Spécialisé dans les solutions d’interconnexion et de packaging et les circuits imprimés complexes, l’Américain Endicott Interconnect Technologies, -autrefois une division d’IBM externalisée en 2002 -, vient de se placer sous chapitre 11, la loi américaine de protection contre les faillites …

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Selon la presse américaine, Endicott devrait réaliser un chiffre d’affaires de moins de 100 millions de dollars cette année, à comparer à un plus haut de 414 M$ en 2008. L’an passé, l’entreprise a réduit la voilure, supprimant un emploi sur deux pour ramener son effectif à 579 personnes. Endicott, qui ne peut faire face au remboursement de sa dette, va maintenant composer avec ses créanciers pour bâtir un plan de restructuration rigoureux.

Spécialisé dans les circuits imprimés complexes, les technologies d’interconnexion avancées de type flip-chip et les boîtiers de semiconducteurs sophistiqués, Endicott a pour clients IBM, Cisco, des équipementiers militaires et le département américain de la défense. Nul doute qu’une solution sera trouvée pour le sauvetage de ce fournisseur stratégique pour les Etats-Unis.

Lors d’un comité extraordinaire d’entreprise qui s’est tenu vendredi dernier, les salariés de LFoundry à Rousset ont appris que l’entreprise avait été placée en redressement judiciaire avec période d’observation de six mois par le Tribunal de Commerce de Paris. Les 700 salariés du site redoutent désormais l’ampleur du plan de réduction des effectifs pour sauver cette ancienne usine d’Atmel. La non-reconduction à ce jour d’un contrat de fonderie avec Atmel, l’ancien propriétaire du site, aurait précipité le dépôt de bilan de l’usine …

Selon les syndicats, l’activité du site aurait chuté de 30% depuis avril. Les relations ont toujours été méfiantes entre les salariés du site de Rousset et la direction allemande du fondeur. Une plainte pour abus de bien social avait même été déposée en février 2012, plainte dont on ne sait aujourd’hui ce qu’elle est advenue. Dans le même temps, LFoundry annonçait des développements technologiques et des plans d’investissement pour le site de Rousset. Et puis en début d’année, le fondeur allemand a repris l’unité de production sur tranches de 200 mm de diamètre de Micron Technology, à Avezzano, en Italie. Cet accord, dont les termes financiers n’ont pas été révélés, s’accompagne pour LFoundry d’un contrat de fonderie de 4 ans. LFoundry fabrique en effet dans l’usine d’Avezzano des imageurs CMOS pour le compte d’Aptina, l’ancienne filiale capteurs d’images de Micron dans laquelle le fabricant de mémoires américain a conservé une participation de 35%. L’usine italienne avec un contrat sur quatre ans aurait-elle renversé les priorités ? Nul doute que les pouvoirs publics vont devoir se mêler rapidement du dossier.

L’usine de LFoundry à Rousset dispose d’une capacité d'environ 20 000 tranches de 200 mm de diamètre par mois.

Comme cela était malheureusement prévisible, la presse nipponne rapporte que le groupe japonais Renesas Electronics a annoncé hier soir sa décision de mettre un terme aux activités de Renesas Mobile, qui développe des circuits pour téléphones mobiles. Si cette décision a fait grimper le cours de l’action à la Bourse de Tokyo (+3,4% actuellement), en Finlande, c’est la consternation. 800 emplois devraient être supprimés, rapporte le quotidien Helsingin Sanomat, essentiellement des anciens salariés de Nokia qui avait revendu en 2010, pour 200 M$, son activité circuits modem sans fil au groupe japonais …

Le quotidien finlandais rappelle que l’effectif de l’industrie électronique en Finlande est passé de 61500 emplois en 2008 à 46000 en mars 2013, tandis que celui de Nokia est tombé de 23320 à 11000 emplois.

Rappelons qu’en France, la fermeture prochaine de Renesas Design France, à Rennes, va conduire à la suppression de 176 emplois dans la R&D de semiconducteurs pour solutions mobiles (voir notre édition de la veille).

Le groupe japonais Renesas, qui en mars dernier, avait officialisé sa volonté de céder la majeure partie des activités de sa filiale Renesas Mobile, n’a à ce jour toujours trouvé de repreneur et semble se diriger vers la fermeture de l’activité à l’instar de ST-Ericsson. En tout cas, le sort est scellé pour Renesas Design France, qui emploie à Rennes 176 personnes dans la R&D de semiconducteurs pour solutions mobiles. Selon le quotidien régional Ouest-France, la direction de Renesas Design France a annoncé au personnel un projet de cessation d’activités, avec une procédure de licenciement collectif …

176 emplois, principalement des postes d’ingénieur de R&D seront supprimés dans les prochains mois, sans compter les prestataires externes (45 emplois indirects). Les collectivités locales s’emploient à tenter de trouver des solutions pour éviter que le savoir-faire et les compétences développées au sein de RDF ne soient définitivement perdus. RDF avait pratiquement doublé ses effectifs en cinq ans.

Il sera également difficile pour Renesas Mobile de trouver un repreneur pour ses activités mondiales. Lourdement déficitaire depuis deux ans, Renesas Mobile est née de la réunion des activités circuits multimédia pour téléphones mobiles et systèmes de navigation automobile de Renesas et de l’acquisition en 2010, pour 200 M$, de l’activité circuits modem sans fil de Nokia. Environ 1100 salariés de Nokia, qui développaient des technologies modem pour les standards GSM, HPSA et LTE, dont la vaste majorité employée en Finlande, en Inde, en Grande-Bretagne et au Danemark, étaient alors venus grossir les rangs de Renesas Mobile.

Le portefeuille de solutions de Renesas Mobile intègre des processeurs d’applications, des circuit modems cellulaires, des circuits RF et des solutions de gestion de puissance, ainsi que l’expertise logicielle associée pour développer des terminaux mobiles.

Rappelons que Renesas Electronics, la maison-mère, souhaite conserver en son sein les activités de circuits pour systèmes d’information pour l’automobile et de circuits mobiles pour applications industrielles de Renesas Mobile.

Parallèlement, le groupe nippon vient d’annoncer l’entrée en fonction à la tête de Renesas de Hisao Sakuta (voir photo), président du conseil d’administration d’Omron, nommé Chairman, CEO et directeur représentatif de Renesas. Tetsuya Tsurumaru, l’ancien président et directeur représentatif de Renesas, se voit, quant à lui, également accolé le poste de Chief Operating Officer (COO).

Premier fabricant mondial de microcontrôleurs, le Japonais Renesas a réalisé un chiffre d’affaires de 785,7 milliards de yens (7,92 milliards de dollars) pour son exercice clos le 31 mars dernier, soit un recul de 11% par rapport à l’exercice précédent. Sa perte d’exploitation a été réduite à 23,2 milliards de yens contre 56,7 milliards un an plus tôt. Mais du fait de l’importance de son programme de restructuration qui a conduit notamment 7446 salariés à quitter le groupe fin octobre 2012, les pertes exceptionnelles du fabricant japonais de semiconducteurs ont représenté 133,8 milliards de yens. Dans ce contexte, la perte nette annuelle de Renesas est passée de 62,6 milliards à 167,6 milliards de yens (1,69 milliard de dollars).

Troisième sous-traitant mondial, l’Américain Jabil Circuit, présent dans 30 pays, vient d’annoncer, sans le détailler, un réalignement de ses opérations de production mondiales. Ce plan de restructuration devrait coûter à l’entreprise 188 millions de dollars (dont 28 M$ comptabilisés sur ses résultats du troisième trimestre qui vient de s’achever et entre 60 M$ et 70 M$ pour son quatrième trimestre fiscal). Même si ce n’est pas explicite, cette restructuration devrait impliquer son compatriote Nypro dont Jabil compte finaliser l’acquisition le premier juillet …

Rappelons que le montant de l’acquisition est de 665 millions de dollars pour ce spécialiste des pièces plastiques de précision pour la santé, les industries de packaging pour les produits grand public et les industries de l’électronique grand public. Nypro emploie plus de 12000 personnes dans le monde avec une vingtaine d’usines dans 10 pays. Son chiffre d’affaires atteint 1,2 milliard de dollars.

Pour son troisième trimestre fiscal 2013, Jabil a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel de 4,5 milliards de dollars, contre un CA de 4,3 milliards du même trimestre de l’exercice précédent, pour un bénéfice net de 49,6 M$, contre 101,6 M$ un an plus tôt.

Pour le trimestre en cours, Jabil vise un CA compris entre 4,45 et 4,65 milliards de dollars (y compris l’acquisition de Nypro). Son bénéfice d’exploitation pour ces activités « cœur » devrait se situer entre 165 M$ et 185 M$, contre 176,9 M$ pour le trimestre qui vient de s’achever.

Dane-Elec Memory, fabricant et distributeur de produits numériques à base de mémoire flash, annonce la reprise de l'essentiel de ses activités par la société New Dane dans le cadre de la procédure de redressement judiciaire ouverte le 19 mars 2013. Le Tribunal de Commerce de Bobigny a également décidé la conversion de la procédure de redressement judiciaire en liquidation judiciaire en date du 18 juin 2013 …

La société New Dane, en cours de création, a pour actionnaires Joachim Gabbay, Gilles Israel Et Michel Azran. New Dane s'est notamment engagé à reprendre les participations dans les sociétés Intervalle et Dane-Elec Corp.

Dans le cadre de la liquidation judiciaire de Dane-Elec, la radiation des actions et des bons de souscription devrait être demandée, les titres n'ayant plus aucune valeur. D'ici là, la cotation reste suspendue.

Dane-Elec Memory, dont le chiffre d’affaires est tombé à 58 M€ en 2012 contre 95,4 M€ en 2011, est spécialisée dans la fabrication et la distribution de produits numériques (mémoires Flash et Dram). Dane-Elec est aussi distributeur exclusif de produits de mémoire flash de grandes marques, incluant Duracell, Marvel Comics, Harry Potter et Disney. En France, Dane-Elec Memory dispose d'une filiale de distribution professionnelle de produits nomades (Intervalle).

Dane-Elec avait réalisé un chiffre d'affaires de 7,4 M€ au cours du 1er trimestre 2013 contre 19,1 M€ un an plus tôt.