Globalfoundries construit un centre de R&D de 2 milliards de dollars à New York
Deuxième fondeur mondial, Globalfoundries annonce la construction d’un centre de développement technologique pour renforcer son écosystème de R&D mondial en semiconducteurs depuis les masques, le silicium jusqu’au packaging. Ce centre, qui sera construit sur le campus de Saratoga County, à New York, qui abrite déjà la Fab 8 du fondeur, va mobiliser près de 2 milliards de dollars …

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La construction du centre de développement doit démarrer en début d’année et le centre de R&D devrait être opérationnel fin 2014. Le site de la Fab 8, dont la construction avait démarré en juillet 2009, représentera alors un investissement total de plus de 8 milliards de dollars. 2000 emplois directs ont été créés par Globalfoundries sur le site et ce centre de développement technologique devrait en créer 1000 de plus. Il est destiné à développer des technologies de production de semiconducteurs pour prendre en compte « le passage de l’ère du PC à celui des terminaux mobiles ». L’empilage de puces 3D et le développement de photomasques pour la lithographie EUV (Extreme Ultraviolet) feront partie de ses travaux de recherche.

La Fab 8 de Globalfoundries à New York peut disposer d’une capacité de production maximale de 60 000 tranches de 300 mm de diamètre par mois, pour produire des circuits en technologie 28 nm et moins. Au total, Globalfoundries, dont les usines sont également implantées à Dresde, en Allemagne, et à Singapour, dispose de 3 unités de production sur tranches de 300 mm de diamètre et de 5 fabs 200 mm.

Schweizer Electronic Singapore, une filiale du groupe allemand Schweizer, vient d’annoncer la création d’une société commune avec le Japonais Meiko Electronics pour produire des circuits imprimés à Hanoi, au Vietnam. Cette société commune devrait être créée au début de 2013 pour un démarrage de la production prévu pour le troisième trimestre 2013…

Les deux groupes, qui sont partenaires depuis avril 2009, vont construire une ligne de production commune de circuits imprimés dédiée aux clients européens pour les marchés de l’industriel et de l’automobile. La fabrication concernera des circuits imprimés standards sur substrat FR4, ainsi que des flex-rigides et des solutions dédiées à des applications d’électronique de puissance. La co-entreprise devrait bénéficier de l’infrastructure de l’usine existante de Meiko Electronics à Hanoi. Cette usine qui produit des circuits imprimés depuis 2011 emploie environ 1200 personnes.

Sur les neuf premier mois de l’année, Schweizer Electronic a réalisé un chiffre d’affaires de 77,5 M€, en recul de 7% par rapport aux neuf premiers mois de 2011, pour une bénéfice (EBIT) de 5 M€, contre un bénéfice de 8,3 M€, un an plus tôt. Pour l’ensemble de son année fiscale, Schweizer Electronic devrait réaliser un chiffre d’affaires compris entre 95 et 100 millions d’euros.

« Les difficultés macro-économiques, des niveaux de stocks de semiconducteurs en hausse et une demande affaiblie concernant les PC ont été les principaux facteurs qui ont freiné les fabricants de puce pour investir dans des capacités de production additionnelles », commente sobrement SEMI pour expliquer la faiblesse des ventes d’équipements pour SC en novembre. Les commandes de machines US ont continué de reculer séquentiellement, de même que les facturations de machines tant américaines que japonaises…

Selon SEMI, les prises de commandes en équipements US pour la fabrication des semiconducteurs ont ainsi représenté 720,4 millions de dollars en novembre, soit 3% de moins qu’en octobre 2012 et 26,3% de moins qu’en novembre 2011. Les facturations ont pour leur part reculé de 7,5% en un mois, à 911,9 M$, et ont été inférieures de 22,5% à celles de novembre 2011. Le book-to-bill (rapport commandes sur facturations) des fabricants d’équipements américains remonte mécaniquement à 0,79, contre 0,75 en octobre, 0,78 en septembre, 0,82 en août, 0,86 en juillet, 0,93 en juin, 1,05 en mai, 1,10 en avril, 1,12 en mars, 1,01 en février et 0,96 en janvier.

Selon la SEAJ (Semiconductor Equipment Association of Japan), les commandes en équipements pour SC japonais ont représenté 63,621 milliards de yens en novembre (754 M$), en hausse de 5,9% par rapport à octobre 2012, et en chute de 21,3% par rapport à novembre 2011. Les facturations ont, pour leur part, reculé de 17,3% en un mois, à 71,415 milliards de yens (846 M$) et ont été inférieures de 14,3% à celles de novembre 2011. Le book-to-bill japonais est ainsi remonté à 0,89 en novembre, contre 0,70 en octobre, 0,65 en septembre, 0,74 en août, 0,89 en juillet, 0,95 en juin, 0,91 en mai, 0,88 en avril, 0,78 en mars, 0,98 en février et 1,06 en janvier 2012.

Selon Gartner, le taux moyen d’utilisation des capacités de production des usines de semiconducteurs dans le monde devrait encore être inférieur à 80% à la fin de l’année 2012, avant de remonter lentement à environ 85% à la fin de 2013. Il ne devrait ainsi pas retrouver un niveau « normal » avant la fin de l’an prochain. Pour les circuits les plus avancés, les lignes de production ont tourné à environ 85% dans la seconde moitié de l’année 2012, un taux qui devrait légèrement dépassé les 90% à fin de 2013. Dans ce contexte, Gartner estime que les dépenses d’équipements pour SC chuteront à nouveau en 2013…

En effet, le cabinet d’études américain prévoit que les dépenses en équipements de production au niveau de la tranche de silicium (wafer fab equipment) plongeront de 17,4% cette année, à 29,9 milliards de dollars, avant de chuter à nouveau de 9,7% en 2013, à 27 milliards. Globalement, les investissements industriels des fabricants de semiconducteurs devraient chuter de 10,7% cette année, puis de 14,7% en 2013, en raison d’une surcapacité de production installée et d’un environnement macro-économique défavorable.

Certes, les dépenses d’investissements des fondeurs devraient progresser de 7,4% l’an prochain ; mais ils ne compenseront pas la baisse attendue des investissements des fabricants de semiconducteurs intégrés (IDMs) et celles des prestataires d’assemblage et de test de circuits intégrés, détaille le cabinet d’études américain. En 2012, les dépenses des fabricants de circuits logiques auront progressé d’un modeste 3%, grâce à la demande de circuits pour les terminaux mobiles (smartphones, tablettes). Les investissement dans les mémoires continueront d’être faibles en 2013.

Le fabricant allemand de connecteurs Harting a terminé son exercice fiscal 2011, clos le 30 septembre dernier, sur un chiffre d'affaires de 479 millions d'euros, en recul de 0,4% par rapport à l’exercice 2011 (481 M€). Le groupe familial a vu ses ventes reculer de 2,2% en Allemagne, à 177 M€. A l’inverse, ses ventes dans le reste de l’Europe on progressé de 4,3%, à 170 millions d’euros…

Dans les autres régions du monde, les évolutions ont été contrastées : -11,8% en Asie, à 82 M€ ; +13,6%, à 50 M€ sur le continent américain.

Durant l’exercice, Harting a augmenté son effectif mondial de 3,5%, à 3512 personnes, dont 1877 personnes en Allemagne.

Harting va également investir 10 millions d’euros cette année dans la construction d’un centre de technologie et de certification qualité qui sera implanté à Espelkamp. La cérémonie de démarrage du chantier a eu lieu en avril dernier. Ce centre, qui emploiera une soixantaine de personnes et prendra en charge le développement de nouvelles technologies pour qualifier les produits (test, analyse, certification), devait être préalablement construit au cours de l’exercice qui vient de s’achever.

Grâce à un investissement de 4 milliards de dollars décidé l’été dernier, le Coréen Samsung Electronics vient d’annoncer que la modernisation de son unité de production de semiconducteurs à Austin, au Texas, s’effectuait dans les temps pour pouvoir commencer à produire, à partir du deuxième semestre 2013 des processeurs d’applications pour terminaux mobiles en technologie 28 nm sur tranches de 300 mm de diamètre…

On ne sait pour l’heure si Samsung produira à Austin des processeurs d’applications pour Apple, le grand client, mais aussi le grand rival du géant coréen.

Parallèlement à la rénovation de l’usine, Samsung a également renforcé sa présence en recherche et développement sur le site avec environ 200 ingénieurs spécialisés dans le développement de technologies pour les processeurs d’applications mobiles. Samsung emploie sur son campus d’Austin environ 2500 personnes, et l’activité génère environ 2500 emplois indirects.

Depuis 1996, Samsung aura investi plus de 11 milliards de dollars à Austin d’ici à la fin de l’année et 15 milliards en comptant l’investissement de 4 milliards en cours.