STMicroelectronics annonce ce lundi matin son nouveau plan stratégique. Aboutissement d'une étude stratégique lancée voici plus d'un an, ce plan débouche principalement sur son désengagement de ST-Ericsson et sur son recentrage sur cinq moteurs de croissance (les MEMS et les capteurs, l'électronique de puissance intelligente, les produits pour l'automobile, les microcontrôleurs et les processeurs d'application y compris pour les applications numériques grand public), avec pour objectif d'atteindre rapidement une marge d'exploitation de 10%…

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« Aujourd'hui, nous annonçons le nouveau ST, en phase avec le nouvel environnement de marché », a déclaré Carlo Bozotti, Président et CEO de STMicroelectronics. « Fort de ce constat, nous avons pris la décision de nous désengager de ST-Ericsson après une période de transition. Nous continuerons à soutenir ST-Ericsson en tant que partenaire de sa chaîne logistique, partenaire pour les technologies de fabrication avancées et fournisseur de propriété intellectuelle pour les processeurs d'application ».

« Notre nouvelle stratégie est centrée sur le leadership dans les produits de détection et de puissance (Sense & Power) et les produits pour applications automobiles, ainsi que sur les solutions de traitement embarquées », a ajouté Carlo Bozotti.

Le groupe va concentrer ses activités sur cinq domaines de produits : les microsystèmes électromécaniques (MEMS) et les capteurs, l'électronique de puissance intelligente, les produits pour l'automobile, les microcontrôleurs et les processeurs d'application, y compris pour les applications numériques grand public.

Une organisation en deux segments de produits
La nouvelle stratégie de la Société repose sur une organisation en deux segments de produits : les produits Sense & Power et pour l'automobile (Sense & Power and Automotive Products) ; et les solutions de traitement embarquées (Embedded Processing Solutions).

Le secteur Sense & Power comprend les MEMS et les capteurs, les produits analogiques avancés et les circuits de puissance discrets ; ainsi que dans les produits pour applications automobiles, de la transmission à la sécurité, et de l'habitacle à l'info-divertissement.

Avec les solutions de traitement embarquées, la société va se concentrer sur le cœur des systèmes électroniques plutôt que sur l'accès sans fil à haut débit. Le segment Solutions de traitement embarquées englobe les microcontrôleurs, les produits d'imagerie, les produits grand public numériques, les processeurs d'application et les circuits ASIC numériques.

Dans le cadre de son nouveau modèle financier, ST table sur la rentabilité de ces deux segments de produits et sur leur capacité à générer des liquidités. Tout particulièrement, le segment Solutions de traitement embarquées doit devenir rentable grâce à une focalisation accrue sur la technologie et les produits, à l'extension de la clientèle et aux synergies de fabrication entre les microcontrôleurs et les produits numériques.

En 2013, ST sera ainsi présent sur un marché estimé à 140 milliards de dollars. ST vise une marge d'exploitation de 10 % ou plus. Pour atteindre ce modèle financier, ST compte réduire ses dépenses d'exploitation nettes à une moyenne trimestrielle comprise entre 600 et 650 millions de dollars d'ici au début de l'année 2014. En 2011, ST a réalisé un chiffre d'affaires net de 9,73 milliards de dollars.

Désengagement de ST-Ericsson d’ici au troisième trimestre 2013
En raison des changements majeurs survenus dans la dynamique du marché sans fil, ST a pris la décision de se désengager de ST-Ericsson après une période de transition et négocie actuellement ses options de sortie. Ce processus a démarré, la période de transition devant s'achever au cours du troisième trimestre 2013.

ST continuera à apporter son soutien à ST-Ericsson en tant que partenaire de sa chaîne d'approvisionnement, partenaire pour les technologies de fabrication avancées (technologie totalement « déplétée » sur silicium sur isolant - FD-SOI) et fournisseur de blocs de propriété intellectuelle pour processeurs d'application.

La structure de ST en 2011

L’équipementier télécoms Nokia Siemens Networks annonce la vente de son activité réseaux optiques à l’investisseur californien Marlin Equity Partners. Ce désengagement s’inscrit dans le plan de restructuration du fabricant télécoms en vue de sa transformation en tant que spécialiste du large bande mobile. Le montant de la transaction, qui devrait être finalisée au premier trimestre 2013, n'a pas été communiqué…

La nouvelle entreprise aura son quartier général à Munich, en Allemagne. Elle emploiera plus de 1900 personnes, essentiellement en Allemagne, au Portugal et en Chine.

Nokia Siemens Networks (14 milliards d’euros de CA en 2011) poursuit ainsi sa cure d’amaigrissement qui doit le conduite in fine à la suppression de 17 000 emplois dans le monde d’ici fin 2013, soit 23% de son effectif mondial.

Au troisième trimestre, Nokia Siemens Networks a néanmoins réussi à augmenter ses ventes de 5% en trois mois et de 3% sur un, à 3,5 milliards de dollars, et surtout à dégager un résultat d’exploitation positif de 182 M€, contre une perte de 227M€ il y a trois mois et 114 M€ il y a un an.

Cassidian, la division défense et sécurité du groupe EADS annoncé vendredi un plan de restructuration et d’allégement de ses structures dans le but de générer au moins 200 millions d’euros d’économies par an d’ici à 2014. Ces mesures d’économies incluent la suppression d’environ 850 postes, essentiellement dans les fonctions managériales et administratives…

« Nous stabiliserons nos activités de défense et investirons davantage dans plusieurs segments de la sécurité bien choisis, tels que les systèmes de sécurisation des frontières et les systèmes de communication », a indiqué Bernhard Gerwert, CEO de Cassidian. Au-delà de ses marchés européens traditionnels que sont l’Allemagne, la France, l’Espagne et le Royaume-Uni, Cassidian entend aussi renforcer sa présence au Moyen-Orient, au Brésil, en Inde et aux États-Unis. La filiale d’EADS indique souhaiter réaliser la baisse prévue des effectifs sans avoir recours à des licenciements forcés.

Filiale d’EADS, Cassidian est spécialisé dans le domaine des solutions et systèmes de sécurité intégrés et de l’intégration de grands systèmes, proposant à ses clients civils et militaires des produits et services à forte valeur ajoutée : systèmes aériens (aéronefs et systèmes de drones), systèmes navals, terrestres et « interarmées », renseignement et surveillance, cybersécurité, communication sécurisée, systèmes de test, missiles, services et support. Avec quelque 28 000 employés, Cassidian a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 5,8 milliards d’euros.

A l’heure où des articles de presse stigmatisent le déplacement du centre de gravité d’Alcatel-Lucent vers les Etats-Unis au détriment de la France concernant des fonctions essentielles de management, l’annonce hier du détail du plan de restructuration de l’équipementier télécoms dans l’Hexagone donne du crédit à cette inquiétude. L’activité de R&D d’Alcatel-Lucent France n’est en effet pas épargnée par les suppressions d’emplois. La direction de l’entreprise admet 230 suppressions de postes de R&D, quand les syndicats estiment que la R&D représente plus d’un tiers du plan (254 postes dans le secteur des réseaux ; 108 postes dans le secteur service software et solutions et 3 postes supprimés chez les Bell Labs)…

Si depuis longtemps Alcatel n’est plus un client majeur pour la filière électronique française, cette amputation des moyens de R&D n’est pas un bon signe pour la vitalité de l’électronique française.

Globalement, l'équipementier télécoms va supprimer 1430 postes en France dans le cadre d’un plan de départs « basé sur le volontariat ». 934 postes seraient supprimés chez Alcatel-Lucent France, la principale filiale du groupe dans l’Hexagone, contre 996 estimés précédemment. En dehors de la R&D, les fonctions les plus touchées sont, selon le communiqué de l’intersyndicale : les services clients (239 postes), la vente et le marketing (143), les postes administratifs (45) et les finances (138).

La répartition des suppressions par site est la suivante : 362 postes à Velizy (17%) site fermé par le groupe. Le centre de Sophia-Antipolis perd 19 de ses 22 employés (86%) et semble donc condamné. Le centre de Villarceaux perd 171 postes (12%), celui d’Ormes perd 53 emplois (16%), Toulouse 16 postes (14%), Lannion 139 emplois (16%), Orvault 122 (23%), Rennes 20 (16%) et Eu 28 postes (9%).

En grande difficulté, le Japonais Sharp vient d’annoncer que 2960 salariés avaient répondu favorablement au plan de départ volontaire décidé cet été, soit près de 1000 personnes de plus que prévu initialement. Ces salariés quitteront l’entreprise le 15 décembre prochain. Sharp va comptabiliser une perte exceptionnelle de 25,3 milliards de yens (243 millions d’euros)…

Rappelons que, selon l’agence de presse japonaise Kyodo, Sharp aurait décidé de supprimer non plus 5000 mais 11 000 emplois, soit environ 20% de son effectif de 56 756 personnes, de réduire les salaires et de vendre des actifs. Ces 2960 départs volontaires font partie de ces 11 000 suppressions d’emplois prévues.

Pour son trimestre fiscal clos fin septembre, Sharp a réalisé un chiffre d’affaires de 645,5 milliards de yens (8 milliards de dollars), en baisse de 4% sur un an, avec une perte nette de 249,1 milliards de yens (3,1 milliards de dollars). Engagé dans une vaste restructuration et craignant ouvertement pour sa survie, Sharp prévoit que sa perte nette annuelle pour l’exercice clos fin mars 2013 atteindra 450 milliards de yens (5,6 milliards de dollars), soit près du double de sa prévision initiale d’une perte de 250 milliards.

Les négociations avec Hon Hai Foxconn traînent en longueur et des rumeurs font maintenant état de pourparlers avec d’autres partenaires stratégiques qui auraient intérêt à la survie du fournisseur nippon (les noms d’Intel, de Qualcomm, d’Apple, de Google, voire de Microsoft sont régulièrement évoqués).

Filiale depuis juillet dernier du spécialiste américain des technologies de packaging Tessera Technologies, DigitalOptics (DOC) annonce un recentrage de ses activités sur les modules photo de type mems pour les téléphones mobiles. L’ancienne division modules de prises de vue pour appareils photos numériques de Flextronics va, dans ce cadre, réduire son effectif de 40%, en dehors de son personnel de production de Zhuhai, en Chine. Hors production, son effectif va ainsi passer de 450 à 180 personnes…

DigitalOptics va notamment fermer ses activités en Israël et étudie la vente d’une implantation à Charlotte, en Caroline du Nord. Cette restructuration doit lui permettre d’économiser 15 à 18 M$ par an.

Avant le transfert de Flextronics à Tessera Technologies, DOC disposait en Chine d’une capacité de production de 50 millions de modules photo par an.