Schweizer Electronic Singapore, une filiale du groupe allemand Schweizer, vient d’annoncer la création d’une société commune avec le Japonais Meiko Electronics pour produire des circuits imprimés à Hanoi, au Vietnam. Cette société commune devrait être créée au début de 2013 pour un démarrage de la production prévu pour le troisième trimestre 2013…

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Les deux groupes, qui sont partenaires depuis avril 2009, vont construire une ligne de production commune de circuits imprimés dédiée aux clients européens pour les marchés de l’industriel et de l’automobile. La fabrication concernera des circuits imprimés standards sur substrat FR4, ainsi que des flex-rigides et des solutions dédiées à des applications d’électronique de puissance. La co-entreprise devrait bénéficier de l’infrastructure de l’usine existante de Meiko Electronics à Hanoi. Cette usine qui produit des circuits imprimés depuis 2011 emploie environ 1200 personnes.

Sur les neuf premier mois de l’année, Schweizer Electronic a réalisé un chiffre d’affaires de 77,5 M€, en recul de 7% par rapport aux neuf premiers mois de 2011, pour une bénéfice (EBIT) de 5 M€, contre un bénéfice de 8,3 M€, un an plus tôt. Pour l’ensemble de son année fiscale, Schweizer Electronic devrait réaliser un chiffre d’affaires compris entre 95 et 100 millions d’euros.

Le Japonais Toshiba annonce le lancement en production de volume de diodes électroluminescentes de couleur blanche réalisées en technologie nitrure de gallium sur silicium (GaN-on-Si) sur tranches de 200 mm de diamètre. Toshiba vise 10% du marché mondial d’ici 2016…

Cette technologie GaN-on-Si développée avec Bridgelux permet au Japonais de produire les puces DEL sur substrat de silicium, une solution moins onéreuse que la fabrication traditionnelle sur tranches de corindon, un matériau coûteux. Traditionnellement, les diodes électroluminescentes sont produites sur tranches de corindon de 50 ou 100 mm de diamètre. Toshiba produira ces DEL sur tranches de silicium de 200 mm de diamètre dans une ancienne usine de discrets dans le nord du Japon, à raison de 10 millions d’unités par mois.

Les diodes blanches sont utilisés dans une large gamme d’applications, depuis l’éclairage d’usage général aux dispositifs de rétroéclairage des téléviseurs. En 2011, le marché mondial des diodes blanches a représenté 700 milliards de yens (environ 8,5 milliards de dollars) et devrait pratiquement doubler à 15,2 milliards de dollars en 2016. Toshiba vise à cette échéance, environ 10% du marché mondial.

Le plan de sauvetage de Renesas Electronics a été officialisé lundi : le fabricant japonais de semiconducteurs va émettre pour 150 milliards de yens (1,82 milliard de dollars) d’actions nouvelles. Cette augmentation de capital sera souscrite principalement par le fonds japonais public-privé Innovation Network Corporation of Japan et par huit grands clients (Toyota Motor, Nissan Motor, Keihin, Denso, Canon, Nikon , Panasonic et Yaskawa Electric). A l’issue de l’opération, INCJ détiendra 69,16% du capital de Renesas, tandis que les actionnaires historiques de Renesas verront leurs participations respectives diluées de 30,62% à 7,66% (pour Hitachi), de 25,05% à 6,27% (pour Mitsubishi) et de 35,46% à 8,87% (pour NEC)…

Renesas va utiliser cet argent frais dans le développement de nouveaux procédés de fabrication de microcontrôleurs (en technologie 28 nm notamment) et la standardisation de ses développements (pour 40 milliards de yens), dans des investissements de production (pour 20 milliards de yens), dans le développement de cicuits pour l’automobile (pour 40 milliards), de solutions pour l’industriel (pour 40 milliards également), ainsi que 20 milliards de yens pour rebâtir une nouvelle base de management.

Par ailleurs, en raison de la dégradation de la conjoncture, Renesas a revu en baisse de 48 milliards de yens, à 820 milliards de yens, sa prévision de chiffre d’affaires annuel pour l’exercice qui prendra fin le 31 mars prochain, en gardant inchangées ses prévisions de bénéfice d’exploitation et de perte nette (-150 milliards de yens). Rappelons que lors de l’exercice clos fin mars 2012, Renesas avait enregistré une perte nette de 62,6 milliards de yens sur un chiffre d’affaires de 883,1 milliards de yens.

Renesas a également rappelé que 7446 salariés ont souscrit à son programme incitatif de retraite anticipée et ont quitté le groupe fin octobre, lui permettant ainsi de réduire son effectif mondial d’environ 17%. Cette réduction d’effectif permet à l’entreprise de réduire sa masse salariale de 53 milliards de yens (665 M$) sur une base annuelle.

Par ailleurs, au cours des deux dernières années, Renesas déclare avoir pris des mesures qui lui ont permis de réduire ses coûts fixes de 20%. Le groupe a également entrepris de restructurer sa base de production au Japon cédant dernièrement une usine à AOI Electronics. Enfin, fin septembre, Renesas a annoncé l’obtention de 97 milliards de yens (967 millions d’euros) de financement de ses actionnaires et de nouveaux prêts bancaires. En outre, Renesas a également pu renégocier un prêt à court terme de 161,09 milliards de yens, en un prêt à long terme du même montant, de façon à « stabiliser sa base financière nécessaire pour accélérer sa réforme structurelle ».

TOUS LES DETAILS de la nouvelle stratégie de Renesas, des participations des nouveaux actionnaires, de la révision des résultats annuels du fabricant japonais, etc.

Le géant japonais Hitachi (320 000 personnes ; 117,8 milliards de dollars de chiffre d’affaires) vient d’annoncer sa décision d’arrêter d’ici fin mars de fabriquer en interne des semiconducteurs pour ses matériels de technologie de l’information et des télécommunications. Le groupe nippon met en avant la division horizontale du travail qui s’est imposée au cours des dernières années dans l’industrie des semiconducteurs, séparant les activités de conception, de développement et de production de puces…

Hitachi conservera ainsi en interne ses propres équipes de conception de puces pour ses propres produits, dont les matériels de technologie de l’information et des télécommunications.

Les géants japonais de l’électronique grand public ne sont pas tous promis au même avenir : si Sony et Toshiba ont investi dans des produits innovants pour revitaliser leurs activités, Sharp et Panasonic devraient continuer de souffrir au cours des prochaines années. Des destinées croisées qui se reflètent dans leurs achats de semiconducteurs, selon IHS…

Ainsi, Sony devrait augmenter ses achats de semiconducteurs de 5% en 2013, à 8,4 milliards de dollars, puis de 0,1% en 2014. De son côté, Toshiba devrait acheter pour 6,1 milliards de dollars de semiconducteurs en 2013, soit 2% de plus qu’en 2012, puis 6,5 milliards en 2014 (+6,5%).

A contrario, les achats de semiconducteurs chez Panasonic et Sharp devraient reculer en 2013, puis à nouveau pour Sharp en 2014, alors que le rebond chez Panasonic devrait être faible (+2,4%).

IHS estime que collectivement, les ventes de Sony, Toshiba, Sharp et Panasonic devraient reculer de 7% en 2012, montrant ainsi les difficultés de l’industrie électronique japonaise. Pour 2013, le cabinet d’études américain prévoit une hausse de 3,7% des ventes de Sony, tandis que celles devraient reculer de 1%. Des baisses de chiffre d’affaires sont également anticipées pour Sharp et Panasonic.

Rappelons que Panasonic a enregistré une perte nette de 698 milliards de yens (8,7 milliards de dollars) pour son trimestre fiscal clos septembre, pour un chiffre d’affaires en chute de 12%, à 1823,7 milliards de yens (22,8 milliards de dollars) à cause du recul de ses ventes dans les produits numériques du fait de la féroce concurrence mondiale dans ce domaine et de la faiblesse des marchés japonais des téléviseurs et des PC. De son côté, pour son trimestre fiscal clos fin septembre, le Japonais Sharp a réalisé un chiffre d’affaires de 645,5 milliards de yens (8 milliards de dollars), en baisse de 4% sur un an, avec une perte nette de 249,1 milliards de yens (3,1 milliards de dollars).

Qualcomm vient à la rescousse de Sharp en annonçant un investissement de 120 M$ pour prendre une participation minoritaire au capital du fabricant japonais d’écrans LCD en grandes difficultés financières. L’accord, conclu hier, se double d’un partenariat technologique associant Sharp et Pixtronix, une filiale de Qualcomm, afin d’accélérer la commercialisation d’écrans basse consommation à base de mems de Pixtronix faisant appel à la technologie IGSO (Indium Gallium Zinc Oxide) de Sharp…

Sharp et Pixtronix sont engagés dans des développements communs dans les afficheurs depuis 18 mois. L’objectif des deux partenaires est de pouvoir faire appel aux infrastructures actuelles de fabrication de LCD pour produire des écrans ultrafins et basse consommation associant la technologie mems de Pixtronix et la technologie IGSO de Sharp. Qualcomm et Sharp vont également étudier d’autres collaborations associant les jeux de circuits de l’Américain et la technologie d’affichage basse consommation du Japonais pour des terminaux mobiles, de type smartphones et tablettes.

Avec cet accord stratégique, Sharp compte baser sa stratégie de croissance sur les écrans petits et moyens formats, avec au cœur la technologie IGSO.

Qualcomm, qui devrait cette année devenir le troisième fabricant mondial de semiconducteurs, est donc le premier des géants mondiaux à sauter le pas pour entrer au capital de Sharp et participer au sauvetage de l’entreprise (des rumeurs avaient également pressenti Intel, Apple, Google, voire Microsoft comme de possibles investisseurs dans Sharp). Car si le groupe japonais est financièrement mal en point, il fait toujours figure d’innovateur technologique de premier plan dans les écrans plats.

Par ailleurs, la presse japonaise croit savoir que les négociations avec Hon Hai Foxconn qui traînaient en longueur depuis des mois on finalement été abandonnées.

Sharp avait annoncé récemment que 2960 salariés avaient répondu favorablement au plan de départ volontaire décidé cet été, soit près de 1000 personnes de plus que prévu initialement. Ces salariés quitteront l’entreprise le 15 décembre prochain. Sharp va comptabiliser une perte exceptionnelle de 25,3 milliards de yens (243 millions d’euros). Pour son trimestre fiscal clos fin septembre, Sharp a réalisé un chiffre d’affaires de 645,5 milliards de yens (8 milliards de dollars), en baisse de 4% sur un an, avec une perte nette de 249,1 milliards de yens (3,1 milliards de dollars). Sharp prévoit que sa perte nette annuelle pour l’exercice clos fin mars 2013 atteindra 450 milliards de yens (5,6 milliards de dollars), soit près du double de sa prévision initiale d’une perte de 250 milliards.