Selon Digitimes Research, la croissance en nombre de pièces du marché mondial des processeurs d’applications pour terminaux mobiles (smartphones, tablettes) devrait tomber à « seulement » 8,5% cette année, à 1,65 milliard d’unités, en raison du rétrécissement attendu du marché des tablettes …

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Selon le cabinet d’études taïwanais, les ventes mondiales de tablettes devraient en effet chuter de 11,8%, à 221 millions de pièces cette année.

L’an passé, le marché des processeurs d’applications avait encore progressé de 19,6%, à 1,52 milliard de pièces. Qualcomm devrait à nouveau dominer ce marché, suivi du Taïwanais MediaTek, revigoré par la maturité de ses solutions 4G. Intel, assisté de ses partenaires chinois Rockchip et Spreadtrum, devrait enregistrer une forte croissance cette année.

Pour sa part, Strategy Analytics estime qu’au troisième trimestre 2014, le marché mondial des processeurs d’applications pour smartphones a progressé de 16% par rapport au troisième trimestre 2013, pour atteindre 5,6 milliards de dollars. Malgré une concurrence accrue, Qualcomm s’est adjugé 51% de ce segment de marché (contre 58% au trimestre précédent), grâce à des livraisons en hausse de 57% par rapport au troisième trimestre 2013. Il devance Apple (19% du marché) et le Taïwanais MediaTek (15%).

Quant au marché des processeurs d’applications pour tablettes, Strategy Analytics estime que les ventes du troisième trimestre ont progressé de 16% sur un an pour représenter 1,4 milliard de dollars. Apple a conservé son premier rang mondial avec 30% du marché des processeurs pour tablettes. Intel a conservé le second rang mondial qu’il avait atteint au deuxième trimestre 2014, avec 19% du marché. Intel devance son compatriote Qualcomm (14% du marché). MediaTek et Samsung complètent le top5. Selon Strategy Analytics, les fournisseurs chinois et taïwanais de processeurs d’applications pout tablettes, dont principalement Actions Semiconductor, Allwinner, MediaTek, Spreadtrum, Rockchip, se sont collectivement accaparés 36% du marché mondial contre 29% au troisième trimestre 2013.

Le marché européen de la sous-traitance en électronique devrait atteindre cette année 26,07 milliards d’euros, dont 10,95 milliards d’euros en Europe de l’Ouest et 15,11 milliards en Europe de l’Est, Afrique et Moyen-Orient, selon une étude de Reed Electronics Research commercialisée par Reportlinker. Une autre étude de NVR également commercialisée par Reportlinker évalue à 639 milliards de dollars, le marché mondial de la sous-traitance à l’horizon 2018 …

L’étude de Reed Electronics Research recense plus de 1000 entreprises de sous-traitance en Europe, dont les 97 premières réalisent environ 80% du marché européen de la sous-traitance.

D’ici à 2018, la croissance du marché européen de la sous-traitance devrait être assez faible (27,81 milliards d’euros en 2018). En Europe de l’Est, Afrique et Moyen-Orient, elle devrait être de 2,4% en moyenne par an pour atteindre 16,27 milliards d’euros en 2018. En Europe de l’Ouest, la croissance annuelle moyenne ne devrait pas dépasser 1,4% pour un marché de 11,55 milliards d’euros à la fin de la période.

Selon Reed, cette croissance anémiée s’explique par la faible croissance des économies de la zone Euro et l’instabilité de la situation géopolitique en Europe de l’Est liée à l’Ukraine.

L’étude de Reed Electronics Research montre que les trois premiers sous-traitants en Europe (Foxconn, Flextronics et Jabil) ont capté 44% du marché de la sous-traitance européenne en 2013. Près de 90% de leurs usines sont implantées en Europe de l’Est et s’adressent aux marchés de l’informatique, du grand public et des télécoms.

Pour les sous-traitants implantés en Europe de l’Ouest, les marchés les plus prometteurs concernent l’instrumentation et le secteur de la commande/contrôle, l’industriel, le médical, l’aéronautique et la défense, l’automobile et l’énergie, notamment les énergies renouvelables.

Plus d’infos sur l’étude de Reed Electronics Research.

40% de la production mondiale d’assemblage en électronique déjà sous-traitée ?

L’étude de New Venture Research (NVR), également commercialisée par Reportlinker, considère pour sa part que près de 40% de la production mondiale d’assemblage de produits électroniques est déjà réalisée par des sous-traitants. NVR estime ainsi que la production d’appareils électroniques a représenté 1300 milliards de dollars en 2013 et devrait atteindre 1800 milliards en 2018, soit une croissance annuelle moyenne de 5,9%. Dans ce contexte, le marché mondial de la sous-traitance en électronique devrait passer de 440 milliards de dollars en 2013, à 639 milliards en 2018, soit une croissance annuelle moyenne de 7,7% par an.

Vu le poids de l’Europe dans le monde, les données de ces deux études semblent incompatibles. A laquelle se fier ?

Le fabricant américain de semiconducteurs Freescale Semiconductor a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 4,634 milliards de dollars, en progression de 11% par rapport à 2013, pour un bénéfice net de 251 M$, contre une perte annuelle de 208 M$, lors de l’exercice précédent …

« Tous nos indications montrent que nous avons gagné des parts de marché en 2014 », commente Gregg Lowe, président et CEO de Freescale, qui se félicite également de l’amélioration de la profitabilité du groupe, qui se définit comme un fournisseur de solutions sécurisées de traitement de données pour l’embarqué et l’Internet de demain (microcontrôleurs, circuits réseaux, capteurs et circuits analogiques, microcontrôleurs pour l’automobile, circuits RF, etc.).

Au quatrième trimestre, Freescale a réalisé un chiffre d’affaires de 1,1 milliard de dollars, en baisse de 9% du fait de la saisonnalité des actviités et de ventes en baisse sur les marchés de l’industriel et de la distribution. Par rapport au dernier trimestre de l’exercice précédent, ses ventes sont malgré tout en hausse de 2%. Le bénéfice net du trimestre atteint 63 M$, contre 123 M$ il y a trois mois et une perte de 118 M$, un an plus tôt.

Pour le trimestre qui démarre, Freescale vise un chiffre d’affaires compris entre 1,135 et 1,185 milliard de dollars.

STMicroelectronics a réalisé un chiffre d’affaires de 7,40 milliards de dollars en 2014, en chute de 8,4% par rapport à 2013. En excluant les ventes de son ancienne société commune ST-Ericsson, le recul atteint 1,8%. L’arrêt des activités de ST-Ericsson et les mesures engagées de réduction des coûts ont permis au fabricant franco-italien de dégager un bénéfice d’exploitation annuel de 168 M$, contre une perte de 465 M$ en 2013 …

Dans ce contexte, ST a enregistré un bénéfice net annuel de 128 M$, contre une perte de 500 M$ en 2013. Notons que ST a réalisé 31% de ses ventes annuelles à travers la distribution, contre 26% en 2013.

Pour 2015, STMicroelectronics compte inverser la tendance et renouer enfin avec la croissance. « Notre objectif principal en 2015 est de progresser par rapport à l'année précédente avec un retour à la croissance de notre chiffre d'affaires et la poursuite de l'amélioration de notre structure de coûts », avance Carlo Bozotti, CEO de ST.

La baisse de l’euro face au dollar devrait mécaniquement lui permettre d’améliorer sa situation financière. Dans sa présentation, ST indique en effet qu’il facture 85% de ses ventes en dollars contre 14% en euros, alors que 46% de ses coûts sont réalisés en euros, contre 47% en dollars.

A plus court terme, ST prévoit que la baisse séquentielle de ses ventes au premier trimestre 2015 sera inférieure à la saisonnalité de ses ventes, ce qui est plutôt bon signe. Ainsi, ST table sur un recul séquentiel de 5% à +/- 3,5 points.

Au quatrième trimestre, ST a réalisé un chiffre d’affaires de 1829 M$, en baisse de 3% par rapport au trimestre précédent, dont -8,9% pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient, Afrique). Par rapport au quatrième trimestre 2013, la baisse de ses ventes annuelles atteint 9,2%, en partie seulement à cause de ST-Ericsson. Le fabricant a dégagé un bénéfice net trimestriel de 43 M$, contre 72 M$ trois mois plus tôt et une perte de 36 M$ il y a un an.

La présentation de STMicroelectronics est disponible ICI.

L’Américain Texas Instruments a terminé l’année 2013 sur un chiffre d’affaires annuel de 13,045 milliards de dollars, en hausse de 6,9% par rapport à 2013. Son bénéfice net a progressé de 30,5%, à 2821M$ …

Les investissements de TI ont représenté 3% de ses ventes ; son objectif à long terme est un ratio de 4%.

Au quatrième trimestre, TI a réalisé un CA trimestriel de 3,27 milliards de dollars, en hausse de 8% sur un an, pour un bénéfice net de 825 M$, en progression de 61% sur un an.

85% de ses ventes trimestrielles ont été réalisées par sa division circuits analogiques (+14% sur un an, à 2123 M$) et sa division processeurs embarqués (processeurs, microcontrôleurs, circuits de connectivité) dont les ventes ont progressé de 11%, à 670 M$, par rapport au dernier trimestre 2013.

Pour le trimestre en cours, TI prévoit de réaliser un CA compris entre 3,07 et 3,33 milliards de dollars.

Alors qu’Infineon était à la traîne de Renesas avec un écart de plus de 500 M$ en 2013 concernant les ventes de semiconducteurs pour l’automobile, l’an passé, le fabricant allemand a dépassé le fabricant japonais, devenant ainsi le premier fabricant mondial de semiconducteurs pour l’automobile, selon IHS. En 2014, ce marché aurait progressé de 10%, à 29 milliards de dollars …

Infineon doit son rang à sa présence sur tous les segments de marché de circuits pour l’automobile, mais surtout aux évolutions monétaires entre le dollar et le yen, défavorables au groupe nippon. Reste que ce classement, qui attribue à Infineon une part de marché de 9,8% contre 9,2% en 2013, ne tient pas compte de l’acquisition en début d’année d’International Rectifier qui va booster les ventes du fabricant allemand en semiconducteurs de puissance pour l’automobile. Les autres vainqueurs de l’année 2014 sont, selon IHS, tous américains : Freescale (7,4% du marché mondial des semiconducteurs pour l’automobile), Texas Instruments (6 ,4%), ON Semiconductor (3,6%) et Micron (2,5%).

Globalement, IHS estime que les segments de marché qui ont crû le plus vite l’an passé sont les véhicules électriques et hybrides, les applications télématiques et la connectivité et, enfin, les systèmes ADAS (assistance à la conduite). IHS prévoit que ces segments de marché généreront une consommation de semiconducteurs en progression annuelle moyenne de 18% à 20% entre 2013 et 2018.

Pour 2015, IHS prévoit que la consommation mondiale de semiconducteurs pour l’automobile progressera de 7,5%, à 31 milliards de dollars. En particulier, les circuits de gestion de puissance (essentiellement des circuits analogiques et des discrets) devraient voir leurs ventes progresser de 22% en 2015, après un bond de 24% en 2014.

Le marché des semiconducteurs pour applications ADAS devrait, pour sa part croître de 21% cette année, à 1,8 milliard de dollars. Les applications d’info-divertissement et la technologie 4G LTE sont également promises à un fort développement dans l’automobile au cours des prochaines années.

Une autre étude, publiée par ABI Resarch, évalue à 11,1 milliards de dollars, le marché des systèmes d’aide à la conduite ADAS en 2014. Un marché qui devrait atteindre 91,9 milliards de dollars en 2020 et dépasser la barre des 200 milliards de dollars en 2024 !

Enfin, Gartner estime pour sa part que 250 000 voitures seront connectées en 2020, -soit près d’un véhicule sur cinq en circulation-, permettant ainsi aux usagers de bénéficier de nouveaux services à l’intérieur du véhicule et des possibilités d’aide à la conduite automatisée. Gartner estime que cette tendance sera bénéfique aux fabricants de processeurs d’applications, d’accélérateurs graphiques, d’écrans et d’interfaces homme-machine.
En 2020, Gartner prévoit qu’il y aura globalement 25 milliards d’objets connectés dans le monde, contre 4,9 milliards en 2015.

Les cinq gagnants du marché des semiconducteurs pour l’automobile selon IHS