ST-Ericsson annonce la signature d'un accord définitif pour vendre les actifs et droits de propriété intellectuelle liés à son activité de connectivité par le système de navigation mobile par satellite GNSS (Global Navigation Satellite System) à une société de semiconducteurs dont l’identité n’a pas été révélée. Outre les actifs et droits de propriété intellectuelle de cette entreprise, 130 salariés répartis entre Daventry (Royaume-Uni), Bangalore (Inde) et Singapour devraient rejoindre l'acheteur à la clôture de la transaction …

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ST-Ericsson estime que le produit de la vente, combiné à l'absence de coûts de restructuration salariaux et autres charges de restructuration liées, permettra de réduire les besoins de trésorerie de la co-entreprise d'environ 90 millions de dollars.

« La transaction réalisée aujourd'hui valide le haut niveau d'innovation développé par ST-Ericsson en systèmes de navigation mobiles et marque une nouvelle étape importante vers l'exécution de la décision de nos actionnaires de sortir de ST-Ericsson, » - a commenté Carlo Ferro, Président et CEO de ST-Ericsson.

La vente de ces actifs représente en effet une étape supplémentaire vers la réalisation du démantèlement et de la fermeture de ST-Ericsson, suite à l'annonce d'Ericsson et de STMicroelectronics du 18 mars 2013 (voir notre article). Rappelons que la co-entreprise va être démantelée : Ericsson réintègre les activités liées aux modems LTE multimode ainsi que 1800 personnes ; ST reprend les autres produits existants de ST-Ericsson et rapatrie 950 salariés. Les autres parties de ST-Ericsson seront fermées d’ici au troisième trimestre 2013, condamnant environ 1600 emplois.

Le chiffre d’affaires de ST-Ericsson est tombé de 1650 M$ en 2011 à 1351 M$ en 2012, tandis que sa perte d’exploitation se creusait de 867 M$ en 2011, à 968 M$ en 2012.

L’Américain Ixys, un fabricant de semiconducteurs de puissance et des circuits mixtes dédiés, vient de signer un accord définitif pour acquérir l’activité microcontrôleurs 4 et 8 bits de Samsung Electronics. Le montant de l’acquisition est d’environ 50 M$ et englobe près de 80 produits, les stocks, la propriété intellectuelle et les autres actifs liés aux microcontrôleurs 4 et 8 bits du Coréen …

Cette activité renforce la division circuits intégrés d’Ixys, qui intègre Zilog, un pionnier des microcontrôleurs racheté par Ixys en février 2010. Rappelons que l’annonce du rachat du fabricant américain de microcontrôleurs et de systèmes sur une puce fondé en 1974 avait été faite en décembre 2009 pour un montant de 62,4 millions de dollars.

Cette acquisition permet également à l’Américain de proposer des solutions complètes de gestion de puissance, depuis les circuits intégrés de commande analogiques jusqu’aux composants de forte puissance. L’accord renforce également les liens entre l’Américain et Samsung, partenaire de fonderie d’Ixys. Pour les neuf premiers mois de son exercice (jusqu’à fin décembre 2012), Ixys a réalisé un chiffre d’affaires de 213,1 M$, en baisse de 24,1% par rapport à la même période de l’exercice précédent, pour un bénéfice de 9,6 M$, contre 26,6 M$ un an plus tôt.

La gamme reprise comprend différents microcontrôleurs pour les chargeurs de batterie, l’électroménager, les écrans LCD, l’éclairage à DEL, les compteurs, le médical, les détecteurs de fumée, etc.

Même si l’essentiel de la croissance sur le marché des microcontrôleurs va aux circuits 32 bits, le marché des modèles 4 et 8 bits est encore loin d’être négligeable et devrait progresser de 6% en nombre de pièces cette année.

Selon une étude récente d’IC Insights (voir notre article), le marché mondial des microcontrôleurs 4 et 8 bits devrait en effet atteindre 4,4 milliards de dollars pour 6,7 milliards d’unités en 2013. En 2017, ce segment de marché devrait encore représenter 23% des ventes totales de microcontrôleurs. Par comparaison, IC Insights estime que les microcontrôleurs 32 bits représenteront 55% des ventes de microcontrôleurs, contre 22% pour les modèles 16 bits à cette échéance. En nombre de pièces, la part des circuits 32 bits devrait être de 38%, contre 34% pour les modèles 16 bits et 28% pour les 4-8 bits.

Numéro deux mondial des FPGA, l’Américain Altera annonce l’acquisition de son compatriote Enpirion, un spécialiste des produits de conversion de puissance de type système de puissance sur une puce. Altera compte combiner ses FPGA avec les systèmes de puissance sur une puce miniaturisés d’Enpirion pour offrir à ses clients des solutions basse consommation, haute performance et haute fiabilité, avec une empreinte réduite sur la carte et une rapidité de mise sur le marché améliorée …

L’offre d’Enpirion comprend notamment des convertisseurs continu-continu présentant une taille jusqu’à 60% plus réduite que les solutions traditionnelles à caractéristiques équivalentes.

Dans son communiqué, Altera ne précise pas le montant de l’acquisition. Mais lors d’une conférence aux Etats-Unis, le fabricant a indiqué que le montant du rachat serait de 140 M$ et Altera escompte un chiffre d’affaires supplémentaire de 35 M$ issu des produits d’Enpirion en 2014.

Ashraf Lotfi, fondateur et p-dg d’Enpirion, devient directeur technologique de la division de puissance nouvellement créée d’Altera.

Au premier trimestre, Altera a réalisé un chiffre d’affaires de 410,5 M$, en baisse de 7% par rapport au quatrième trimestre 2012 et en hausse de 7% par rapport au premier trimestre de l’exercice précédent. Son bénéfice net a atteint 120,2 M$, contre 120,8 M$ il y a trois mois et 115,8 M$ au premier trimestre 2012.

Lors du premier trimestre, la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique) a représenté 27% de ses ventes (-11% en trois mois ; +22% sur un an).

Le géant du commerce en ligne Amazon poursuit son incursion sur le marché de l’électronique afin de proposer ses propres terminaux, à l’instar de la tablette Kindle Fire. Amazon se dote en effet de sa propre technologie d’affichage en rachetant au groupe Samsung le fabricant d’afficheurs néerlandais Liquavista. Issue en 2006 de l'externalisation d'une activité d'affichage par électromouillage de Philips, la société d'Eindhoven LiquaVista développe des afficheurs faible consommation pour des applications de type livres électroniques, téléphones mobiles, terminaux multimédia portables. Elle avait été acquise par le groupe coréen en janvier 2011 …

A l’époque, selon Samsung, la technologie « electrowetting » du Néerlandais permettait de réduire la consommation électrique des afficheurs de l’ordre de 90% par rapport aux technologies existantes. Pour des applications de type papier électronique, le temps de réponse de ce type d’écran serait 70 fois plus rapide que celui des afficheurs de type réflectif existants, autorisant ainsi l’affichage de vidéos couleurs. De plus, la technologie d’électromouillage permet de réaliser des afficheurs à partir de lignes de fabrication de LCD modifiées.

Amazon ne précise pas dans quels produits il compte utiliser les afficheurs de Liquavista. Après son entrée réussie sur le marché des tablettes, des rumeurs persistantes annonce l’intention du géant américain de développer son propre smartphone. A suivre.

Le groupe diversifié américain Teledyne, spécialisé dans l’instrumentation, les produits et logiciels d’imagerie numérique, l’aéronautique, l’électronique de défense et l’ingénierie, annonce l’acquisition, pour un montant non dévoilé, de l’entreprise de semiconducteurs fabless néerlandaise Axiom IC. Cette dernière développe des circuits mixtes CMOS pour le spatial, les communications sans fil, l’automobile et le médical …

Créé en 2007, Axiom IC est issu d’un essaimage de l’Université de Twente, à Enschede. L’entreprise développe notamment des convertisseurs analogiques numériques de haute résolution et de haute vitesse et des circuits audio de traitement du signal.

L’acquisition a en fait été réalisée par la filiale canadienne Teledyne Dalsa du groupe américain. Teledyne Dalsa emploie environ 1000 personnes dans les produits d’imagerie numérique, les microsystèmes et les services associés aux mems. Teledyne Dalsa compte sur Axiom IC pour compléter son expertise dans la conception d’imageurs CMOS, les circuits de commande haute tension pour les mems et le développement de logiciels embarqués.

Teledyne avait racheté le Canadien Dalsa en décembre 2010 dans une transaction qui avait atteint 341 millions de dollars canadiens, soit alors 336 millions de dollars américains (voir notre article).

Le spécialiste américain de la CAO électronique Cadence Design Systems amplifie sa stratégie de développement sur le marché des blocs de propriété intellectuelle en annonçant son intention de racheter le Polonais Evatronix. Créé en 1991, Evatronix développe des blocs d’IP de semiconducteurs (contrôleurs USB 2.0/3.0, d’afficheurs, de stockage, MIPI) qui sont complémentaires de l’offre d’IP de Cadence. Cette acquisition, dont le montant n’a pas été précisé, intervient quelques jours après la finalisation du rachat de Tensilica, dans une transaction de 326 millions de dollars …

Tensilica devrait réaliser un chiffre d’affaires de 57 M$ cette année. Tensilica développe des blocs d’IP de processeurs spécialisés appelés DPUs (pour Dataplane Processing Units) optimisés pour le traitement de données et du signal dans l’embarqué, pour des applications mobiles, d’infrastructures de réseau, d’info-divertissement dans l’automobile et dans le résidentiel. Il compte plus de 200 licenciés à travers le monde, dont des fabricants OEM de systèmes électroniques et sept des dix premiers fabricants mondiaux de semiconducteurs, clients qui ont à ce jour livré plus de 2 milliards de cœurs d’IP de Tensilica.

Evatronix est beaucoup plus petit que Tensilica. Le Polonais compte toutefois pas moins de 600 clients et près de 200 clients ont notamment une licence de ses contrôleurs USB, dont quelques grands fabricants de semiconducteurs.

Cadence compte sur le savoir-faire du Polonais pour développer une offre de blocs d’IP pour les marchés du mobile, de la connectivité et du « cloud ».

Rappelons également que Cadence a annoncé au premier trimestre son intention d’acquérir Cosmic Circuits, qui développe des blocs d’IP pour la connectivité faible consommation et les signaux analogiques et mixtes. Cette transaction devrait être finalisée prochainement.

Pour son exercice 2012, Cadence a publié un chiffre d’affaires de 1326 millions de dollars en hausse de 15% par rapport à son CA annuel de 1150 millions de dollars en 2011. Son bénéfice net annuel a atteint 440 M$ l’an passé, contre 72 M$ en 2011.

Pour 2013, Cadence prévoit une nouvelle hausse de son chiffre d’affaires, qui devrait être compris entre 1440 M$ et 1470 M$.