Le Japonais Sharp a publié hier un chiffre d’affaires annuel de 2478 milliards de yens (18,76 milliards d’euros) pour son exercice fiscal clos fin mars, en hausse de 0,9% par rapport à l’exercice précédent. En grande difficulté financière, le groupe a enregistré une perte nette record de 543,2 milliards de yens (4,11 milliards d’euros), après une perte de 376 milliards de l’exercice précédent. Le groupe a présenté un plan de redressement à trois ans, qui doit le conduire à dégager un bénéfice net de 80 milliards sur un chiffre d’affaires de 3000 milliards de yens au terme de son exercice qui s’achèvera en mars 2016 …

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Sharp, qui a également annoncé une nouvelle équipe dirigeante, a été victime de ses investissements gigantesques dans les écrans LCD au cours des années précédentes, qui ont conduit à une perte nette cumulée de 900 milliards de yens lors de ses deux derniers exercices annuels. Notons que ses ventes annuelles de LCD ont fortement progressé au cours du dernier exercice : +17,4%, à 846,7 milliards de yens (6,4 milliards d’euros). Mais la perte d’exploitation de la branche s’est lourdement aggravée sous le poids des restructurations, passant de 42,2 à 138,9 milliards de yens. L’amélioration de la rentabilité de cette activité, toujours stratégique pour le groupe, est donc déterminante. C’est notamment le sens de l’accord avec Samsung, un client pour ses afficheurs LCD.

Par ailleurs, le groupe va revoir à la loupe son portefeuille d’activités pour abandonner les segments les moins rentables. Le groupe compte également se développer davantage à l’export (la faiblesse du yen par rapport au dollar lui procure un avantage concurrentiel actuellement), notamment dans la zone ASEAN.

Détail du plan de redressement de Sharp
Présentation des résultats annuels

Lors de la publication de ses résultats trimestriels, Agilent Technologies a annoncé un plan de restructuration qui va conduire à la suppression de 450 emplois, soit une réduction de son effectif mondial de l’ordre de 2%. Cette restructuration doit permettre à l’Américain de réduire ses coûts d’exploitation annuels de l’ordre de 50 M$ …

Pour son deuxième trimestre fiscal clos le 30 avril, Agilent Technologies a enregistré un CA de 1,73 milliard de dollars, stable sur un an ; son bénéfice net trimestriel a atteint 166 M$ contre 255 M$ lors du deuxième trimestre de l’exercice précédent. Ses prises de commande du trimestre ont représenté 1,69 milliard de dollars, en baisse de 8% par rapport au même trimestre de l’exercice précédent.

La branche mesure électronique du fabricant américain a enregistré un recul de 13% de ses ventes sur un an, à 760 M$, à cause d’une baisse d’activité sur le marché du sans fil. Ses prises de commande trimestrielles ont chuté de 27% sur un an, à 701 M$. Le bénéfice d’exploitation de la branche a atteint 156 M$, contre 205 M$ il y a un an.

Pour le trimestre en cours, Agilent prévoit un CA global compris entre 1,63 et 1,66 milliard de dollars. Pour l’année fiscale, Agilent vise un chiffre d’affaires compris entre 6,75 et 6,85 milliards de dollars, soit un recul par rapport à son estimation précédente d’un CA annuel compris entre 6,9 et 7,1 milliards de dollars. Lors de l’exercice précédent, Agilent avait réalisé un CA de 6,9 milliards de dollars.

Placé en redressement judiciaire le 19 mars dernier par le Tribunal de commerce de Bobigny, Dane-Elec Memory, fabricant et distributeur de produits numériques à base de mémoire flash, fait l’objet de trois offres de reprise. L’administrateur judiciaire a en effet été saisi de trois offres, sans dévoiler l’identité des candidats à la reprise. Le Tribunal de commerce de Bobigny devrait examiner les offres lors de son audience du 27 mai 2013 …

Dane-Elec Memory, dont le chiffre d’affaires est tombé à 58 M€ en 2012 contre 95,4 M€ en 2011, est spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits numériques (mémoires Flash et Dram). Dane-Elec est aussi distributeur exclusif de produits de mémoire flash de grandes marques, incluant Duracell, Marvel Comics, Harry Potter et Disney. En France, Dane-Elec Memory dispose d'une filiale de distribution professionnelle de produits nomades (Intervalle).

Fujitsu amplifie la restructuration de son activité semiconducteurs. Le groupe japonais va céder son activité microcontrôleurs et circuits analogiques à l’Américain Spansion, un spécialiste des technologies de mémoires flash embarquées. Fujitsu connaît bien Spansion, puisque l’entreprise avait été créée en 1993 en tant que société commune entre Fujitsu et AMD pour concevoir et produire des mémoires flash à architecture NOR …

Depuis, Spansion est devenu indépendant, a été restructuré et s’est réorienté sur les solutions à base de mémoires flash pour les systèmes embarqués.

Le montant de l’acquisition est d’environ 110 millions de dollars, sans compter un stock de composants évalué au moment de la signature de l’accord définitif de rachat à 65 M$.
« Cette acquisition conforte notre stratégie de nous développer sur le marché des systèmes sur une puce qui nécessitent une expertise dans la technologie de mémoire flash embarquée », commente Spansion, qui cible notamment les marchés de l’automobile, de l’industriel et du grand public.

Pour Fujitsu, cette cession intervient après sa décision de février 2013 de regrouper ses activités dans les systèmes sur une puce avec son compatriote Panasonic (voir notre article). En février, Fujitsu présentait cette opération comme devant s’inscrire dans un champ plus vaste de restructuration de son activité semiconducteurs qui va mobiliser 112 milliards de yens (1,2 milliard de dollars) et affecter 5400 personnes. Fujitsu, seizième fabricant mondial de puces, est crédité par IC Insights d’un chiffre d’affaires de près de 4,4 milliards de dollars dans les semiconducteurs en 2012.

La nouvelle stratégie semiconducteurs de Fujitsu

Inside Secure, spécialiste français des semiconducteurs et des solutions logicielles dédiés à la sécurité des transactions, des contenus et de l’identité numérique, annonce un chiffre d’affaires de 34 millions de dollars pour le premier trimestre 2013, stable par rapport au premier trimestre de l’exercice précédent et en croissance de 9% par rapport au 4e trimestre 2012…

Comme annoncé le 6 mars dernier, Inside Secure a lancé son plan de réorganisation de ses activités dans le monde, afin de réduire ses coûts opérationnels. A ce jour, l’entreprise a finalisé son projet de réduction d’effectifs dans les différents pays étrangers concernés par le plan et met en place actuellement en France un plan de sauvegarde de l’emploi portant sur 25 personnes, en consultant les instances représentatives du personnel.

Selon Kyodo News, le Japonais Renesas Electronics aurait signé un accord avec les syndicats pour mettre en place un plan supplémentaire de départs anticipés, afin de réduire les coûts de l’entreprise. Ce plan pourrait concerner trois mille et quelques centaines de personnes qui pourront quitter l’entreprise le 30 septembre prochain ; il avait été annoncé par la direction de l’entreprise début 2013, mais devait encore être négocié avec les syndicats …

Le précédent plan de départ en retraite anticipée de Renesas avait conduit 7446 salariés à quitter le groupe fin octobre 2012, lui permettant ainsi de réduire son effectif mondial d’environ 17%. Cette réduction d’effectif avait permis à l’entreprise de réduire sa masse salariale de 53 milliards de yens (665 M$) sur une base annuelle.

Par ailleurs, le groupe nippon pourrait rallonger d’un an la période de réduction de 7,5% de certains salaires et ne pas verser cette année de bonus d’été, rapporte la presse nippone ce jeudi.

Rappelons que Renesas cherche également un repreneur pour la majeure partie des activités de sa filiale Renesas Mobile, à l’exclusion des activités de circuits pour systèmes d’information pour l’automobile et de circuits mobiles pour applications industrielles que le groupe nippon souhaite conserver.