Comme prévu, le Tribunal de commerce de Nanterre a accordé la reprise de FagorBrandt au groupe industriel algérien Cevital. Cette reprise porte sur deux sites industriels (Orléans, Vendôme) et les sites de Rueil et Cergy en région parisienne, soit plus de 1200 postes. Par ailleurs, le tribunal de commerce a statué sur la reprise des deux sites vendéens de FagorBrandt par S20 Industries à La Roche sur Yon et Variance Technologies à Aizenay. L’accord trouvé entre les repreneurs de ces sites et Cevital permet ainsi de sauvegarder près de 220 emplois supplémentaires …

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S20 Industries à La Roche sur Yon et Variance Technologies à Aizenay continueront à fournir la future entité Brandt France, qui retrouvera ainsi son nom historique, en équipements de lavage et de cuisson pendant une durée limitée leur permettant de migrer à terme vers de nouvelles activités industrielles.

Ces accords assurent le maintien de la totalité des sites industriels du groupe et permettent la sauvegarde de près de 1420 emplois sur les 1800 du groupe.

Arnaud Montebourg, Ministre de l’économie, déclare qu’il restera attentif au redémarrage de chacun des sites. Il invite par ailleurs la grande distribution à soutenir cet engagement industriel en permettant au groupe de reconquérir sa place de leader en France et aux équipements des marques Brandt, Sauter, Vedette et De Dietrich de retrouver rapidement leurs places dans les rayons des magasins.

Cevital, les banques et l'Etat vont investir au total 200 millions d'euros pour le redémarrage de l'activité, a précisé à l'AFP Arnaud Montebourg, dont un prêt de 47,5 millions d'euros du "fonds de résistance économique" qui devra être remboursé par la société algérienne.

Le tribunal de commerce de Saint Sébastien, en Espagne, vient finalement ce matin d’autoriser le groupe industriel algérien Cevital à reprendre les marques Brandt, Sauter, Vedette et De Dietrich du groupe d’électroménager Fagor pour 25 M€. Cette décision permettra la levée de la condition suspensive de son offre de reprise partielle de FagorBrandt en France …

Grâce à l’offre de Cevital, 1200 emplois directs devraient donc être préservés en France. Pour Arnaud Montebourg, ministre de l’économie, « le dénouement de ce dossier est la preuve que la production d’électroménager en France reste possible ».

Des offres de reprise complémentaires à celle portée par Cevital, qui concernent près de 200 emplois supplémentaires, seront également examinées ce jour par le tribunal de commerce de Nanterre, avance le ministre.

Les activités industrielles de FagorBrandt, en sommeil faute de trésorerie, ainsi que les approvisionnements devraient donc pouvoir reprendre.

Le quotidien Les Echos nous apprend ce matin qu’une quarantaine de salariés de LFoundry Rousset, en liquidation judiciaire depuis décembre, ont l’intention de déposer une projet de SCOP ((société coopérative de production) financée par leurs indemnités de licenciement pour reprendre le site de fonderie. Ils compteraient rallier à leur projet 300 anciens employés autour de la production de petites séries pour des applications dans les secteurs médical, militaire et spatial. Mais le temps presse …

Le projet de SCOP s’appuie sur une production initiale en services de fonderie de 100 tranches par semaine, qui serait portée à 3500 tranches d’ici un an.

Par ailleurs, le groupe californien General Vision, qui avait accepté il y a quelques jours de s'associer au projet de SCOP, a finalement retiré son offre, a annoncé aux « Echos » le représentant syndical CFDT, Jean-Yves Guerrini. On ne sait si une offre autonome de General Vision, telle qu’elle avait été évoquée en janvier et qui nécessitait un investissement de l’ordre de 20 millions d’euros, est toujours d’actualité.

En tout cas, le temps presse : le liquidateur judiciaire a conservé une quarantaine de salariés pour préserver le site jusqu’à fin avril.

Le groupe français de produits grand public HF Company a reçu une offre ferme de la part des fonds Demeter Partners et BNP Paribas Développement pour l'acquisition de son pôle confortique, composé des sociétés Avidsen, Extel, Maisonic et de leurs filiales, pour une valeur d'entreprise comprise entre 24 et 25,4 millions d'euros. Sur cette base, HF Company a consenti à Demeter et BNP Paribas Développement une exclusivité de négociation dans la perspective de réaliser cette transaction courant mai …

Cette transaction permettra aux pôles « digital domestique » et « haut-débit » du groupe HF Company d'atteindre la taille critique. Les sociétés Metronic, Omenex, Lea, LAN et leurs filiales bénéficieront ainsi d'investissements à venir, souligne HF Company
Les sociétés Avidsen et Maisonic et leurs filiales sont des créations du groupe HF Company dont le métier principal est d'apporter des solutions de confort, de sécurité de l'habitat à travers les circuits de grande distribution et le Web. La société Extel, acquise en 2003, par HF Company, est le leader de l'interphonie en grande distribution en France. Ce périmètre a réalisé 36,9 millions d'euros de chiffres d'affaires en 2013 dont 9,9 millions d'euros via ses filiales étrangères.

Spécialiste de l’univers domestique numérique, de la technologie des courants porteurs et de la confortique, le groupe français HF Company avait réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 95,4 M€, en baisse de 15,4% par rapport à l'exercice précédent. Son bénéfice net (hors perte de valeur sur écart d'acquisition) était ressorti à 1,7 M€, plus de 4 fois supérieur à celui de l'exercice précédent.

Demeter Partners est une société de capital investissement qui accompagne les entreprises de l'environnement et de la transition énergétique dans leur croissance. Avec plus de 350 M€ sous gestion, Demeter Partners est l'une des plus importantes sociétés de gestion européenne dans le domaine des Cleantech.

BNP Paribas Développement, filiale à 100% du groupe BNP Paribas, est une société de capital investissement qui intervient en minoritaire au capital de PME en France depuis plus de 20 ans. Son équipe gère en 2013 un portefeuille de 330 participations pour un montant investi de 500 M€.

En redressement judiciaire depuis le 2 juillet 2013, le sous-traitant Novatech Systems, filiale du groupe Novatech implantée à Genlis (Côte-d’Or), va perdre ses derniers 91 emplois, ous apprend France3-Bourgogne. Le Tribunal de commerce de Dijon vient en effet de prononcer la liquidation judiciaire de cette ancienne usine de Technicolor …

Technicolor, qui s’appelait alors Thomson Multimédia, avait cédé cette unité de production de décodeurs au groupe de sous-traitance Novatech en 2008. L’usine employait alors 200 personnes. L’échec de la diversification de la clientèle du site serait à l’origine de ses déboires Les autres implantations de Novatech (Lannion et Pont-de-Buis) ne sont pas concernées par cette décision judiciaire.

Le spécialiste allemand des cartes embarquées Kontron poursuit sa restructuration pour restaurer sa profitabilité. A l’occasion de la publication de ses résultats annuels déficitaires, Kontron annonce qu’il va céder des activités dans le secteur de l’énergie représentant 15% de ses ventes annuelles, tout en poursuivant ses opérations de passage en revue et de simplification de sa gamme de produits et en réduisant son nombre de fournisseurs et de distributeurs …

Kontron annonce ainsi qu’il a vendu sa participation de 40% dans son compatriote Ubitronix system solutions et est entré en négociations pour céder cet été ses participations en Russie dans le projet RTSoft. Ces projets de services centrés sur le secteur de l’énergie et de la puissance ont représenté environ 80 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, soit 15% des ventes annuelles de Kontron.

Au terme de son exercice fiscal 2013, Kontron aura engrangé 446,4 millions d’euros de prises de commande, contre 455 M€ en 2013 (507,6 M€ contre 522,1 M€ en 2012, si l’on tient compte des activités dans l’énergie liées à Ubitronix et RTSoft). Malgré ce recul, Kontron souligne toutefois un fort rebond des prises de commandes lors du quatrième trimestre (143,9 M€). Pour l’exercice 2013, le chiffre d’affaires de Kontron a ainsi atteint 445,3 M€, en baisse par rapport aux 466,9 M€ de 2012 (526,5 M€ contre 547 M€ en 2012, si l’on tient compte des activités dans l’énergie liées à Ubitronix et RTSoft).

Hors éléments exceptionnels, le bénéfice (EBIT) annuel de Kontron a atteint 4,6 M€ après une perte de 1,9 M€ en 2012. Mais en incluant les coûts liés au programme de restructuration (33,5 M€ en 2013), Kontron affiche une perte de 29 M€, contre une perte de 24,7 M€ en 2012.

Kontron, qui a réduit à deux (Augsburg et Deggendorf) le nombre de ses sites en Allemagne, a également commencé le passage en revue de son portefeuille de produits en vue d’une simplification et d’un resserrement de sa gamme. Un tiers de sa gamme a été passée au crible et 800 références de produits ont été identifiées comme devant être éliminées. 1300 autres produits devraient suivre d’ici six mois. Concernant la consolidation de son réseau de fournisseurs et de distributeurs, Kontron indique que l’objectif est de passer de 1900 fournisseurs actuellement à moins de 500. Dans une première approche, l’entreprise s’est attelée à négocier des baisses de prix. Quant au nombre de distributeurs, il est déjà passé d’une centaine à moins de 40.

Pour l’année fiscal en cours, Kontron vise un chiffre d’affaires de 450 M€ à 470 M€, à comparer à 445,3 M€ en 2013. Pour 2016, la direction de Kontron s’est fixée comme objectif d’atteindre un chiffre d’affaires d’au moins 550 millions d’euros avec une marge brute de plus de 25% et une marge opérationnelle de plus de 6%.