Le Japonais Renesas Electronics a dévoilé ce matin son plan de restructuration, qui doit lui permettre de réduire ses coûts annuels de 43 milliards de yens (542 millions de dollars) ; le Japonais va réduire de moitié le nombre de ses sites de production au Japon et engager un programme de retraite anticipée pour ses salariés qui doit conduire à environ 5000 suppressions d’emplois, soit une réduction de son effectif de l’ordre de 12%.

Pénalisé l’an passé par le tremblement de terre au Japon, les inondations en Thaïlande et l’atonie de l’économie mondiale, le fabricant de semiconducteurs nippons avait un besoin urgent de se restructurer.

Côté produits, sa nouvelle stratégie passe par un recentrage sur les marchés à l’exportation et sur une focalisation sur les marchés de l’automobile et la société intelligente (« smart society »). Renesas va réaffirmer la prédominance de son activité microcontrôleurs, domaine où il est le numéro un mondial, en tant que cœur de compétences. Son activité « analogique et puissance » sera également intensifiée tout en développant les synergies avec son activité microcontrôleurs. Enfin, Renesas annonce « une accélération de la concentration drastique de son activité SoC » (système sur une puce).

Pour sa production, Renesas va faire davantage appel aux fondeurs (un accord avec TSMC a déjà été signé il y a quelques semaines) et fermer ou vendre environ la moitié de ses 18 sites de production de front end et d’assemblage au Japon.

Tous les détails de la restructuration ne sont pas encore connus : le nombre de suppressions d’emplois (d’au moins 5000 postes) pourrait être revu à la hausse jusqu’à 12 000 postes, selon certains observateurs nippons. De plus, cette restructuration serait le préalable à l’obtention de 50 à 100 milliards de yens de financements de la part de ses actionnaires ou d’institutions bancaires. L’histoire n’est pas finie…

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Renesas Electronics, issu du rassemblement des activités semiconducteurs hors Drams d’Hitachi et Mitsubishi, puis de NEC, a réalisé un chiffre d’affaires annuel de 883,1 milliards de yens (11,1 milliards de dollars), -dont 786 milliards pour les seuls semiconducteurs-, pour l’exercice qui a pris fin le 31 mars, contre un CA de 1137,9 milliards lors de l’exercice précédent, soit un recul de 22% que le fabricant attribue principalement à l’impact des inondations en Thaïlande, à la dégradation des conditions économiques en Europe et en Chine et à la persistance d’une parité yen/dollar défavorable. Dans ce contexte, le groupe nippon a affiché une perte d’exploitation de 56,8 milliards de yens et une perte nette de 62,6 milliards (785 M$), contre un déficit de 115 milliards lors de l’exercice précédent.

Détails de la restructuration de Renesas

Lundi, le fabricant de mémoires américain Micron Technology a confirmé avoir signé un accord définitif pour le rachat du fabricant de mémoires Drams japonais Elpida Memory dans une transaction qui représente 200 milliards de yens, soit environ 2,5 milliards de dollars ; Micron, qui va prendre également le contrôle du Taïwanais Rexchip Electronics disposera ainsi d’une capacité de production supplémentaire de plus de 200 000 tranches de 300 mm de diamètre par mois, augmentant ses capacités de production totales d’environ 50%.

Dans le détail, Micron va tout d’abord verser en numéraire 60 milliards de yens (soit environ 750 M$) pour acquérir 100% des actions du fabricant de Drams nippon sous administration judiciaire. Il versera ensuite jusqu’en 2019 aux créanciers d’Elpida au total l’équivalent de 140 milliards de yens (soit 1,75 milliard de dollars) payés en partie annuellement à partir du cash flow généré à partir des services de fonderie fournis par Elpida en tant que filiale de Micron.

En relation avec cette transaction, Micron annonce également un accord le Taïwanais Powerchip pour la reprise de sa participation de 24% au capital de son compatriote Rexchip Electronics, le partenaire de production d’Elpida. Micron va payer environ 334 M$ à Powerchip pour reprendre sa participation de 24% dans Rexchip. A l’issue de l’opération, Micron détiendra, -avec la participation de 65% d’Elpida-, environ 89% du capital de Rexchip.

Les actifs repris d’Elpida concernent l’unité de fabricant de Drams du Japonais sur tranches de 300 mm à Hiroshima, la participation de 65% d’Elpida dans Rexchip, qui possède une unité de fabrication de semiconducteurs sur tranches de 300 mm de diamètre à Taïwan, ainsi qu’une unité d’assemblage et de test de semiconducteurs à Akita, au Japon. Au final, Micron va disposer d’une capacité de production supplémentaire de plus de 200 000 tranches de 300 mm de diamètre par mois, augmentant ainsi ses capacités de production totales d’environ 50%.

Côté produits, en rachetant Elpida, Micron complète son portefeuille de mémoires. Elpida s’est fait une réputation sur les mémoires Drams en version mobile destinées aux smartphones et aux tablettes électroniques. De son côté, Micron est surtout présent sur le marché des Drams pour les produits réseaux et les serveurs et commercialise également des mémoires flash à architecture NAND et NOR.

L’accord doit encore être entériné en août par la cour de justice du district de Tokyo.
Pour son troisième trimestre fiscal 2012 clos fin mai, le fabricant de mémoires américain Micron Technology a publié un chiffre d’affaires trimestriel de 2,172 milliards de dollars, en hausse de 8,1% par rapport au trimestre précédent (2009 M$) et de 1,5% par rapport au troisième trimestre de l’exercice précédent (2139 M$) ; lors du trimestre, l’Américain a enregistré une perte nette de 320 M$, contre une perte nette de 282 M$ trois mois plus tôt et un bénéfice net de 75 M$, un an plus tôt.

Comme prévu, le premier juillet Samsung Display a absorbé Samsung Mobile Display (petits et moyens LCD) et S-LCD (l’ancienne société commune avec Sony) pour rassembler toutes les activités de Samsung dans les écrans plats et se présenter ainsi comme le numéro un mondial du domaine.

Samsung Display avait été créé début avril en tant que société autonome pour rassembler l’activité écrans LCD du conglomérat coréen. Dès à présent, Samsung Display emploie 39 000 personnes dans le monde et possède 7 unités de production.

Sans SMD et S-LCD, Samsung Display aurait réalisé un chiffre d’affaires de 22 700 milliards de wons (environ 20 milliards de dollars) en 2011, avec un effectif de 20 000 personnes et cinq unités de production dans le monde. L’entreprise a démarré ses activités en tant qu’activité de R&D dans les afficheurs LCD en 1991, avant de devenir en vingt ans le numéro un mondial du secteur.

Comme société distincte de Samsung, Samsung Display compte désormais pouvoir répondre plus rapidement et plus efficacement aux évolutions du marché et de la demande, notamment en se développant sur le marché en devenir des écrans Oled.

Le distributeur américain Avnet vient d’annoncer deux acquisitions en Europe : l’une concerne le rachat du distributeur allemand Altron, spécialisé dans les composants passifs, les connecteurs et les composants électromécaniques (IP&E), l’autre concerne le distributeur informatique européen Magirus.

Altron a réalisé un chiffre d’affaires de 30 million de dollars en 2011. Représentant plus de 40 fournisseurs de composants passifs, de composants d’interconnexion et de composants électromécaniques, Altron, qui distribue notamment Vishay, Kemet, Wima, Yageo et FCI, emploie 65 personnes et gère plus de 2500 clients. Altron complètera le porte-feuille de produits d’Avnet Abacus et augmentera la taille critique du distributeur de passifs en Allemagne.

Par ailleurs, Avnet acquiert Magirus Group, un distributeur à valeur ajoutée dans l’informatique (logiciels, systèmes, services de virtualisation, gestion de stockage, cloud computing, sécurité, réseaux intelligents, etc). Distribuant notamment les produits de Cisco, Vmware et EMC, Magirus a réalisé un chiffre d’affaires de 530 M$ en 2011. Il sera intégré à l’activité EMEA d’Avnet Technology Solutions.