraient passer à 454 millions d’ici 2020, soit un taux de pénétration de 82%.

Les réseaux 4G couvrent actuellement 63% de la population européenne, le seuil des 50% ayant été franchi en début d’année. Les réseaux 4G en Europe sont de plus en plus déployés en utilisant les fréquences du dividende numérique, libérées par le passage de la diffusion analogique à la diffusion numérique et destinées à être utilisées par les opérateurs de téléphonie mobile, ce qui permet une couverture à plus large portée. Les réseaux 4G devraient être accessibles par 83% de la population européenne d’ici 2020, soutient la GSMA.

Dans l'intervalle, les smartphones devraient représenter plus de la moitié des connexions mobiles de la région d’ici fin 2015 – un jalon déjà franchi dans plusieurs marchés individuels majeurs, dont la France, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. La GSMA prévoit 564 millions de connexions par smartphone en Europe d’ici 2020, soit près des trois quarts du total des connexions à ce moment-là.

Les dépenses d’investissements des opérateurs européens au cours de la période de sept ans entre 2008 et 2014 devraient atteindre un total de 155 milliards d’euros, et pourraient atteindre 170 milliards d’euros au cours des six prochaines années (entre 2015 et 2020), alors que les opérateurs continuent de se focaliser sur le renforcement de la capacité des réseaux et l’élargissement de la couverture 4G.

La prolifération des réseaux et terminaux 4G conduit à une hausse des volumes de données mobiles. Selon Cisco, la consommation de données mobiles en Europe de l’Ouest passera de 253 679 To par mois en 2013 à 1 900 486 To par mois en 2018, soit une hausse de 50% par an sur cette période.

Rapport de la GSMA



La GSMA représente les intérêts des opérateurs de téléphonie mobile dans le monde ; elle rassemble près de 800 opérateurs de téléphonie mobile, ainsi que 250 sociétés appartenant à l'écosystème mobile élargi, dont des fabricants de téléphones et d’appareils, des éditeurs de logiciels, des fournisseurs d'équipement, des sociétés Internet et des organismes dans les secteurs d’activité connexes.