Spécialisé dans les interfaces homme-machine et notamment les solutions tactiles pour smartphones et tablettes, ainsi que les touchpad pour PC, l’Américain Synaptics vient de finaliser l’acquisition de Renesas SP Drivers, l’activité de Renesas dans les circuits de commande d’afficheurs LCD de petite et moyenne taille pour smartphones et tablettes. Au moment de l’annonce de l’opération en juin dernier, Synaptics annonçait un montant d’’acquisition de 475 M$, valorisant Renesas SP Drivers à 515 M$ …

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Dans son communiqué, Synaptics indique qu’il donnera plus de détails sur l’opération le 23 octobre prochain à l’occasion de publication de ses résultats trimestriels.

Renesas SP Drivers, qui emploie environ 350 personnes, avait réalisé au terme de l’exercice clos fin mars 2014 un chiffre d’affaires de 650 millions de dollars.

Renesas souhaitait se désengager de cette entreprise créée en 2008 sous forme d’une société commune entre le groupe japonais (55% du capital), son compatriote Sharp (25%), Global Powertec (16%) et le Taïwanais Powerchip (4%). Engagé depuis plusieurs années dans une vaste restructuration, Renesas compte en effet se recentrer sur trois marchés principaux : l’automobile, l’industriel et les réseaux, ainsi que les solutions pour applications d’usage général.

Delphi Automotive vient de signer un accord définitif pour le rachat de l’Américain Unwired Technology, un spécialiste des modules de connectivité média, permettant aux usagers d’intégrer aisément leurs smartphones et leurs tablettes dans leur véhicule, notamment pour les relier au système d’info-divertissement. Le montant de l’acquisition, qui renforce l’activité connectique automobile de Delphi n’a pas été révélé …

Unwired Technology développe notamment des modules de connectivité USB pour l’automobile, ainsi que des systèmes d’écouteurs sans fil pour l’industrie automobile. Cette acquisition est la deuxième dans le mois avec celle de l’American Antaya Technologies, qui dispose d’une technologie propriétaire de connecteurs sur verre, utilisés notamment dans l’automobile pour dégivrage du pare-brise, mais également pour la connexion des antennes, des modules antivol, le télé-déverrouillage des portes, etc.

Ces deux acquisitions renforcent l’activité connecteurs électriques pour l’automobile, un segment de marché qui croît fortement pour répondre aux besoins des clients, commente l’équipementier automobile.

Spécialisé dans les technologies photoniques, le groupe californien Newport vient d’annoncer la finalisation du rachat de l’Israélien V-Gen, qui développe et fabrique des lasers à fibre. V-Gen devrait contribuer pour entre 15 M$ et 20 M$ à l’augmentation du chiffre d’affaires de Newport au cours de douze prochains mois …

Fondé en 1998, V-Gen emploie environ 50 personnes à travers le monde. L’entreprise sera intégrée au sein de Spectra-Physics, l’une des filiales de Newport. Le montant de l’acquisition n’a pas été dévoilé. Les clients de Newport appartiennent au monde la recherche scientifique, de la microélectronique, des sciences de la vie et de la santé, de l’industriel, de la défense et sécurité.

Dans le cadre du recentrage de sa division électronique, le Grenoblois Soitec, spécialiste de la technologie SOI et du photovoltaïque à concentration, annonce ce matin la cession de l'activité épitaxie d'arséniure de gallium (GaAs) de sa filiale Specialty Electronics à Intelligent Epitaxy Technology, un fournisseur américain de tranches épitaxiées de phosphure d'indium (InP), d'arséniure de gallium (GaAs), et d'antimonide de gallium (GaSb) pour les industries de l'électronique et de l'optoélectronique. La filiale est basée sur le site de Villejust, dans le département de l'Essonne …

L'opération intervient après l'accord de collaboration conclu en 2013 entre Soitec et IntelliEPI.

« La cession à IntelliEPI de notre activité dédiée à l'épitaxie d'arséniure de gallium (GaAs) reflète le recentrage de la division électronique de Soitec sur ses produits clés, conformément à son programme à cinq ans Soitec 2015 », a déclaré Bernard Aspar, senior vice-président et directeur général de l'entité Communication & Power de Soitec.

« Cette transaction permettra à IntelliEPI d'élargir sa base de clientèle et de pénétrer plusieurs marchés critiques pour les applications GaAs, comme la technologie de radar automobile. Elle lui donnera également les moyens de proposer des produits et des services à plus forte valeur ajoutée à l'ensemble de ses clients, en augmentant ses capacités de production situées au Texas, aux États-Unis », a indiqué Yung-Chung Kao, président et CEO d'IntelliEPI.

Intelligent Epitaxy Technology, Inc. (IntelliEPI) a été créé en 1999 à Richardson, au Texas, pour fournir des tranches épitaxiées de semiconducteurs composés aux industries de l'électronique et de l'optoélectronique. Pour fabriquer des plaques épitaxiées sur GaAs et InP, la société utilise une technologie brevetée qui permet la surveillance en temps réel et in situ de la croissance épitaxiale par jets moléculaires (MBE).

Le Français Alpha MOS, spécialiste mondial de la fabrication de systèmes de numérisation des sens humains (nez, langue, œil électroniques), annonce la fin de sa procédure de redressement judiciaire par la mise en place d’un plan de continuation, homologué par le Tribunal de commerce de Toulouse. Ce plan prévoit un rapprochement d’Alpha MOS avec DMS, leader français dans le développement, la conception et la fabrication de systèmes d’imagerie dédiés à la radiologie numérique et conventionnelle ainsi qu’à l’ostéodensitométrie …

A cette occasion, DMS prendra le contrôle d’Alpha MOS en investissant entre 5 et 6 millions d’euros dans le cadre d’augmentations du capital de ce dernier. Les fonds levés seront utilisés pour le développement des métiers historiques d’Alpha MOS (yeux, langues et nez électroniques), de la nouvelle activité (micro-capteurs) mais également pour apurer une quote-part du passif de la société.

A l’issue de ces augmentations de capital, et en cas de souscription à 100% de l’augmentation de capital avec maintien du DPS, DMS devrait détenir environ 65,51% du capital et 61,42% des droits de vote d’Alpha MOS avant exercice des BSA (et 60,07% du capital et 56,62% des droits de vote post exercice des BSA), et la part du flottant devrait représenter environ 21,83% du capital et 20,57% des droits de vote (24,64% du capital et 23,31% des droits de vote post exercice des BSA).

Alpha MOS et DMS vont mettre en commun leurs savoir-faire technologiques et commerciaux pour capitaliser sur les innovations d’Alpha MOS dans le domaine du diagnostic médical. En effet, les deux sociétés ont des équipes de R&D ayant des compétences technologiques communes (électronique, traitement du signal et d’image, micro mécanique, et informatique) mais pour des applications différentes.

Alpha MOS est plutôt positionnée sur les métiers de la sécurité alimentaire et environnementale par l’intermédiaire de ses produits (nez et langue électroniques) alors que DMS est dans le domaine du diagnostic par l’imagerie médicale.

Depuis fin novembre 2013, Alpha MOS. a mis en œuvre un plan de restructuration qui lui a permis tant d’adapter sa structure opérationnelle et financière aux besoins de son activité, que de se recentrer sur ses activités les plus rentables et bénéficier du potentiel de ses technologies dans les micro-capteurs. Grâce à ces évolutions, Alpha MOS, qui avait généré 8,9 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, en augmentation de 3,3% par rapport à l’année précédente, a réussi, malgré l’arrêt d’une partie de ses activités et l’impact négatif de la procédure de redressement judiciaire, à limiter le recul de son chiffre d’affaires sur les 9 premiers mois de l’année 2013/2014. Ce dernier s’établit à 5,53 millions d’euros en repli de 10% par rapport à l’année précédente.

La concentration se poursuit dans l’industrie de l’électroménager. Dernière opération d’envergure en date : la reprise pour 3 milliards d’euros par l’Allemand Bosch de la participation de 50% de son compatriote Siemens dans leur société commune BSH (Bosch und Siemens Hausgeräte) …

BHS a été créée en 1967 par les deux partenaires. Depuis, l’entreprise est devenue l’un des premiers fabricants d’électroménager en Europe avec un chiffre d’affaires de 10,5 milliards d’euros en 2013. BHS emploie 50 000 personnes dans le monde. Son portefeuille de produits inclut pêle-mêle fours, hottes aspirantes, lave-vaisselle, machines à laver, réfrigérateurs-congélateurs, aspirateurs, machines à café, bouilloires, fers à repasser, sèche-cheveux, etc.

Siemens se retire de l’électroménager pour se recentrer sur son cœur de métier (il vient d’annoncer une opération de croissance externe dans les turbines). Bosch, quant à lui, a l’ambition de doubler ses ventes dans l’électroménager d’ici à 2025. Pour y parvenir, le groupe allemand va notamment investir dans la R&D, mais également dans les marques (le groupe aura notamment la permission de commercialiser des équipements électroménager sous la marque Siemens à long terme).

L’opération devrait être finalisée au cours du premier semestre 2015. Préalablement, BHS distribuera 250 M€ à chacun de ses deux géniteurs.

Rappelons qu’au début du mois, le géant de l’électroménager suédois Electrolux vient de signer un accord pour racheter GE Appliances, la branche électroménager de General Electronic, dans une transaction de 3,3 milliards de dollars. Electrolux devrait ainsi voir chiffre d’affaires grossir de 5,7 milliards de dollars, pour atteindre 22,5 milliards de dollars (données 2013) avec un effectif de 73 000 personnes.

Début juillet, l’Américain Whirlpool (19 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2013 pour un effectif de 69 000 personnes et 59 usines et centres de recherché à travers le monde) a, pour sa part, signé un accord pour prendre le contrôle (66,8% des actions à droit de vote) de l’Italien Indesit. Indesit emploie 16 000 personnes et exploite huit sites industriels en Italie, Pologne, Royaume-Uni, Russie et Turquie.