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br> Carlo Bozotti, p-dg de STMicroelectronics pourrait annoncer cette semaine une réorganisation globale de la société et un changement de son modèle industriel actuel pour faire face à la conjoncture, rapporte l’UNSA ; l’organisation syndicale détaille également les mesures de chômage partiel prises par la direction pour les sites de Crolles et de Catane en Italie pour le quatrième trimestre.

Lors de la publication de ses résultats du deuxième trimestre, ST avait annoncé sa décision de réduire d'environ 25% son plan de dépenses d'investissement afin de le ramener dans une fourchette comprise entre 500 et 600 millions de dollars pour l’exercice 2012. « Les réductions de coûts resteront au centre de nos préoccupations. De cette manière, nous entendons gagner en légèreté et en souplesse pour nous adapter aux conditions du marché et pour réduire la volatilité de nos résultats », avait alors indiqué Carlo Bozotti. Au deuxième trimestre, ST avait réalisé un chiffre d’affaires de 2148 M$, en hausse de 6,5% par rapport au premier trimestre 2011, mais en recul de 16% sur un an. Sa perte nette avait atteint 75 M$, contre un bénéfice de 420 M$ au deuxième trimestre 2011.

Selon la CFDT cette fois, les CE extraordinaires ont confirmé les mesures de chômage partiel envisagées pour faire face à la baisse des plans de charge sur Crolles.

- Crolles 200mm: 7 jours de chômage partiel avec arrêt de l’activité industrielle du 24 décembre 2012 au 2 janvier 2013.
- Crolles 300mm: 10 jours de chômage partiel par rotation dans la période du 29 septembre au 21 décembre, et l’arrêt de l’activité industrielle durant 10 jours du 21 décembre au 2 janvier 2013.

Selon l’UNSA, à Catane, l’usine 200 mm fermerait pendant 25 jours et l’usine 150 mm fermerait pendant 13 jours.

Selon SEMI, les commandes mondiales d’équipements pour SC ont représenté 9,7 milliards de dollars au deuxième trimestre, soit une baisse de 4% par rapport au premier trimestre 2012 et de 10% par rapport au deuxième trimestre 2011.

Quant aux facturations du deuxième trimestre, elles ont représenté 10,34 milliards de dollars, soit une baisse de 4% en trois mois et de 13% par rapport au deuxième trimestre 2011.

En Europe, les livraisons en équipements pour la fabrication des semiconducteurs ont représenté 520 M$, en chute de 37% en trois mois et en chute de 56% sur un an. Les investissements en équipements pour SC en Europe n’ont ainsi représenté que 5% du total mondial.

Affecté par un environnement macroéconomique morose, Intel vient d’être contraint de revoir à la baisse ses prévisions de chiffre d’affaires pour le trimestre en cours : alors que le numéro un mondial prévoyait de réaliser au troisième trimestre un chiffre d’affaires compris entre 13,8 et 14,8 milliards de dollars, ses ventes devraient en fait se situer dans une fourchette comprise entre 12,9 et 13,5 milliards de dollars.

Cette baisse sérieuse (de 0,9 à 1,3 milliard de dollars) s’explique par l’ajustement des stocks chez ses clients par rapport à la saisonnalité habituelle, par la faiblesse des ventes du marché des PC d’entreprise et par le ralentissement de la demande sur les marchés émergeants.

Par ailleurs, Intel a décidé d’abaisser ses investissements de production annuels en dessous du point bas de la fourchette de 12,1 à 12,9 milliards de dollars donnée jusqu’ici pour 2012. Le numéro un mondial explique ce retrait par le recours accru à des machines d’occasion pour le passage au nœud technologique 14 nm. On ne sait si ce recours est contraint par la conjoncture ou permis par la maîtrise technologique de l’Américain.

Ses prévisions de dépenses de R&D pour le troisième trimestre restent inchangées.

Le groupe néerlandais Philips annonce ce matin un durcissement de son plan de restructuration, pudiquement nommé programme de transformation « Accelerate! », qui va conduire à une réduction de son effectif mondial de 6700 personnes d’ici 2014, soit 2200 postes de plus que prévu.

Ce plan doit permettre à Philips de réduire ses coûts annuels de 1,1 milliard d’euros quand il sera achevé en 2014, au lieu d’une cible initiale de 800 M€. Ce plan concerne un remodelage de son porte-feuille d’activité dans l’électronique grand public (Consumer Lifestyle), un retour aux bénéfices de sa branche éclairage par une transformation de la division vers l’éclairage à DEL, et enfin une dynamisation de son secteur santé.

En 2011, Philips employait 122 000 personnes dans le monde pour un chiffre d’affaires de 22,6 milliards d’euros.

La restructuration en détails

TSMC, premier fondeur mondial, a réalisé en août un chiffre d’affaires de 49,5 milliards de dollars taïwanais (1666 M$), en hausse de 2% par rapport à juillet 2012 et en hausse de 31,5% par rapport à août 2011 ; sur les huit premiers mois de l’année, les ventes du fondeur sont en hausse de 14,8% par rapport à janvier-août 2011, à 331,59 milliards de dollars taïwanais (11,16 milliards de dollars).

Pour le troisième trimestre, TSMC s’attend ainsi à ce que ses ventes soient supérieures à la prévision donnée le 19 juillet dernier. TSMC prévoyait alors une hausse séquentielle de ses ventes trimestrielles de 6% à 8%.


Selon le quotidien chinois Economic Daily News, TSMC aurait en outre décidé d’investir plus de 10 milliards de dollars l’an prochain, contre 8,25 milliards cette année.

Rappelons que, pour sa part, le Taïwanais UMC a publié pour le mois d’août un chiffre d’affaires de 9,799 milliards de dollars taïwanais (328 M$), en hausse de 1,93% par rapport à juillet 2012 et de 19,49% par rapport à août 2011 ; sur les huit premiers mois de l’année, les ventes du fondeur sont en recul de 3,39%, à 70,797 milliards de dollars taïwanais (2371 M$), par rapport à janvier-août 2011.

La direction générale de l’armement (DGA) vient de commander à chacun des industriels Astrium et Thales Alenia Space une étude sur les futures capacités de communications militaires par satellites ; leurs résultats permettront d’éclairer les orientations du programme Comsat NG qui doit être lancé l’année prochaine, dans la perspective de la relève de l’actuel système Syracuse III à l’horizon 2019, en prenant en compte le potentiel de coopération avec des partenaires européens, en particulier le Royaume-Uni et l’Italie.

« Au vu des besoins militaires exprimés, Thales Alenia Space et Astrium devront expliciter les options possibles, tant en termes de solutions techniques que d’organisations industrielles, avec le souci permanent d’optimiser les coûts », souligne la DGA.

Société commune entre Thales (67%) et Finmeccanica (33%), Thales Alenia Space a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros avec un effectif de 7500 personnes. Filiale à 100% d’EADS, Astrium a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de près de 5 milliards d’euros avec 18 000 employés, principalement en France, en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne et aux Pays-Bas.